Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 10:03
Monsieur le Président,

Mes chers collègues,

 

Vous le savez, toutes les politiques et actions constructives permettant de répondre au défi climatique reçoivent notre soutien, et ce partenariat avec l’État n’échappe évidemment pas à cette règle. Nous voterons donc ce dossier sans aucune ambiguïté.

 

Vous me permettrez néanmoins d’en profiter pour revenir sur un changement dans la politique du département depuis le renouvellement de l’assemblée.

 

Lors des dernières Commissions Permanentes, vous avez proposé de supprimer les projets d’installation de panneaux photovoltaïques sur les collèges du département.

 

Nous avions soutenu ces projets qui allaient dans le bon sens puisqu’ils permettaient à la fois de renforcer nos actions dans le domaine des énergies renouvelables, tout en montrant l’exemple. En revenant sur ces politiques vous envoyez un mauvais signal à nos concitoyens.

 

Je considère que le discours politique consistant à se prévaloir de la fibre écologique et à se déclarer propriétaire de cette thématique est totalement incompatible avec votre décision. Et l’argument « mais l’État a revu les tarifs de rachat de l’électricité » est irrecevable.

 

Une collectivité locale ne peut pas se permettre d’envoyer comme signal « on fait de l’environnement uniquement si c’est rentable ». Alors certes les tarifs de rachat sont moins intéressants qu’avant, ils restent tout de même largement supérieurs au tarif auquel vous et moi achetons l’électricité.

 

Préserver l’environnement ne doit pas être une course à la rentabilité. Il s’agit de l’avenir de notre planète. Et les actions que nous menons dans ce domaine n’ont pas à être rentables.

 

Nous avons l’obligation de montrer l’exemple, d’afficher nos résultats pour être moteur dans la lutte contre le changement climatique.

 

C’est un très mauvais signal qui est envoyé par le Conseil général que de supprimer les projets de panneaux photovoltaïques sur nos bâtiments.

 

 

 André TRILLARD
Partager cet article
Repost0
23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 09:23

 

 

Monsieur le Président, mes chers collègues,

 

Plusieurs objectifs sont mentionnés dans la délibération afin de justifier l’augmentation des tarifs de stationnement : inciter au report modal et augmenter la rotation des véhicules stationnés. En d’autres termes, toucher l’automobiliste au porte monnaie afin d’obtenir des recettes supplémentaires. Car c’est l’unique but qui ressort de votre politique stationnement dont la logique en pratique reste floue.

 

Vous indiquer ainsi, en souhaitant surfer sur la vague du développement durable, inciter au report modal de l’automobile sur les transports collectifs ou le vélo, et là je cite la délibération,  afin que l’usager effectue « un arbitrage économique sur son mode de déplacement ». Alors pourquoi augmenter dans le même temps les tarifs de transports (+ 20 % depuis le début du mandat) ? Et pourquoi ne pas mettre en place un plan vélo plus ambitieux que de simplement installer des appuis vélos ou étendre le bicloo à toute la ville de Nantes (rappelons son échec avec à peine plus de 1.600 utilisateurs quotidiens contre un objectif de 3.000) ?

 

Il n’existe pas de politique incitative en faveur des transports propres, vous taxer simplement toujours plus les Nantais. En réalité c’est la triple peine pour les habitants de Nantes Métropole. Privés de bicloo pour la plupart, de pistes cyclables sécurisées et de tarifs de transport en commun attractifs (conséquence directe, à peine + 0,5 % de voyageurs supplémentaires en 2010), ils sont condamnés à se déplacer en voiture et à payer un stationnement de plus en plus cher.

 

Par ailleurs, vous souhaitez conforter l’accueil des visiteurs dans le centre-ville, et là je cite une nouvelle fois la délibération : « ceci se traduit par une augmentation du prix des zones rouges et jaunes ». Autrement dit, bienvenue à Nantes, merci de vous acquitté de votre ticket de stationnement toujours plus cher. Le Voyage à Nantes a intérêt à valoir le « coût », à ce prix là… En réalité vous créez un péage urbain.

 

Ainsi des catégories de population en particulier les personnes âgées, celles à mobilité réduite et des résidents de communes avoisinantes ou de quartiers périphériques se voient contraintes de s’acquitter de ce péage urbain. Les grandes surfaces se frottent les mains même si l’aménagement du boulevard de La Baule perturbera l’accès à Atlantis.

 

Monsieur le Président vous êtes l’ami des éléphants, dont vous êtes, mais pas des commerçants.

 

Aujourd’hui votre politique est injuste.

 

Circulez vous aussi aux heures de pointe dans Nantes, payez de votre poche les heures de stationnement (nos collègues qui viennent ici en voiture ne paient pas le parking de la Cité des Congrès contrairement à la population) et alors vous aurez une vision plus juste de la politique du stationnement.

 Julien BAINVEL - Publié dans : Mes interventions en conseil communautaire
Partager cet article
Repost0
23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 09:07

4 ans d'action : Mai 2007 - Mai 2011

Le président de la République a reçu aujourd'hui M. Éric Doligé, sénateur et président du Conseil général du Loiret, qui lui a remis son rapport sur la simplification des normes applicables aux collectivités territoriales.

Au terme d'un important travail de consultation des élus locaux, M. Eric Doligé formule deux séries de propositions.

En premier lieu, il plaide pour une évolution de la méthode d'élaboration des normes applicables aux collectivités locales. Il souligne, notamment, l'opportunité qu'il y aurait à définir un programme de réduction annuel des normes. Il préconise, de même, une meilleure prise en compte de la taille et des moyens des différentes collectivités, en appelant à une adaptation du droit aux réalités locales.

M. Eric Doligé, en second lieu, formule 268 propositions de simplification du droit applicable aux collectivités territoriales, guidées par la volonté de réduire les coûts supportés par les collectivités et de faciliter la réalisation de leurs projets. Ces propositions s'appliquent à quinze domaines de l'action locale : l'accessibilité, l'archéologie préventive et la protection du patrimoine, l'urbanisme, l'eau et l'assainissement, l'environnement, le sport, le fonctionnement des collectivités territoriales, les services départementaux d'incendie et de secours, la restauration collective, les marchés publics, la fonction publique territoriale, l'éducation et la formation, les politiques sociales et médico-sociales, l'Outre-mer, les règles comptables des finances locales.

Le président de la République a remercié M. Eric Doligé pour ce travail de grande qualité, a pris connaissance de ses principales propositions et a demandé au gouvernement de les expertiser.

Il a rappelé, d'une part, l'importance qu'il attache à la simplification des normes applicables aux collectivités territoriales : ainsi, il a d'ores et déjà demandé au Premier ministre, depuis l'année dernière, de mettre en œuvre un moratoire des normes qui ne sont pas rendues strictement nécessaires par l'application des lois et des engagements internationaux.

Le président de la République a souligné, d'autre part, que la simplification des normes devait s'inscrire dans les orientations des politiques mises en œuvre par le gouvernement. Il s'est réjoui, en particulier, de la pertinence de la démarche proposée par M. Eric Doligé en matière d'urbanisme, afin que le droit de l'urbanisme redevienne pleinement un outil au service des projets d'aménagement.

Le chef de l'Etat souhaite désormais que, sur la base du rapport remis par M. Eric Doligé et de l'analyse qui en sera faite par le Premier ministre, des dispositions législatives et réglementaires puissent être adoptées, avant la fin de l'année 2011, pour alléger les contraintes pesant sur les collectivités territoriales.

Partager cet article
Repost0
21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 14:20
(par Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI) - L’économie mondiale a rebondi depuis son plus bas de 2009, mais la croissance est encore inégale et les récentes données concernant les économies avancées sont décevantes. Dans quelle direction va donc l’économie mondiale ?
Écrit par
Olivier Blanchard
Olivier Blanchard
Son dernier article
  • 20/06/2011 | 14:10

SAO PAULO – Il est vrai que personne ne s’attendait à ce que la reprise soit homogène : l’histoire nous montre que réparer une crise financière de cette ampleur prend beaucoup de temps, compte tenu en particulier d’un niveau d’endettement important, d’un chômage généralisé et de systèmes bancaires endommagés. Par ailleurs, des risques nouveaux pèsent sur l’avenir de l’économie mondiale et des mesures politiques accrues sont nécessaires pour maintenir l’économie mondiale sur la bonne voie.

C’est dans ce contexte que le Fonds monétaire international a publié ses projections et évaluations concernant l’économie mondiale. Cette analyse se présente sous la forme de trois rapports complémentaires : Perspectives de l’économie mondiale (avril 2011), Rapport sur la stabilité financière dans le monde et le Fiscal Monitor.

Les principaux chiffres ne sont pas si mauvais. La croissance mondiale devrait se situer autour de 4,5 pour cent en 2011 et 2012, avec il est vrai la poursuite d’une croissance à deux vitesses : les économies avancées devraient péniblement atteindre une croissance annuelle du PIB de 2,5 pour cent, tandis que les économies émergentes et en développement devraient enregistrer un taux de croissance impressionnant de 6,5 pour cent.

Mais des écueils persistent en raison de mesures politiques insuffisamment rigoureuses. Des faiblesses plus grandes que prévus sont apparues aux Etats-Unis et au Japon. Même si cette conjoncture est due à des facteurs temporaires, comme des perturbations de la chaîne d’approvisionnement liées au séisme japonais, les marchés du travail et de l’immobilier sont toujours chancelants aux Etats-Unis et dans certains pays d’Europe.

Et à cause des doutes renouvelés concernant la viabilité des programmes d’ajustement, la situation des pays de la périphérie de l’Europe est toujours sujette à caution. Cette incertitude accrue pourrait avoir des retombées sur l’activité économique du reste de l’Union européenne par le biais de boucles de rétroaction négatives entre le risque souverain et le système bancaire. Et la croissance dans les pays avancés n’est pas suffisamment forte pour réduire de manière significative les taux de chômage élevés qui ont par ailleurs un coût social important.

Les marchés émergents tirent la croissance, mais certains d’entre eux doivent faire face aux risques posés par une surchauffe de leur économie et des déséquilibres financiers croissants. L’inflation grimpe plus rapidement que ne l’explique l’augmentation des prix des matières premières et de l’alimentation, tandis que d’après les normes historiques, la croissance du crédit et le prix de certains actifs commencent à sembler excessifs. Et la croissance des économies à faible revenu est freinée par l’augmentation des prix des aliments et de l’énergie, qui occupent une place importante dans le panier de consommation des ménages.

Dans ces circonstances, l’inertie politique n’est pas une option. Ce constat vaut en particulier pour les économies avancées, où les décideurs doivent s’attaquer plus vigoureusement aux problèmes existants. Certains de ces problèmes sont d’ordre politique, comme celui consistant à trouver plus rapidement une solution d’ensemble et cohérente à la crise de la dette souveraine en Europe, et l’impasse politique sur le rétablissement de la viabilité budgétaire aux Etats-Unis. Certains problèmes sont le fait du secteur financier, qui cherche une fois de plus à tirer parti des faibles taux d’intérêt pour démultiplier ses bénéfices grâce aux effets de levier.

Il est nécessaire de mettre en place de toute urgence un système financier mondial plus solide. Certains progrès ont été réalisés dans le rétablissement du secteur bancaire, mais ces progrès sont trop lents, surtout en Europe. Dans certains cas, des difficultés persistent au niveau du refinancement et les bilans n’ont pas été entièrement assainis. Le rythme de la recapitalisation doit être accéléré et la nouvelle série de tests de résistance des banques européennes fixera des limites claires.

Le rétablissement de la situation budgétaire est également essentiel. Une des premières priorités des économies avancées doit être de poursuivre le processus d’ajustement budgétaire que la plupart ont entamé cette année. Mais les deux principales économies avancées – les Etats-Unis et le Japon – n’ont pas encore entrepris ce processus. Elles doivent dès que possible mettre en ouvre des plans de consolidation crédibles et précis, non seulement en termes d’objectifs, mais également en termes de moyens pour atteindre ces objectifs.

Le rythme de la consolidation budgétaire doit être établi en tenant compte de la croissance et de l’emploi. Un rythme trop lent lui enlèvera toute crédibilité et un rythme trop rapide tuera la croissance. Pour cette raison, les instruments utilisés pour mettre en ouvre l’ajustement budgétaire doivent encourager l’efficacité économique, ou du moins ne pas lui nuire. Dans les pays émergents et à faible revenu, le défi consiste à éviter la surchauffe, à contenir les risques financiers et à répondre aux besoins urgents en dépenses sociales, sans pour autant compromettre la viabilité budgétaire. La flambée des prix des aliments et de l’énergie a créé une situation d’urgence dans plusieurs de ces pays, une situation qui doit être gérée avec la plus grande prudence.

En conclusion, la reprise se poursuit, mais sur un terrain instable. Elle est fragile, déséquilibrée et limitée. Nous ne pensons pas que cette conjoncture signifie une récession à double creux. Mais les risques hypothéquant l’avenir s’accumulent et une action politique déterminée pour les contenir est nécessaire – et rapidement.

Co-écrit avec José Viñals (conseiller financier et directeur du département des marchés de capitaux internationaux du FMI) et Carlo Cottarelli (directeur du département des Affaires budgétaires du FMI). Olivier Blanchard est économiste en chef du FMI.

Partager cet article
Repost0
21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 14:13
 

François FILLON ouvre « Planète PME », le congrès des PME organisé par la CGPME le Jeudi 16 juin 2011 au Palais des Congrès à Paris. 

 

 

 

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

 

Lorsque je me suis adressé à vous il y a deux ans, nous étions en plein cœur d’une crise économique et financière qui était la plus grave que le monde ait connue depuis la seconde guerre mondiale et notre pays, vos entreprises subissaient durement le contrecoup de cette crise.

J’étais venu à l’époque vous dire que le Gouvernement était mobilisé pour y faire face. Je voudrais aujourd’hui, deux ans après, revenir un instant sur ce qui s’est passé.

 

Nous avions pris des engagements, nous avons pris des décisions qui ont parfois été contestées, pour permettre à la France de passer sans trop d’encombre cette grave crise économique et financière et d’en sortir le plus vite possible. Deux ans après, nous sommes en mesure de constater les résultats de cette politique.

La reprise de l’économie française est réelle. Après une croissance de 1,5 en 2010, nous avons connu au premier trimestre 2011 une croissance de +1,0 %. C’est un chiffre qui n’avait pas été enregistré depuis le deuxième trimestre 2006.

C’est un chiffre qui est le double de la croissance affichée au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis.

La conséquence de cette amélioration de l’activité économique française, c’est évidemment l’inversion de la courbe du chômage, puisque depuis quatre mois consécutifs, le nombre chômeurs dans notre pays diminue, et nous voyons bien que nous sommes maintenant sur une tendance durable de réduction du chômage.

Ce regain d’optimisme, que confirme d’ailleurs votre dernière enquête d’opinion auprès des patrons de PME, nous rend confiants pour atteindre l’objectif que le Gouvernement s’est fixé en matière de croissance pour 2011, de 2 %, alors même que l’OCDE prévoit une croissance pour notre pays de 2,2% et le FMI de 2,1%. Il n’y a pas beaucoup d’exemples dans l’histoire récente où les prévisions du Gouvernement aient été moins favorables que les prévisions des organismes internationaux.

 

Tout cela c’est le résultat des choix que nous avons faits. C’est le résultat du plan de soutien aux banques que nous avons mis en œuvre et qui a été tellement critiqué, souvenez-vous : les cadeaux gigantesques faits aux établissements financiers alors qu’en réalité, nous n’avons fait que prêter à 8 % les sommes qui ont permis d’assurer la liquidité du système financier, sommes qui ont été aujourd’hui remboursées, et qui ont rapporté au contribuable français 2,5 milliards.

 

C’est le recours massif au chômage partiel, c’est le soutien à l’investissement qui a été la priorité du plan de relance. Où en serions-nous si nous avions écouté les solutions qui nous étaient proposées par tous ceux qui critiquaient le plan de relance du Gouvernement. Nous aurions nationalisé les banques ? C’était une proposition de l’opposition à l’époque. Nous aurions baissé la TVA pour stimuler la consommation, alors même que la consommation n’a cessé de progresser dans notre pays ? Le seul pays qui ait baissé la TVA c’est la Grande-Bretagne. C’est justement le pays où la consommation s’est effondrée. Nous aurions interdit les licenciements ou encore, comme le proposait une autre partie de ceux qui nous critiquent, nous serions sortis de l’euro ? J’insiste sur ces sujets, parce que la politique c’est le débat ; les uns mettent des solutions sur la table, et puis ensuite on oublie ce que les uns et les autres ont dit. Non, il ne faut pas oublier, il faut se souvenir des solutions qui étaient proposées par les uns et par les autres, et constater ce que nous avons fait et les résultats qui ont été obtenus.

 

Alors, maintenant, il faut consolider cette reprise, parce que nous savons tous que ces bons résultats ne signifient pas que tous les risques sont dissipés. Et pour consolider la reprise, la première responsabilité du Gouvernement c’est de maîtriser nos finances publiques.

Sans assainissement des comptes, il n’y aura pas de reprise durable dans notre pays; il n’y aura pas de souveraineté garantie; et au final, vous le savez mieux que quiconque les victimes d’un Etat mal géré sont toujours les contribuables et les entrepreneurs.

J’ai été le premier à parler des risques de faillite en 2007. Nous voyons aujourd’hui avec ce qui se passe autour de nous en Europe que ces risques sont réelles. Et si la France conserve aujourd’hui la meilleure notation par les agences de notation, c’est-à-dire en réalité par les investisseurs, les marchés, c’est parce que nous avons pris des mesures énergiques pour engager la réduction de notre déficit. C’est parce que nous avons un tissu économique et vous en êtes les représentants, qui est un tissu économique crédible par rapport à d’autres pays européens, et ensuite parce que nous avons engagé un train de réformes, dont la réforme des retraites a été le symbole.

Nous avons engagé une politique de consolidation des finances publiques qui est la plus rigoureuse depuis 50 ans.

Nous n’avions pas le choix, puisque nous avons dû laisser se creuser les déficits pendant la crise pour ne pas étouffer l’économie, eh bien il fallait retrouver le chemin de finances publiques soutenables.

Mais au-delà, il fallait s’attaquer à cette dérive qui faisait qu’année après année, depuis plus de trente ans, nous ne cessions d’augmenter nos dépenses publiques et de creuser notre endettement.

En 2010, nous avons ramené le déficit à 7 % du PIB en pleine crise, enfin à la sortie de cette crise nous avons révisé à 5,7 % notre prévision de déficit pour 2011, c’est 0,3 % de mieux que ce qui avait été prévu dans le projet de loi de finance pour 2011. et nous allons poursuivre ces efforts pour revenir à un déficit en dessous de 3 % en 2013, conformément aux engagements que nous avons pris auprès de nos partenaires européens. Et vous savez que ma détermination sur ce sujet ne souffrira d’aucun relâchement.

 

Et pour l’appuyer sur le long terme cet effort de retour à l’équilibre des finances publiques, le Gouvernement défend en ce moment même une révision de la Constitution qui, si elle est adoptée, modifierait en profondeur le pilotage de nos finances publiques. Il s’agirait d’inscrire dans la Constitution l’obligation pour toute majorité, pour tout gouvernement, de fixer une trajectoire des finances publiques, une trajectoire de retour à l’équilibre sur la durée d’une législature. Et puis ensuite de s’y tenir budget après budget. Cette trajectoire des finances publiques, votée en début de législature, s’imposerait au Parlement lors du vote des lois de finances.

 

On me dit que cette réforme pourrait ne pas être votée parce que l’opposition s’y oppose. Je m’interroge sur les motivations qui conduisent l’opposition à refuser une proposition de bon sens, comme celle qui consiste à demander à une majorité de se fixer une trajectoire de finances publiques et de s’y tenir pendant la durée de son mandat.

 

Notre deuxième responsabilité, après l’assainissement des finances publiques, c’est la restauration de la compétitivité de notre pays.

Il y a 10 ans, nos exportations représentaient 55% des exportations allemandes; aujourd’hui, elles n’en représentent plus que 40%.

Sur la même période, nous savons que le nombre d’entreprises exportatrices françaises a diminué alors qu’il a augmenté en Allemagne. Je cite naturellement cet exemple allemand pour démontrer que la mondialisation ne conduit pas inéluctablement à l’effacement de nos vieux pays industrialisés. Si l’Allemagne réussit dans le cadre de la mondialisation, il n’y a aucune raison que nous ne soyons pas capables de faire la même chose.

 

Comme vous venez de le reconnaître, cher Jean-François ROUBAUD, nous avons engagé depuis 2007 le pays sur la voie des réformes. Je voudrais insister un instant sur le fait que nous avons engagé des réformes qui étaient des réformes de structures, des réformes lourdes, des réformes qui brisaient des tabous qui paralysaient la société française depuis longtemps. Des réformes qui n’ont pas des résultats immédiats sur l’économie, sur le fonctionnement de notre société, mais qui vont au fil des années, profondément changer la France et la société française, et l’économie française. Je veux juste en évoquer quelques unes.

 

L’université.

Cela faisait près de trente ans que chacun constatait tout en étant impuissant pour y remédier, que l’université française était en déclin. L’université française en déclin, cela veut dire à terme l’économie française en déclin. Cela veut dire moins d’innovation, moins de recherche, moins de cadres formés pour les entreprises. Tout le monde faisait ce constat, personne n’avait le courage d’engager la réforme de l’université parce que toute réforme de l’université se traduisait par des manifestations, des grèves, et en général le départ du ministre quand cela n’était pas la chute du Gouvernement. Eh bien, nous avons engagé cette réforme de l’université, désormais les universités françaises sont autonomes, elles peuvent recruter leurs enseignants, elles peuvent décider de leurs rémunérations, elles peuvent modifier leurs programmes, leurs pédagogie, elles peuvent s’associer à des entreprises françaises et étrangères, elles peuvent s’associer à des laboratoires de recherche, elles peuvent fusionner, ce que plusieurs entreprises et universités françaises ont déjà engagé.

Bien entendu, il faudra du temps pour que les résultats d’une réforme comme celle-là se traduisent dans les faits, mais c’est un changement profond que nous avons introduit et sur lequel personne ne reviendra.

 

Le deuxième exemple que je veux citer c’est celui du dialogue social.

Là aussi, combien de fois n’ai-je pas entendu, notamment dans votre bouche, des critiques sur le fait que les organisations de salariés n’étaient pas représentatives et que leur mode de représentativité, de désignation, n’était pas démocratique. Nous avons engagé la réforme de la représentativité syndicale. Bien sûr cela ne peut pas avoir de résultats dans l’immédiat. Il va falloir des années et des années pour que le paysage syndical se modifie. Mais il va se modifier à travers la démocratie, c’est-à-dire à travers la désignation dans les élections professionnelles dans les entreprises de la notion de représentativité syndicale. Si nous voulons un jour avoir un dialogue social apaisé dans notre pays, un dialogue social plus responsable, un dialogue social à l’image de celui qui existe dans beaucoup de démocraties du Nord, eh bien il fallait briser ce tabou. Nous l’avons fait.

 

Troisième exemple : le service minimum dans les transports.

Depuis combien de temps une petite minorité prenait en otages la majorité des Français, notamment la majorité politique, en empêchant la réalisation de réformes par le blocage des transports publics. C’était une caractéristique française. Une caractéristique à laquelle on a fini par s’habituer, qui nous faisait d’ailleurs regarder par le reste du monde avec un immense étonnement. Des élections, une majorité, on engage une réforme, une minorité bloque les transports, on retire la réforme. Eh bien, nous avons affronté ce tabou, et désormais, il y a un service minimum qui a permis lors de la dernière grande crise sociale que nous avons connue dans notre pays le résultat suivant : 50 % des transports en Ile-de-France fonctionnaient. Cela veut dire quoi ? Cela veut dire qu’aujourd’hui on ne pourra plus, une minorité ne pourra plus prendre en otages la majorité politique du pays pour empêcher la mise en œuvre des réformes.

 

Je prends un dernier exemple, celui des investissements d’avenir.

Nous avons, avec le Président de la République, décidé en plein cœur de la crise, et malgré la situation des finances publiques, de consacrer près de 30 milliards d’euros aux investissements d’avenir, c’est-à-dire à des investissements dans la recherche, dans l’innovation, dans les secteurs les plus porteurs de l’économie française. La révolution ce n’est pas d’avoir décidé d’investir dans l’avenir, la révolution c’est d’avoir, pour la première fois, dit : ce n’est pas le Gouvernement qui va choisir les investissements, qui va choisir les projets, qui va choisir les secteurs, ce sont des jurys, s’agissant de la recherche, des jurys de scientifiques, des jurys internationaux, et le Gouvernement s’interdira de peser sur les choix en matière d’attribution de ces crédits.

C’était un grand défaut de notre pays, dans une compétition internationale extrêmement rude, que de considérer que lorsque l’on soutient des équipes de recherche, lorsqu’on soutient des universités, lorsqu’on soutient des secteurs en matière d’innovation, il faut le faire en faisant plaisir à tout le monde, en en mettant un peu partout sur le territoire, en veillant à ce que l’égalité à laquelle nous sommes tellement attachés, soit respectée. Résultat : ce sont des crédits qui se perdent dans des projets qui ne sont pas les meilleurs et qui ne nous permettent pas d’être en position d’assumer nos responsabilités dans la compétition internationale.

Voilà quelques exemples de réformes qui sont des révolutions culturelles, qui nous ont permis de briser des tabous, qui ne donnent pas des résultats immédiats, mais qui vont transformer progressivement la société française.

 

Avec Christine LAGARDE nous avons modernisé l’activité économique en redonnant aux Français le goût d’entreprendre et en décloisonnant le fonctionnement de notre économie.

Le regard que les Français portent sur nos PME a changé. Nous y avons pris notre part, mais c’est bien entendu vous qui avez la responsabilité première, vous qui avez su réhabiliter et moderniser l’esprit d’entreprise.

 

Parce que nos entreprises subissaient des prélèvements obligatoires qui restaient plus lourds que la moyenne européenne, nous avons engagé toute une série de réformes : l’allégement de l’imposition sur les entreprises et l’amélioration de la structure de notre fiscalité, au bénéfice des PME.

 

L’imposition forfaitaire annuelle (IFA) a définitivement été supprimée pour les entreprises réalisant moins de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Les PME sont les principales bénéficiaires de la réforme de la taxe professionnelle, qui se traduit par un allègement de 5 milliards d’euros.

 

Parce que la création et la transmission des entreprises sont des défis vitaux pour notre pays, nous avons souhaité, à l’occasion de la réforme du patrimoine, de la fiscalité du patrimoine assouplir la définition des biens professionnels et le fonctionnement des Pactes Dutreil, afin de permettre aux entrepreneurs de moins souffrir des rigidités de la loi fiscale.

 

Et puisque j’évoque la réforme de la fiscalité du patrimoine, je voudrais remettre devant vous les choses au clair.

L’opposition dénonce dans le cadre de cette réforme un prétendu cadeau de 2 milliards d’euros qui serait fait aux « riches » - je cite l’opposition, naturellement - avec la réforme de l’ISF. Je veux le dire très solennellement devant vous, quand le Parti socialiste dit cela, le Parti socialiste ment. Et quand on ment, on ne peut pas prétendre gouverner sérieusement notre pays.

La vérité des chiffres est la suivante.

L’ISF est allégé de 1,8 milliards d’euros. Mais ces 1,8 milliards sont intégralement financés.

Ils sont financés par les 700 millions d’euros tirés de la suppression du bouclier fiscal ; ils sont financés par les 900 M€ issus du relèvement des droits de succession et ils sont financés par les 300 millions d’euros procurés par la lutte contre l’exil et l’évasion fiscale. Et donc, comme vous le voyez, il n’y a pas de cadeau dans cette réforme, il y a un aménagement de l’ISF pour rendre la fiscalité du patrimoine plus réaliste pour la rapprocher, même si on en est encore loin, de ce qui se fait dans les autres pays européens, pour s’adapter aux réalités économiques, et pour renforcer l’équité et l’efficacité de notre système fiscal.

 

A juste titre, votre organisation, Monsieur le Président, avait critiqué le caractère rétroactif de la réforme du crédit d'impôt intéressement intervenue en loi de finances pour 2011.

Je comprends la préoccupation des chefs d'entreprise à qui l'on demande dans le même temps de développer l'intéressement.

Nous vous avons donc entendu et vendredi dernier, le Gouvernement a déposé et fait adopter un amendement au projet de loi de finances rectificative.

Dans les entreprises de moins de 250 salariés, la réforme du crédit d'impôt intéressement ne s'appliquera finalement, grâce à cet amendement, qu'aux accords conclus ou renouvelés à compter du 1er janvier 2011.

Les accords conclus avant le début de l'année 2011 pourront donc continuer à bénéficier de l'ancien régime du crédit d'impôt jusqu'à leur échéance : bref, les règles du jeu n'auront pas été remises en cause en cours de route.

 

Je sais que vous souhaitez également une réforme de l’impôt sur les sociétés, qui rendrait cet impôt progressif et qui en abaisserait le taux pour les bénéfices réinvestis.

C’est une idée qui est séduisante, mais je crains qu’elle ne puisse se retourner contre les intérêts des entreprises.

J’ai vu que dans le programme du Parti socialiste cette idée était avancée. Mais l’opposition, sous couvert de moduler le taux de l’IS en fonction de l’emploi des bénéfices, prévoit en réalité de porter à 40% le taux de cet impôt, pour les bénéfices distribués.

Je ne crois pas qu’il soit efficace de pénaliser les entreprises qui rémunèrent leurs actionnaires pour le risque qu’ils ont pris, en leur appliquant un taux d’impôt sur les sociétés plus élevé qu’aux entreprises qui ne bénéficient pas de dividendes. En tout cas, ce n’est clairement pas le choix que fait le Gouvernement.

Nous avons choisi de concentrer les baisses d’IS, non pas sur les entreprises qui ne distribuent pas de dividendes, mais sur les entreprises qui investissent dans la Recherche et le Développement à travers le crédit impôt recherche, parce que nous pensons que c’est là qu’est notre avenir, et que c’est là qu’est la compétitivité de l’économie française.

 

Mener une politique de compétitivité, c’est aussi mener une politique favorable au travail et à l’emploi.

Nous avons desserré le carcan des 35 heures. Il y a sans doute encore des étapes à franchir mais nul ne peut contester les progrès qui ont été réalisés sur ce chemin.

Le recours aux heures supplémentaires bénéficie aux entreprises et aux salariés. Ils sont près de 9 millions, pour un gain moyen de près de 450 euros annuels par salarié. C’est la valeur du travail qui est ici récompensée.

Nous avons modernisé le marché du travail, avec en tout premier lieu l’innovation que représente la rupture conventionnelle du contrat de travail.

Cette réforme est un succès, et j’ai la conviction que ce nouveau mode de rupture, concerté et non conflictuel, marque un changement très important dans nos relations du travail.

Avec la réforme de la formation professionnelle, nos concitoyens les plus en difficulté, vont pouvoir accéder chaque année à la formation, et l’offre de formation sera plus réactive, plus transparente et en phase avec les besoins des entreprises.

Enfin, la création de Pôle Emploi, si évidente, si nécessaire, s’est faite dans un contexte très difficile. Mais elle va produire ses résultats. Et avec le nouveau contrat de sécurisation professionnelle, nous allons par ailleurs accélérer le reclassement des salariés victimes des mutations économiques.

 

Reste le défi de l’emploi des jeunes.

Nous avons fait de l’alternance et c’est un choix que vous avez toujours partagé le levier d’une véritable insertion pour les jeunes. Nous voulons avec Xavier BERTRAND porter le nombre de jeunes en alternance de 600 000 à 800 000.

Avec le programme d’investissements d’avenir, nous allons d’ailleurs consacrer 500 millions d’euros à moderniser l’appareil de formation et à fournir des hébergements puisque c’est souvent un frein au développement de la formation en alternance.

Et depuis le 1er mars 2011, les entreprises de moins de 250 salariés bénéficient, pendant un an, d'une exonération des charges patronales pour l'embauche d'un jeune supplémentaire en alternance. J’ai envie de dire maintenant la réussite de l’alternance, elle est entre vos mains, elle est entre les mains des entreprises. Je pense qu’on a fait tout ce qui était possible dans le contexte des Finances Publiques pour faire en sorte que l’alternance franchisse un nouveau pas, une nouvelle étape dans notre pays.

 

Cette politique du travail doit aller de pair avec une maîtrise du coût du travail. Les 35 heures ont ramené le coût du travail dans l’industrie à un niveau comparable à celui de l’Allemagne alors que nous avions un avantage de plus de 15% avant les années 2000.

Cette politique pour alléger le coût du travail en faveur des salariés les moins qualifiés et des bas salaires, enfin la politique que nous avons engagée, c’est-à-dire les allègements de charges, cette politique a permis de créer ou de sauvegarder 800.000 emplois dans notre pays. Je veux donc dire une nouvelle fois devant vous que les allègements de charges ne peuvent pas constituer une marge de manœuvre pour les Finances Publiques et d’ailleurs, c’est la raison pour laquelle je cherche toutes les occasions de les pérenniser pour qu’il n’y ait plus de débat sur cette question de l’allègement du coût du travail.

 

Alors, j’en viens à la prime liée à l’augmentation des dividendes évoquée avec la franchise qui le caractérise par le Président ROUBAUD.

D’abord, je veux vous dire que j’ai la conviction que l’équité dans le partage de la valeur ajoutée est un élément clé de notre pacte social. Et d’ailleurs c’est cette recherche de l’équité qui avait conduit le général de GAULLE à mettre en place l’intéressement en 1959, puis la participation en 1967 pour essayer de construire un nouveau modèle d’association entre le travail et le capital. Puisque le Président ROUBAUD n’a pas mâché ses mots, je peux signaler au passage que la réaction du patronat à l’époque était exactement la même que celle d’aujourd’hui.

 

Ces efforts, les efforts très importants consentis par nos compatriotes pendant la crise rendent cette exigence d’autant plus forte à l’heure où notre économie retrouve son dynamisme et où de nombreuses entreprises renouent avec les profits. Au fond, vous savez bien que avec la reprise de l’activité économique et après les sacrifices qui ont dû être faits par les uns et par les autres pendant la crise économique et financière, il va y avoir une pression forte qui va s’exercer sur vous, sur les salaires, sur la question de l’augmentation des salaires. Or, en même temps, vous êtes dans un contexte économique international qui ne vous donne pas ou qui ne vous laisse pas ou en tout cas très peu de marge de manœuvre sur ce sujet. Il faut donc essayer d’exploiter toutes les autres solutions pour permettre un meilleur partage de la valeur.

 

Je veux d’abord dire que ce n’est pas l’Etat qui a décidé comme cela, d’un seul coup, d’instaurer cette prime. Il y a deux ans, le Gouvernement s’est tourné vers les partenaires sociaux en leur demandant de débattre de cette question du partage de la valeur et de faire des propositions pour améliorer les choses. C’est d’ailleurs une question qui était présente dans vos propres débats. On vous a dit : faites des propositions. Force est de constater, je ne dis pas que c’est votre faute à vous, mais force est de constater que après deux ans de débats, il n’y a eu aucune proposition dans ce domaine. Alors, comme en matière d’égalité professionnelle, lorsque le dialogue social ne suffit pas à faire avancer les choses, l’Etat est obligé de prendre ses responsabilités. Vous le savez mieux que moi, la relation entre les Français et l’entreprise ce n’est pas un long fleuve tranquille.

 

Après deux années de récession, les efforts de la Nation pour soutenir notre compétitivité doivent pouvoir être récompensés. Et quelle meilleure arme que le partage de la valeur pour convaincre nos concitoyens que l’intérêt de l’entreprise est aussi leur intérêt ?

Si nous voulons que tout le monde, de l’employé au patron, se sente responsable de la santé de l’entreprise lorsque le bateau tangue, alors, chacun doit participer au partage lorsque la tempête est terminée.

 

Vous aviez légitimement craint l’instauration d’un dispositif complexe, d’un dispositif qui méconnaisse la réalité des entreprises.

Nous avons opté pour des modalités très souples.

C’est la négociation collective qui déterminera le montant de la prime et ses conditions de versement, et qui décidera du versement éventuel d’un autre avantage pécuniaire équivalent.

D’autres ont redouté que le dispositif soit ouvert à un nombre insuffisant de PME.

J’ai noté que vous souhaitiez que l’ensemble des entreprises de moins de 50 salariés puisse bénéficier d’un dispositif qui soit incitatif à la distribution de primes défiscalisées et exonérées de charges.

Comme j’ai eu l’occasion de le dire au président ROUBAUD je ne peux pas, dans les conditions qui sont celles des finances publiques aujourd’hui, accepter la création d’une nouvelle niche fiscale et sociale généralisée, qui risquerait d’ailleurs dans un certain nombre de cas, de se substituer au salaire.

Cette prime repose sur une logique : lorsque les actionnaires voient les dividendes augmenter, les salariés doivent aussi en bénéficier.

Evidemment d’autres pistes de partage des résultats sont envisageables.

Je connais à cet égard, votre attachement au développement de l’intéressement.

Vos arguments ont été entendus.

A l’Assemblée nationale, une disposition permettant de conclure, à titre expérimental, des accords d’intéressement pour une durée d’un an a été introduite avec l’accord du Gouvernement.

Dans cette période de crise où les PME ont encore une visibilité incertaine sur leurs perspectives d’activité et de développement, la durée de 3 ans exigée pour les accords d’intéressement peut être dissuasive, je le reconnais.

Ramener cette durée à un an, à titre exceptionnel et expérimental, pourra leur permettre de mettre en place l’intéressement et de mieux associer les salariés à leurs résultats.

Enfin pour en terminer sur ce chapitre, je veux redire et je l’ai dis plusieurs fois que les partenaires sociaux ont toujours la possibilité de reprendre la main sur ce sujet.

Si vous avez de meilleures propositions à faire, si les partenaires sociaux sont à même de mieux régler cette question du partage de la valeur dans l’entreprise, il n’y a aucune difficulté et l’Etat s’effacera immédiatement devant les propositions des partenaires sociaux.

 

Mesdames et messieurs,

Notre enjeu commun, c’est de faire croître les PME françaises.

Et pour cela nous connaissons le triptyque gagnant : il faut aider nos PME à trouver des financements, il faut miser sur l’innovation, et il faut, bien sûr, les aider à exporter.

Je sais que vous allez consacrer une grande partie de vos débats aux freins à la croissance des PME.

Parmi eux, il y a d’abord la complexité administrative.

Vous demandez depuis plusieurs années la réduction de l’instabilité réglementaire et une plus grande attention portée aux PME lors de l’élaboration de nouveaux textes.

Depuis la révision constitutionnelle de 2008, une étude d'impact est désormais jointe à chaque projet de loi que le Gouvernement dépose au Parlement.

En février dernier, j’ai décidé d’étendre cette obligation à l’ensemble des textes réglementaires concernant les entreprises. Pour améliorer la visibilité des chefs d’entreprise sur les évolutions réglementaires, j’ai par ailleurs demandé aux membres de mon Gouvernement de prévoir désormais un différé d’application suffisant pour les nouveaux textes et de concentrer leur entrée en vigueur sur le 1er janvier et le 1er juillet de chaque année.

 

Pour simplifier les réglementations accumulées avec le temps, Frédéric LEFEBVRE a annoncé au mois d’avril 80 mesures issues de propositions recueillies auprès des chefs d’entreprise.

Elles vont être progressivement mises en œuvre dans les prochains mois. Les mesures législatives qui ne relèvent pas d’une loi de finances trouveront leur traduction concrète dans une proposition de loi qui sera déposée cet été par le président de la Commission des Lois de l’Assemblée nationale.

Ces mesures étaient nécessaires.

Je pense aux difficultés posées par la mise en place de la taxe locale sur la publicité extérieure, dont nous allons simplifier le calcul.

 

Je pense à la possibilité pour les entreprises de demander un rescrit à l’administration pour sécuriser leur interprétation des textes.

Depuis la loi de modernisation de l’économie, les entreprises disposent de possibilités étendues d’interroger ainsi l’administration dans le domaine fiscal et social, et celle-ci est tenue de répondre dans des délais qui sont des délais encadrés.

Nous allons étendre ce mécanisme à de nouveaux champs, et en particulier aux règles de calcul des cotisations sociales.

 

Lever les freins à la croissance de nos PME passe également par des relations plus équitables avec les grandes entreprises.

 

Trop de PME, qui sont cantonnées à des rôles de sous-traitance ou qui sont dépendantes d’un petit nombre de grands clients, sont encore victimes de pratiques abusives qui accroissent leur fragilité et qui les empêchent de se développer.

Alors, nous avons prévu des mesures, j’allais dire de contrôle et des mesures cœrcitives, mais en même temps je sais bien toute la difficulté qu’il y a à mettre en œuvre ces mesures et toute la résistance qui est naturellement celle des chefs d’entreprise de PME à s’engager dans des contentieux qui ensuite pourrissent leur relation avec leurs donneurs d’ordres. C’est la raison pour laquelle je mise principalement sur la médiation de la sous-traitance qui a été mise en place, à la demande du président de la République, qui a déjà donnée lieu à près 200 saisines, qui se soldent positivement dans environ 85% des cas, ce qui montre l’utilité du dialogue sur ce sujet.

 

Par ailleurs, je veux me féliciter de la signature par près de 140 grandes entreprises, représentant plusieurs centaines de milliards d’euros d’achats annuels, d’une «Charte des bonnes pratiques». C’est un signe encourageant, mais ce signe encourageant doit maintenant se traduire complètement dans les faits, et avec Eric BESSON nous souhaitons que ces bonnes pratiques soient déclinées filière par filière, car nous savons bien que là aussi il y a des différences considérables d’un secteur à l’autre.

 

Parmi les pratiques qui pénalisaient les PME, nous avions partagé ensemble, au début du quinquennat, le constat de la longueur excessive des délais de paiement en France, et en particulier par rapport à l’Allemagne et aux pays scandinaves. Cela pesait sur les trésoreries, çela introduisait des risques de défaillance en cascade d’entreprises.

Nous avons pris nos responsabilités.

Le résultat c’est que dès la première année, et il y a encore beaucoup de progrès à faire, dès la première année d’application de la loi, les délais de paiement des entreprises à leurs fournisseurs ont baissé de 6 jours en moyenne, et de 10 jours dans l’industrie.

 

En la matière, l’Etat et les collectivités territoriales ont évidemment, en tant qu’acheteurs, un devoir d’exemplarité.

En 2008, nous avons modifié le code des marchés publics pour réduire de 45 à 30 jours le délai de paiement maximum de l’Etat et des collectivités.

Et par souci de transparence, nous publions chaque année, désormais, les délais de paiement moyens de chaque ministère.

En 2010, le délai moyen de paiement a été, pour l’Etat, de 27 jours.

 

Pour que les PME françaises se développent, il est ensuite indispensable qu’elles puissent trouver les financements nécessaires.

 

La France manque de business angels et d’une véritable culture d’investissement dans les fonds propres des PME.

Avec la mesure ISF-PME, nous avons incité des dizaines de milliers de particuliers à franchir le pas, pour environ 1 milliard d’euros par an.

Dans le cadre de la réforme de la fiscalité du patrimoine, nous avons tenu à maintenir cette mesure, d’autant plus nécessaire que nous sommes dans un contexte où les chefs d’entreprise ont trop souvent encore des difficultés à trouver des investisseurs.

Avant la crise, les investisseurs préféraient financer des LBO plutôt que d’injecter des fonds propres dans des entreprises en croissance. Et avec la crise financière et avec la perspective de nouvelles règlementations prudentielles, les montants investis ont fortement baissé.

Je sais que ce phénomène vous préoccupe, et je sais qu’il va être largement abordé dans le cadre des discussions que vous allez maintenant avoir.

 

C’est précisément pour accroître l’offre de financement en fonds propres pour les PME de croissance, que France Investissement a été mis en place en 2006 avec un partenariat entre investisseurs publics et investisseurs privés.

France Investissement a été un succès : plus de 7 milliards d’euros ont déjà été levés par les fonds labellisés par ce programme, dont 2 milliards d’euros d’engagements publics, à un moment où la crise frappait, justement, le capital investissement et où les assureurs baissaient significativement leurs financements.

 

Avec la création du Fonds stratégique d’investissement, ce programme de financement des fonds propres des PME va voir ses moyens augmenter de façon très significative.

En accord avec la Caisse des dépôts, j’ai décidé avec Christine LAGARDE, que France investissement serait reconduit pour 8 ans à compter de 2012, avec un engagement public de 5 milliards d’euros sur la période, ce qui permettra une hausse de 50 % du montant annuel des investissements publics réalisés dans le cadre de ce programme.

 

Ce nouveau programme FSI/France investissement permettra de mieux répondre à la demande des PME qui cherchent des capitaux, y compris en alimentant des fonds régionaux comme celui que vient de mettre en place, tout récemment, la région Alsace.

L’accompagnement des entreprises financées sera aussi renforcé par un partenariat avec OSEO, Ubifrance, la Coface et l’Institut national de la propriété industrielle.

 

Avec l’effet de levier sur les investisseurs privés, ce nouveau volet de France investissement devra permettre de lever au total une vingtaine de milliards d’euros.

Je veux dire à ce sujet que l’Etat sera très attentif à ce qu’il n’y ait pas de désengagement des investisseurs privés dans le financement de l’économie réelle, et en particulier dans le financement des PME non cotées.

 

Des discussions, auxquelles la CGPME est, d’ailleurs, associée, sont en cours avec les compagnies d’assurance sur les engagements qui ont été souscrits en 2004, pour faire en sorte qu’ils soient mieux respectés et que l’argent aille là où il est nécessaire, c'est-à-dire vers le capital risque et vers le capital développement.

Je souhaite que ces discussions aboutissent au plus tard en septembre.

 

Mesdames et Messieurs,

La chaîne globale du financement de la croissance de nos PME ne peut fonctionner correctement que si les plus dynamiques d’entre elles ont la possibilité de franchir un cap supplémentaire, c'est-à-dire d'entrer en Bourse.

Je sais que le poids des charges administratives qui est imposé aux entreprises cotées peut dissuader certaines d'entre elles de se lancer.

 

Nous avons obtenu que les contraintes imposées par la réglementation européenne soient réduites.

Par ailleurs, je vous annonce qu’un fonds de 200 millions d’euros sera créé d’ici à la fin de l’année, à l’initiative de plusieurs compagnies d’assurance et de la Caisse des dépôts, pour investir dans les PME et dans les ETI cotées. Ce fonds contribuera à accroître la liquidité et donc l’attractivité de ces marchés.

 

Le financement des PME passe évidement aussi par un accès satisfaisant aux crédits bancaires.

Depuis la dernière fois que je me suis exprimé devant vous, l'accès au crédit des PME a largement progressé.

Certains d’entre vous s’inquiètent, et vous vous en êtes fait l'écho monsieur le président, des conséquences des nouvelles règles prudentielles imposées aux banques. Il faut reconnaître que ces nouvelles règles sont nécessaires pour assurer une meilleure stabilité financière.

 

Mais en même temps notre objectif, c’est que le financement des PME n’en fasse pas les frais, et la France va veiller à ce que les périodes d’observations qui sont prévues soient mises à profit pour ajuster un certain nombre de paramètres si cela s’avérait nécessaire.

 

Vous exprimiez à l'instant monsieur le président, vos inquiétudes sur le financement des TPE.

Bien que les données de la Banque de France montrent que les encours de crédit aux PME indépendantes progressent à hauteur de 5 % sur un an, il n’existe aujourd’hui aucun système de suivi de l’évolution des crédits qui sont accordés plus spécifiquement aux TPE.

 

Je vous annonce donc, qu’à compter de la fin de ce mois, un suivi précis des flux et des encours des crédits accordés par les banques aux TPE sera mis en place par la Banque de France et les résultats de ce suivi seront publiés régulièrement à partir de septembre, et naturellement nous allons les utiliser dans le dialogue avec les banques sur le financement de l’économie.

 

Pour la croissance des PME françaises, il y a un domaine sur lequel nous n’avons cessé de nous engager : c’est l’innovation.

En triplant le crédit impôt recherche, nous avons puissamment encouragé l’innovation au sein des entreprises.

 

Tout cela a donné des résultats visibles : la France est devenu le premier pays européen pour l’accueil de centres de R&D, et nous avons enrayé la baisse qui frappait depuis 2003 les dépenses de R&D des entreprises en proportion du PIB.

Cette réforme a profité aux PME, dont le nombre des bénéficiaires du crédit d’impôt recherche a doublé.

 

Au profit des PME et des ETI, nous avons aussi recentré les aides à l’innovation qui étaient auparavant octroyées aux grands groupes par l’Agence de l’innovation industrielle, et nous avons renforcé les moyens d’action d’OSEO : 650 millions d’euros d’aides à l’innovation accordées en 2010, c'est 16 % de plus qu’en 2009.

 

Parallèlement, avec le programme d’investissements d’avenir, ce sont 35 milliards d’euros qui sont en train d’être investis dans nos universités, dans nos laboratoires et dans nos entreprises.

 

Tout cela va se traduire par des brevets, par des parts de marché supplémentaires pour les entreprises. Et je veux dire, puisque j'évoque les brevets, qu'afin d’encourager les PME à en déposer, nous avons divisé par 2 les coûts de dépôt et de maintien en vigueur.

Et au niveau européen, la France défend activement la création d’un brevet européen, elle a obtenu un accord politique sur la mise en place d’une coopération renforcée sur ce sujet.

Cela va permettre, lorsque nous aboutirons, de réduire considérablement les coûts à la charge des entreprises qui veulent protéger leurs inventions dans toute l’Europe.

 

Enfin, la croissance et la conquête de nouveaux marchés passent par l’export. Et c’est sur ce dernier point que je voudrais insister.

96 % du marché mondial se situe hors de France !

Au début de cette année, les échanges internationaux ont dépassé leur niveau historique de 2008, et constituent un des principaux moteurs de croissance des économies modernes.

 

Pour notre tissu de PME, il ne faut pas s'y tromper, c’est un enjeu capital, à la fois offensif et défensif, parce qu’être absent des marchés internationaux, c’est risquer de voir des concurrents bâtir des positions solides à l’étranger et venir ensuite investir le marché français.

 

Les chiffres de notre commerce extérieur ne sont pas satisfaisants, et je veux dire qu'avec Pierre LELLOUCHE, nous travaillons d'arrache pied pour vous aider à réagir

 

Il faut d'abord des règles plus justes, au niveau international.

Et, c’est tout le sens du combat que nous menons et notamment du combat que le Président de la République a engagé dans le cadre du G20, pour promouvoir le respect des normes sociales et environnementales, pour faire respecter la réciprocité dans les marchés publics ou pour défendre nos intérêts industriels légitimes lorsqu’ils sont attaqués.

 

Il faut aussi davantage de grands contrats, parce que les grands contrats tirent avec eux l'activité exportatrice des PME. L’an dernier, les grands contrats ont progressé de 40 %.

Mais, il faut une présence accrue des PME et des ETI à l’international.

La baisse du nombre de nos entreprises exportatrices au cours des dix dernières années est vraiment préoccupante.

Dès 2007, le Gouvernement a réformé la politique publique d’internationalisation des PME en donnant à Ubifrance les moyens de répondre à cet enjeu.

 

Nous avons eu des résultats, puisque le nombre des entreprises qui ont été accompagnées par Ubifrance chaque année a triplé.

Et maintenant, il faut s’assurer que cela se traduise concrètement par des contrats. Et donc les objectifs d’Ubifrance vont être ajustés en ce sens. Autrement dit, on ne va pas seulement s'intéresser au nombre d'entreprises accompagnées, on va s'intéresser au nombre de contrats qui seront signés par ces entreprises.

 

L’offre d’accompagnement à disposition des PME doit par ailleurs être plus simple et plus lisible. Et, pour y parvenir, nous mettons en place des guichets uniques à l’export dans toutes nos régions.

 

Enfin désormais, Ubifrance, Oseo et la Coface vont regrouper leurs offres de financements au sein d’un catalogue unique.

 

Je voudrais avant de conclure, Mesdames et Messieurs, dire que toutes ces mesures nécessaires, toutes ces mesures d'accompagnement ne peuvent en rien occulter le débat fondamental qui est celui de la compétitivité de l'économie française et donc du poids des charges et de la fiscalité qui pèsent su cette économie. Au-delà de ces mesures d'accompagnement, l'essentiel c'est la bataille pour la compétitivité. La compétitivité, c'est plus de recherche, c'est plus d'innovation, c'est moins de charges, c'est moins de réglementation, donc cela veut dire, c'est moins de dépense publique. Eh bien, mesdames et messieurs, ce débat-là sera au cœur des échéances politiques de 2012. Ce débat-là est un débat qui est vital pour l'économie française, et qui est donc vital pour le développement de notre société.

 

Voilà, monsieur le président, mesdames et messieurs, nous avons ensemble surmonté une des pires crises économique et financière que le monde ait connues.

 

Dans cette bataille, où le sort de vos entreprises tenait parfois à un fil, vous avez tenu le choc, vous avez continué d’investir, vous avez su croire en vous, vous avez su croire dans vos produits, vous avez su croire dans vos services, vous avez su croire dans vos équipes.

 

Je veux dire que la France vous doit beaucoup, et je veux rendre hommage à tous ces entrepreneurs qui n’ont pas toujours bonne presse mais qui se tiennent debout, qui se tiennent debout malgré les avanies et malgré les secousses.

Eh bien, nous sommes maintenant dans la reprise, et cette période charnière nous commande de passer à l’offensive pour solidifier la croissance.

 

Des plus modestes aux plus performants, à Paris comme dans chacun nos villages, tous les entrepreneurs de France sont les accélérateurs de la croissance.

 

Je veux vous dire que je compte sur votre engagement, je compte sur votre ambition, je compte sur votre courage, je compte surtout sur la passion, qui animent chacun d’entre vous.

Je veux vous dire que ces vertus qui sont les vôtres, et que vous avez raison de porter haut et fier, ce sont aussi celles de la France qui s’élance, celles de la France qui invente, celles de la France qui se rassemble pour aller conquérir la prospérité. Ce sont les valeurs que je veux partager avec vous.

 

Partager cet article
Repost0
21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 10:52
Monsieur le Président,

Mes chers collègues,

 

Je passerai sur la forme de ce document et vos  attaques récurrentes contre l’État pour me consacrer au fond, dans une logique constructive.

 

Le PDALPD est un document très important et ce projet 2011-2015 reprend en grande partie les objectifs et actions de son prédécesseur.

 

Je souhaitais mettre en lumière des actions qui vont dans le bon sens et permettront j’en suis sur de répondre en partie aux besoins et aux demandes de logements dans notre département.

 

L’action intitulée « captation de logements à loyers abordables dans le parc privé » me semble totalement pertinente.

 

De trop nombreux logements privés sont inoccupés pour des raisons très variées. Aller au devant des propriétaires privés, pour créer une offre abordable au public par le biais de sous-location et de mandats de gestion, va dans le bon sens.

 

 

La création d’un groupe de travail associant collectivités et associations pour organiser la gestion de l’offre accessible aux personnes à mobilité réduite est un enjeu majeur, quand on voit comment la population des seniors va évoluer dans notre département.

 

La fiche action consacrée au développement de l’offre pour l’accès au logement des jeunes reste vide. Sa création est le fruit de l’avis du Comité régional de l’habitat. Il nous semble, en effet, que ce volet ne peut pas être oublié.

La question du logement des jeunes est importante puisqu’elle a des conséquences sur l’étalement urbain notamment.

À ce titre, je regrette que Nantes Métropole ait supprimé son prêt à taux zéro qui permettait aux jeunes habitants de la métropole d’acquérir plus facilement un logement dans l’une des 24 communes, en évitant ainsi de les voir partir en dehors de l’aire métropolitaine.

 

Enfin, l’action concernant la lutte contre le logement énergivore doit figurer parmi nos priorités.

 

Denier point, comme le demandait également le Comité régional de l’habitat, nous demandons que les moyens financiers dédiés aux actions du Plan figurent dans ce document. Il en va de la crédibilité des objectifs que nous nous fixons.

 

Je vous remercie.

Par André TRILLARD - Publié dans : Discours
Partager cet article
Repost0
21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 10:47
Le contrat entre la France et la Russie a été signé aujourd’hui pour la construction de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral. Une commande qui va faire du bien à STX, avec ses 1,1 milliard d’euros et ses 4 millions d’heures de travail.

 

Une bonne nouvelle, mais qui ne signifie pas pour la CFDT-STX qu’il faille se reposer dessus : « D’autres commandes sont nécessaires, vers tous les types de navires (paquebots, ferries...) et diversification (Offshore, Énergies Marines Renouvelables...). Dans ce sens l’État Français doit continuer à apporter son soutien (montages financiers, garanties bancaires, soutien à l’industrie, formations, maintien de l’APLD…) ».

 

André TRILLARD, Sénateur de Loire Atlantique se réjouit de la signature ce jour entre la Russie et la France du contrat de vente de deux porte-hélicoptères français de classe Mistral, pour un montant allant jusqu'à 500 millions d'euros.

 

"Cette signature confirme les engagements du Président de la République et démontre une fois de plus son attachement aux Chantiers STX et au savoir-faire français. Cette signature confirme également la vocation industrielle du bassin de Saint-Nazaire."

 

 

Publié le 18/06 sur Saint-Nazaire Infos

Par André TRILLARD
Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 11:29

Dimanche, le patron de l'UMP, Jean-François Copé, est reparti à la charge en accusant le PS de "créer un gigantesque fichage politique".

"Dans les villes socialistes, vous imaginez les conséquences pour les agents municipaux ou les présidents d'association qui ont des subventions s'ils ne participent pas à cette parodie d'élection ?", s'est-il inquiété avant d'ajouter: "Le PS, qui donne toujours des leçons, remet en cause la liberté individuelle et le respect des opinions politiques de chacun. C'est profondément scandaleux !".

Sur un ton moins accusateur, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, n'en a pas moins demandé au PS de donner "des garanties" sur la destruction des listes électorales émargées après l'organisation des primaires, qui sont une consultation "absolument légale".

Pour éviter "tout malentendu, toute suspicion" et ne pas créer "une sorte de liste des opinions politiques de Français", il a invité dimanche le PS à dire "très clairement comment il va détruire ces listes, très vite, tout de suite" car "je pense que un mois, c'est trop". "Je propose que le Parti socialiste dise quand il va détruire et sous quelles conditions de contrôle".

Même son de cloche du côté de la ministre de l'Ecologie. "Je ne suis pas contre les primaires par principe. Au contraire, je trouve que c'est tout à fait intéressant" mais "le problème, ce sont les fichiers", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet.

Sa collègue Valérie Pécresse (Enseignement supérieur) a elle aussi réclamé des "garanties sur la préservation de l'anonymat des personnes qui vont voter", redoutant de "gros problèmes" en "terme d'atteinte à la liberté d'opinion et de secret du vote".

Le PS s'est employé de son côté à balayer ces critiques. Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a ainsi estimé que l'UMP était "dans la paranoïa sans aucun fondement et dans la peur panique de voir la gauche réussir ce vote populaire".

En déplacement dimanche à Asnières (Hauts-de-Seine), le candidat aux primaires François Hollande a lui accusé "la droite" de "tenter d'empêcher une bonne procédure". "Qu'ils laissent les Français décider eux-mêmes ! (...) La droite ne veut pas qu'il y ait de primaires. Aujourd'hui à l'UMP, le seul candidat, c'est Nicolas Sarkozy", a-t-il raillé.

Autre candidat à ces primaires, Arnaud Montebourg, a assuré que le fichier ne serait "pas à la disposition des maires". "Tous les émargements seront sous la responsabilité des présidents des bureaux de vote, désignés par le comité national de l'organisation des primaires, et seront, ce sont les recommandations de la Cnil, détruits immédiatement", a-t-il expliqué.

"Il n y a pas de risque parce que nous avons des élus qui sont respectueux des lois de la République et s'ils ne l'étaient pas, ils seraient sanctionnables", a-t-il dit.

Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 11:26

 

Gérald Andrieu – Marianne

Si les dirigeants du Parti socialiste disent comprendre la colère des « indignados » espagnols, jamais ils ne pointent du doigt celui qui a accepté que son pays connaisse les affres de l’austérité. Et pour cause, il s’agit de l’un des leurs, celui qui fut porté aux nues en France au moment de son accession au pouvoir : le patron socialiste du gouvernement ibérique, José Luis Rodríguez Zapatero.

(Photo: Federación Socialista Asturiana - Flickr - cc)

Ne pas accabler le camarade Zapatero, tout en comprenant la « désespérance » (dixit Martine Aubry) du peuple espagnol, c’est le délicat exercice d’équilibriste auquel se livre le Parti socialiste depuis plusieurs jours. Ce week-end, à l’occasion de la dernière Convention nationale du PS, la Première secrétaire a en effet évoqué à deux reprises « la dissidence politique et sociale qui commence à s’éveiller en Grèce et d’une autre façon, spectaculaire et peut-être annonciatrice, en Espagne. » Mais en se gardant bien de rappeler que dans ces deux pays, ce sont bel et bien des camarades socialistes qui ont les commandes, ce sont des camarades socialistes qui ont été infoutus d’avancer des plan B et ont accepté de mettre en place des politiques d’austérité, pliant ainsi sous la pression des marchés au détriment de leurs concitoyens.

Ce lundi matin encore, à l’occasion du point presse du parti, son porte-parole, Benoît Hamon en faisait autant. Certes, le dirigeant de l’aile gauche du parti allait beaucoup plus loin dans la critique des « politiques d’austérité » : « C’est bien ça qu’organisent aujourd’hui les politiques d’austérité : le désordre social par des politiques qui abattent méthodiquement les protections collectives, remettent en cause les modèles sociaux partout en Europe et produisent de la précarité, de la pauvreté, du chômage ». Et d’ajouter : « Il est inacceptable pour les citoyens européens — et nous partageons leurs protestations et leur révolte — que les responsables politiques européens, que les responsables du G8 n’aient pas d’autres réponses au désordre des marchés financiers que la mise en œuvre du désordre social partout en Europe. » « Inacceptable », il est vrai. Mais pour savoir qui, nommément, en Espagne, est responsable de la « mise en œuvre de ces politiques d’austérité qui considèrent que pour éviter le désordre des marchés financiers, il faut organiser le désordre social », il fallait être présent au point presse précédent.

Le 23 mai dernier, Benoît Hamon tournait beaucoup moins autour du pot : « La déroute électorale de nos camarades socialistes espagnols (…) est la conséquence directe de la mise en œuvre des politiques d’austérité ». Ce jour-là, le porte-parole du PS faisait bien le lien entre « politiques d’austérité » et « camarades socialistes espagnols », mais en précisant que ces mesures-là « s’imposent aujourd’hui au gouvernement espagnol comme elles s’imposent à une grande partie des gouvernements européens, évidemment au gouvernement portugais, au gouvernement irlandais, au gouvernement grec. » Par déduction, faut-il comprendre, par exemple, que le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite s’imposait à la France ?

Il y a tout juste un an, lorsque que José Luis Zapatero avait pris le virage de l’austérité en annonçant une baisse de 5% des salaires des fonctionnaires, les responsables PS avaient été tout aussi gênés aux entournures. « Ça ne fait pas partie des mesures auxquelles on songe », assurait alors à Marianne le député du Rhône et ancien dirigent du Conseil d’analyse économique du PS Pierre-Alain Muet qui s’empressait de rappeler que « sous Jospin, les déficits [avaient] été réduits sans politique d’austérité ». Michel Sapin, le fidèle bras droit de François Hollande et ancien ministre de l’Économie de Pierre Bérégovoy, lui aussi, rejetait cette mesure du gouvernement Zapatero tout en se refusant à trop l’enfoncer au prétexte de la « particularité » et de la forme « brutale » de la crise espagnole. Il en est un, en revanche, qui à cette époque-là se montrait très virulent : « C’est une vraie saignée à destination des marchés, regrettait alors Razzy Hammadi, le secrétaire national chargé des services publics du PS proche de… Benoît Hamon, Le quidam se dira qu’il n’y a pas de différences entre la gauche et la droite. Il n’y retrouvera ni ses petits ni son pouvoir d’achat ! » Une critique prémonitoire puisqu’elle annonçait en creux la débâcle électorale de Zapatero et les siens d’il y a quelques jours.

Mais apparemment, au PS, les hauts dirigeants se refusent aujourd’hui à formuler pareille critique aussi clairement. Le Parti socialiste sait d’ailleurs très bien que, lui aussi, aura de grandes difficultés financières s’il parvient au pouvoir. Depuis des mois, ils étaient nombreux à expliquer en coulisses que la gauche devra faire avec une pénurie « d’argent public ». Un proche d’Aubry expliquait même que, dans la course à la présidentielle, « la plus grande difficulté [sera] de montrer que la rigueur fait partie du patrimoine de la gauche et qu’elle n’a rien à voir avec l’austérité ». Mais encore faudrait-il, pour parvenir à en convaincre les Français, dénoncer avec force l’austérité quand elle est mise en place par des dirigeants européens, fussent-ils des camarades…

Par Gaullistes de Bretagne et Pays de la Loire - Publié dans : Politique
Partager cet article
Repost0
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 11:15

C’est la Commission Européenne qui vient d’allumer une nouvelle mèche, démontrant à nouveau son inhumanité et son penchant profondément antisocial : le salaire minimum serait trop élevé en France.

Du niveau du salaire minimum

barroso-trichetLe SMIC atteint aujourd’hui 1365 euros brut par mois, et 1073 euros net. Il n’est pas inintéressant de constater que la rémunération d’un commissaire européen atteint environ 24 000 euros brut par mois, soit plus que le président de la République (environ 22 000 euros) ou un ministre français (14 000 euros brut). Assez récemment, il faut noter que le très progressiste Jean-Claude Trichet avait affirmé qu’augmenter les salaires “est la dernière bêtise à faire”.

La Commission Européenne vient de publier un rapport sur la France, sa compétitivité, la situation de son budget et la politique qu’il faudrait mener. Dans un premier temps, elle affirme que : « le salaire minimum français reste l’un des plus élevés de l’Union européenne par rapport au salaire médian ». Puis, elle propose de « veiller à ce que toute adaptation du salaire minimum favorise la création d’ emplois, notamment pour les jeunes et les personnes peu qualifiées ».

Qu’en termes élégants la langue de bois technocratique européenne présente la baisse des salaires ! Il n’y a pas besoin d’être devin pour comprendre que « l’adaptation du salaire minimum (qui) favorise la création d’emplois » est en réalité une baisse du SMIC. Mais les technocrates bruxellois n’ont même l’honnêteté d’avancer à découvert. C’est exactement ce qu’ils font avec le pacte pour l’euro, comme le montre Attac. Jusqu’où faudrait-il baisser les salaires pour être compétitif ?

Peut-on augmenter le salaire minimum ?

Tout d’abord, le SMIC net n’est pas très élevé en France et la compression du salaire médian ainsi que l’absence de coups de pouce au SMIC depuis 2007 montrent qu’au contraire, il faut monter les salaires. Mais il est bien évident que dans un régime de libre-échange généralisé avec des pays où le SMIC est 10 à 30 fois plus bas, la pression à la baisse des salaires va être très forte, ce que l’on constate avec la stagnation du salaire médian en France depuis 10 ans.

Bref, si nous ne changeons pas les règles du jeu, il est bien évident que la grande régression dont parle Jacques Généreux va s’accentuer, pour plusieurs décennies. Pourtant, il y a toujours des gains de productivité qui devraient permettre de faire progresser les salaires. Mais c’est le cadre d’une libéralisation des mouvements de biens, de capitaux et de personnes dans un monde où le niveau des salaires est très hétérogène qui pousse les salaires des pays développés à la baisse.

Retrouver les conditions du progrès social

Dès lors, la question que les vrais progressistes devraient se poser n’est pas de savoir comment on s’adapte, mais comment on change les règles du jeu de manière à permettre le progrès social et une augmentation des salaires (notamment du SMIC) et du pouvoir d’achat. L’économie telle qu’elle est construite aujourd’hui permet une augmentation sans fin des hauts salaires et des profits des multinationales mais condamne 90% de la population à une lente régression.

La solution est simple : il faut remettre des frontières, des écluses entre les pays en fonction des niveaux de développement, comme le réclame les partisans du protectionnisme, Maurice Allais, Emmanuel Todd, Jean-Luc Gréau, Jacques Sapir…. Il ne s’agit pas de tomber dans l’autarcie mais de ne commercer librement qu’à condition que la compétition soit vraiment loyale. L’objectif d’une société doit être un progrès partagé, ce que les eurocrates ont tendance à oublier dans leur bulle dorée.

Aujourd’hui, la mondialisation que promeut la Commission Européenne avec un dogmatisme inhumain ne fait que provoquer une immense régression sociale en Europe. La solution est une relocalisation de l’économie de manière à permettre à nouveau le progrès social, entre autres.

Par alliance-gaulliste-de-l-ouest.over-blog.com
Partager cet article
Repost0