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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 16:47

 

La Grèce nous a coûté cher, elle a failli nous tuer, et l'idée du référendum grec n'allait pas améliorer la situation de l'économie de la zone euro. Il est temps de tirer les enseignements de cette crise.

Les plans européens de retour à l’équilibre doivent impérativement comprendre deux volets :
une augmentation des taxes ou des impôts voire une suppression de certaines niches fiscales
mais aussi et surtout une diminution des dépenses des États, structurellement, tant au niveau des effectifs de fonctionnaires que des structures, et impliquer une meilleure répartition des dépenses de sécurité sociale.

Pour ma part, j’ajouterai un troisième volet éthique, c'est à dire une lutte sans merci contre les fraudes tant fiscales qu’à la sécurité sociale. Faute de quoi, l’augmentation des impôts et taxes ne servirait qu’à combler temporairement les déficits, laissant la dette se reconstituer structurellement !

Nous vivons la fin d’un monde. Pendant trop longtemps nous avons laissé croire aux Français (et aux Européens) que l’État-Providence allait tout prendre en charge. « J’ai le droit à », étant la phrase la plus utilisée, personne ne disait « j’ai le devoir de ». Les hommes et femmes politiques ont été les grands fautifs de ces 30 dernières années augmentant par démagogie les dépenses de l’état ; les collectivités territoriales, elles aussi, ont dépensé sans compter.
Une diminution drastique des dépenses de l’État ne veut pas dire une diminution de l’efficacité des services publics, mieux répartis, plus efficaces, avec - comme il se doit - une diminution des « privilèges » de la fonction publique tellement exigés par les syndicats. Il faut aussi supprimer les commissions « ad hoc », les agences inutiles, les comités «théodule» qui coûtent chers au premier rang desquels le conseil économique et social qui sert pour une bonne part à « caser » ses amis…

Je pourrais continuer à énumérer les réformes le plus simple et efficace serait par ordonnances de transformer l’État sans tenir compte des ambitions ou des intérêts particuliers.

Pr Bernard DEBRÉ

Ancien Ministre
Député de Paris
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