Laurence Garnier réagit à la présentation à la presse du projet de transfert de CHU sur l’île de Nantes.
Nous tenons à rappeler notre attachement au service public de santé et notre souhait de réussite du projet de regroupement des structures de soins du CHU de Nantes.
De nombreux acteurs et professionnels du secteur médical nous ont néanmoins fait part de leur déception suite à la présentation qui leur a été faite du projet. En effet, il semble que le site choisi par la Métropole n’accueillera ni la faculté de médecine, ni l’IRT 1 du quai Moncousu, faute de place suffisante sur le site de l’île de Nantes. Un boulevard devrait par ailleurs séparer le CHU lui-même de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest (ICO), dont le transfert a été confirmé récemment.
Les premiers éléments de présentation du projet confirment donc nos doutes quant à la pertinence du site retenu unilatéralement par Nantes Métropole (espace disponible, nature du site, accessibilité). Rappelons que ce projet à plus d’un milliard d’euros n’a jamais fait l’objet d’aucune étude alternative.
Par ailleurs, de nombreuses interrogations subsistent quant au coût global du projet. Le transfert de l’ICO, non prévu au départ, ajoutera des coûts non négligeables et de nombreux acteurs doutent aujourd’hui de la faisabilité financière du projet. En décembre 2010, le Maire de Nantes évoquait un coût de 200 à 300 millions d’euros. Aujourd’hui les chiffres avancés s’échelonnent autour du milliard d’euros. Comment ne pas s’interroger sur les capacités de l’Etat de financer un projet dont les coûts ont été multipliés par 4 en 4 ans ?