Une enquête a été ouverte dans une école primaire de Laval, après des "faits de violence physiques" commis par des élèves sur plusieurs enfants scolarisés en maternelle, a indiqué mardi le
procureur de la République à Laval.
photo : Mychele Daniau, AFP
"Nous avons des faits de violence dans une école", a annoncé le procureur, Raphaël Sanesi, lors d'un point de presse. "On est en train de chercher à obtenir des précisions. Ce sont des faits
surprenants. Je ne peux pas encore me prononcer sur leur gravité", a-t-il poursuivi.
En l'état actuel de l'enquête, "cinq ou six enfants" auraient été victimes de violences, a affirmé le procureur, en précisant que "ce sont des parents qui ont transmis des informations sur des
comportements anormaux".
Dans les premières auditions, "il y a des éléments d'ordre scatologique", a-t-il dit.
La brigade des mineurs mène ces auditions, a-t-il encore indiqué.
Selon des sources proches de l'enquête, plusieurs enfants d'une école maternelle de Laval ont été victimes de "violences" de la part d'élèves de CM2.
L'alerte a été donnée par les parents d'une fillette de maternelle victime d'une infection urinaire, selon les mêmes sources.
Les faits se sont déroulés dans l'école primaire et maternelle Val-de-Bootz, un établissement très tranquille près du centre de Laval où les enfants de grande section de maternelle peuvent se
retrouver mélangés à des primaires en cour de récréation.
Une cellule de soutien psychologique a été mise en place mardi. Une réunion de crise avait été organisée lundi à l'école en présence de l'inspecteur d'académie et du maire, selon le quotidien
régional Ouest-France.
Le ministre de l'Education, Luc Chatel, a demandé mardi dans un communiqué "que toute la lumière soit faite" sur les circonstances des faits survenus dans cette école, qui compte 151 élèves et
dépend de l'académie de Nantes.
Le ministre a également rappelé "à leurs responsabilités l'ensemble des équipes pédagogiques sur les cas de harcèlement qui peuvent exister au sein des établissements et qui, trop souvent,
échappent à la vigilance des adultes".
Ce sont au total 500.000 ménages qui sont assujettis aujourd'hui à l'ISF ou qui auraient pu l'être demain qui profiteront de la suppression de la première tranche.
Nicolas Sarkozy a tranché. Le gouvernement a son scénario de réforme de la fiscalité du patrimoine: il supprime le bouclier fiscal et aménage l'ISF. Dans le détail, la première tranche
de l'ISF - celle concernant les ménages ayant entre 800.000 euros et 1,3 million d'euros de patrimoine - sera supprimée. Ce sont au total 500.000 ménages qui sont assujettis aujourd'hui
à l'ISF ou qui auraient pu l'être demain qui profiteront de la suppression de la première tranche. Il prévoit aussi de corriger le caractère progressif de l'ISF. Entre 1,3 et 3 millions
d'euros de patrimoine, le taux d'imposition sera de 0,25%.
Les redevables de cette tranche n'auront plus à faire de déclaration d'ISF. Ils déclareront leur patrimoine dans leur déclaration de revenu et paieront leur impôt sur la fortune en même
temps que l'impôt sur le revenu. Au-delà de 3 millions de patrimoine, le taux d'imposition sera de 0,5% et les assujettis auront à remplir une déclaration d'ISF comme aujourd'hui. Ce
nouveau barème s'appliquera au premier euro de patrimoine. Le plafonnement spécifique de l'ISF disparaît.
Pour financer la réforme (900 millions par an), le gouvernement prévoit d' d'augmenter de 5 points les taux des deux dernières tranches du barème qui toucheraient les héritages de plus
de 4 millions d'euros. Il va aussi rallonger de 6 à 10 ans le délai qui donne droit à abattement pour les donations, et supprimer des avantages en fonction de l'âge auquel on fait une
donation. Pour boucler le financement de la réforme, le gouvernement veut créer une taxe sur les exilés fiscaux et les non résidents, sur le modèle allemand de l' «exit tax». Elle sera
assise sur les plus-values constatées lors du transfert de la résidence fiscale hors de France.
En revanche, il ne met pas à contribution l'assurance vie et ne crée pas de tranche d'impôt sur le revenu supplémentaire à 45 %
François FILLON déclare qu'il est fier que la France ait participé à la défense de la démocratie en Afrique en réponse à une question de Jean-Marc AYRAULT président du groupe socialiste lors
des questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale le Mardi 12 avril 2011.
Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs les députés,
Monsieur le Président Ayrault,
Je vous remercie de l’occasion que vous me donnez de saluer devant l’Assemblée nationale la victoire du droit, la
victoire de la démocratie et la victoire des Nations Unies en Côte d’Ivoire.
Depuis un peu plus de quatre mois, monsieur Gbagbo refusait le résultat des urnes. Depuis quelques jours, les choses
se sont accélérées. En effet, depuis le début du mois d’avril, les forces fidèles à monsieur Gbagbo se sont livrées à une série de provocations et d’exactions : attaques contre des
ambassades, prise en otage de l’ambassadeur du Japon, attaque à l’arme lourde contre la résidence de l’ambassadeur de France, contre l’Hôtel du Golfe où résidait monsieur Ouattara et son
gouvernement, contre les forces de l’ONUCI, contre les hélicoptères français qui, il y a quelques jours, cherchaient à faire évacuer, à sa demande, le Consul général de
Grande-Bretagne.
Devant cette situation, devant les massacres qui sont intervenus et en particulier les tirs à l’arme lourde sur des
civils dans des quartiers d’Abidjan, le Secrétaire général des Nations Unies a demandé de la façon la plus claire qui soit, à l’ONUCI et à la France, d’aller jusqu’au bout de la mission qui
leur était confiée par la résolution 1975, c’est-à-dire la destruction totale de toutes les armes lourdes encore entre les mains des forces fidèles à monsieur Gbagbo. C’est ce que nous avons
fait dans la nuit de dimanche à lundi. Les forces de l’ONUCI et les hélicoptères français, pendant pratiquement toute la nuit de dimanche à lundi ont détruit les blindés, les canons, l’ensemble
des armes lourdes des forces fidèles à monsieur Gbagbo.
Lundi matin, les forces françaises ont pris position pour sécuriser la presqu'île de Cocody et pour permettre aux
forces républicaines d'entrer dans le palais présidentiel, dans la résidence de monsieur Gbagbo, et de se saisir de monsieur Gbagbo qui a été fait prisonnier, qui est aujourd'hui retenu sous la
garde des soldats de l'ONU et pour lequel le Président Ouattara a annoncé hier qu'il serait jugé en Côte d'Ivoire. Voilà les faits, voilà ce que nous avons réalisé sous l'autorité de
l'ONU.
Je voudrais en tirer trois leçons. La première, monsieur Ayrault, c'est que nous avons envoyé avec l'ONU un message
symbolique extrêmement fort à tous les dictateurs. Nous leur avons indiqué que la légalité, la démocratie, devaient être respectées, et qu'il y avait des risques pour ceux qui ne le faisaient
pas.
Je dois dire de ce point de vue que je suis extrêmement choqué - mais ce n'est pas ce que vous avez fait - mais je
suis extrêmement choqué d'entendre un certain nombre de commentateurs mettre sur le même pied monsieur Gbagbo et le Président Ouattara. Comme si en Afrique on ne pouvait avoir d'élections et de
démocratie. La vérité c'est que ceux qui présentent les évènements de cette manière laissent entendre que l'Afrique n'est pas apte à mettre en œuvre la démocratie.
La deuxième chose que je voudrais souligner, c'est le comportement exemplaire des soldats français auxquels le
Président de la République avait fixé une mission très difficile, puisque il leur était interdit d'entrer dans la résidence de monsieur Gbagbo. Il leur était évidemment interdit de prendre
toute initiative qui aurait pu conduire à blesser ou tuer des personnes civiles à l’intérieur d’Abidjan. Les soldats français ont accompli leur mission sans qu’il y ait eu de perte du côté des
Français, sans qu’il y ait eu de blessé. C’est un hommage que je veux leur rendre en vous disant tout de suite, monsieur Ayrault, que la force Licorne qui est présente en Côte d’Ivoire depuis
2002, n’a pas vocation à rester en Côte d’Ivoire maintenant que la démocratie va s’installer et que le résultat des urnes est respecté. Et donc je vous le dis, les forces françaises devront
quitter la Côte d’Ivoire, le dispositif Licorne, dès que la sécurité sera suffisante en particulier pour nos ressortissants à Abidjan.
Enfin, la dernière chose que je voudrais dire, c’est que maintenant la priorité c’est la reconstruction de la Côte
d’Ivoire. Et, s’agissant de la reconstruction de la Côte d’Ivoire, le gouvernement français a déjà annoncé que 400 millions d’euros allaient être mis immédiatement à la disposition du
gouvernement ivoirien pour cette reconstruction. Nous avons agi auprès de l’Union européenne pour que soient levées toutes les sanctions qui frappaient la Côte d’Ivoire. Et enfin, nous avons
entrepris de convaincre les entreprises françaises qui sont installées en Côte d’Ivoire d’y retourner, de refaire fonctionner leurs activités.
Voilà, mesdames et messieurs les députés, certains voudraient par des insinuations qui sont blessantes pour les
forces françaises jeter un discrédit sur l’action de la France. Moi, je dis devant l’Assemblée nationale, aujourd’hui, que je suis fier que la France ait participé à la défense de la démocratie
en Afrique.
La loi du 11 octobre 2010 interdit la dissimulation du visage dans l'espace
public. Elle marque la volonté de la représentation nationale de réaffirmer solennellement les valeurs de la République et les exigences du vivre ensemble.
La République se vit à visage découvert. Parce qu'elle est fondée sur le rassemblement autour de valeurs communes et sur la construction d'un destin partagé, elle ne peut accepter les
pratiques d'exclusion et de rejet, quels qu'en soient les prétextes ou les modalités.
L'interdiction générale de la dissimulation du visage entre en vigueur le 11 avril 2011. Ce site a pour but d'informer tous les citoyens sur le contenu de cette loi et son application.
Vous trouverez sur ce site le texte de la loi, des réponses aux questions que vous pourriez vous poser sur son application ainsi que des documents téléchargeables - une affichette, un
dépliant et la circulaire du 2 mars 2011 relative à la mise en œuvre de la loi - que vous pourrez imprimer à votre convenance.
L’UMP a abandonné son « centre » pour aller vers une « droite » plus classique. Jean-Louis Borloo s’est
donc engouffré dans cet espace libéré. Que veut-il exactement ? Il y a plusieurs hypothèses :
1/ Celle dont il a parlé qui envisage que Nicolas Sarkosy ne se représente pas, des sondages qui restent calamiteux, un risque de se faire doubler par Marine Le Pen... Il faudrait
alors un candidat de rechange. Si Borloo était resté à l’UMP, il n’aurait jamais pu être ce candidat. Fillon et Juppé auraient à l’évidence été préférés. En quittant l’UMP, il devient libre de se
présenter, attirant en plus du Centre ceux qui à l’UMP l’auraient rejoint. Et pourquoi pas Hulot qui ne se sent pas à l’aise avec les écologistes extrémistes ? Il dynamiterait l’UMP et la
gauche écologiste. Son départ de l’UMP avec le trouble qu’il crée favorise la baisse des sondages de Nicolas Sarkozy et augmente la force de cette hypothèse. Il gagne sur les deux tableaux,
fédérant le Centre et affaiblissant l’UMP. C’est le pompier pyromane.
2/ L’autre hypothèse est plus crédible : Nicolas Sarkozy se présente, Borloo ne peut pas se présenter : il risquerait de diviser la droite et favoriserait Marine Le Pen qui se trouverait au
deuxième tour face au socialiste. Il deviendrait le « Chevènement » de la droite. C’est Chevènement prenant des voix à Jospin qui a entrainé sa chute le 21 Avril 2002. Ne se présentant pas
il reste néanmoins une force incontestable et indispensable à la victoire de Sarkozy, son ralliement redonnant à l’UMP plus de crédibilité. Il pourrait alors non seulement apparaître comme
Le Sauveur, négocier sa place de Premier Ministre et exiger un grand nombre de circonscriptions gagnables aux élections législatives, préparant ainsi sa candidature de 2017….
3/ Je n’ose imaginer la troisième hypothèse, celle qui verrait un Centre négocier avec la Gauche… avant le premier tour de la présidentielle. Cette défection, manœuvre politique habile, est
néanmoins assimilable à de la politique politicienne digne de la quatrième République.
4/ A moins que Jean-Louis Borloo n’imagine être le sauveur de la droite, arriver deuxième et être opposé au socialiste, éliminant et Sarkozy et Le Pen.
Quoi qu’il en soit, cette défection est le signe maléfique d’une UMP fatiguée. Il faut que Nicolas Sarkozy se détermine rapidement pour que la clarté règne à droite, l’attente ne peut être que
néfaste pour tous.
La France traverse encore une crise économique et sociale grave, elle doit éviter les ambiguités politiques, les manœuvres politiciennes.
Le maire de Strasbourg, Roland Ries, rend furieux les cathos.
« Nous servons de la viande halal par respect pour la diversité, mais pas de poisson le vendredi par respect pour la laïcité. » La
phrase est prêtée à Roland Ries, sénateur-maire (PS) de Strasbourg, qui aurait répondu ainsi à des parents d’élèves lui demandant pourquoi les restaurants scolaires de sa ville
servent de la viande halal, mais ne font pas maigre le vendredi. En moins d’une journée, la saillie du maire de Strasbourg a fait le tour de la cathosphère, suscitant des réactions
allant de 1 à 7 sur l’échelle de Hessel.
J’avoue, pour ma part, avoir beaucoup de mal à prêter quelque crédit à la réalité des propos du maire de Strasbourg. Seul un alpiniste aguerri pourrait
atteindre un tel Himalaya de la sottise. Or, Roland Ries n’a pas de piolet, mais une agrégation de Lettres. Il connaît le sens des mots.
Au cas où il aurait réellement fait cette réponse déconcertante, on lui conseillera de réviser son catéchisme. La consommation de viande halal n’est pas
un trait de la « diversité » culturelle, mais une prescription formelle du Coran tout entière contenue dans la célèbre Sourate La Table. Quant à l’abstinence carnée
du vendredi, elle est édictée au canon 1251 du Code de droit canonique : « L’abstinence de viande ou d’une autre nourriture, selon les dispositions de la
conférence des Évêques, sera observée chaque vendredi de l’année, à moins qu’il ne tombe l’un des jours marqués comme solennité; mais l’abstinence et le jeûne seront observés le
Mercredi des Cendres et le Vendredi de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur Jésus-Christ. »
Donc, dans l’un et l’autre cas, nous avons affaire à deux prescriptions religieuses. Se pose alors une question : en quoi l’une menacerait la laïcité,
tandis que l’autre serait un hymne irénique à la diversité ? L’islam serait-il plus divers que religieux ? Attention ! Le zemmourisme guette : on vous dit aujourd’hui que les
prescriptions alimentaires sont une question de diversité quand elles sont musulmanes, demain on vous chantera que la plupart des musulmans sont arabes ou noirs… Et que faire des
coptes, des maronites, des syriaques, des arméniens et des guèzes établis à Strasbourg et qui font maigre le vendredi : ne sont-ils pas aussi « divers » dans leurs
provenances et leur pratiques culturelles que le premier musulman venu ?
Pourquoi ce qui est concédé à certains au nom de la « diversité » ne le serait pas à d’autres en vertu du même principe ? C’est que la
« diversité » dont il est question n’est pas un principe, mais le un strict synonyme d’islam. Toutes les religions menacent la laïcité, à l’exception de la musulmane. Et ça,
ça ne fait pas débat, comme on dit à l’UMP.
N’empêche, affirmer que l’abstinence carnée est une menace contre la laïcité : on n’avait pas vu ça depuis le petit père Combes, quand les laïcards se
distinguaient chaque vendredi en faisant ostensiblement bombance de gras. Nous en sommes donc revenus à ces temps-là : le catho qui ne mange pas de viande halal le vendredi, voilà
l’ennemi !
Toutes ces questions liées à l’islam rendent fou. Parfois par électoralisme, parfois par simple bêtise, elles font perdre à chacun l’usage du sens
commun.
Et le sens commun, en matière de laïcité, c’est que la question religieuse n’entre pas dans l’École de la République. Elle n’a pas à y mettre les pieds,
ni à y pointer son nez. Rien à cirer que l’on y serve de la viande le vendredi et qu’elle ne soit pas halal ou casher le reste de la semaine : la seule question qui se pose, dans
l’École de la République, c’est de savoir si le petit Pierre, le petit Mohammed ou la petite Sarah savent lire, écrire, compter.
Tout le reste n’a aucune importance. Tu manges ce qu’on te sert ! Et si tu n’en veux pas, c’est la même chose. Il y a une bonne raison à
cela : la vocation première de l’École, c’est de nourrir ses élèves, mais pas de nourritures terrestres. À la rigueur, on peut leur servir un verre de lait par jour, aux gosses.
Mais uniquement parce qu’on est bon et qu’on a gardé par-devers soi un vieux fond mendésiste.
Lorsqu’on a la cervelle tourneboulée par le multiculturalisme, on en vient à servir du halal dans les cantines, du casher et du je-ne-sais-quoi encore.
Un jour, c’est les parents d’un petit hindou qui s’indignent que l’on serve du veau aux repas. Le lendemain, c’est un rastafari végétarien qui pleure à côté de son copain taoïste
parce qu’il y a de la viande tout court à la cantoche. Et vous finissez avec le rejeton d’une famille pratiquant le cannibalisme rituel ; et là vous ne savez rien dire d’autre que
: « Non, ne bouffe pas le cuistot ! Et retire mes doigts de ta bouche. »
Jean-Louis Borloo, jeudi,sur le plateaude France 2,lors de l'émission« À vous de juger ».Crédits photo :
LIONEL BONAVENTURE/AFP
L'ex-ministre de l'Écologie quitte l'UMP, prépare son alliance centriste pour la présidentielle mais laisse planer un doute sur sa propre candidature.
Faire taire les rumeurs, les bruits de couloirs et affirmer ses «convictions», sa «méthode» et son projet d'alliance républicaine, écologiste et sociale…
Pendant plus d'une heure et demie, jeudi soir sur France 2, Jean-Louis Borloo a souhaité lever certains des doutes qui pèsent sur ses intentions depuis qu'il a quitté le gouvernement.
Ménager le maximum de suspense, esquiver les questions les plus précises et, surtout, s'affirmer ancré dans la majorité… Pendant plus d'une heure et demie, jeudi soir, Jean-Louis Borloo
a également tout fait pour qu'on ne puisse pas l'accuser d'ajouter la division au malaise que traverse la majorité.
Parmi les doutes que le maître prestidigitateur Jean-Louis Borloo a pu lever, le premier concerne le devenir de la formation qu'il préside depuis 2007.
«Le Parti radical a proposé d'organiser l'aile sociale, l'aile humaniste de la majorité, bref, les anciennes équipes de François Bayrou qui sont aujourd'hui au Nouveau Centre, les
gaullistes sociaux, les écologistes… Et on va organiser cette formation politique avant l'été, évidemment à l'extérieur de l'UMP», a-t-il expliqué sur le plateau d'«A vous de juger».
«Par voie de conséquence, nous allons, je quitte l'UMP», a-t-il ajouté. Borloo signe donc la fin de l'aventure commune entre le plus ancien parti de France et le parti présidentiel,
dont il est une formation fondatrice. Personnelle depuis jeudi soir, cette décision devra cependant être confirmée par le congrès du Parti radical des 14 et 15 mai. «Mais vous
pouvez considérer qu'il y a une nouvelle formation, une alliance républicaine», a expliqué Borloo, confiant dans le choix de ses adhérents.
Deuxième doute prestement évacué, celui de l'entrée de la confédération des centres qu'il forme avec le Nouveau Centre, l'Alliance centriste, la Gauche
moderne dans la course pour 2012. «On a évidemment vocation à avoir un candidat à la présidentielle, a-t-il expliqué. Cela me paraît tout à fait normal, c'est sa vocation. Il faut bien
qu'elle soit dans ce débat-là.» L'UMP, qui milite depuis des mois pour voir la majorité se réunir derrière la candidature unique de Nicolas Sarkozy à un second mandat, est donc en passe
de voir ses craintes se réaliser. Et pas question d'évoquer devant Borloo une candidature d'appoint ou de complément. «Vous connaissez quelqu'un qui est candidat pour aider
quelqu'un ? Vous croyez que les Français sont assez stupides ? Ça n'a pas de sens», élude-t-il. La candidature de l'alliance qu'il est en train de créer sera ainsi «une
alternative au PS et une alternative à l'UMP».
Une alternative d'autant plus importante à ses yeux que Jean-Louis Borloo a une certitude : «J'ai la conviction que l'UMP aura du mal à résister à
l'alternance», explique-t-il, en soulignant que les régions, les départements, les villes sont déjà majoritairement de gauche. Il s'interroge même, à voix haute, sur la volonté de
Nicolas Sarkozy à se représenter. «Est-ce que vous savez s'il sera candidat ? a-t-il demandé à Arlette Chabot. Il aura fait un quinquennat, un quinquennat inouï.» Au moment de
tordre le cou à certaines «rumeurs», Borloo en profite pour assurer qu'il ne s'est pas lancé dans cette aventure par esprit de revanche après le remaniement ou par ambition personnelle.
«Je ne serai pas premier ministre dans 14 ou 15 mois», assure-t-il à ceux qui lui prêtent l'intention de devenir le dernier premier ministre du quinquennat ou le premier du
prochain.
«Je suis prêt»
Candidat lui-même à l'élection, alors ? «Je suis prêt», a-t-il répondu du tac au tac. Mais Borloo ne sera candidat que «si (ses) amis le souhaitent».
«S'ils pensent que c'est moi qui dois plutôt l'incarner, précise-t-il. Alors, j'aurai à prendre ma décision personnelle.» Son choix, il le fera connaître «avant l'automne» : «Je
sais à quoi cela engage et je garderai en dernier ressort ma décision, parce qu'elle est lourde, parce qu'elle est grave, parce qu'on n'est pas dans un jeu de rôle politique.»
À l'en croire, en tout cas, il ne prendra pas en considération les protestations qui dès jeudi soir sont venues des rangs du parti présidentiel. «On n'a
pas cherché à m'impressionner et je ne suis de toute façon pas quelqu'un d'impressionnable», assure-t-il. Interrogé sur le risque qu'il faisait courir à l'éventuelle candidature de
Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo lâche «les Français décideront». Interrogé sur la chance que sa candidature donnerait à Marine Le Pen de se qualifier au second tour, Jean-Louis
Borloo a une réponse définitive : «Je n'ai pas à empêcher Marine Le Pen d'aller au second tour.»
Au fil de la conversation, on peut comprendre qu'il voit même le candidat centriste sur la plus haute marche du podium : «Nous avons vocation à avoir
une candidature à la présidentielle et à la gagner», martèle-t-il. Et quand on lui demande de se prononcer sur les candidats potentiels du PS, c'est sa propre candidature qu'il mesure
aux ténors socialistes. face à Dominique Strauss-Kahn, il ne sait pas trop. Mais, «si c'est avec Martine Aubry, ce sera un derby du Nord», explique-t-il, une confrontation entre
l'ancien maire de valenciennes qu'il a été et l'actuelle maire de Lille. Avec François Hollande, «c'est “Intervilles”, entre Valenciennes et Tulle», glisse-t-il hilare.
"En se renvoyant des migrants comme des marchandises indésirables, les gouvernements de Silvio Berlusconi et de Nicolas Sarkozy piétinent les valeurs de l'Europe et la dignité des personnes",
écrit la secrétaire nationale à l'immigration, Sandrine Mazetier. "Les gouvernements européens n'ont pas été capables de coordonner une réponse commune à l'arrivée des migrants sur les côtes
européennes de la Méditerranée", déplore-t-elle, en regrettant aussi que les Etats de l'UE "aient refusé d'activer la procédure de protection temporaire des victimes du conflit en Libye".
"Le PS demande une réponse concertée de l'Union européenne pour apporter une aide humanitaire efficace aux Etats voisins de la Libye qui accueillent les migrants, et aux Etats du sud de l'Union
européenne pour gérer l'afflux des migrants", conclut-elle.
Depuis la chute du président Zine El Abidine Ben Ali à la mi-janvier, 25.800 migrants, surtout des Tunisiens mais aussi des Africains venus de Libye, ont débarqué en Italie.
Jean-François Copé, au siège du parti majoritaire.Crédits photo : BERTRAND LANGLOIS/AFP
Alors que Jean-François Copé dénonce un «fichage» des électeurs, le PS assure avoir examiné tous les points litigieux avec les autorités compétentes.
Soucieux de tourner au plus vite la page du débat sur la
laïcité, Jean-François Copé a allumé un contrefeu en s'attaquant aux primaires du parti socialiste. Le secrétaire général de l'UMP s'est dit «troublé» sur deux points de
l'organisation du scrutin : le recours à des fichiers électoraux publics susceptibles selon lui d'être réutilisés à d'autres fins et «le caractère censitaire de cette élection, puisqu'il faut
payer» pour y participer. Même si la somme évoquée par le PS, un euro, est modique, le patron du parti majoritaire y voit «un côté monarchie de juillet».
Les primaires sont ouvertes à tous les sympathisants de gauche qui devront s'acquitter d'un euro et signer une déclaration d'adhésion aux valeurs de la gauche. «Cela revient à dire que le PS va
bénéficier des fichiers électoraux de toutes les mairies pour se constituer au final un fichier de militants. Compte tenu de l'histoire de notre pays, cette notion de fichage est extrêmement
préoccupante», estime Jean-François Copé. Un peu plus tard dans la journée, le président UMP du Sénat, Gérard Larcher, a annoncé sur Public Sénat que la commission des Lois de la Haute
Assemblée allait vérifier la légalité des primaires socialistes car, dit-il, «on ne joue pas avec un fichier électoral».
«Une échappatoire minable»
Une sortie qui a provoqué la colère de François Lamy, bras droit de Martine Aubry rue de Solférino, qui supervise l'organisation des primaires. Il juge cette déclaration «indigne du deuxième
personnage de l'Etat» : «Répondre aux injonctions de M. Copé quand on est président du Sénat est sortir de son rôle». Pour lui, la droite a «épuisé tous ses arguments» suite à la publication du
projet socialiste mardi et en est réduite «à cette échappatoire un peu minable». «Faut-il y voir une volonté de diversion parce que la droite n'a rien à
redire à nos propositions?», s'interroge pour sa part Jean-Pierre Bel, le patron des sénateurs socialistes, qui juge l'initiative de Gérard Larcher «surprenante».
François Lamy précise que «toutes les procédures d'organisation de la primaire socialiste ont été examinées avec la Commission nationale informatique et libertés (Cnil), la Commission nationale
des comptes de campagne et de financement des partis politiques (CNCCFP), le Conseil constitutionnel et le ministère de l'Intérieur». La direction du PS ajoute que les déclarations d'adhésion
aux valeurs de la gauche et les listes d'émargement seront détruites après le vote sous contrôle d'huissier de justice. La liste comprenant les personnes qui auront laissé volontairement leurs
coordonnées - qui constituera donc un fichier de sympathisants - sera en revanche déclarée et conservée.
Rue de Solférino, on précise encore que seules les dépenses engagées par le vainqueur de la primaire à partir du début de sa campagne - le 13 juillet, date de la clôture officielle des
candidatures - seront inscrites dans les comptes de campagne. Une façon de répondre à Jean-François Copé, qui estime que le fait d'imputer aux comptes de campagne le coût de la primaire
constitue «un vrai débat».
Pour vérifier le bon déroulement de ce scrutin inédit, le PS a en outre prévu la création de plusieurs instances. Outre un comité technique et un comité national d'organisation des primaires
(CNOP) où siègent tous les «présidentiables», le parti s'est doté d'une haute
autorité, formée d'un avocat, d'un préfet et d'un juriste.
:
Conseiller Municipal
44640 SAINT JEAN DE BOISEAU
Président de l'Association "LE C.R.I".......
CITATION:
A la base de notre civilisation, il y a la liberté de chacun dans sa pensée,ses croyances, ses opinions, son travail, ses loisirs.
Charles De Gaulle