"La liberté d'expression, c'est la liberté d'avoir tort", a-t-il proclamé lors d'un long discours lu à la tribune, devant un parterre d'élus UMP, dont Jean-François Copé et l'organisateur Hervé Novelli, brièvement rejoints par le ministre de la Défense, Gérard Longuet.
Se comparant à un "taureau" dans "une arène médiatique et judiciaire", le journaliste n'a voulu retenir qu'une "seule phrase de l'arrêt" du tribunal qui, a-t-il dit, l'a "interloqué".
"J'aurais selon les magistrats +dépasser les limites autorisées du droit à la liberté d'expression+". "Je crois savoir ce qu'est la liberté d'expression", a poursuivi le journaliste, citant Montaigne, Voltaire, et Zola, "mais je ne sais pas ce que sont les limites de la liberté d'expression, où elles se situent, qui les fixe, comment et au nom de quoi on les fixe".
La liberté d'expression "fut une lente conquête historique (...) et il nous faudrait sacrifier ce combat séculaire sur l'autel judiciaire", a-t-il dit.
"La République, de Gambetta au général de Gaulle, a très bien vécu sans ces législations liberticides", a affirmé l'éditorialiste en citant notamment la loi Gayssot (1990) (visant à réprimer "tout propos raciste, antisémite ou xénophobe",NDLR) et la loi Taubira (2001) (reconnaissant les traites et l'esclavage comme un crime contre l'humanité,NDLR).
Il s'est ensuite tourné vers les élus UMP pour les appeler à "supprimer" notamment les lois mémorielles, et "l'action pénale pour les associations anti-racistes". Et d'ajouter sous les applaudissements: "Et pendant que vous y êtes, si vous pouviez supprimer leurs subventions, cela ferait du bien au budget de l'Etat".
Le 18 février, le chroniqueur a été condamné à 2.000 euros avec sursis pour provocation à la discrimination raciale