J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer à de nombreuses reprises sur ce sujet en conseil municipal, dans la presse, dans des réunions de
quartiers, notamment celle organisée par la FCPE. Au regard de l’actualité de ces derniers jours, il me parait important de rappeler un certain nombre de points.
Alors que les syndicats de l’ACCOORD, association qui gère les centres de loisirs ont appelé à la grève mercredi dernier, en raison des
impacts de la réforme des rythmes scolaires, je renouvelle ma demande de reporter sa mise en place à la rentrée 2014.
Aujourd’hui, seule Toulouse a choisi de basculer dès septembre 2013.
Lyon, Marseille, Nice, ont préféré attendre 2014. Le Maire de Strasbourg, a indiqué qu’il allait repousser à 2014 l’instauration de la
semaine de 4 jours et demi, jugeant sa mise en œuvre précipitée. Hier la maire de Lille, Martine Aubry, a annoncé souhaiter «prendre le temps de la
concertation».
C’est un véritable désaveu pour le Ministre de l’Éducation Nationale, alors que la liste des agglomérations appliquant la réforme en 2014
s’allonge : Lyon, Marseille, Nice, Strasbourg Lille, Montpellier, Bordeaux, Metz, Le Havre, Toulon…
Avec mes collègues du groupe Ensemble pour Nantes, nous considérons que la question des
rythmes est une problématique très importante. En effet si cette réforme est faite dans l’intérêt des enfants, elle impacte
l’ensemble de la société : les parents, les enseignants, les clubs sportifs, les associations culturelles, les collectivités, les entreprises…
Cette réforme doit donc se faire dans la discussion, le débat et la négociation avec l’ensemble des partenaires. Or à ce jour et
contrairement à ce qui se passe dans toutes les communes de France, ce sujet n’a jamais été à l’ordre du jour du conseil municipal. Le Maire de
Nantes a décidé seul, sans concertation, répondant à la demande pressante de Matignon d’obéir dès 2013.
Pourtant cette réforme suscite inquiétudes et mécontentements.
Michel Destot, président de l'Association des maires de grandes villes de France (AMGVF) et maire (PS) de Grenoble, expliquait récemment les
réticences de nombreuses villes à appliquer la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013. Car pour être prêtes à la rentrée, les communes vont devoir travailler d'arrache-pied et elles
craignent de ne pas recevoir de l'Etat les moyens nécessaires.
Je tiens à rappeler que cette réforme aura un impact considérable sur les finances de la ville. Celui-ci est évalué à 2,5 millions d’euros
par an pour les 17.000 enfants inscrits dans les écoles publiques de la ville de Nantes. A ce jour, alors que le budget a été voté au conseil
municipal du 8 février, pas 1 euro n’est prévu. Comme-ci cette réforme n’allait pas être mise en place en 2013. C’est bien le signe, parmi d’autres, de l’impréparation de cette réforme et de la
précipitation dans sa mise en œuvre à Nantes.
A Nantes aujourd’hui, les enseignants, les parents d’élèves, l’ACCOORD, les associations culturelles, les clubs sportifs demandent le report
de cette réforme à 2014.
Pour que cette réforme soit réussie, que l’égalité entre les élèves soit au cœur des
réflexions, qu’un projet pédagogique et périscolaire cohérent et utile soit mis en place, il faut se laisser le temps de bâtir, de concerter, de co-construire.
Je demande donc à nouveau au Maire de Nantes de repousser l’entrée en vigueur de cette réforme
à 2014.