Chers Amis,
Nous vous faisons suivre le communiqué de presse de Marie Laure LE POMMELEC, élue d’opposition à Nantes, concernant la gestion du Musée des Beaux Arts de Nantes. Bonne lecture.
Gatien MEUNIER, Secrétaire Départemental par intérim
Marie-Laure Le Pomellec et les élus du groupe Ensemble pour Nantes dénoncent la gestion calamiteuse du projet phare du mandat de l’équipe municipale de Jean-Marc Ayrault, le Musée des Beaux Arts de Nantes.
Depuis son vote à l’unanimité en décembre 2009, les élus du groupe Ensemble pour Nantes suivent avec vigilance les évolutions de ce dossier et dénoncent :
les nombreux avenants passant en commission d’appel d’offre,
les appels d’offre infructueux sur le gros œuvre qui retardent les travaux,
des erreurs successives : on avait « oublié » par exemple que certaines œuvres trop imposantes ne
pouvaient sortir du Musée. Il a fallu construire des « abris » à la hâte non prévus dans le budget. Des veines d’eau sont découvertes sous le bâtiment après l’élaboration du
cahier des charges et bloquent le chantier. Ce spectacle à rebondissement illustre parfaitement les limites des capacités de conduite des grands projets de la Municipalité.
Compte tenu de tous ces problèmes, le projet a pris beaucoup de retard. Il ne sera pas donc terminé avant la fin du mandat.
Mal ficelé, ce projet phare est drastiquement modifié en catastrophe. La configuration évolue, les phases de travaux changent, les bureaux du personnel initialement prévus dans les sous-sols sont transférés dans des locaux situés à proximité appartenant à Nantes Habitat.
Financièrement c’est le grand dérapage. Initialement, le projet était prévu en deux phases : extension puis rénovation. La première phase devait coûter 38 millions d’euros (enveloppe votée en Conseil Municipal). Cette somme était insuffisante, il était question de la porter à 46 millions d’euros. Finalement, les deux tranches seront réalisées en même temps avec une réouverture prévue fin 2016 et l’achèvement des rénovations en 2018. L’enveloppe du projet passe de 73 à 83 millions d’euros, dont 5 millions pour les aléas de chantier. C’est une somme ahurissante, supérieure à la capacité d’investissement annuelle de la ville de Nantes (72 millions d’euros pour 2013). C’est l’équivalent de deux zéniths neufs. Compte tenu de la non maîtrise des enveloppes financières des projets par la Municipalité (l’enveloppe du chronobus par exemple, est passée de 54 à 65 millions d’euros), comment assurer aux Nantais que de nouveaux dépassements n’interviendront pas ? Il est question de faire appel à des subventions de l’Europe et de l’Etat, notamment liées à la dimension patrimoniale du bâtiment. Mais c’est nier les limites financières de ce dernier et le désengagement financier qu’il met en œuvre dans le domaine culturel. La Ministre de la culture a multiplié les annonces d’arrêt de projets et jamais depuis 30 ans le budget culturel n’avait diminué à ce point. Enfin, cette nouvelle enveloppe ne prend pas en compte les animations organisées par la direction du musée pour pallier à la fermeture du site pendant 5 années ou la location des futurs bureaux pour les 56 agents qui sont concernés.
Pis, fermé depuis 2011, le musée devait en outre ouvrir fin 2013. A présent, on parle d’une fermeture à minima de 5 ans. Ajouter à la fermeture dans le même temps du Musée Dobrée, la vie culturelle nantaise est mise à mal.
L’actuelle majorité fait reposer les aléas financiers de ce projet sur la prochaine municipalité qui sera élue en 2014 et qui devra assumer cette mauvaise gestion d’un projet devenu le symbole de la politique de la gauche locale.
Les élus du groupe Ensemble pour Nantes dénoncent le faste des dépenses du Maire de Nantes alors que les efforts devraient être partagés par tous, y compris les Collectivités locales. La crise ne semble pas inquiéter la gauche nantaise toujours prompte à débourser l’argent du contribuable pour des dépenses de prestige.