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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 16:07
Voici que la dépénalisation du cannabis revient sur le devant de la scène. Ce sera, à entendre des voix autorisées, un des thèmes centraux de la campagne électorale.

Un des « spécialistes » du problème, professeur d’économie dans une faculté parisienne l’affirme: « L’Etat, en mettant une taxe sur la vente de cette drogue, pourrait en retirer un milliard d’euros ». L’Etat dealer montrerait ainsi l’exemple. Il ajoute benoîtement qu’il faudrait que le gramme de cannabis soit vendu 6 euros pour ne pas être trop cher. Ben voyons! La drogue en vente libre, pas trop chère, et voici que le trafic illicite s’arrêterait comme par enchantement. Ce spécialiste nous prend pour des idiots, ou bien il a lui même fumé avant de parler.

Pas un mot sur les ravages physiques et psychiques des drogues, pas un mot non plus sur la contrebande qui s’intensifierait aussitôt, pas un mot sur l’exemplarité de cette mesure.

Exemplarité bien certainement, car alors pourquoi ne pas dépénaliser l’opium en y mettant une taxe, monopole de l’Etat? Cela me rappelle les années 1840 et la première guerre de l’opium en Chine… Les Anglais avaient voulu maintenir leur monopole d’Etat contre l’avis des mandarins chinois qui, ayant vu les ravages qu’elle provoquait, se sont révolté.

Mais, me direz-vous, il s’agissait de l’opium! Drogue tellement plus dangereuse… Ici c’est l’opium, ailleurs la coca et sa famille, en Somalie le khat…

Exemplarité car la motivation de cette dépénalisation est simple, le cannabis, malgré l'action de la police, est consommé par 50 000 personnes quotidiennement. La répression est inopérante? Est-ce certain? Demandez aux unités de police, elles disent toutes que cette dépénalisation n’empêchera pas la contrebande.

Ah j’oubliais, que fait-on des dégâts humains? Rien bien entendu.

A l’heure où des lois sur le tabac se durcissent, voici qu'il faudrait autoriser les drogues!

A l’heure où l’alcool tue chaque jour sur les routes, voici qu’il va être remplacé par le cannabis.

Allons, c’est l’été, ce professeur d’une faculté parisienne est en vacances. Il aurait mieux fait de se taire.

Un peuple qui légalise les drogues est un peuple qui n’a plus d’espoir et qui ne croit plus en lui.

Est-ce le moment?



Pr. Bernard DEBRE
Ancien Ministre
Député de Paris
 
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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 16:05

 

Amy Winehouse était une grande chanteuse. Sa voix chaude et grave est encore dans les souvenirs de beaucoup. Cette mort est triste et désastreuse, mais elle traduit une époque, déjà longue, où les chanteurs et les chanteuses talentueux disparaissent tôt, trop tôt.

Triste, car à 27 ans, il est trop tôt pour disparaître. Elle avait la vie devant elle. Malheureusement une vie désastreuse, elle était tombée dans la drogue et l’alcool.

A Belgrade, son dernier spectacle a été dramatique ; incapable de chanter, droguée et ivre, elle a offert un spectacle épouvantable.

Quelle image donnent ces jeunes qui, une fois disparus, deviennent des icônes? Elle avait un talent fou, invraisemblable, mais elle l’a gâché par une vie marginale.

Que retiennent les jeunes, ceux là même qui aujourd’hui l’adulent? Son talent est-il inséparable de sa drogue et de son alcoolisme?

C’est le danger, l’exemplarité, la décadence d’une jeunesse.

Elle avait du talent sans drogue, c’est elle qui l’a fait tomber.

L’époque que nous vivons est difficile, beaucoup, sans espoirs, se réfugient dans les paradis artificiels. Ce n’est pas nouveau, mais cela reste dramatique.

Je suis triste, bien entendu, mais j’ai la rage. Qui va donner de l’espoir aux jeunes et aux moins jeunes?

La vie est, tout simplement, l’altruisme, la bonté et le partage. Certainement pas la drogue.

Et c’est maintenant que de beaux esprits pensent qu’il faut dépénaliser le cannabis, premier pas vers la légalisation des autres drogues.



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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 15:59

 

Voici les primaires lancées, c’est un peu comme une course de chevaux  commentée par Léon Zitrone (d’ailleurs le programme socialiste de 1980 a été élaboré par Léon Zitrone)

Cette course est triste à voir, pas de fond, pas d’imagination et surtout pas de souffle.

Il nous faudrait une vision, des décisions fortes, de la nouveauté. Là, rien, des querelles de personnes. De stations balnéaires en gîtes ruraux, nos socialistes se sont crus spectateurs du Tour de France.

Des querelles apparaissent, souvent en-dessous de la ceinture, gérées par les « lieutenants » pour ne pas salir les candidats. Il faut bien montrer une différence quand le programme est le même pour tous.

C’est vrai qu’il est tellement indigent que certains candidats tentent de le faire oublier. Dans quelques jours, quand les « vacances » des Français seront terminées, les querelles sérieuses vont commencer.

Y aura-t-il débat? Dans le sens où nous l’aimerions, certainement pas. Il sera factice et débilitant. Un nouveau piège que se sont tendus les candidats à la candidature.

Comment pourrait-on mettre en débat les 35 heures? Comment imaginer revenir sur l’âge de la retraite? Comment aller à l'encontre d'un  programme voté à l’unanimité?

En réalité ces primaires sont un défilé de mode et Madame de Fontenay, avec son joli chapeau, eut pu en être la parfaite organisatrice.

Imaginez la scène. Un premier défilé en maillot de bain, un deuxième en habit présidentiel, un troisième en chef de guerre, un quatrième en responsable de la diplomatie. Un code électronique et les résultats à l’Olympia rénové!

Le dicton populaire « qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse » sera compris à l’envers. C’est le flacon qui va compter, l’ivresse est impossible. Je parle de l’ivresse dans un bon sens, celui de l’adhésion, de l’enthousiasme.

Allons voir le spectacle, il sera garanti! Mesdames, messieurs, le cirque commence. Ne venez pas trop nombreux, vous risquez d’en être déçus.


Pr. Bernard Debré
Ancien Ministre
Député de Paris
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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 15:55

 

Santé | Ajouté le 08.08.2011 à 09H58
Le projet de loi a été présenté au Conseil des ministres. Il est bon! Même Gérard Bapt, député socialiste, président de la commission parlementaire sur la réforme du médicament à l’Assemblée nationale, est d’accord.

J’aimerais (comme je l’ai déjà fait) attirer l’attention des parlementaires et du Ministre sur quelques points qui doivent être approfondis:

Les conflits d’intérêts y sont bien abordés, mais il faut lever une ambiguïté sémantique lorsqu’il est dit que « certains champs du savoir » sont tellement pointus que les experts pourraient aussi être liés aux laboratoires. Je ne suis pas d’accord. Ces experts «  pointus » doivent démissionner pour au moins cinq ans et ainsi couper leurs liens avec les laboratoires qui les emploient. Je poserais donc un amendement dans ce sens.

Autre remarque. Un peu plus loin, au titre II, il est indiqué que pour tout médicament il faut évaluer le « bénéfice risque ». Certes, mais il n’est pas dit que l’on doive évaluer le nouveau médicament par rapport aux anciens traitements. Je m’explique. En ce qui concerne le diabète, les sulfamides hypoglycémiants sont très efficaces. Ils n’ont jamais été surpassés même par les dizaines d’autres médicaments mis sur le marché ces dernières années. Ceux-ci ont pourtant eu l’AMM et sont d’ailleurs prescrits « larga manu » sans pourtant apporter de révolution par rapport aux sulfamides hypoglycémiants. Ces nouveaux médicaments (dont certains ont du être retirés en hâte des ventes, coûtent plus chers que les anciens.

J’aurais d’autres exemples dans la pharmacopée. C’est le point faible du projet de loi.

L’autre point faible est celui de l’enseignement. Il faut renforcer l’enseignement initial, mais il s’agit là d’une « loi » relevant du Ministère de l’Enseignement Supérieur.
Il faut aussi et surtout renforcer l’enseignement continu. Il est pour l’instant à 80% dans les mains des laboratoires ainsi d’ailleurs que les journaux médicaux (sauf la revue Prescrire).

Je le répète, ce projet de loi est bon et marque une étape importante dans notre système du médicament. Nous allons ensemble, majorité et opposition travailler avec le Ministre sur les amendements. Ce n’est pas une loi politique, elle est bien au-dessus, nous agissons pour le bien des Français.


Pr. Bernard DEBRE
Ancien Ministre
Député de Paris
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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 15:51

L'édito de Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, du vendredi 5 août 2011

 

La crise de la dette à laquelle les Etats-Unis, première puissance économique mondiale, sont confrontés prouve qu’aucun pays n’a été épargné par la crise de 2008, plus grave crise économique depuis 1929.

Alors qu’en Espagne, le chômage est passé de 8% à 21%, que l’Union Européenne se bat pour sauver la Grèce de la faillite et que l’Italie peine à renouer avec la croissance, la France peut s’enorgueillir d’avoir mieux résisté à la crise que de nombreux pays dans le monde. Tout cela, nous le devons à la réactivité du Président de la République et à la politique courageuse que nous avons conduite et qui a permis :

  • Le sauvetage des banques pour protéger l’épargne des Français, sans que cela ne coûte un centime aux contribuables. Il a même rapporté 3 milliards d’euros à l’Etat.

  • Un soutien massif aux PME : 18,5 milliards d’euros ont été versés aux entreprises en difficultés. Cela a sauvé 20 à 30 000 entreprises !

  • Le sauvetage ou la création de près de 3 millions d’emplois dont 300 000 protégés par le chômage partiel, 1,2 millions d’embauches avec la mesure zéro charge dans les TPE et 400 000 nouveaux contrats en alternance.

  • Et surtout un renforcement de la protection des Français face aux aléas de la vie : plus de 5 millions de foyers ont bénéficié d’une réduction d’impôt sur le revenu,notre système de retraite par répartition a été sauvé sans baisser le niveau des pensions, la durée de travail nécessaire pour bénéficier de l’allocation chômage a été abaissée à 4 mois et le minimum vieillesse est en hausse de 25% sur 5 ans !

Le FMI a d'ailleurs salué la gestion de crise du Président de la République confortant ainsi le bien fondé de la stratégie économique du gouvernement et l’efficacité des réformes réalisées depuis 2007.
 
Au-delà des mesures prises au niveau national, la politique du Président de la République a permis à la France d’acquérir une place incontournable sur la scène européenne et internationale. La France a été la cheville ouvrière d’une meilleure régulation mondiale. Le G20 a été institué grâce à la détermination de Nicolas Sarkozy et a permis de réguler l’économie et de faire reculer les paradis fiscaux. Le Président s’est fortement mobilisé et engagé pour trouver la meilleure solution possible pour sauver la Grèce et ainsi protéger les intérêts de l'Europe et des Français.
 
Cette politique cohérente permet aujourd’hui à la France de sortir de la crise de manière plus précoce qu’ailleurs. En 2011, la croissance devrait progresser de 2%.

Alors que le PS ne parvient pas à incarner une force de proposition crédible, nous pouvons être fiers de notre action qui a permis de protéger la France et les Français des crises qui ont frappé le monde.


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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 15:45

(Par Joseph E. Stiglitz) - On s'inquiète beaucoup du risque de contagion financière entre l'Europe et l'Amérique. Mais le vrai problème est plutôt la contagion idéologique : les mauvaises idées traversent facilement l'Atlantique et ces théories économiques erronées émises de chaque côté de l'océan se renforcent mutuellement.

Écrit par

NEW-YORK –  La Grande récession de 2008 s'est métamorphosée en une récession de l'Atlantique Nord : ce sont l'Europe et les USA qui n'arrivent pas à redémarrer et sont embourbés dans le chômage, et non les principaux pays émergents. Ce sont les USA et l'Europe qui s'avancent chacun de leur coté vers le dénouement d'une catastrophe. L'éclatement d'une bulle a conduit à un plan de relance keynésien de grande ampleur qui a permis d'éviter une récession bien plus sévère, mais qui a aussi creusé des déficits budgétaires conséquents. La réaction, des coupes drastiques dans les dépenses, a pour conséquence le maintien du chômage à un niveau inacceptable (un gaspillage de ressources et des souffrances humaines) durant peut-être des années.

L'Union européenne s'est finalement décidée à secourir ses membres surendettés. Elle n'avait pas le choix : la crise financière menaçant de faire tache d'huile depuis la Grèce et l'Irlande vers l'Italie et l'Espagne, c'est l'existence même de l'euro qui allait être en jeu. Les dirigeants européens ont compris que la dette des pays en difficulté allait devenir ingérable si leur économie ne pouvait croître et qu'il fallait donc les aider.

Mais tout en promettant une aide, les dirigeants européens ont pris le risque de dire que les pays qui n'étaient pas touchés par la crise doivent eux aussi réduire leurs dépenses. Or l'austérité qui en résultera empêchera l'Europe de retrouver le chemin de la croissance. C'est particulièrement vrai pour les pays européens en difficulté, alors que rien ne bénéficierait davantage à la Grèce qu'un redémarrage économique de ses partenaires commerciaux. Une faible croissance va limiter les revenus fiscaux, ce qui sapera l'objectif proclamé d'une consolidation budgétaire.

Les discussions qui ont eu lieu avant la crise montrent que presque rien n'a été fait pour redresser les fondamentaux économiques. L'opposition véhémente de la Banque centrale européenne (BCE) à un élément essentiel de toutes les économies capitalistes - la restructuration de la dette des entités en faillite ou insolvables - illustre la fragilité prolongée du système bancaire occidental.

Pour la BCE, c'était aux contribuables de mettre la main à la poche pour la totalité de la dette souveraine de la Grèce, de crainte qu'une participation du secteur privé ne déclenche un "événement de crédit" qui aurait contraint à des payements importants sur les CDS (assurances contre le risque de défaillance d'un crédit) - ce qui aurait pu aggraver encore la crise financière. Mais si la BCE craignait réellement cela - si elle n'a pas agi pas ainsi simplement pour défendre les intérêts des créanciers privés - elle aurait dû exiger que les banques aient davantage de capitaux.

De la même manière, elle aurait dû exclure les banques du marché à haut risque des CDS, car elles y sont à la merci des décisions des agences de notation quant à ce qui constitue un "événement de crédit". Néanmoins, lors de leur récent sommet à Bruxelles les dirigeants européens ont réussi à commencer à brider le pouvoir de la BCE et celui des agences de notation américaines.

Curieusement la BCE menaçait de ne pas accepter des bons du Trésor restructurés à titre de collatéraux au cas où les agences de notation décideraient que la restructuration constitue un "événement de crédit". L'objectif de la restructuration était de diminuer la dette de manière à ce qu'elle devienne gérable. Or si les bons du Trésor étaient acceptables à titre de collatéraux avant la restructuration, ils étaient plus sûrs après la restructuration et de ce fait tout aussi acceptables.

Cela montre que les banques centrales sont des institutions politiques, avec des objectifs politiques et que les banques centrales indépendantes tendent à devenir le jouet (au moins au sens cognitif) des banques qu'elles sont supposées réglementer.

La situation n'est guère meilleure de l'autre coté de l'Atlantique. L'extrême-droite y a menacé de bloquer le gouvernement, confirmant ce que suggère la théorie des jeux - à savoir que lorsque les partisans irrationnels de la destruction font face à des individus rationnels, ces derniers ont le dessous.

Ainsi le président Obama a accepté une stratégie déséquilibrée de réduction de la dette, sans augmentation d'impôts, pas même pour les millionnaires qui se sont encore enrichis depuis 20 ans et sans même revenir sur les exonérations fiscales au profit des compagnies pétrolières. Cela va à l'encontre de l'efficacité économique et contribue à la dégradation de l'environnement.

Si l'on est optimiste, on peut espérer que l'impact économique de l'accord qui a permis de relever le plafond de la dette américaine et d'éviter un défaut souverain sera limité, une réduction des dépenses de quelques 25 milliards de dollars pour l'année prochaine. Mais la réduction des charges sociales (qui a rapporté plus de 100 milliards de dollars aux salariés américains) n'a pas été reconduite et très probablement le secteur des affaires, anticipant une contraction économique, va être encore plus réticent à prêter.

La fin des plans de relance a elle-même pour conséquence une contraction économique. Et avec le prix de l'immobilier qui continue à chuter, la croissance du PIB qui est vacillante et un taux de chômage qui reste désespérément élevé (un Américain sur six qui voudrait un emploi à temps plein n'en a pas), ce n'est pas l'austérité mais davantage de relance qui serait souhaitable - et cela irait aussi dans le sens d'un redressement budgétaire. Le déficit de croissance est dû essentiellement à une fiscalité insuffisante liée à la mauvaise situation économique ; la meilleure solution serait de remettre l'Amérique au travail. Or le récent accord sur la dette va dans la mauvaise direction.

On s'inquiète beaucoup du risque de contagion financière entre l'Europe et l'Amérique. La mauvaise gestion financière américaine a joué un rôle important dans le déclenchement des problèmes européens. Quant à la crise financière en Europe, elle n'est pas de bon augure pour les USA, surtout compte tenu de la fragilité de leur système bancaire et du rôle que continuent à jouer les CDS au fonctionnement opaque.

Mais le vrai problème tient à une autre forme de contagion : les mauvaises idées franchissent facilement les frontières et les océans, et les notions économiques erronées se renforcent les unes les autres de part et d'autre de l'Atlantique. Il en est de même des risques de stagnation liés aux mesures adoptées sur ses deux rives.

Copyright: Project Syndicate, 2011.
Traduit de l’anglais par Patrice Horovitz

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 18:56

Alliance Gaulliste de l'Ouest.

 

Fruit d’une mobilisation de l’ensemble des collectivités bretonnes et ligériennes, la Ligne à grande vitesse Bretagne - Pays de la Loire va entrer en phase de construction. Le point, côté emplois,sur ce projet qui mettra Brest et Quimper à 3h08 de Paris début 2017.

 

  

La signature de la convention de financement de la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Le Mans et Rennes par Réseau ferré de France (RFF), l’Etat et les collectivités partenaires le 13 juillet dernier, puis la signature le 28 juillet du contrat de partenariat entre RFF (gestionnaire du réseau) et Eiffage Rail Express (entreprise de travaux public retenue pour construire la LGV) marquent le démarrage du chantier de construction de la LGV.

10 000 emplois sur le chantier

Un  grand projet ferroviaire de 3,3 milliards d’euros  : les travaux doivent débuter en juillet 2012 pour s’achever à l’automne 2016. Dans cinq ans, grâce à la LGV (qui mettra Paris à 1h30 de rennes), les trains directs relieront Paris à Brest et Quimper en 3h08. Sa construction génèrera, pour Eiffage, 10 000 emplois directs sur l’ensemble du chantier (une celllule de 300 postes basée à Rennes abritera  direction du projet, équipes de management et équipes techniques de terrain, cellule emplois). Et l’entreprise prévoit de faire fera appel à 1 500 collaborateurs supplémentaires et de sous-traiter 30% des travaux auprès des entreprises locales pour mener à bien le chantier.

 

Les compétences pour construire la LGV

Les travaux portent sur la réalisation de 214 km de voies entre Connéré et Rennes – dont 93 km en Sarthe, 72,5 km en Mayenne et 48,5 km en Ille-et-Vilaine. Au fur et à mesure de l’avancement du projet les compétences nécessaires évolueront  (les premiers recrutements devraient avoir lieu fin 2011) :

  • 2012-2014 : génie civil, ouvrages d’art et terrassement nécessitant l’intervention de conducteurs de travaux, maçons, coffreurs et brancheurs ;
  • à partir de 2014 : pose des voies ;
  • 2015-2016 : électricité.

 

Grandes étapes du chantier

  •  2012 : début des travaux en juillet 2012 et premiers travaux en entrée de Rennes en septembre 2012 pour construire la jonction
  • 2016 : achèvement des travaux de la LGV à l’automne 2016
  • 2017 : mise en service de la ligne à grande vitesse au début de l’année

 

Financement

La LGV  représente un investissement de 3,3 milliards d’euros financé à hauteur de près de 43% par RFF et à parts égales (28,5%) par l’Etat et les collectivités territoriales :

  • RFF : 1,43 Md €
  • Etat et Union Européenne : 955,2 M€ (dont 11 M€ UE)
  • Collectivités bretonnes et ligériennes : 945,3 M€ dont  collectivités bretonnes (858,4  M€ ) - Région Bretagne(655 M€),  Département des Côtes d’Armor : 31 M€ - Départements du Finistère (46,3 M€), d’Ille-et-Vilaine (43,7 M€),  du Morbihan (34,3 M€), Rennes Métropole (43,7 M), Pays de Saint-Malo (4,4 M€) - et Région Pays-de-la-Loire : 86,9  M€.
  • 
Par alliance-gaulliste-de-l-ouest.over-blog.com - Publié dans : politque
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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 10:58
Alliance Gaulliste de la Baule.
 
Claude Lhorty, Yves Métaireau et Pierre Lamoulen ont abordé la question des éoliennes offshore qui seront installées, d'ici 2015, face à la baie de La Baule.
Claude Lhorty, Yves Métaireau et Pierre Lamoulen ont abordé la question des éoliennes offshore qui seront installées, d'ici 2015, face à la baie de La Baule.
L'assemblée générale du Groupement des résidents secondaires de La Baule (GRSB) a eu lieu hier matin. « L'affaire » des éoliennes offshore a occupé la majorité du temps des débats.
« Le paysage de toute la côte, du Croisic à Pornichet, sera très profondément modifié. » Claude Lhorty, vice-président du Groupement des résidents secondaires de La Baule (GRSB) et représentant de l'association auprès du Collectif de défense de la mer, était venu présenter, hier matin à la salle des Floralies, une infographie sur l'emplacement futur des éoliennes offshore. « Ce ne sera pas du tout des petits bouts d'allumettes au large, affirme-t-il. Elles s'élèveront à plus de 160 m au-dessus de la mer. C'est cinq à sept fois la hauteur du phare de la Banche ! ».

 

750 mégawatts en 2015

L'appel d'offres pour ce projet d'éoliennes offshore a en effet été lancé le lundi 11 juillet. Il concerne une zone de 15 km sur 7, située à 10 km en face de la baie de La Baule. L'État espère y produire, à partir de 2015, 750 mégawatts d'électricité. « C'est énorme, commente Claude Lhorty. Il faudra relier les éoliennes à la centrale de Cordemais, car c'est la seule qui est connectée au réseau 400 000 volts européens. L'électricité ne sera donc pas utilisée pour la consommation locale, elle ira à l'Europe ! »

D'autres critiques, de toutes natures, fusent : la « zone concernée écorne la zone Natura 2000 », « l'eau de la baie va devenir encore plus opaque », « nos factures d'électricité vont augmenter de 30 ou 40 % » tandis que « les prix de l'immobilier vont diminuer de 30 à 40 % sur la côte sauvage ».

« Feu d'artificetous les soirs »

Dans l'assistance, tout le monde acquiesce. « Notre association n'est pas opposée aux énergies renouvelables, tient tout de même à préciser Pierre Lamoulen, le président du GRSB. Nous pensons juste que c'est une solution politique et non écologique. L'énergie utilisée pour construire, installer et entretenir une éolienne sera d'ailleurs équivalente à celle qu'elle produira pendant sa durée de vie. »

Le président invite ensuite ses membres à imaginer « une centaine d'éoliennes clignotantes face à la côte sauvage. Ce sera le feu d'artifice à La Baule tous les soirs ! Même la nouvelle ministre des Finances, Valérie Pécresse, devrait en profiter depuis chez elle », s'amuse Pierre Lamoulen. « Des mauvaises langues disent même qu'il y aura très souvent le drapeau rouge sur la côte, pendant les deux ans et demi de travaux... », prévient Claude Lhorty.

Quelques minutes plus tard, une cotisation exceptionnelle de 50 € est votée à l'unanimité. Idem pour l'autorisation de porter en justice la question des éoliennes offshore. « Nous allons trouver des failles administratives », assure le président du GRSB.

« Nous serions tous seuls »

L'arrivée d'Yves Métaireau, en fin de matinée, augurait donc de nouveaux débats houleux sur la question. D'emblée, le maire de La Baule a pourtant annoncé qu'il ne s'opposerait pas au projet. « Je ne peux pas me mettre à dos l'État, les collectivités territoriales et les industriels locaux. Nous nous retrouverions tous seuls, sans subventions ».

Questionné sur la compatibilité des éoliennes offshore avec le classement de la baie de la Baule en « Plus belle baie du monde », Yves Métaireau a d'abord esquivé la question, avant d'affirmer : « Ce n'est pas lié, selon moi. L'aspect recherche des énergies nouvelles pourrait même jouer dans le dossier ».

 

 

Sabine HERVY.  Ouest-France
Par alliance-gaulliste-de-l-ouest.over-blog.com - Publié dans : politque
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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 11:21
Je m’étonne des insinuations contenues dans un article paru ce jour sur le site Rue 89, à propos d’un aménagement de la future Ligne à Grande Vitesse Bretagne - Pays-de-la-Loire.

 

 L’auteur de l’article semble s’appuyer sur le seul fait que cet aménagement soit communément appelé “Virgule de Sablé” pour en déduire, non sans une certaine mauvaise foi, que sa seule utilité serait de servir la “grandeur” (sic) de la commune de Sablé-sur-Sarthe, sous prétexte que j’en serais le président de la communauté de commune tout en étant le Premier ministre de la France.

 

Afin de lui éviter d’écrire des contre-vérités, il eût été utile que la journaliste de Rue 89 consulte les associations d’usagers, les partis de gauche, les élus locaux, départementaux et régionaux de tous bords qui ont poussé ce projet. Ou mieux encore, les usagers eux-mêmes, qui pourront à l’avenir relier par exemple Angers à Laval plus vite et sans avoir besoin de changer de train, au lieu d’attendre une correspondance sur un quai au Mans ou de prendre un autocar comme ils le font aujourd’hui. Le temps de trajet entre Angers et Laval passera ainsi d’environ 1h30 à une quarantaine de minutes. La Fédération nationale des Usagers des Transports Pays de la Loire avait d’ailleurs réclamé depuis longtemps cet aménagement.

 

Ils auraient pu également lui expliquer que Sablé-sur-Sarthe est déjà desservi par le TGV depuis Paris depuis 20 ans et que sa desserte ne sera pas modifiée par la “virgule”. Les bénéficiaires de ce futur aménagement sont en effet, non pas les seuls habitants de Sablé-sur-Sarthe mais tous les habitants des régions Bretagne et Pays-de-la-Loire qui verront ainsi leurs liaisons régionales et interrégionales grandement facilitées. C’est d’ailleurs pour cela que toutes les collectivités locales concernées ont largement soutenu ce projet et notamment la région des Pays-de-la-Loire, présidée par le socialiste Jacques Auxiette. En mai dernier, la région s’était d’ailleurs félicitée de ce progrès majeur en ces termes: « Le projet de la Virgule de Sablé, pour lequel la Région milite depuis plusieurs années, est emblématique de son action » (communiqué de presse du Conseil Régional des Pays de la Loire du 26 mai)

 

Quant à penser que la construction de la seule “virgule de Sablé” créerait 10.000 emplois, j’en serais le premier ravi. Mais c’est l’ensemble de la construction de la LGV Bretagne-Pays-de-la-Loire qui générera un tel nombre d’emplois et non la seule “virgule”.

 

Qu’après autant d’erreurs factuelles l’article tire des conclusions fausses n’a donc rien d’étonnant. Ce ne serait pas trop grave si à l’erreur il n’ajoutait la suspicion à l’égard d’un élu, pour ne pas dire le soupçon. Le respect des faits aurait évité à l’auteur une grave erreur d’analyse. La vérité mérite d’être respectée. La démocratie et les élus aussi.

 

François Fillon, Premier ministre,

Président de la Communauté de communes de Sablé-sur-Sarthe

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 00:07
Le regain de pratique de l'islam s'inscrit dans une démarche d'affirmation identitaire

L'IFOP a produit une analyse sur l'évolution de l'Islam en France qui montre que les musulmans sont plus pratiquants qu'il y a 20 ans, notamment les plus jeunes. L'image du chef de l'Etat reste négative dans ces populations, malgré le Conseil français du culte musulman et une conception plus ouverte de la laïcité.

 
Grande mosquée de Paris

Grande mosquée de Paris Crédit flickr_plentyofants

Atlantico : Une étude de l'IFOP publiée ce lundi dans La Croix démontre une hausse continue de la pratique du culte musulman en France depuis 1989, et notamment chez les jeunes qui se rendent de plus en plus à la Mosquée. Comment interpréter, comment expliquer cette tendance ?

Jérôme Fourquet : Il s'agit d'une compilation de sondages réalisés ces dernières années qui nous offre aujourd'hui un panorama global et détaillé sur la population française d'origine musulmane.

Deux phénomènes permettent de parler d'un regain de religiosité : d'une part, l'assiduité à la prière du vendredi à la Mosquée qui a progressé de manière significative en 20 ans (même si la pratique reste minoritaire) ; et d'autre part, l'observance du jeûne du ramadan qui rassemble 71 % de la population qui se définit comme étant "d'origine musulmane". Le ramadan constitue un signal plus signicatif et plus fort car il est très largement répandu, et a progressé de 10 points sur les 15 dernières années.

Plusieurs causes peuvent expliquer cette tendance, qui n'est d'ailleurs pas uniquement observable en France en ce qui concerne les communautés musulmanes issues de l'immigration. Il existe d'abord un cycle d'intérêt nouveau. On peut aussi penser à une certaine forme d'affirmation identitaire face au modèle dominant, et d'insatisfaction face au modèle d'intégration proposé, ou encore une volonté de s'affirmer en marquant sa différence. Il est d'ailleurs intéressant de constater que l'assiduité à la prière du vendredi a d'abord et avant tout progressé chez les jeunes générations.


Il ressort aussi de cette étude que la pratique des rites de l'Islam progresse cependant que celle du catholicisme continue de régresser...

Tout à fait. Nous sommes face à une religion dominante en déclin et une religion minoritaire en croissance. Cela étant, si l'on considère le protestantisme, nous observons un afflux assez fort de croyants dans les églises évangélistes. Il y a là aussi un regain d'une forme de religiosité plus identitaire avec un lien plus strict aux textes et aux rites. Parfois, évangélistes et musulmans cohabitent dans un même espace, comme en Seine-saint-Denis qui reste le département le plus important de France en terme de pratique de l'Islam et où les communautés évangélistes et pentecôtistes se développent avec dynamisme.

Il n'est d'ailleurs pas impossible et inimaginable que de tels mouvements puissent aussi un jour toucher le monde catholique. Notons enfin que le regain de religiosité dans le monde musulman est un phénomène réel mais non massif. Le ramadan est aussi le temps d'une convivialité familiale, culturelle associée à une certaine hygiène de vie. Ce n'est pas uniquement un phénomène religieux.

Deuxième nuance : le mouvement touche d'abord et avant tout une sphère culturelle précise : la population d'origine musulmane née essentiellement au Maghreb ou en Afrique sub-saharienne. Les conversions à l'Islam existent, mais ne forment pas un phénomène d'ampleur.


Ce qui semble massif en revanche, c'est, d'un point de vue politique, le rejet de Nicolas Sarkozy par une part importante de la population d'origine musulmane ?

Oui, mais ce n'est pas tout à fait nouveau. Dès l'élection de Nicolas Sarkozy, on constate un écart de 30 points en terme de popularité entre ce que nous mesurons dans l'ensemble de la population française et ce que nous mesurons dans la population qui se déclare musulmane. Cette défiance s'est accrue tout au long du quinquennat comme dans le reste de la population française. L'effet de seuil est particulièrement marqué au moment du débat sur l'identité nationale, associé à la place accordée à l'Islam dans notre société. L'image et la popularité de Nicolas Sarkozy ont été particulièrement impactées à partir de ce moment précis.

Nicolas Sarkozy a mené une politique qui aurait pu infléchir cette tendance, mais son travail sur le Conseil du culte musulman, sur l'abolition de la double peine ou sur une conception plus positive, ouverte et tolérante de la laïcité n'ont pas permis de combler l'écart initial. De manière générale toutefois, les populations de confession musulmane ne votent traditionnellement pas à droite, même si beaucoup sont revenus de la gauche. Elle ne constituent pas l'assise sociologique sur laquelle le président de la République pourrait compter pour se faire réélire, même si cette désaffection peut devenir problématique.

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