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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 10:48
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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 09:59

PO 29-11-11

Presse Océan - 29/11/2011

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 11:40
Exclusif.

Propos recueillis par Didier Micoine et Henri Vernet | Publié le 02.12.2011, 20h53 | Mise à jour : 03.12.2011, 00h11

 «Je ne soutiendrai jamais un parti islamiste. Jamais. Au nom des femmes qui sont mortes (...) parce qu’elles ne portaient pas le voile», déclare Jeannette Bougrab, secrétaire d'Etat à la Jeunesse, dans une interview au «Parisien».
 «Je ne soutiendrai jamais un parti islamiste. Jamais. Au nom des femmes qui sont mortes (...) parce qu’elles ne portaient pas le voile», déclare Jeannette Bougrab, secrétaire d'Etat à la Jeunesse, dans une interview au «Parisien». | (LP/JEAN-BAPTISTE QUENTIN.)

Dans une interview au «Parisien» - «Aujourd'hui en France» à paraître ce samedi, Jeannette Bougrab, secrétaire d’Etat à la Jeunesse, s’inquiète du succès des partis islamistes au Maroc, en Tunisie et en Egypte. Fille de harki, elle pousse un coup de gueule contre la montée de l’islamisme après le arabe.

Une voix isolée au sein du .

En Tunisie, au Maroc et en Egypte, on assiste à une poussée des islamistes. Cela vous inquiète-t-il ?
JEANNETTE BOUGRAB.
Oui. C’est très inquiétant. Je ne connais pas d’islamisme modéré.


Il ne faut pas croire ceux qui se présentent - ou que l’on qualifie - de « modérés » ?
Non. L’égalité ne peut pas être à géométrie variable. L’Etat de droit se mesure notamment en fonction du degré ou du respect des droits des femmes et je n’accepte pas l’idée qu’on puisse fonder une Constitution sur la charia, système religieux fondamentalement inégalitaire. La n’est pas un supermarché où l’on pourrait prendre uniquement ce qui nous fait plaisir.


Ces « modérés » disent que la charia peut n’être qu’une source d’inspiration...
Il n’y a pas de charia light. Je suis juriste et on peut faire toutes les interprétations théologiques, littérales ou fondamentalistes que l’on veut, mais le droit fondé sur la charia est nécessairement une restriction des droits et libertés, notamment de la liberté de conscience, car l’apostasie est interdite. Il n’est pas possible de se convertir. Les mariages mixtes ne sont pas reconnus. Une femme musulmane ne peut pas se marier avec un non-musulman. Aux yeux de certains, ce n’est peut-être pas grave si des femmes doivent désormais être voilées ou si demain elles n’ont plus les mêmes droits. Pas pour moi. Je ne transige pas sur cette question de l’égalité juridique. Et il faut être attentif au double langage.


Le discours de la diplomatie française, plutôt mesuré envers ces régimes, devrait être plus ferme ?
Je ne suis pas ministre des Affaires étrangères. Je réagis en tant que citoyenne, en tant que femme française d’origine arabe. Je sais le prix qui a été payé par les gens qui sont restés de l’autre côté de la Méditerranée, notamment au moment du terrorisme islamiste qui a fait plus de 200 000 morts en Algérie. Je suis d’ailleurs contente de voir qu’à Alger une loi est adoptée pour interdire la constitution de partis politiques par les anciens du FIS.


Alain Juppé a félicité les dirigeants d’Ennahda en Tunisie et du Parti de la justice et du développement au Maroc…
Il ne s’agit pas de rompre les liens diplomatiques avec le Maroc. En 2003-2004, dès les premières années de son règne, Mohammed VI a modifié la Moudawana (Code de la famille) pour réduire la polygamie, la répudiation et interdire les mariages précoces. Va-t-on revenir sur ces textes ? En Egypte, on a vu les violences dont sont victimes les chrétiens coptes. Aujourd’hui, sur la place Tahrir, des femmes sont agressées parce que ce sont des femmes. Ben Ali ou Moubarak avaient agité le chiffon rouge des islamistes pour obtenir le soutien des pays occidentaux. Mais il ne faudrait pas tomber dans l’excès inverse. Moi, je ne soutiendrai jamais un parti islamiste. Jamais. Au nom des femmes qui sont mortes, de toutes celles qui ont été tuées, notamment en Algérie ou en Iran, par exemple, parce qu’elles ne portaient pas le voile.


La France aurait-elle dû être plus exigeante au moment où les nouvelles autorités libyennes ont parlé de charia ?
Le président de la République a assuré que la France serait très vigilante sur la question du droit des femmes et de la liberté religieuse. Les manifestations d’ouvriers, de femmes, de jeunes qui se déroulent en ce moment à Tunis ou au Caire, pour réclamer le respect des principes d’égalité et de laïcité, montrent que les choses ne sont pas jouées. Je me refuse à croire qu’il y aurait une sorte de malédiction sur ces pays arabes, que le choix devrait se résumer entre les dictateurs et l’islamisme, entre la peste et le choléra.


Mais il y a eu des élections…
Parfois la dictature est venue des urnes. Je fais partie de celles qui estiment qu’on peut interdire des partis politiques fondés sur des pratiques qui portent atteinte à une Constitution. C’est ce qui se passe en Allemagne avec l’article 21 de la loi fondamentale. L’histoire a montré aux Allemands que la démocratie peut être fragile.


Plus de 30 % des Tunisiens de France ont voté pour Ennahda aux législatives…
Oui et cela montre un vrai échec. Alors que les jeunes en Tunisie ont risqué leur vie pour la liberté, les forces conservatrices sont aussi venues de France. Je trouve choquant que ceux qui ont les droits et libertés ici aient donné leur voix à un parti religieux. Je pense à ceux qui, dans leur pays, ont été arrêtés, torturés pour défendre leurs convictions. On leur a en quelque sorte volé la révolution.


Par Gaullistes de Bretagne et Pays de la Loire

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 11:32

PO 29-11-11

 

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Par Julien BAINVEL Publié dans : Environnement

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 15:14

2011 4 01 /12 /Déc /2011 14:09

Le transfert des cendres de Bigeard aux Invalides contesté

PARIS (Reuters) - Une vingtaine d'intellectuels et de personnalités politiques s'opposent au transfert des cendres du général Bigeard, décédé le 18 juin 2010, aux Invalides où reposent les gloires de l'armée française.

Dans une pétition lancée en ligne, tous dénoncent une "manoeuvre politicienne orchestrée par le ministre de la Défense" Gérard Longuet en faveur d'un "acteur de premier plan des guerres coloniales".

Marcel Bigeard avait exprimé le souhait que ses cendres soient dispersées à Diên-Biên-Phù, lieu d'une bataille perdue par la France en 1954 au Vietnam, mais les autorités vietnamiennes s'y sont opposées.

Gérard Longuet a alors proposé leur transfert aux Invalides, une proposition acceptée récemment par la fille de l'ancien député de Toul, en Meurthe-et-Moselle.

Or, les signataires de la pétition estiment que cet officier, présenté comme "un héros des temps modernes, un modèle d'abnégation et de courage" a été "un acteur de premier plan des guerres coloniales, un baroudeur sans principes, n'hésitant pas à user d'ignobles méthodes".

Il font allusion à la torture durant la bataille d'Alger en 1957. Marcel Bigeard, mort à l'âge de 94 ans, a toujours nié avoir lui-même pratiqué la torture mais a déclaré en 2000 qu'elle était un "mal nécessaire".

Une telle initiative serait donc, selon les signataires, "une insulte à divers peuples qui acquirent au prix fort, naguère, leur indépendance".

Parmi les premiers signataires figurent l'ancien résistant Raymond Aubrac, les écrivains Patrick Chamoiseau et Didier Daeninckx, le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent et le député Europe Ecologie-Les Verts Noël Mamère.

La pétition avait recueilli jeudi plus de 3.800 signatures.

Marcel Bigeard a participé activement à la Résistance sous l'occupation allemande.

Au Vietnam, il a commandé le 6e bataillon de parachutistes coloniaux et résisté jusqu'à la chute du camp retranché des forces françaises de Diên Biên Phù, avant d'être détenu six mois par l'armée Vietminh.

Il a été par la suite secrétaire d'Etat à Défense de 1975 à 1976 et député de Meurthe-et-Moselle de 1978 à 1988.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse

 

Par Gaullistes de Bretagne et Pays de la Loire

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 11:26

Le président de la République a effectué, ce vendredi 25 novembre 2011,un déplacement consacré à la politique énergÃ� ...

"Sortir du nucléaire, c'est remettre en cause notre industrie,
mettre un coup à l'activité et à l'emploi, ainsi qu'au pouvoir d'achat des Français"

 

Le Président de la République se rend dans le Vaucluse et la Drôme afin d'évoquer la politique énergétique de la France. Il visite tout d'abord l'entreprise Isover-Saint Gobain à Orange, qui produit de la laine de verre, et s'entretient avec les salariés. Puis il se rend au centre nucléaire de production d'électricité (CNPE) de Tricastin, où il rencontre les représentants locaux du personnel d'EDF et d'AREVA. Enfin, il prononce un discours sur notre politique énergétique et la pérennité de la filière nucléaire.



CONTEXTE
Les chiffres clés de la production et de la consommation d'électricité en France
Production

550 TWh produits en 2010, dont 408 TWh produits par le parc nucléaire

58 réacteurs dans le parc nucléaire, répartis sur 19 sites

74% de notre électricité est produite par le nucléaire, 15% par des énergies renouvelables, 11% par des énergies fossiles (à titre de comparaison : 22%-18%-60% en Allemagne, 0%-17,5%-82,5% en Italie)

Consommation

476 TWh sont consommés en 2010 par les utilisateurs finaux

Les entreprises consomment la moitié de l'électricité (+30% de consommation en 20 ans)

Les particuliers et les artisans consomment l'autre moitié (+78% de consommation en 20 ans)

44 TWh sont perdus sur le réseau

30 TWh sont exportés, ce qui rapporte à la France 1,5 milliard d'euros



Les chiffres clés de la filière nucléaire

400 000 emplois directs, indirects, et induits

Un réacteur nucléaire moyen a une puissance maximale de 1100 MW, et fonctionne environ 6500 heures par an

Le coût de production d'un MWh d'origine nucléaire est de 42 euros

Division par 2 de nos importations de pétrole entre 1973 et 1990 grâce au nucléaire

Seulement 30 millions de tonnes de CO2 émises par la production nucléaire en France (Allemagne : 300 millions de tonnes)

L'électricité est en France 2 fois moins chère qu'en Allemagne pour les particuliers (120€/MWh contre 240€/MWh) et 33% moins chère pour les entreprises.



EDF et AREVA
EDF

Le groupe EDF est un électricien intégré, présent sur l'ensemble des métiers de l'électricité : la production, le transport, la distribution, la commercialisation et le négoce d'énergies. Il est l'acteur principal du marché français de l'électricité et détient des positions fortes au Royaume-Uni et en Italie, qui en font l'un des électriciens leader en Europe et un acteur gazier reconnu.

Puissance installée : 133,9 GW dans le monde au 31 décembre 2010 (dont 129,8 GW en Europe). Chaque année, EDF produit dans le monde 630,4 TWh, faiblement émetteurs de CO2 du fait de la part du nucléaire dans le mix énergétique.

Clients : 37 millions dans le monde (dont près de 28 millions en France)

CA 2010 : 65,2 milliards d'euros

Salariés : 158 842 dans le monde (dont 110 000 en France)


AREVA

Leader mondial du nucléaire, le groupe AREVA propose aux électriciens une offre intégrée qui couvre toutes les étapes du cycle du combustible, la conception et la construction de réacteurs nucléaires ainsi que les services associés.

Salariés : 48 000 dans le monde

CA 2010 : 9,1 milliards d'euros

EDF est le premier client d'AREVA et représente 25% de son CA. AREVA est le premier fournisseur d'EDF.



Les sites visités par le Président de la République

Le président de la République a effectué, ce vendredi 25 novembre 2011,un déplacement consacré à la politique énergÃ� ... - 2

ISOVER

ISOVER est le numéro 1 mondial sur le marché des laines minérales destinées à l'isolation thermique et acoustique des bâtiments.

Filiale à 100% du groupe Saint-Gobain,

900 salariés

CA : 350 millions d'euros

Clients : 100 000 artisans

Le Bâtiment est en France le 1er secteur consommateur d'énergie (45% de la consommation, 25% des émissions de gaz à effet de serre). 75% de l'énergie est utilisée pour le chauffage. Dans le cas des maisons anciennes non isolées, les travaux d'isolation permettent de réduire jusqu'à 80% la consommation pour le chauffage. ISOVER possède 4 usines et un important centre de recherche. L'usine d'Orange est la plus grosse usine de laine minérale en Europe : elle produit annuellement 100 000 tonnes. En 40 ans, les produits fabriqués dans l'usine d'Orange ont permis d'économiser l'équivalent de la consommation d'énergie annuelle de 15 millions d'habitants. ISOVER se distingue par sa politique d'investissement (+ de 150 millions d'euros en France en 3 ans) et de R&D (40 millions d'euros en France en 2010), soutenue par le Crédit Impôt Recherche (CIR) à hauteur de 5 millions d'euros.

Le Grenelle de l'environnement va permettre d'accroître le CA d'ISOVER de 15% cette année, ce qui démontre que l'on peut concilier la protection de l'environnement avec la croissance et l'emploi.

L'activité d'ISOVER est électro intensive. L'électricité représente 10% du prix de revient et la consommation électrique de l'usine est équivalente à celle de la ville d'Orange. Depuis 10 ans, ISOVER met donc l'accent sur les économies d'énergies (-20%). La société limite également son impact environnemental, en utilisant jusqu'à 80% de verre recyclé pour ses matières premières, en recyclant 90% de ses déchets de fabrication, et en divisant par deux sa consommation d'eau au cours des 10 dernières années.


Tricastin

Etendu sur 650 Ha, le site du Tricastin est situé au carrefour des départements de la Drôme et du Vaucluse, entre Valence et Avignon, sur 4 communes différentes. Il comprend 4 réacteurs nucléaires exploités par EDF et plusieurs installations de l'amont du cycle gérées par AREVA, ainsi qu'un centre de recherche du CEA. Le Tricastin est aujourd'hui la plus importante concentration industrielle nucléaire et chimique en France. Le site emploie 4200 personnes, auxquelles s'ajoutent 2700 emplois générés auprès d'entreprises extérieures. 1500 personnes sont actuellement mobilisées sur les différents chantiers en cours (Georges Besse II et COMURHEX II).

Les quatre réacteurs de Tricastin ont été mis en service entre 1980 et 1981. La centrale produit chaque année environ 25 TWh, soit 6% de la production électrique française.

Le président de la République a effectué, ce vendredi 25 novembre 2011,un déplacement consacré à la politique énergÃ� ... - 3



BILAN : LES ANNONCES DU PRESIDENT
Il n'est pas question de laisser détruire notre filière nucléaire

Il est impossible d'abandonner le nucléaire et de revenir sur un héritage de 60 ans ayant jusqu'à présent fait l'objet d'un consensus sans proposer aucune alternative crédible, tant les conséquences en matière économique, industrielle, en matière d'emploi et de pouvoir d'achat seraient considérables, en particulier en période de crise.


QUESTIONS/REPONSES SUR LA SORTIE DU NUCLEAIRE

Quelles seraient les conséquences d'une sortie du nucléaire sur l'emploi ?

Mettre à terre la filière nucléaire mettrait en danger les 400 000 emplois (dont 25 000 en Rhône-Alpes) de la filière. Cela aboutirait également à la perte totale d'un savoir-faire industriel dans lequel la France excelle et exporte.

Quelles conséquences pour les entreprises ?

Ce serait mettre en péril les entreprises qui ont une activité qui consomme beaucoup d'électricité (électro-intensive) et emploient 150 000 autres salariés. Par exemple, pour une usine d'aluminium, la facture électrique représente jusqu'à 40% des coûts de production. Si bien que mettre à terre la filière nucléaire, et donc faire croître de 50% le coût de l'électricité signifierait également la fermeture de toutes nos usines d'aluminium. Globalement, et pour toutes les entreprises, une hausse de 10% du prix de l'électricité engendre 1 milliard d'euros de coûts supplémentaires pour notre industrie, qui n'en a pas besoin.

Quelles conséquences pour le pouvoir d'achat des ménages ?

Grâce au nucléaire, un ménage français qui consomme 3500 KWh par an paye 453 euros de facture d'électricité (Allemagne : 860 euros). Mettre un coup d'arrêt au nucléaire en ferait reposer le surcoût sur les millions de foyers français qui verraient leur pouvoir d'achat fortement impacté. En particulier les foyers les plus modestes, pour lesquels la facture énergétique représente un poste important de dépense.

Quelles conséquences pour l'indépendance de la France et sa balance commerciale ?

Renoncer au nucléaire alors que les énergies renouvelables, en l'état actuel des connaissances et des techniques, ne peuvent pas se substituer entièrement au nucléaire à un coût raisonnable, nous imposerait d'importer des énergies fossiles (pétrole, gaz) en quantités considérables. En plus d'accroître nos émissions de CO2, cela détruirait notre indépendance énergétique, qui est l'un des éléments de notre souveraineté et de notre rayonnement international, en nous mettant dans les mains des pays producteurs de gaz et de pétrole, tout en dégradant notre balance commerciale.

Pourquoi ne pas remplacer le nucléaire par du solaire ?

Un réacteur moyen du parc nucléaire français a une puissance maximale de 1100 MW. Il fonctionne environ 6500 heures par an. Une centrale solaire de 10 MW (70 000 m2 de panneaux solaires sur un entrepôt par exemple) dépend de l'ensoleillement et fonctionne donc seulement 1000 heures par an. Il en faut 175 pour remplacer un seul réacteur nucléaire. De plus 1 MW d'énergie solaire est 5 à 10 fois plus cher à produire qu'1 MW d'origine nucléaire. Remplacer un seul réacteur nucléaire par des centrales solaires représente donc au total un surcoût de 1,3 milliard d'euros par an.

Et par de l'éolien ?

Une éolienne délivre une puissance de 2,5 MW et fonctionne 2000 heures par an (car le vent ne souffle pas en permanence). Pour remplacer un seul réacteur nucléaire, il faut donc 1500 éoliennes. Le surcoût est de 400 millions d'euros par an pour remplacer un réacteur. Cela représente au total 115 milliards d'investissements pour remplacer 24 réacteurs. Sans compter la pollution visuelle que peuvent engendrer des éoliennes implantées en nombre au cœur de certains paysages.



Le nucléaire ne peut se concevoir que si le plus haut niveau de sécurité est garanti

Le choix du nucléaire fait par la France depuis un demi-siècle a une contrepartie indissociable : une exigence absolue en matière de sûreté nucléaire et de transparence, qui a été inscrite dans la loi en 2006. La France n'a pas attendu l'accident de Fukushima pour s'occuper de sûreté nucléaire. Notre pays s'inscrit dans une démarche permanente d'amélioration du niveau de sûreté, avec un renforcement progressif des objectifs, y compris sur les installations existantes, et un retour d'expérience permanent des incidents et accidents qui peuvent survenir, en France comme à l'étranger. Dans les jours qui ont suivi le tsunami qui a frappé le Japon, le Président a demandé au Premier ministre d'engager des Examens Complémentaires de Sûreté (ECS) des centrales nucléaires françaises pour tirer tous les enseignements de l'accident. Les ECS s'inscrivent par ailleurs dans la revue organisée au niveau européen, dont la France a été à l'origine. Le processus français inclut l'ensemble des installations nucléaires (et non seulement les réacteurs). En outre les critères d'évaluation sont extrêmement stricts et les hypothèses envisagées sont extrêmes. L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASNP) tirera les conclusions de ce travail début 2012 et communiquera ses recommandations au gouvernement, qui les fera appliquer.



L'Etat va continuer à investir dans le nucléaire, en particulier grâce au programme des investissements d'avenir

Le programme des investissements d'avenir, financé par le Grand Emprunt, consacre 1 milliard d'euros à la filière nucléaire afin de réaliser 4 projets majeurs :

- La réalisation du réacteur d'expérimentation Jules Horowitz

- La réalisation d'un démonstrateur de réacteur de 4e génération ASTRID

- Un programme de recherche sur la sûreté

- Des recherches sur l'amélioration des techniques de stockage et d'entreposage des déchets

Parallèlement, les investissements d'avenir ne négligent nullement la filière des énergies renouvelables puisqu'ils mettent à sa disposition 2,6 milliards d'euros en faveur de l'innovation.

Le président de la République a effectué, ce vendredi 25 novembre 2011,un déplacement consacré à la politique énergÃ� ... - 4



L'énergie nucléaire est les énergies renouvelables ne s'opposent pas : elles se conjuguent

74% de l'électricité française est produite par le nucléaire, 15% par des énergies renouvelables, 11% par des énergies fossiles. Depuis 2007, beaucoup a été fait afin de développer les énergies renouvelables. Avec le Grenelle de l'environnement, en seulement 5 ans, la part de l'énergie consommée en France provenant de sources renouvelables a augmenté de 33% : le parc éolien a été multiplié par 5 depuis 2005, le parc solaire a été multiplié par 30 en 4 ans. Les biocarburants, la géothermie, progressent eux aussi rapidement. En 2008, la Présidence française de l'Union européenne a fait adopter à l'Europe le paquet énergie-climat, qui constitue la feuille de route européenne pour les 10 ans à venir en matière d'économies d'énergies, de développement des énergies renouvelables et en réduction des émissions de CO2. En France, au moins 23% de l'énergie consommée proviendront ainsi de sources renouvelables. Au final, la réduction de la part du nucléaire dans notre mix électrique est une conséquence du développement des énergies renouvelables.

Pour tout savoir sur le développement des énergies renouvelables en France et lire un bilan des 4 ans du Grenelle de l'environnement, consultez le dossier de référence.

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 11:15

François FILLON a rappelé que l'agence spatiale française incarne les talents et les idéaux de notre pays et de l’Europe à l'occasion du 50ème anniversaire du CNES, au Musée des Arts et Métiers Paris, mercredi 30 novembre 2011.

 

 

Mesdames et Messieurs,

En promulguant, il y a cinquante ans, la loi, qui institue le Centre National des Etudes Spatiales, le Général de GAULLE accomplissait certainement l’un des gestes les plus symboliques et les plus forts de sa politique de souveraineté et de grandeur. L’enjeu était d’établir et d’affirmer notre indépendance et notre ambition, dans le sillage des deux Grands de la Guerre Froide, qui étaient lancés dans une véritable course à l’espace.

En 1957 la mise en orbite du satellite Spoutnik avait pris de court le monde libre. Les Américains répliquaient en lançant Explorer et tentaient de mettre les bouchées doubles pour rattraper leur retard.

L’année 1961 est une année historique dans la conquête de l’espace. En avril, GAGARINE est le premier homme à voler dans l’espace. Et un mois et demi plus tard, KENNEDY prononce le grand discours qui donne le coup d’envoi du programme lunaire des Etats-Unis. Et c’est dans ce contexte que la France choisit de se doter, avec le CNES, d’une structure à la hauteur de ses propres ambitions, c’est-à-dire d’une véritable Agence nationale spatiale inspirée du modèle de la NASA. Dès le début de l’année 1959, soit seulement quelques mois après son arrivée au pouvoir, le Général de GAULLE avait déjà montré toute l’importance qu’il accordait à ce thème en créant le Comité des Recherches spatiales. Mais il prend vite conscience de la nécessité de passer à la vitesse supérieure et de redoubler l’impulsion déjà donnée. La France avait des compétences techniques. Elle avait des ingénieurs et des chercheurs visionnaires, courageux, qui s’étaient mis au travail à la fin de la Seconde Guerre Mondiale ; certains avaient commencé à réfléchir à une fusée française dès le début des années 30. Elle disposait depuis 1949 du lanceur VERONIQUE qui fut une base déterminante pour le développement de son programme spatial sous la Vème République.

Il fallait pourtant aller plus loin. Michel DEBRE dira plus tard : « c’était des balbutiements, ce n’était pas une politique ». Michel DEBRE qui a joué un rôle décisif dans la création du CNES. Il fallait que les volontés individuelles isolées, insuffisamment soutenues, soient portées par une volonté politique définie au plus haut niveau et capable de démultiplier les efforts entrepris au nom de l’intérêt national. Il fallait des moyens, une organisation, un programme, au service d’un objectif clair et audacieux : faire de la France la troisième puissance spatiale au monde.

Un objectif qui sera tenu et réalisé moins de quatre ans après la création du CNES, avec la mise sur orbite du satellite ASTERIX lancé par une fusée DIAMANT. Vingt ans après YALTA, cela sonnait comme une revanche sur ce sommet où de GAULLE n’avait pas été convié.

Rétrospectivement, on ne peut qu’être frappé par la fermeté des engagements pris et par la rapidité des succès enregistrés. On ne peut qu’être frappé aussi par la hardiesse que représentait cette volonté de hisser notre pays au rang des nations les plus impliquées dans l’aventure spatiale.

En 1961 en effet, la France traversait une période extrêmement difficile. Il avait fallu surmonter une crise de régime historique ; Il avait fallu mettre en œuvre une politique de redressement économique et financier sans précédent. Il avait fallu négocier au bénéfice de toutes les parties la décolonisation en Afrique. La tragédie algérienne allait bientôt connaître son dénouement, mais elle minait encore la société française au moment même où notre pays définissait ses ambitions dans le secteur de l’espace.

Le lancement d’un programme spatial français illustre très bien l’ambiguïté de ce moment de crise qui est aussi en même temps, un moment de renouveau. Et je crois que nous pouvons en tirer des leçons pour les difficultés auxquelles nous faisons face aujourd’hui même. Cà n’est pas en baissant pavillon qu’on surmonte une crise. Ce n’est pas en renonçant à toute ambition que l’on relève les défis d’une conjoncture troublée. C’est au contraire en misant sur les domaines les plus innovants, que l’on crée à long terme les conditions de l’activité, de la croissance, de la puissance d’une nation et aujourd’hui de l’Europe.

La création du CNES était un pari. C’était un investissement sur l’avenir, dont nous pouvons mesurer toute la pertinence et la fécondité à la multitude des étapes franchies. C’était un investissement dont l’influence française et européenne est à l’heure actuelle encore très largement redevable.

L’exposition que nous inaugurons au Musée des Arts et Métiers fait revivre les grandes heures de cette aventure et je voudrais profiter de l’occasion qui m’est donnée pour saluer très sincèrement tous ceux qui ont contribué à la mettre sur pied.

1962 et la première transmission en direct d’images de télévision par satellite, au-dessus de l’Atlantique, entre l’Amérique et la station de Pleumeur-Bodou en Bretagne.

1964 et la mise en chantier de la base de Kourou, avec la visite du Général de GAULLE en Guyane.

1965 et la mise en orbite du satellite ASTERIX, cinq ans avant le premier satellite de la Chine et du Japon, six ans avant celui du Royaume-Uni, vingt ans avant celui de l’Inde.

1979 et le lancement de la première fusée ARIANE.

1982 et le premier vol d’un Français dans l’espace, Jean-Loup CHRETIEN.

1986 et le lancement de SPOT 1, le premier satellite français d’observation de la Terre.

1992 et la mise sur orbite avec ARIANE du satellite franco-américain d’observation des océans TOPEX-POSEIDON.

1996 avec la participation de Claudie HAIGNERE à la mission CASSIOPEE, à bord de la station MIR. Evènement qui m’est particulièrement cher, non pas parce que Claudie HAIGNERE a fait partie d’un Gouvernement avec moi, mais parce qu’elle portait dans la station, un tee-shirt qui avait été dessiné par les élèves du lycée de Sablé-sur-Sarthe. Et d’ailleurs, vous feriez mieux de l’exposer, plutôt que la combinaison…

2005 et l’arrivée sur TITAN de la sonde européenne HUYGENS.

2009 et l’envoi dans l’espace des télescopes HERSCHEL et PLANCK.

Au fur et à mesure que les dates s’égrènent – et je n’en ai pris que quelques-unes – de grandes évolutions apparaissent nettement. D’abord les coopérations bilatérales qui se sont peu à peu développées, et l’intégration européenne qui approfondie. Et si l’on compare l’époque des commencements au point où nous sommes arrivés aujourd’hui, on perçoit aussi qu’en cinquante ans les choses ont profondément changé.

En 1961, les imaginaires étaient dominés par les vols habités et par l’idée de coloniser l’espace, en installant des bases humaines sur la Lune ou plus loin encore. Cinquante ans plus tard, nous avons mis l’espace au service de la vie sur la Terre plutôt qu’au service du désir de quitter notre Planète.

En 1961, le thème de l’espace était marqué du sceau de l’aventure et du rêve. Cinquante ans plus tard, le temps des pionniers est derrière nous. La recherche spatiale a quitté le domaine du mythe pour entrer dans celle du quotidien. Les applications qui relèvent directement ou indirectement de la technologie spatiales sont devenues innombrables. Notre vie courante passe à chaque instant par l’espace. Les images fugitives et tremblantes qui étaient apparues un soir d’été sur les écrans de Pleumeur-Bodou sont désormais un lointain souvenir. Ceux qui travaillaient à l’époque sur l’espace et ceux qui avaient pris la décision politique de miser sur ce secteur n’imaginaient sans doute pas toutes les utilisations que nous en faisons aujourd’hui et pour ainsi dire cette intimité que nous avons avec les satellites qui tournent autour de la Terre. On mesure d’autant plus le retentissement que peut avoir sur la longue durée un choix stratégique comme celui que nous célébrons ce soir.

En 1961, l’espace utile qui entoure notre planète semblait vide, immense et inépuisable. Cinquante ans plus tard, il encombré. La rareté se fait sentir sur l’orbite géostationnaire, les fréquences nécessaires aux communications se disputent âprement. Il y a au fond une sorte de paradoxe qui veut que ce qui apparaissait infini montre sa finitude, après seulement quelques décennies.

En 1961, le contexte de la Guerre Froide et des fiertés nationales – y compris du point de vue de la France – dictait pour une large part les orientations de la politique spatiale. Les Etats-Unis et l’Union Soviétique cherchaient tour à tour à se rattraper et à se dépasser. L’objectif c’était de conquérir des records, des trophées, d’être les premiers à réaliser une prouesse ou à planter son drapeau. On sentait bien d’ailleurs qu’il y avait dans cette compétition quelque chose qui dépassait le cadre d’un affrontement militaire classique, quelque chose qui était plus haut, plus noble, quelque chose qui était une aventure de l’Humanité dont les deux camps pouvaient se sentir ensemble les acteurs.

Cinquante ans après la création du CNES, cet aspect-là est devenu toujours plus prépondérant. La donne n’est plus celle de la Guerre Froide. C’est celle de la mondialisation. Et l’espace a contribué à dessiner cette mondialisation, en unifiant la Terre sous l’œil des satellites, en démultipliant les possibilités de télécommunication, en réduisant l’isolement des zones les plus reculées. Du point de vue de la connaissance scientifique de l’univers et de notre planète, les coopérations internationales n’ont cessé de s’accroître. On le voit bien au fil de la chronologie que déroulent les cinquante ans du CNES.

La France a d’ailleurs été pionnière à cet égard, en signant en 1966 avec les Soviétiques un traité de coopération très important qui portait notamment sur l’exploration scientifique de l’espace. Une coopération qui s’est poursuivie en 1982 avec le vol de Jean-Loup CHRETIEN à bord de la station SALIOUT 7. Une coopération qui n’a cessé de se poursuivre jusqu’à nos jours à travers les très nombreuses actions que nous menons en commun avec la Russie dans le secteur spatial.

Et vous me confiez à l’instant que vous aviez pleuré au moment du décollage de SOYOUZ, de Guyane. Je vous avoue que, moi aussi, j’ai eu une larme à l’œil ; parce que je trouve que c’est un évènement qui d’abord marque vraiment qu’on a tourné la page du XXème siècle : qui aurait pu imaginer il y a quarante ans, SOYOUZ en Guyane ? Et puis parce que cela me rappelait les difficultés pour nouer le premier accord de coopération commerciale entre la Russie et la France – STARSCEM. En France, j’avais dû affronter à l’époque, des résistances considérables de gens qui considéraient que nous étions en train de nous allier avec nos adversaires, avec nos concurrents. Et lorsqu’il a fallu signer l’accord à Moscou, nous sommes restés près d’une heure dans une situation que je n’ai jamais heureusement connue depuis, avec le père de SOYOUZ qui refusait de signer cet accord, en disant que vraiment, on n’avait pas besoin des Français pour aller dans l’espace. Et il a fallu plus d’une heure pour le convaincre finalement, d’apposer sa signature en bas de cet accord qui aujourd’hui, se traduit par cette formidable coopération que nous évoquions tous les deux à l’instant.

Pourtant la mondialisation ne signifie en aucune manière la fin des enjeux stratégiques qui entourent la question de l’accès à l’espace. Disons plutôt qu’elle leur donne une nouvelle tournure. Au fond, ce qu’il y a toujours eu de spécifique et grand dans la conquête spatiale et déjà au temps de la guerre froide, c’est la conjugaison entre la part des ambitions nationales ou régionales et la part d’une épopée qui elle concerne l’humanité tout entière. Et cette conjugaison continue d’exister à l’ère de la mondialisation, avec des points communs et avec des différences par rapport à l’époque précédente. On le voit bien avec l’importance que les pays émergents accordent à la définition d’une politique spatiale qu’ils considèrent comme un gage de souveraineté, d’influence et de prestige.

Au moment où ces nouvelles puissances s’activent pour détenir, outre des satellites de télécommunication, des lanceurs et des systèmes de positionnement qui leur soient propres, on ne peut concevoir que l’Europe cède du terrain dans ce secteur de l’espace. Parce qu’il a pris une part déterminante, structurante, à l’édification de son idéal politique et de sa puissance concrète. D’une certaine manière, on peut dire que l’espace a fait l’Europe. L’espace a fait l’Europe, parce que les nations européennes ont compris très tôt qu’elles devaient se rassembler pour élever le niveau de leurs ambitions dans un domaine où leurs capacités auraient rapidement trouvé leurs limites si elles étaient restées isolées.

Les développements de l’aventure spatiale font apparaître d’une façon qui est au fond exemplaire la manière dont les ambitions nationales fusionnent avec les ambitions européennes, sans les contredire. Les 50 ans du CNES retracent une histoire qui est celle d’une volonté au départ française, mais qui n’a cessé de s’élargir à l’échelle d’une dimension européenne dans laquelle notre pays et nos institutions ont constamment joué un rôle directeur.

Le programme spatial défini à l’époque du Général de GAULLE a fourni les bases de la réalisation d’ARIANE. La France a mis au service de cette grande réussite les méthodes et la maîtrise d’œuvre qu’elle avait pu développer de la sorte. L’initiative nationale que représente la création du CNES s’est prolongée en droite ligne dans l’acte de naissance du lanceur européen en 1973, sous l’impulsion de Georges POMPIDOU, et dans la création de l’Agence spatiale européenne en 1975, à laquelle nous devons tous les grands projets qui ont fait de l’Europe un des acteurs mondiaux du spatial.

La France continuera à jouer ce rôle directeur aux côtés de ses partenaires. Le Président de la République l’avait affirmé à Kourou en 2008. Il l’a réaffirmé devant vous il y a quelques jours à Toulouse. Dans le grand programme d’investissements d’avenir que nous avons lancé, un demi-milliard d’euros est consacré à notre ambition de maintenir l’Europe au rang des grandes puissances spatiales, aujourd’hui et dans les décennies à venir. La préservation de l’accès autonome de l’Europe à l’espace conditionne celle de son importance économique et politique dans la mondialisation. Et c’est la raison pour laquelle nous engageons les moyens nécessaires à la mise au point du lanceur ARIANE 6 que nous voulons voir opérationnel en 2025.

Mais il faut que nous soyons lucides. Le modèle économique qui a permis l’indépendance de l’Europe spatiale est aujourd’hui un modèle qui est bousculé par la crise et par la nécessité de maîtriser nos dépenses publiques de façon prolongée.

Dès lors, nous devons réfléchir à une stratégie collective, réunissant les états, l’Agence Spatiale Européenne, les constructeurs et les opérateurs de satellites de communication. Nous devons avoir conscience de la communauté d’intérêts qui lie tous les acteurs de l’espace. C’est l’intérêt de tous de veiller à la pérennité et au développement de lanceurs européens autonomes et performants.

L’Europe traverse actuellement l’une des phases les plus difficiles de son Histoire. Je crois que nous devons avoir d’autant plus conscience de tout ce qu’elle nous a apporté et de la grandeur qu’elle incarne. Et l’aventure spatiale en est l’un des plus beaux exemples. Toutes les nations européennes doivent aujourd’hui faire des efforts courageux pour établir de manière solidaire leur souveraineté financière. Mais cela ne veut certainement pas dire que nous devons cesser d’investir pour notre avenir et en particulier dans un domaine aussi crucial que celui de l’espace. Parce que l’enjeu de cette crise c’est de rétablir l’ambition européenne. Ce n’est pas le moment de la renier.

Voilà les réflexions que m’inspire cet anniversaire du CNES nous encouragent aussi à vouloir écrire une histoire qui est l’une des plus belles qui soit. Vous avez tous ici pris part à cette aventure. Beaucoup d’entre vous y prennent toujours part à l’heure actuelle. Je veux vous dire que vous pouvez être fiers de ce que vous avez accompli. Vous pouvez être fiers de votre mission, vous pouvez être fiers de votre vocation, parce qu’elles associent au service exigeant de la France, cette part de rêve et d’idéal qui grandit les hommes lorsqu’ils lèvent les yeux vers les étoiles.

Vous incarnez les talents et les idéaux de notre pays et de l’Europe et je voulais solennellement, au nom du Gouvernement, et donc au nom de notre pays tout entier, vous en rendre hommage.


lien vers la vidéo du discours de François Fillon

 

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 10:30

 

Les supporters du FC Nantes se mobilisent pour peser sur l'avenir de leur club, dépossédé de ses valeurs depuis dix ans. Leur idée : racheter des parts du FCN. En France, ils sont les pionniers d'un système qui n'est pas celui des socios en Liga, mais qui fonctionne en Angleterre. Enquête.

 

Florian Le Teuff a 31 ans. Il est professeur de français. Le FC Nantes, il est tombé dedans quand il était petit. Aujourd'hui, il ne reconnaît plus "le club de (son) enfance". "Depuis une dizaine d'années, il renie son passé." Résultat : l’armoire à trophées, pourtant bien garnie, a pris la poussière. Les Canaris végètent désormais dans l'anonymat de la Ligue 2. "Ils ont surtout perdu leur identité et leurs valeurs", se désole Japhet N'Doram. En 1995, quand le FCN a conquis le septième de ses huit sacres nationaux, le Tchadien était l'un des porte-drapeaux du fameux jeu à la nantaise. Ceux qui l'incarnaient ne sont plus là. Ils ont été priés de faire leurs valises. Les uns après les autres.

 

Nostalgique de cette belle époque, Florian Le Teuff en est convaincu : l'avenir du FC Nantes s'écrit à l'encre d'un retour aux sources. En mai 2010, il a une idée, dont "il ne renie pas la part de romantisme et de rêve". Ce supporter de toujours veut "remettre au goût du jour les valeurs qui ont fait la gloire du club: le collectif et la formation". Entouré "d'une bande d'amis", il décide "de lancer quelque chose de structuré". L'association A La Nantaise est née. "Aujourd'hui, le football est dominé par l'argent et le cynisme, explique-t-il. Nous pensons que ce modèle va dans le mur. L'individu doit désormais se mettre au service du collectif, pas l'inverse."

 

"Préparer l'après-Kita"

Les valeurs défendues sont recensées dans le Pacte Arribas, en hommage à l'entraîneur qui a fait du modèle nantais une référence. En dix-huit mois, plus de 2000 "amoureux" des Canaris ont signé cette charte. Ils entendent "devenir acteurs" de leur club, qui a connu quatre présidents en dix ans : Jean-Luc Gripond, Rudi Roussillon, Luc Dayan et Waldemar Kita. Aux commandes depuis 2007, l'homme d'affaires franco-polonais est un propriétaire contesté. Pour "préparer l'après-Kita", les supporters sont prêts à "ouvrir (leur) portefeuille". "L'idée, explique Florian Le Teuff, ce n'est pas de racheter le FC Nantes. On n'en a pas les moyens. On veut juste racheter des parts du club, pour épauler le futur repreneur et imposer un nouveau mode de gouvernance, plus responsable."

 

Cette initiative porte un nom : l'actionnariat populaire. Sur le Vieux-Continent, le phénomène a la cote (voir par ailleurs). A tel point que, le 14 octobre, la Commission européenne a accordé une subvention de 200.000 euros à Supporters Directs. Cette fondation britannique, basée à Londres, défend les intérêts d'ALN et de huit autres structures similaires à Bruxelles. L'actionnariat populaire est également une préoccupation du Parlement européen. Et l'UEFA en a fait un cheval de bataille. "Les supporters sont les mieux à même de gérer les clubs de foot, souligne William Gaillard, conseiller de Michel Platini au sein de l'instance européenne. Eux n'ont pas des moyens sans limite et ne vont pas être tentés de spéculer sur tel ou tel transfert de joueurs. Leur approche sera à la fois austère et vertueuse : ils ne sont pas propriétaires pour gagner de l'argent. Ils sont là pour défendre l'identité de leur club."

 

Des soutiens de poids

Ancré de l'autre côté de la Manche, l'actionnariat populaire n'a pas encore franchi les frontières hexagonales. Patrick Mignon l'explique : "Il y a un vrai décalage entre la culture du foot en Angleterre et en France, décrypte ce sociologue de l'Insep. En Angleterre, le football est le symbole d’une communauté. Les supporters veulent faire vivre leur club. En France, ils pensent généralement qu'ils soutiennent assez leur club en payant des abonnements." A La Nantaise a bien l'intention de changer ça. D'importer l'actionnariat populaire en France. L'initiative, inédite, commence à faire du bruit au-delà de Nantes. Jeudi dernier, les représentants d'ALN ont été reçus au ministère des Sports. En attendant que des contacts soient noués avec la Fédération française de football et la Ligue de football professionnel.

 

Jusqu'ici, le mouvement comptait des soutiens de poids... à l'échelle locale : des anciennes gloires du club, comme N'Doram, Loko, Ouédec et Karembeu ; une vingtaine d'entreprises du coin qui, comme l'explique Olivier Tardiveau, directeur d'une agence immobilière, "s'unissent pour montrer qu'il ne s'agit pas d'un simple mouvement de supporters" ; et même des politiques de tous bords, qui ont adhéré à l'association. "C'est l'un des rares sujets sur lesquels il y a un vrai consensus", confie Benoit Blineau, conseiller municipal Modem. "La démarche est constructive, reprend Julien Bainvel (UMP). Elle permet d'introduire de la démocratie dans le foot." Ronan Dantec, élu Vert par ailleurs historien du sport, va plus loin dans sa réflexion : "Le sport a toujours été la vitrine et la caisse de résonnance de la société. Cette idée d'actionnariat populaire montre à quel point les gens ont besoin de s'approprier leur activité, de s'impliquer, d'être des acteurs et plus de simples spectateurs. On n'est plus dans une logique de retour sur investissement. On revient à des valeurs socles, basées sur l'humain. L'argent ne fait pas tout. On ne peut pas accepter que le FC Nantes soit le joujou d'un industriel ou d'un autre. Un club de foot fait partie du patrimoine d'une ville." "C'est un bien collectif auquel tout le monde doit avoir accès, confirme Patrick Mignon. Il vit parce qu'il réunit des milliers de personnes. Quand il est dans les mains d'un investisseur, il échappe à la sphère collective." "Et nous, renchérit Florian Le Teuff, on souhaite se le réapproprier."

 

"Un homme = une voix"

Encore faut-il que les quelque 2000 "amoureux" du FCN mettent la main à la poche. D'après une enquête rendue publique en février, 1044 d'entre-eux sont prêts à contribuer financièrement. "A hauteur de 300.000 euros par an".  Sauf que juridiquement, l'association ne peut prétendre à racheter les parts du FCN, dont le capital s'élève à 570.000 euros. Pour contourner le problème, une Société par actions simplifiée (SAS) verra bientôt le jour. "Elle servira de courroie de transmission entre les supporters qui souhaitent acheter des parts dans le capital du club et le futur repreneur, explicite Jean-Pierre Clavier, professeur de droit à l'université de Nantes, qui planche sur le dossier. En clair, les actions achetées par les supporters transiteront par la SAS, qui les reversera directement dans le capital du club."

 

Le montant de l'action est à l'étude. Pour les personnes physiques, elles seraient vendues par deux, à 100 euros. Les étudiants et les demandeurs d'emploi pourraient cependant en acheter à l'unité. Les entreprises, elles, devraient débourser 500 euros pour dix actions. Mais le juriste prévient : "Quel que soit le nombre d'actions achetées, chaque personne ne détiendra qu'une voix dans la SAS. Dit autrement, un homme = une voix. C'est la seule façon de conserver le côté populaire de notre démarche."

 

La ville aura son mot à dire

A écouter Frédéric Bolotny, "ce modèle est viable, pour peu qu'il soit encadré". "Poussé à son extrême, ça peut devenir une solution populiste. La participation des supporters doit rester minoritaire pour éviter qu'ils fassent et défassent les clubs au gré de leurs envies. C'est un peu ce qui se passe en Espagne. Les socios du Barça et du Real ne sont pas propriétaires du club. Mais leur pouvoir est tellement fort, que les présidents n'ont jamais les mains libres." L'économiste met aussi en garde contre les effets pervers d'une "industrie affective". "L'idée d'impliquer les supporters dans le capital d'un club est excellente, à condition qu'elle poursuive une logique sociologique : préserver l'esprit et les valeurs de ce club. Si elle répond à une logique économique, cette démarche n'est pas pérenne. Dans le foot, les actionnaires remettent plus souvent de l'argent au pot qu'ils ne touchent de dividendes. Surtout en temps de crise." "Notre initiative est complètement désintéressée, coupe Florian Le Teuff. On ne gagne rien. On veut juste obtenir deux sièges au conseil d'administration, pour pouvoir peser sur les décisions et défendre les valeurs du club."

 

Pour l'heure, Waldemar Kita reste sourd au message d'ALN, qui l'a "pourtant convié plusieurs fois à (ses) réunions". Officiellement, l'homme d'affaires franco-polonais n'est pas vendeur. En coulisses, il se murmure pourtant qu'il chercherait à se séparer du FCN. Depuis quatre ans, il lui a coûté plusieurs dizaines de millions d'euros. Le futur repreneur devra en tout cas s'accommoder de la pression locale. "Il ne sera probablement pas nantais, mais ce sera dans son intérêt de collaborer avec nous, martèle Olivier Tardiveau. Nous pourrons lui ouvrir des portes. Il aura besoin de nous pour créer du relationnel, asseoir sa notoriété dans la région, remplir le stade." "Propriétaire de la Jonelière et de la Beaujoire", comme le rappelle Marie-Françoise Clergeau, la municipalité entend elle aussi peser de tout son poids. Pour l'adjointe aux Sports (PS), les règles d'un éventuel rachat sont déjà fixées : "le nouvel acquéreur devra obligatoirement entrer en contacts avec la ville de Nantes."

 

Publié sur Eurosport.fr - Dossier réalisé par Gil BAUDU

 

Par Julien BAINVEL
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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 10:01

 

Personne n’a véritablement remarqué et lu cet accord entre les Verts et les socialistes. Il est pourtant d’une importance fondamentale. Il montre un retour absolu en arrière, aux idéologies dramatiquement bêtes, passéistes, dangereuses, inapplicables, sources évidentes de manifestations gigantesques et surtout de mort économique et politique de notre pays.
Le seul élément rassurant : François Hollande, sans état d’âme, semble prêt à le fouler aux pieds. Pas plus tard qu’hier, il est revenu sur le projet de renoncer au siège permanent et au droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU. Dommage pour les Verts tiers-mondistes !
Certes, on pourrait considérer que ce ne sont que des lubies absurdes mais elles témoignent d’une volonté d’abaissement de notre pays absolument incroyable. La France aurait le même poids politique que la Principauté de Monaco, avantages fiscaux exceptés. Pardonnez-moi pour Monaco mais, malgré la grâce de sa Princesse, cet Etat n’a pas, au niveau international, un poids évident.
Evoquons les étrangers entrés irrégulièrement dans notre pays. Outre une régularisation massive, il est prévu de leur accorder le droit de vote aux élections locales. Qu’entend-t-on par élections locales ? Municipales ? Cantonales ? Régionales ? Ceci est parfaitement stupide, inapproprié et intolérable pour notre société comme pour nos concitoyens. 
Vieux fantasme des Verts, vieux fantasme de la gauche extrême, une nouvelle fois qui, après avoir remis en cause l’autonomie de notre pays, travestit le concept de nationalité, brouille l’idée même de Nation, creuset de notre Etat.
Quant aux mesures économiques du programme, elles ne valent pas mieux. Désormais, les tarifs de l’énergie (électricité, gaz et d’autres encore) seront calculés proportionnellement aux revenus. Pourquoi donc payer des impôts alors ? Ceux-ci sont déjà (pour la plupart d’entre eux en tout cas) proportionnels aux revenus et la redistribution doit servir justement à aider les plus démunis d’entre nous.
Cette progressivité est absurde. Il faudra donc maintenant présenter un bulletin de salaire pour obtenir l’électricité ou le gaz. A quand la même formalité pour monter dans les autobus, les trains ? A quand des prix variables pour l’alimentation ? Il s’agit là d’une vieille technique communiste : celle des tickets de rationnement. Souvenez-vous de l’Union soviétique de Staline. Dés 1928, tout était rationné. Pourtant, cette idéologie, où qu’elle ait été mise en œuvre, a fait faillite puis été abandonnée.
Ainsi, pourrait-on détailler chaque point du programme des Verts accepté des socialistes ; je vous en fais grâce.
Cependant, un dernier point me semble tout aussi dramatique : la proportionnelle ! Quelle ironie : les Verts et les socialistes qui, se disant viscéralement « anti-Front national », veulent instituer un scrutin proportionnel pour les élections législatives. Voici comment favoriser le FN : l’Assemblée nationale, composée d’élus d’extrême gauche, Verts, socialistes, centristes, de droite modérée et frontistes, devrait survivre sans aucune majorité. Voici comment faire renaître le vieux rêve mitterrandien d’une chambre ingouvernable, comme l’a montré le scrutin de 1986.
Voici le rêve du parti écologiste : abaisser l’Etat, supprimer la République pour, grâce au désordre, instaurer un régime autoritaire qui serait hors du contrôle de l’Assemblée nationale. Ce sont les libertaires de 68 qui disaient : « élections, piège à cons ». Nous y sommes, je n’en dirai pas plus.

Pr Bernard DEBRÉ
Ancien Ministre
Député de Paris
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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 09:54

 

« François Hollande fera tomber la France aussi bas que la Grèce » par Jean-Patrick Grumberg

 

Et nous savons, pour en avoir été alerté par la cour des comptes, que la Corrèze, département de François Hollande, a le triste record d'être le département le plus endetté de France, soit trois fois plus que la moyenne nationale. Il en coûte exactement à chaque corrézien 100 euros par mois de son budget pour éponger la gestion catastrophique du candidat de gauche, chouchou du moment.

Explications : la Cour des comptes indique que l'endettement de la Corrèze était déjà très élevé en
2008, lorsque François Hollande en est devenu Président. François Hollande a t-il pris les mesures qui s'imposent pour désendetter sa région, lorsqu'il a pris connaissance de la situation que lui a laissé son prédécesseur ? Bien au contraire !

Selon le rapport, il y avait, en 2007, 831 employés au conseil général. En 2009, un an après son arrivée, donc un an après avoir constaté que le déficit hérité était très élevé, il y avait 1218 employés dans les bureaux du conseil général ! Et c'est sans compter les petites caprices de Monsieur Hollande. En 2008, donc avant même de regarder les comptes (à supposer qu'il ait jamais demandé à les regarder) il a offert 5400 ordinateurs tout neufs pour les collégiens de 5e et leurs professeurs, et il a recruté quatre techniciens pour assurer le bon fonctionnement de ces ordinateurs. « Et puis on ne compte plus les réceptions au château de Bity (note de JPG : château des Chirac où de somptueuses fêtes sont données, payées par la collectivité, ce qui fit dire à Jacques Chirac « moi je vote pour Hollande ») », raconte, amère, une habitante de la région qui a vu son budget mensuel fondre de 100 euros pour payer les largesses du « seigneur socialiste ».

La cour des comptes : François Hollande a creusé le déficit qui « s'est encore fortement accru en 2009 ». Le Conseil Général a reconnu : « Nous avons hérité de cette dette que nous avons cherché à freiner ». En langage socialiste, freiner la dette, c’est multiplier par 1,5 le nombre de fonctionnaires – logique. Mais pour réduire la dette, c'est bien connu, embaucher 50% de fonctionnaires supplémentaires n'est pas suffisant, et il faut également augmenter les dépenses : début 2011, alors que la crise économique fait des ravages partout en France, et que, rappelons-le, la Corrèze est déjà le département le plus endetté de France, François Hollande (près avoir offert 5400 ordinateurs aux élèves de 5e) offre 4000 Ipad aux collégiens de 6e et à leurs professeurs (je vous laisse faire la multiplication : 4000 X 990 Euros).

On ose à peine imaginer ce que François Hollande, s'il devient Président de la République, fera pour « freiner » le surendettement de la France. Phénomène intéressant en tous cas, et qui confirme ce que le Professeur Guy Millière martèle inlassablement : en France, le débat économique se situe entre Keynésiens et Marxistes. Je ne suis pas loin de penser que les Français, dont 29% disent vouloir voter pour François Hollande, aient également une conception soit Keynésienne, soit Marxiste, de l'économie.

C'est formidable, en tous cas, de constater ce sens du sacrifice pour maintenir le train de vie de l'économie mixte socialiste, au point qu'ils sont prêts à payer toujours plus d'impôts. Il serait tellement vulgaire de juger François Hollande sur la réalité de sa gestion corrézienne, quand ses promesses sont si rassurantes.

Reproduction vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :© Jean-Patrick Grumberg pour www.Drzz.fr http://www.harrisinteractive.fr/news/2011/CP_HIFR_leparisien_07092011.pdf
http://www.francesoir.fr/limousin-correze-departement-plus-endette-france-63065.html
http://www.channelnews.fr/actu-societes/ssdi/8171-computacenter-livres-des-ipad-aux-collegiens-de-correze.html

 

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