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23 décembre 2014 2 23 /12 /décembre /2014 13:25

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Évidemment, en chaque fin d’année, depuis 7 ans maintenant, on nous prévoit le retour de la croissance pour l’année suivante et invariablement, l’année suivante, la croissance n’est pas là… Bonne blague ou sans blague.

Il en sera de même pour l’année 2015 durant laquelle nous assisterons, et c’est déjà un peu le cas, au retour de certains risques mis sous le tapis depuis quelques années par les maux de la BCE en particulier sans oublier les interventions de la FED.

Risque d’explosion de l’euro, risque grec, risque italien, risque français, risque sur la croissance mondiale, risque géopolitique avec des foyers d’instabilité chaque année plus nombreux, bref, ce n’est pas le nombre de risques qui manquent en cette fin d’année 2014.

Certains se matérialiseront, d’autres pas, 2015 peut être l’année de toutes les catastrophes, tant nous avons depuis 3 ans acheté uniquement du temps à crédit sans rien régler vraiment. Nos déficits se creusent, les dettes augmentent et tout cet édifice ne tient plus qu’à un fil, un fil ténu qui menace de se rompre à chaque faux pas des autorités monétaires.

La volatilité extrême sur les marchés montre bien que nous dansons sur un volcan, volcan dont le feu n’est éteint que grâce aux liquidités massives que déversent les autorités monétaires américaines, et c’est Janet Yellen, la patronne de la FED, qui a mis fin à la dernière panique en disant que finalement elle ne monterait pas les taux de sitôt !! L’économie est trop fragile, les marchés en bulle et ne tenant que par l’afflux d’argent gratuit.

Nous n’avons plus aucune bonne solution ou aucune solution indolore, et 2015 pourrait être une forme d’année vérité.

Pendant ce temps, notre président, le mamamouchi en chef, explique tout content de son coup que la croissance va revenir en 2015. Il a fait le pari de prévisions basses de croissance pour pouvoir dire « ha vous avez vu, c’est mieux que prévu ». Le pauvre, il ne sait pas ce qu’il dit. La situation de notre pays est économiquement dramatique et je finis par croire que ce pauvre bougre n’a vraiment toujours rien compris. Le chômage montera, les faillites d’entreprises augmenteront de même que la pression fiscale… Alors les Français vont thésauriser et ne pas consommer, sagement ils vont préférer se désendetter et ils auront raison. La croissance sera au mieux anémique, au pire nous aurons une belle « croissance négative » comme il faut désormais le dire en novlangue.

Mes chers amis, évidemment, nous allons tous espérer le meilleur pour cette année 2015, mais ne soyons pas naïfs : si le pire n’est jamais sûr, le meilleur ne l’est pas plus. Nous allons donc poursuivre nos préparatifs. Débancarisez au mieux, désendettez vous le plus possible, épargnez au maximum, assurez votre patrimoine avec de l’or (les Russes qui l’avaient fait se bénissent aujourd’hui), bref, sécurisez au mieux votre patrimoine, non pas pour vous enrichir, non, pour protéger vos proches, votre famille et ceux que vous aimez.

Je n’aime pas l’argent facile (un vieux reste d’éducation), je n’aime d’ailleurs pas l’argent en soi, il en faut pour avoir une vie digne c’est tout. Ainsi, lorsque l’on a la chance d’en avoir un peu, il faut le protéger car hormis quelques milliardaires qui ne lisent pas le Contrarien, tous autant que nous sommes nous avons dû travailler dur pour gagner nos sous et de cela nous pouvons être fiers. Alors ces sous durement acquis, nous nous devons de les protéger pour pouvoir aussi les transmettre, aider, donner, car finalement nous ne sommes que de passage et l’argent ne doit pas être une fin en soi, mais le protéger n’est pas un péché non plus. Protéger vos sous, c’est protéger vos proches, protéger votre patrimoine c’est vous donner de la robustesse, avoir quelques boîtes de conserve c’est assurer un repas à vos enfants, il n’y a pas de vénalité dans tout cela, il y a le soucis de l’avenir et des autres, être contrarien c’est donc aussi et surtout faire preuve de générosité et se préparer pour protéger ses proches, c’est donc un acte humaniste.

Vous pourrez voir ci-dessous ma dernière intervention de l’année sur BFM TV.

Je vous dis donc à demain pour la dernière édition de l’année 2014.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 09:29

Bonjour,

Vous avez sans doute repéré fréquemment dans nos newsletters la signature de Dominique Vialard. Il collabore en effet régulièrement à cette newsletter et il m'a proposé cette semaine un article de fond imprévu.

> Je lui dis : "Non, Dominique, ce n'est pas cela que mes lecteurs veulent lire. Ils veulent des conseils de santé, pas du blabla sur les comptes de la Sécu (parce que son texte parle des comptes de la Sécu...)". Il me répond, "je te l'envoie quand même"... et je viens de le recevoir... Je lis et je découvre un Dominique épicier. Un Dominique qui compte les sous de l'assurance maladie au creux de sa main. Je lis et je comprends enfin, de quels montants il s'agit. Si on avait toute cette somme dans son porte-monnaie, on saurait se soigner correctement.

> Lisez son calcul d'apothicaire car ce n'est pas du bla-bla sur les comptes de la Sécu comme on peut en entendre partout. Je le publie, mais, comme il ne s'agit ni d'une pathologie, ni d'une méthode de santé, ni d'un nutriment, ni de la vie d'un chercheur... je le publie en édito.

> Bon maintenant je vous laisse lire :

170 euros pour combler le déficit de la Sécu

> "Le déficit de la Sécurité sociale (régime général) va s'aggraver en 2015, nous dit-on dans tous les médias. Partout, à la télé, dans les journaux, tout le monde commente l'ineffable à coups de milliards manquants par-ci, de milliards en moins par-là. On cause, pêle-mêle, maladie, vieillesse, famille… On jongle avec des masses financières tellement énormes, tellement abstraites qu'on ne sait plus de quoi on parle.

> Et on prend des mesures qui s'empilent d'année en année. Cette année, on taille dans la politique familiale… Et on va voir ce qu'on va voir avec "la rationalisation des dépenses hospitalières", la "baisse des prix des médicaments", etc. etc. Toutes mesures "sans précédent"… et, comme d'habitude, sans effet.

> Faute de données à "taille humaine", ce débat de pure macro-économie tourne sur lui-même. Ceux qui voudraient comprendre et agir en citoyens bien informés n'ont qu'à aller voir ailleurs ! Je vais donc tâcher de faire ce que d'autres médias devraient faire, rendre accessible un problème qui nous touche tous.

> Tout le monde sait combien perd la Sécu (nous y serons de notre poche pour 15 milliards d'euros, dont 10 milliards sur les dépenses de santé), mais qui sait combien il dépense, lui-même, pour sa santé ? Qui sait combien il coûte au système et comment il pourrait coûter moins ?

> On se dit que la réponse est facile à trouver. Cherchez vous verrez… il faut fouiner longuement dans de laborieux rapports publics, ces infos sont délivrées de manière parcellaire et leur présentation ou leur mode de calcul diffèrent (c'est le cas entre les Comptes nationaux de la santé et les Chiffres-clés de la Sécurité sociale mis en avant par le ministère des Finances) si bien qu'on se perd facilement. Pourquoi communiquer simplement quand on peut faire compliqué ?

> Voyons donc les choses par le petit bout de la lorgnette.

> D'abord une simple division. En 2014 la Sécu aura dépensé à la louche 180 milliards d'euros en soins et biens médicaux. Avec 60 millions de Français bénéficiaires du système, cela veut dire que la Sécu a dépensé environ 3 000 euros par Français.

> Gardons en tête cette somme : 3 000 euros. En 2013 la Sécu perdait de l'argent (7,7 milliards d'euros pour la branche maladie). Donc 5% des 180 milliards. Cela signifie qu'on ne devrait pas dépenser 3 000 euros pour que le système de santé retrouve l'équilibre. Disons que cette "enveloppe de soins" ne doit donc pas dépasser les 2 800 euros. C'est le chiffre-clé, le seul qui devrait nous intéresser.

> A la lecture de ce montant chacun peut se situer et savoir d'emblée s'il participe au fameux déficit, s'il est "dans les clous" ou au mieux s'il est économe. Et si vous ne parvenez pas à trancher, allez voir sur votre compte Ameli sur Internet à la rubrique "Mon relevé annuel" : ici le calcul de la Sécu est clair !

> Rapporté à chaque bénéficiaire, le déficit représente en réalité 170 euros de trop, une économie en théorie facile à faire même pour les plus malades (qui coûtent en général bien plus que 2 800 € par an), et ce sans qu'il soit nécessaire de réformer quoi que ce soit. Pour info, ces 170 € ce n'est même pas le prix d'une IRM… Et je ne parle pas des médicaments que le Français moyen (sont exclus les lecteurs avertis que vous êtes) jette ou oublie dans le placard de sa salle de bains.

> Donc, on peut parfaitement imaginer que si des millions de Français faisaient chacun un geste d'économie, la Sécu tiendrait la route. Mais croire que c'est possible par le seul volontarisme est une idée folle dans un pays où la conscience citoyenne s'applique à tout ou presque, mais pas à la santé. Affaire de droits, d'acquis, et très secondairement de devoirs. Soyons citoyens, oui, pour le tri sélectif des ordures, pour notre santé non ! J'exagère à peine…

> Pourtant, un nombre croissant de Français se soignent autrement, de façon consciente et responsable.

> Ceux-là (vous sans doute) se situent bien en-deçà de la moyenne des dépenses nationales car ils soignent prioritairement leur santé (plutôt que d'attendre la maladie) et prennent autant soin de leur esprit que de leur physique.

> Ceux-là participent déjà à boucher le trou de la Sécu. Consulter un naturopathe, se soigner par les plantes, coûte cher aujourd'hui compte tenu du non-remboursement. En se soignant majoritairement de cette façon on cotise à fonds perdus à la Sécu… ou on la renfloue... question de point de vue.

> Si la Sécu voulait vraiment en finir avec son sempiternel "trou", elle s'appuierait logiquement sur ces alliés objectifs qu'elle persistent à traiter en ennemis !

> Mais revenons à la base, à ces 2 800 € de dépenses de soins annuelles que l'on ne peut raisonnablement pas dépasser. Comment favoriser un comportement responsable du citoyen ?

> Les idées ne manquent pas, plus savantes les unes que les autres, mais j'en retiens une, celle pour laquelle milite le Dr Arteil, chirurgien dentiste énergéticien et fervent défenseur des médecines complémentaires, sur la base d'une proposition émise par le syndicat FO il y a déjà longtemps.

> Il s'agirait de responsabiliser le bénéficiaire de la Sécu et de le rendre autonome.
Comment ? En lui attribuant un budget de dépenses annuelles plafonné et reconductible d'année en année, et en reconnaissant, en contrepartie, sa liberté de choix thérapeutique en remboursant toutes les médecines complémentaires à sa disposition.

> La personne sait ce dont elle dispose, libre à elle d'en faire le meilleur usage et de se soigner comme bon lui semble.

> Ce système pourrait s'appliquer à toute personne qui ne rentre pas dans un dispositif de soutien. Les personnes en longue maladie ou bénéficiaires de la CMU resteraient entièrement couvertes et ne verraient aucun changement. Pour qu'il en soit ainsi, les 2 800 € seraient amputés d'environ 1 300 €. Resteraient alors 1 500 € à dépenser à sa guise.

> Ce montant de 1 500 € pourrait d'ailleurs facilement être rehaussé jusqu'à 2 000 ou 2 500 € avec la mise à contribution des mutuelles de santé qui seraient amenées elles-aussi à intervenir autrement.

> Chaque bénéficiaire aurait, disons une enveloppe de 2 000 € par an qu'il utiliserait comme un "capital santé" :

  • Jusqu'à ce plafond de 2 000 € toutes ses dépenses de santé seraient prises en charge à 100% : consultations, soins, examens, etc. Au bénéficiaire d'arbitrer chaque année sur les dépenses exceptionnelles selon ses besoins (dentisterie, optique : on ne change pas de lunettes ou ne fait pas un bridge tous les ans !).
  • Il serait libre de choisir son thérapeute avec une prise en charge totale des actes : généraliste, spécialiste, ostéopathe, homéopathe, naturopathe, MTC, Ayurvéda, magnétiseur...
  • Idem pour les médicaments voire d'autres remèdes et compléments alimentaires dont on sait qu'ils sont consommés à 90% par les patients des médecines douces (contre 60% en allopathie).
  • En cas de dépassement du plafond, son enveloppe serait réduite d'autant l'année suivante (et inversement augmentée d'autant en cas de sous-utilisation).
  • Ses arrêts-maladie ne seraient plus pris en charge par le système d'indemnités journalières en dessous de 8 jours.

> Dans ce système la Sécu, qui continue à percevoir ses recettes normalement, n'intervient que pour des remboursements de base à travers un système comptable simplifié et allégé (elle gère une enveloppe à partir de factures), y compris sur les arrêts maladie de courte durée fréquents et lourds à gérer (comptabilité, indemnisation, contrôles).

> L'économie de gestion est évidente pour la Sécu (qui pourrait réorganiser son effectif vers la médecine de prévention, par exemple) tandis que l'incitation à l'économie est réelle pour le patient qui devra gérer son "capital santé" comme il gère sa voiture ou sa maison, en responsable.

> En matière de médicaments par exemple chacun ferait bien plus attention sachant qu'il le "paye" de sa poche. Même chose pour les Urgences que l'on éviterait alors si le coude du gosse est râpé (50% des urgences actuelles n'en étant pas). Sans parler du congé maladie pris pour l'ouverture de la pêche…

> La France pourrait ainsi économiser des dizaines de milliards d'euros et en finir avec le trou de la Sécu.

> Le bénéficiaire serait entièrement autonome, libre de se soigner, avec un budget personnalisé. Il irait sûrement plus volontiers vers d'autres approches thérapeutiques.

> À ceux qui décèlent des failles dans ce raisonnement, je réponds par avance que :

> Bien sûr ce dispositif demanderait un redéploiement partiel des moyens et un temps d'adaptation. Sans doute 2 à 4 ans, 5 ans peut-être pour que le système bascule entièrement.

> Bien sûr, aussi, rien de tout cela ne serait possible sans la mise en place d'un système de prise en charge à inventer pour ce qui relève des grandes urgences, des accidents ou des maladies non chroniques entraînant des soins coûteux. Mais pourquoi pas ? Au regard de l'économie réalisée, cette couverture exceptionnelle resterait mineure.
Et le système de solidarité serait préservé.

> Même s'il n'est pas bon d'avoir des idées dans ce pays, celle-ci a le mérite d'être simple et envisageable. Il ne s'agit pas de tout casser, seulement d'aménager. Et sans révolutionner un système louable, on révolutionnerait ainsi les mentalités et notre vision de la santé.

> À cette idée on pourra encore objecter des milliards de choses, mais comme personne ne s'en inspirera, disons que tant que l'on ne l'essaiera pas…"

> Voilà, c'est dit, merci Dominique...

> Bon alors passons à quelque chose qui ne relève pas de la proposition mais qui ramène à la pratique. Si vous avez été victime d'un choc à une articulation, lisez l'article qui suit. Michel Dogna y parle du spasme des muscles qui, en réaction à un choc, se sont contractés au point de ne plus se détendre... jamais. Empêchant l'ouverture complète du bras ou de la jambe, provoquant des raideurs... puis de l'arthrose... Ceux qui ont vécu cela pensent qu'ils resteront ainsi toute leur vie. Michel Dogna a un thérapeute à leur conseiller.

> Prenez soin de vous

> PS : Le N°17 d'Alternative Santé est paru.

> Et sinon, lisez tout (ou au moins le sommaire ci-dessous) car il y a encore une énorme moisson de sujets pour vous.

> Alexandre Imbert

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 18:13

« Il n’y a plus de raison d’espérer… »

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Souvent, trop souvent, face à des constats implacables et sur lesquels, soit dit en passant, presque tout le monde s’accorde, il faut bien vite les relativiser afin d’introduire des « raisons d’espérer ». L’espoir. L’espoir qu’en fait le show must go on, que tout continue comme avant sur les mêmes bases.

En réalité, il n’y a plus aucune raison d’espérer car les mesures qu’il faudrait prendre ne seront jamais prises et que de toutes les façons, il est déjà trop tard.

La seule question que vous devez vous poser maintenant est quand est-ce que les marchés et la grande masse prendront conscience du fait qu’il est déjà trop tard ? Car c’est ce moment de prise de conscience collectif qui entraînera le mouvement de panique généralisé nous menant à l’effondrement inéluctable de ce monde-là.

N’imaginez pas que je sois pessimiste et vous allez vite comprendre pourquoi et à quel point je ne suis pas le seul.

Tout d’abord, progressivement mais sûrement, nous assistons actuellement graduellement certes pour le moment au commencement de cette prise de conscience généralisée. Ensuite, si je suis convaincu qu’il n’y a plus aucune raison d’espérer dans ce monde-là, notre optimisme pourra s’exprimer à sa juste valeur dans le nouveau monde de demain car c’est lui qu’il faudra édifier et construire sur des bases totalement nouvelles et je l’espère profondément plus humaines. Le monde de demain sera ce que nous en ferons mais avant de le bâtir, nous contemplerons la destruction de celui dans lequel nous vivons.

Mais quelles sont les raisons d’espérer ?

Mais aucune, encore une fois. Et c’est ça qui angoisse les gens, c’est cela qu’ils ne veulent pas entendre. Non, ce n’est pas possible, il y a bien une solution, un remède, non je refuse de croire que ce soit la fin… mais je vous le redis, il n’y a aucune raison d’espérer, il est déjà trop tard pour les réponses collectives et les solutions globales.

Le temps de la préparation individuelle est venu, celui de votre propre responsabilité. C’est à vous et pas aux autres de vous occuper de vous-même. C’est à vous de protéger vos proches et ceux que vous aimez. C’est à vous de prendre les bonnes décisions car finalement la seule raison d’espérer, et c’est tout le sens de mon engagement qui manifestement échappe au plus grand nombre, c’est que l’espoir réside en chacune et chacun de vous. L’espoir n’est pas l’État, ni les dirigeants. L’espoir c’est vous. Vous et votre prise de conscience. Si nous sommes nombreux à comprendre ce qu’il va se passer alors nous serons plus forts, plus solides pour affronter la tempête qui vient. Localement, nous pourrons agir en exprimant de la solidarité, en aidant, en aimant, en tendant la main. Être préparé n’est pas un acte égoïste. Vouloir « survivre » n’est pas mal, c’est le sens même de la vie et de l’évolution (je n’ose utiliser le terme de sélection mais pourtant la vie est une sélection).

Aucune politique économique ne peut redresser la croissance de la zone euro

Ce titre n’est pas de moi figurez-vous. Je suis innocent mais ce titre est vrai. Il est de Patrick Artus, patron de la recherche économique chez Natixis. C’est le titre de son dernier papier et il vous dit la même chose que moi.

Il est déjà trop tard. Il n’y a plus aucune raison d’espérer. S’il dit cela, il se garde bien d’aller au-delà. Car si il n’y a plus de raisons d’espérer, alors que faut-il faire ? Justement, se préparer, pas « incanter », se préparer, pas faire la danse de la croissance comme d’autres faisaient la danse de la pluie. Une fois que l’on sait que cela va mal se terminer, il faut comprendre logiquement les conséquences concrètes que cet effondrement va entraîner. Et c’est à ces conséquences concrètes que vous devez vous préparer. Laissez les autres gloser à l’infini sur ce qu’il faudrait faire, les mesures, les réformes, les changements, les voyages en car de Macron ou les cachets vendus chez Leclerc ou encore en pharmacie. Tout cela n’a plus de sens, il est déjà trop tard.

Je vous laisse lire ce papier d’Artus. Il vaut son pesant de cacahuètes et enfin il reconnaît mais surtout écrit que dans tous les cas, par l’austérité ou par la planche à billets, il est déjà trop tard.

Est-ce que l’effondrement final a commencé ?

Pour le moment, la tension monte et très fortement comme prévu. Finalement, on doute de la reprise américaine. Sans blague. Finalement, la Grèce n’est pas sauvée… Sans blague. Finalement, pour l’Espagne, l’Italie et le Portugal, cela ne va pas si bien que cela. Sans blague. Les banques restent fragiles et leurs engagements par rapport à leurs fonds propres sont d’un coefficient 30 au bas mot. En clair, quand elles ont 90 milliards d’euros de fonds propres elles ont… 2 000 milliards d’engagements (sans compter les milliers de milliards en produits dérivés) alors vous savez quoi… les cours de Bourse des actions des banques plongent à nouveau. Sans blague.
Le budget de la France n’est pas bouclé, l’Europe n’est pas contente, les Allemands excédés de payer pour tout le monde alors que leur croissance à son tour vacille. Sans blague. La BCE est impuissante et la FED veut monter ses taux… Intenable comme prévu. Alors maintenant, que va-t-il se passer ?

Rien de dramatique pour l’instant. Les marchés baissent fortement, avec un peu de chance nous aurons un rebond ou pas suivi d’une nouvelle baisse d’un rebond puis d’une baisse. Mais la tendance est devenue clairement baissière. Pour le moment toujours, les marchés font ce qu’ils font à chaque fois. Ils vendent les actions et achètent massivement des bons du Trésor américain. Il n’y a donc pas de défiance sur les USA mais cela commence sur la dette des pays périphériques de l’euro.

Les marchés vont tester la détermination de la BCE et là, ça passe ou ça casse. Ça peut passer si les Allemands, au dernier moment, laisse Draghi sauver les meubles en utilisant la planche à billets. Ça casse si les Allemands restent inflexibles.

Mais ne vous y trompez pas. Si ça passe cette fois, ce ne sera que partie remise, souvenez-vous de ce que je dis depuis plusieurs années et qu’Artus de Natixis vous explique aujourd’hui, soit la mort par l’austérité, soit la mort par la planche à billets. Il n’y a aucune raison d’espérer, n’en déplaise aux optimistes béats. Nous sommes à bord du Titanic et la vigie vient d’apercevoir l’iceberg. Le capitaine « optimiste » ordonne de virer de bord toute et ne veut pas admettre que la collision est inéluctable et le naufrage la conséquence inévitable du choc. Il veut encore des raisons d’espérer. Les contrariens eux, alors que tous les passagers dorment encore paisiblement et n’ont pas encore pris conscience du drame qui va se jouer dans quelques instants, sont déjà en train de se préparer. Ils sont sortis des couloirs de la 3e classe avant que les grilles ne soient fermées par un gouvernement qui vous voudra du bien (c’est la débancarisation mes chers amis), ils ont déjà enfilé quelques pulls et mis leur gilet de sauvetage (ce sont les boîtes de conserve et tout ce qui pourra vous être utile y compris le lopin de terre), ils se dirigent vers les canots de sauvetage pour prendre les rares places disponibles (c’est votre or, votre argent métal et vos actifs tangibles). Dans quelques heures, lorsque tout le monde aura compris, ce sera la curée pour une place dans un canot (l’or vaudra très cher et personne ne voudra plus vous en vendre, les banques auront fermé, les distributeurs automatiques seront mués et, au mieux, rationnés comme à Chypre).

Lors du naufrage du Titanic, qu’elles étaient donc les raisons d’espérer ?

Il est déjà trop tard pour les réponses collectives. Préparez-vous individuellement dans le cadre de votre responsabilité personnelle et restez à l’écoute.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 11:58

Les Socialistes ne comprennent rien au sujet des entreprises ou de l’industrie.
Alstom dans son domaine est – elle indispensable à l’intérêt de la France pour maintenir son indépendance énergétique ?
Si la réponse est oui, Alstom devrait être une Entreprise d’état (mais conte tenue de la politique énergétique du Gouvernement ???).

Si la réponse est non, Alstom une entreprise privée qui est soumise à l’obligation d’affronter la concurrence mondiale et soumise à l’obligation de résultats pour réussir, et si ce n’est pas le cas, être dans l’obligation de vendre à une autre entreprise américaine où non, l’Etat n’a aucun droit de l’en interdire !

Il conviendra de féliciter le Gouvernement « MOI PRESIDENT » et les partis écologistes Français et Allemands ! EELV !!!!

Puisque grâce au renoncement de l’énergie nucléaire par l’Allemagne, et à sa baisse progressive en France, Alstom va dans un premier temps changer de main avec c’est plus que probable un plan de restructuration et certainement des licenciements, quand aux années à venir rien empêchera la fermeture où la délocalisation Alstom sera devenu General Electric !

En 2004 le Ministre de l’Economie, des Finances et de l’industrie, à sauvé l’entreprise Alstom il s’appelait Nicolas Sarkozy !
Alain Gouhier

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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 12:21

Monsieur le Président,

Mes chers collègues,

Ce rapport vous offre l’occasion de nous faire un point d’étape dans cette opération importante pour notre collectivité.

Vous connaissez notre position sur ce dossier. Si nous ne remettons pas en cause le principe d’une présence sur le territoire, pour apporter une réponse concrète et rapide à nos concitoyens, nous notons aussi que les services qui s’adressent directement à la population ne sont pas plus nombreux qu’avant.

Chaque territoire disposait déjà de délégations de la solidarité ou des routes, ces services ont simplement été regroupés, et ont parfois déménagé pour un meilleur positionnement et une meilleure identification. Je note d’ailleurs que globalement les crédits gérés par les délégations représentent 13% du budget total du département ce qui reste finalement assez peu.

Je reste toujours assez perplexe sur l’intérêt réel, mais également sur le coût supplémentaire, de doter chacune de ces Délégations d’un service comptable ou d’un service ressources humaines.

Ces services restent des servies internes qui n’apportent pas un plus à la population. Et nos agents fonctionnent aujourd’hui, grâce à Planet notamment, de manière dématérialisée pour poser leurs congés ou faire des demandes liées à leurs traitements par exemple.

N’aurait-il pas été plus simple de passer au télétravail pour certains agents ?

Or cette présence sur le territoire nécessite des locaux pour accueillir ces personnels et des dépenses supplémentaires puisque vous compensez le surcoût lié au déplacement domicile-travail. Ce qui d’ailleurs peut paraître étonnant dans la mesure où les agents qui sont nommés dans les Délégations sont tous volontaires d’après ce que vous indiquez dans le rapport.

Je note également que plusieurs des nouveaux Directeurs des Délégations ont effectué un passage au cabinet du Président, ce qui m’oblige à vous interroger sur les modes de fonctionnement de ces futures délégations pour les élus que nous sommes.

Les Conseillers généraux auront-ils le droit de s’adresser directement aux services des territoires ? Si j’en crois ce guide de la déconcentration, les conseillers généraux devront adresser leurs demandes au cabinet qui je cite « organise la possibilité pour les conseillers généraux de s’adresser aux services des délégations territoriales ». Ce fonctionnement très politique pose problème Monsieur le Président.

En effet, en termes d’efficacité et de respect des élus, il doit être revu.

Je note d’ailleurs qu’il est parfois plus simple pour un Maire ou Président de Communauté de communes d’obtenir des réponses à des questions que lorsque l’on est Conseiller général.

Je vous demande Monsieur le Président que pour les sujets qui concernent nos cantons, les questions techniques, les sujets du quotidien, et tous les aspects qui ne sont pas prospectifs, les conseillers généraux puissent s’adresser directement à leur délégation territoriale.

Enfin, je demande au nom du Groupe à avoir le détail précis des différentes opérations immobilières : achat, construction, vente et fin de location de bureaux et leurs coûts bien sur pour être certain que cette opération immobilière de grande ampleur s’est faite sans coût supplémentaire d’investissement. En effet, vous affirmez que ces opérations n’ont pas d’impact financier. On pourrait l’imaginer sur le très long terme, mais à court et moyen terme cela ne semble pas crédible. D’où notre demande.

Nous souhaiterions pouvoir disposer de ces éléments avant jeudi matin jour du vote du budget.

Je vous remercie.

Par André TRILLARD Publié dans : Au Conseil général

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 11:09

La nation française a assimilé depuis des siècles des générations d’étrangers mais aujourd’hui l’intégration vire au naufrage. Il faut accueillir moins pour intégrer mieux. Il faut exiger plus pour rassembler mieux. Notre pacte national et républicain doit être renforcé d’urgence. Communautarismes, intégrismes religieux, mépris de la Nation et de ses règles : nous devons être implacables à l’égard de tout ce qui disloque notre unité et notre fraternité.

Au lieu de cela, les rapports des groupes de travail sur la «refondation de la politique d’intégration » remis au Premier ministre s’inscrivent dans la logique d’une nation mosaïque et communautariste. Cela n’est pas une refondation mais une déconstruction de la France unie et citoyenne que ces rapports préfigurent !

Déconstruction de l’héritage français au profit d’une société déracinée et multiculturelle.

Déconstruction de notre volonté historique d’intégrer les étrangers en leur faisant partager notre Histoire, nos valeurs, et notre culture.

Déconstruction de la laïcité.

Préconisé par ces rapports, le retour du voile à l’Ecole serait une brèche dans le principe de laïcité. Il constituerait un encouragement pour tous ceux qui cherchent à placer leurs convictions religieuses au-dessus des règles de la République. La loi d’interdiction des signes religieux à l’Ecole que j’ai défendu et fait appliquer en tant que ministre de l’Education nationale est un rempart contre l’intégrisme. En abattant ce rempart, on abattrait l’Ecole républicaine.

J’alerte le Premier ministre sur les dangers que constituerait l’application de ces rapports. Ils diviseraient un peu plus les Français et alimenteraient tous les extrémismes. Avec l’UMP je propose une toute autre voie pour renforcer et unifier la nation française. Nous en appelons à plus de République, plus de fierté nationale et plus d’exigence à l’égard de ceux qui sont accueillis par la France.

François FILLON

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 10:36

Monsieur le Président, Monsieur le Ministre de la Défense, mes cher(e)s collègues,

Aujourd’hui, la France est engagée militairement sur un nouveau théâtre d’opérations. C’est tout naturellement que mes premières pensées vont à nos soldats, dont nous connaissons l’engagement et le professionnalisme. Je tiens à saluer ici tout particulièrement le courage et le sacrifice de nos deux soldats tombés au combat.

Je ne reviendrai pas sur le détail des crédits alloués à chaque programme, car certains de mes collègues le feront mieux que je ne le ferais, je pense à Jacques GAUTIER et à Xavier PINTAT, qui n’ont pas ménagé leur peine pour que cette LPM puisse s’éloigner « du scénario du moins pire ».

Je souhaite aussi rappeler que notre commission, elle non plus, n’a ménagé ni ses efforts, ni ses publications, ni ses signaux d’alerte auprès du gouvernement.

Je pense notamment à la conférence de presse organisée à l’initiative du Président CARRÈRE, le 13 mars dernier, lequel, à juste titre, faisait sienne l’apostrophe de Danton en 1792, en déclarant « qu’aujourd’hui la patrie est en danger car sa défense l’est ». Il ajoutait : « Je suis en effet convaincu que notre sécurité serait compromise si les mesures de réduction de l’effort de défense qui sont envisagées étaient adoptées. C’est tout le sens de la démarche de rassemblement du Sénat que nous avons entreprise. »

Pour ces propos, pour votre pugnacité, pour cette démarche collective de responsabilité sénatoriale, je souhaite, Monsieur le Président CARRÈRE, vous remercier.

Cependant, 7 mois plus tard, les chiffres ont parlé d’eux-mêmes. Oui, Monsieur le ministre, il est bien dommageable que les travaux parlementaires du Sénat ne vous aient pas plus inspiré, vous-même, et votre collègue du budget, pour que soient alloués de réels moyens à notre défense nationale.

Après plus d’une année de mobilisation, force est de constater, non sans regret, que le résultat est décevant. Décevant, parce qu’entre la publication du Livre Blanc et le vote auquel nous procéderons dans quelques instants, la seule constance du gouvernement réside dans sa politique de communication. Je ne reviendrai pas sur les modifications et autres reports de crédits car la Défense n’est pas faite seulement de chiffres et de programmes.

Dans le même temps, nous avons assisté à une surenchère – toute verbale ! - en faveur de la puissance technologique. La réduction des budgets voudrait nous faire croire que l’on peut s’engager sur des théâtres d’opération avec moins d’hommes, à condition qu’ils soient sur équipés. Mais nous devons avoir les moyens de les soutenir tactiquement et logistiquement !

Personne ici ne reviendra sur la priorité absolue que nous devons accorder aux drones – mais la technologie n’est rien, si le professionnalisme et la réactivité des hommes ne sont pas au rendez-vous.

La Défense, ce sont d’abord et avant tout des femmes et des hommes dont l’engagement pour la Nation dépasse de loin les politiques partisanes et appelle le respect. Ce respect et cette gratitude doivent trouver d’autres formes d’expression que celle du recueillement devant les monuments aux morts, lequel ne suffit pas. En tant que parlementaires, il nous revient d’inscrire dans la loi les conditions de cette reconnaissance et la traduire dans les réalités et les contingences du quotidien.

Aussi, lorsque nous apprenons que le paiement des Indemnités de Service en Campagne de 2013 ne sera effectué qu’en 2014, notre devoir est de réagir. Qu’en serait-il si cette situation se produisait pour d’autres corps de fonctionnaires ?

Nous devons prendre la mesure des changements structurels et identitaires auxquels nos armées sont confrontées. Le turn-over issu de la professionnalisation a introduit une distorsion entre les officiers supérieurs aux longues carrières et les soldats engagés aux contrats courts.

Cela implique une gestion des ressources humaines novatrice pour d’une part, fidéliser les sous – officiers et de l’autre, réussir un « dépyramidage ».

Nous ne pouvons d’autre part attendre de nos soldats qu’ils soient motivés, bien formés et prêts aux sacrifices avec toujours moins de moyens et des matériels vieillissant.

Alors, dans cet environnement où la confiance n’est plus, et où les hommes s’angoissent face à la déliquescence de leur outil de travail, Monsieur le Ministre vous avez accepté, à l’Assemblée, la création d’une section consacrée au dialogue social.

Il est effectivement nécessaire que les militaires puissent obtenir un relais et une véritable prise en compte des problèmes qu’ils rencontrent au quotidien, face aux difficultés spécifiques de leur métier. À cet égard, il importerait que soit créée par le ministère de la Défense une cellule d’écoute ou d’échange, afin d’entendre et de gérer ce malaise que nous ne pouvons plus ignorer. Mais ce malaise, Monsieur le ministre, vous ne le résoudrez pas avec cette « arme d’apparat » qu’est le dialogue social et que l’on appelle dans la société civile le syndicalisme.

Oui, les militaires ont besoin d'espace de paroles mais uniquement au sein des armées et pour elles. Si vous ne préservez pas cette spécificité, c’est la fin des armées en tant qu’institution.

Si des officiers sont sortis du rang pour nous alerter de leur situation, c’est d’abord et avant tout parce qu’ils souhaitent plus de moyens pour exercer leur mission. Et ce ne sont pas des organismes de dialogue social qui les leur donneront.

Je me dois enfin d’attirer votre attention sur le point suivant qui me semble essentiel : les contraintes économiques ont vu naître une compétition militaire et industrielle pour les dotations publiques, ainsi qu’une concurrence de plus en plus ouverte entre les 3 armes. Cela est dangereux pour l’institution, pour son fonctionnement et pour sa cohésion. Au sein de nos hémicycles, tel parait soutenir plus l’armée de terre, tel autre défendrait la marine… Représentants de la Nation, nous devons nous garder de ces tentations et avoir pour seul objectif l’unité et la puissance de nos armées. Monsieur le Ministre, avec le Chef de l’État, vous en êtes les premiers garants.

Car la responsabilité des politiques tient à la globalité et la hauteur de vue. Les armées sont un ensemble, un tout, que nous devons préserver de telles dissensions et organiser au mieux, pour répondre et garantir la sécurité des français.

Monsieur le Ministre, à défaut de crédits, vous donnez la parole, mais ce n’est pas cela qui assurera la survie de notre outil de défense ou qui renforcera la cohésion au sein des armées. Indépendamment de cela, vous le savez parfaitement, cette LPM ne remplit pas les objectifs qu’elle affiche et notre Défense ne peut se contenter de votre vision courtérmiste. C’est ce pourquoi je voterai contre.

Par André TRILLARD Publié dans : Au Sénat

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 07:49

Pour essayer de présenter un budget 2014 en baisse, le Gouvernement va annoncer une diminution de 1,5 milliards de ses dépenses.

Cette annonce ne sera qu’un trompe l’œil. En effet, cette somme sera enlevée aux dotations attribuées par l’État aux collectivités locales. En réalité donc, le train de vie de l’État ne diminuera pas.

Avec cette diminution des aides de l’État, les dépenses des collectivités vont-elles diminuer ? On pourrait le penser. Car face à moins de recettes, une bonne gestion devrait déboucher sur de moindres dépenses. Il n’en sera rien car le Gouvernement a tout prévu.

Pour compenser la baisse de ces aides, l’État a autorisé les départements à augmenter les impôts locaux et principalement les droits de mutation.

Ces droits sont dus par toute personne achetant un bien immobilier à usage professionnel ou d’habitation.

Aujourd’hui, le taux maximal est plafonné à 3.8%. Le département de Loire Atlantique applique ce taux après l’avoir augmenté en 2011 de 0.2 points.

Cet impôt devrait rapporter 165 millions d’euros au département en 2013.

Demain, le taux maximum sera porté à 4,5%. En prenant la même base que l’année 2013, le Département percevrait 195,4 millions d’euros en 2014. 30 millions d’euros de plus de recettes, financées par le contribuable, et qui viendront largement compenser la diminution des aides de l’État.

Ainsi, pour un bien acheté 200 000 €, le nouveau propriétaire devra payer 1 400 € de plus. Soit un total de 11 400 € d’impôts versés pour l’achat d’un bien contre 10 000 € aujourd’hui.

Alors que le marché de l’immobilier est dans une situation critique, que les habitants de Loire Atlantique sont accablés par les augmentations successives de la fiscalité nationale, régionale, et départementale, la hausse des droits de mutation est une mauvaise nouvelle supplémentaire.

Plutôt que d’augmenter sans cesse ses impôts et tarifs (taxe foncière, droits de mutation, tarifs des transports Lila…), le Conseil général de Loire Atlantique devrait enfin prendre conscience de la situation très inquiétante du Pays et diminuer ses dépenses.

Aussi, lors du vote du budget fin décembre, les élus Démocratie 44 s’opposeront à toute augmentation des impôts locaux, bien conscients du ras-le-bol fiscal des habitants de Loire Atlantique.

Par André TRILLARD Publié dans : Tribune

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 08:26

15%, c’est la cote de popularité de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault. Jours après jours, les Français rejettent les socialistes. Un sondage ne fait certes pas l’opinion publique mais leur succession traduit véritablement une grogne formidable.

D’ailleurs, les préfets tentent d’alerter le Gouvernement. Ils utilisent des mots graves et inquiétants. La France se dirige-t-elle vers une révolution ? Peut-être car les syndicats de tous bords et les corps constitués sont eux-mêmes dépassés. Les manifestations spontanées se succèdent et vont s’amplifier. Les policiers eux aussi manifestent. C’est un état pré-révolutionnaire.

D’ailleurs, les mots utilisés par les ministres dont le premier d’entre eux sont le reflet de leur angoisse et surtout d’une dialectique totalitaire. Les représentants de l’Etat socialiste sont les dépositaires de la légitimité de l’Etat et manifester contre eux relève de l’infraction. Les manifestants seront bientôt considérés comme des hooligans anti sociaux.

C’est un peu le sens des dernières déclarations ministérielles après la manifestation du 11 novembre. Enfermés dans leurs certitudes absurdes, ils ont raison contre le peuple. Nous voici proches de la dialectique communiste des années 1950.

Politique fiscale absurde qui brise toute l’économie de notre pays, politique sociale qui exaspère les Français, plus tournée vers les étrangers en situation irrégulière que vers les Français ou les étrangers qui travaillent en situation régulière sur notre sol. L’affaire Léonarda est symptomatique. Mais quand Manuel Valls ose dire la vérité, la LICRA porte plainte. Toute vérité n’est pas bonne à dire : censure officielle.

Les réformes sociétales ne passent pas non plus : mariage pour tous et surtout PMA puis GPA. Le Comité d’éthique y semblait opposé. François Hollande le change pour le mettre à sa botte.

Les élections risquent d’être catastrophiques pour les socialistes. Ils en modifient donc les règles : introduction du mode de scrutin proportionnel pour les petites villes mais aussi annoncée pour les législatives, modification de la carte électorale, …

Quant à la politique étrangère, elle est stupide. François Hollande était prêt à envoyer des bombes en Syrie. Il en a été empêché de justesse par les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Mais il se vante maintenant d’avoir entrainé un processus de paix. « Quand l’évènement vous dépasse, feignez d’en être l’organisateur », disait Jean Cocteau.

Oserais-je rappeler l’affaire de Greenpeace ? 30 militants sont incarcérés en Russie pour avoir tenté d’aborder une plate-forme pétrolière. Fabius s’insurge. Il oublie que lorsqu’il était Premier ministre, il a fait couler le Rainbow Warrior en Nouvelle-Zélande, tuant un photographe.

La Majorité, ou plutôt ce qu’il en reste, est déboussolée. Il n’y a plus de véritable gouvernement. Incapacité, prétention, mépris : la France gronde, la France n’en peut plus. Il faut qu’ils s’en aillent ! La révolution risque d’être terrible d’autant plus qu’il n’existe pas de véritable opposition.

L’UMP dérive dans des querelles d’égo. Elle n’attire plus les Françaises et les Français. Sans chef, sans programme, elle ne donne pas envie. Elle n’est pas, pour l’instant, un recours crédible. Notre parti est sourd et muet, préoccupé par l’éventuelle bataille d’une hypothétique primaire en 2016, si nous allons jusqu’à cette date.

Sans repères, sans alternative, la révolte risque d’être d’autant plus terrible et dangereuse. Ce n’est pas un remaniement qui changera la donne. Au minimum, une dissolution et si François Hollande avait du courage, il s’en irait.


Pr. Bernard DEBRE
Ancien Ministre
Député de Par
is

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 07:55

TVA sur l’équitation

Augmentation de la TVA sur l’équitation :

un très mauvais coup porté aux 823 salariés des entreprises équestres des Pays de la Loire

Le gouvernement prend un prétexte européen pour une nouvelle recette fiscale française en augmentant la TVA sur les centres équestres.

Malgré les arguments de bon sens avancés par la filière, les aménagements proposés par le gouvernement en ce début de semaine ne résolvent pas la crise. Loin d’un sport de riche, l’équitation est une tradition et une excellence française fortement ancrée dans nos terroirs et pratiquée par 2,3 millions de personnes. En Pays de la Loire, qui compte 31.311 licenciés en 2013, ce sont 472 entreprises équestres, 823 salariés et qui sont en danger.

La hausse de TVA à 20% conduira, dans notre région, selon le Groupement Hippique National (GHN), à la disparition de 157 entreprises équestres et 274 emplois. Sans parler du sort réservé aux 18.000 équidés dont 6.000 pourraient avoir une triste fin. La situation économique et sociale n’a pas besoin de ce mauvais coup supplémentaire.

Je présenterai au nom du groupe UMP, lors de la prochaine session du Conseil Régional, le 29 novembre, un vœu demandant au gouvernement de renoncer à cette hausse de la TVA !

François PINTE, Président du groupe UMP du Conseil Régional Pays de la Loire

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