François Fillon rappelle que pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy notre pays a gagné en lucidité et il a gagné en courage lors de la réunion des cadres de l'UMP le 26 novembre 2011.
Mes Chers amis,
A cinq mois maintenant des échéances électorales, nous sommes ici pour nous mettre en ordre de bataille et nous sommes
ici pour créer les conditions d’une mobilisation qui devra être totale.
Elle devra solliciter tous les talents, toutes les bonnes volontés.
Je veux dire que les doutes, les rancoeurs, les calculs personnels, tout cela devra être mis de côté au profit d’une
aventure collective. D’une aventure vous le savez qui est bien plus importante que chacun d’entre-nous.
Je m’engagerai à vos côtés, partout où il faudra défendre nos couleurs, et je le ferai avec les membres de mon
Gouvernement qui devront redevenir des militants parmi les militants.
Je m’engagerai pour le Président de la République, pour la majorité, pour l’UMP.
Je le ferai avec Jean-François Copé auquel je tiens à apporter mon soutien et à dire ma confiance face aux attaques
calomnieuses dont il est l’objet.
J’ai toujours combattu cette méthode malsaine qui consiste à jeter en pâture l’honneur des hommes publics qu’ils soient
de droite ou de gauche.
Ca n’est pas ma conception de la République et ça n’est pas notre conception de la République
Mes amis,
Dans notre Vème République, l’élection présidentielle est une rencontre singulière entre un homme et le pays, et cette
règle devrait être d’autant plus forte que le Président de la République n’est pas un candidat comme les autres : entre lui et les Français, le rendez-vous sera évidemment un rendez-vous
très personnel !
Pour autant, ce face à face ne peut réussir que s’il est porté par une énergie collective.
Rien ne remplace la foi de milliers de militants et de sympathisants qui sont prêts, avec vous, à s’engager pour leurs
idées et pour notre nation.
La victoire ne récompensera pas seulement le meilleur des candidats, elle récompensera aussi le parti le plus décidé à
aller la chercher.
Après les cinq années que nous venons de vivre, je mesure le travail difficile qui est le vôtre sur le terrain, là où
le cœur et l’esprit de chaque Français doivent être inlassablement reconquis.
A l’enthousiasme et la fraîcheur de 2007 a fait place la gravité, et il faut dire que la succession des crises que nous
avons dû surmonter se prête peu aux élans spontanés.
Mais je suis aussi venu vous dire que l’enjeu est décisif et que notre succès est possible !
L’enjeu est décisif parce que la France est face à trois défis devant lesquels elle n’a pas le droit de flancher sous
peine de déclin assuré et prolongé.
Il y a d’abord, le défi de la crise des dettes qui peut s’abattre sur nous au moindre relâchement
budgétaire.
Ce jour là, vous le savez bien, il sera trop tard pour se souvenir que la question financière est aussi une question de
souveraineté nationale, aux conséquences économiques et sociales qui peuvent être dévastatrices. .
Tout dérapage dans le rétablissement de nos comptes publics nous est interdit, et, à ce titre, je veux dire que le
projet de loi de finances pour 2013, le premier du prochain quinquennat, sera stratégique.
Ou bien la discipline est maintenue et nous sortirons progressivement de l’épreuve, ou bien elle est négligée et alors
nous entrerons dans une spirale incontrôlable qui peut ruiner notre pays. .
Ensuite, il y a le défi de l’euro et le défi de l’Europe dont l’unité, peut, à la moindre faiblesse, se déliter, et, ce
faisant, entraîner notre continent à jouer définitivement les seconds rôles dans la compétition économique mondiale.
Dans l’année qui vient, l’Europe va jouer son avenir politique.
Et cette crise peut être un tremplin pour renforcer ses structures institutionnelles et pour sanctuariser ses idéaux
communs, mais elle peut aussi être un toboggan entraînant chaque nation à se replier dans un désordre suicidaire.
Pour éviter ce scénario catastrophe, la France et l’Allemagne ont une responsabilité particulière, la France et
l’Allemagne ont un rôle crucial à jouer que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel assument avec beaucoup de sang froid, avec beaucoup de courage et avec une grande vision du poids de leurs
responsabilité face à l’histoire.
Mais nous ne devons pas nous y tromper : ce tandem franco-allemand, il ne peut continuer de fonctionner que si notre
pays fait des efforts, des efforts de compétitivité et des efforts de désendettement.
Sans cela, nous n’avons aucune chance de conserver notre influence au côté de notre partenaire.
C’est notre redressement économique et financier qui justifie aujourd’hui et qui justifiera demain notre leadership
commun.
Si la France dérape dans sa gestion, ce ne sont pas les pétitions de principe sur notre amitié réciproque qui sauveront
notre rang et donc le couple franco allemand et donc la dynamique de redressement du continent européen.
Enfin, il y a un défi culturel qui va se cristalliser au moment des présidentielles.
Conservatisme ou progressisme, socialisme ou réformisme: les Français vont devoir choisir.
Je voudrais vous dire depuis 2007, il y a une chose essentielle que nous avons réussi à installer dans notre société.
Face aux difficultés de la crise, nous n’avons pas pu réussir tout ce que nous avons entrepris. Et j’attire votre attention sur le fait que dans cette campagne il ne faut pas être arrogant, il ne
faut pas prétendre que nous savons tout et que nous avons tout bien fait mais il faut avoir la force d’expliquer à nos concitoyens les difficultés que nous avons rencontrées et les changements
profonds que nous avons introduits dans la société française. Je veux parler de l’idée de changement.
On peut être hostile aux réformes que nous avons conduites, on peut nous reprocher d’être allés trop loin ou pour
d’autres de ne pas être allé assez loin, mais ce qui est sûr c’est que nous avons mis la France en situation d’accepter le mouvement face aux réalités.
Et tout ceux ici qui sont engagés dans la vie politique depuis longtemps savent que pendant le quinquennat de Nicolas
Sarkozy notre pays a gagné en lucidité et il a gagné en courage.
Sous notre impulsion, il y a plusieurs verrous qui étaient des verrous qui condamnaient la société française à
l’immobilisme, des verrous qui ont sauté.
Avec l’autonomie des universités, nous avons cassé l’uniformité derrière laquelle s’abritaient les conservatismes
depuis si longtemps.
Avec le service minimum, nous avons redonné du sens au principe de la continuité du service public, et, ce faisant,
nous avons délégitimé la prise en otages des usagers qui était devenue un acquis pour certains. Et d’ailleurs, je vous invite à jeter un regard en arrière sur ces cinq ans pour constater qu’il y
a eu bien sûr des contestations, il y a eu des mouvements sociaux mais aucun qui ait paralysé le pays et aucun qui ait empêché le Gouvernement de conduire les réformes qu’il avait choisi de
conduire.
Avec les heures supplémentaires défiscalisées, nous avons rehaussé la valeur du travail, à un moment de l’histoire de
notre pays où l’on ne parlait plus que des RTT.
Avec l’interdiction de la burqa, nous avons affermi l’autorité de la République face au relativisme
ambiant.
Avec la réforme de nos administrations et la réduction du nombre de fonctionnaires, nous avons commencé à sortir de
l’Etat providence.
Enfin, avec la baisse des dépenses publiques, nous avons provoqué dans l’opinion une prise de conscience des limites
d’un progrès qui a été acheté à crédit.
Ces exemples, parmi d’autres, signent l’évolution culturelle d’un pays qui s’est longtemps abrité derrière les
illusions et derrière les tabous.
Cette mutation des esprits est capitale, car, en politique, c’est l’âme du peuple qui guide le sens des
actes.
Mais cette mutation des esprits, elle est, vous le savez bien, encore fragile…
Tout le défi de la présidentielle c’est de conforter, c’est d’amplifier cette mutation face au contre-courant
socialiste qui nous replongerait dans le bain des idées fausses : moins de réformes, moins de compétitivité, plus d’emplois publics, plus de dépenses, bref, toute cette vieille idéologie
insouciante qui a si longtemps détourné la France de la vérité et de l’action.
Enjeu des dettes souveraines, enjeu de l’Europe, enjeu de la réforme : le caractère vital de ces trois enjeux pour
notre pays nous commande de battre une opposition et son programme qui va à l’encontre de tout ce qu’il convient de faire pour hisser la France hors de la crise.
Je n’exagère pas !
Quand on est capable, dans les circonstances actuelles, vous le savez, qui sont périlleuses, de proposer le recrutement
de 60.000 fonctionnaires en plus alors qu’il faut réduire nos dépenses publiques, quand on est capable de proposer le retour à la retraite à 60 ans contre toutes les évidences démographiques et
financières, quand on est capable, en une seule nuit de démanteler notre politique nucléaire qui a été et qui est la fierté d’un peuple qui a su au nom de son autonomie, au nom de son
indépendance trouver les ressources intellectuelles, technologiques, industrielles, financières pour se doter de la première industrie nucléaire au monde, quand on a été capable en une seule nuit
de tractations de le faire pour s’assurer l’appui des Verts, c’est qu’il y a un lourd problème de fond qui peut s’avérer fatal pour notre pays..
Au fond, comme l’a très bien dit Jean-François à l’instant, les socialistes, notamment dans cet accord avec les verts,
semblent s’ingénier à priver la France de tous ses atouts. L’atout de la crédibilité financière, l’atout de l’indépendance et de l’autonomie énergétique, l’atout de notre place au Conseil de
sécurité des Nations-Unies qui nous donne la possibilité tout simplement d’influer sur le cours du monde, sur son organisation, de peser dans le contexte de la mondialisation. Au fond, il ne
reste plus qu’une question qui n’a pas encore été posée. Je serais curieux de savoir quel serait l’avis de Madame Joly et des Verts sur notre dissuasion nucléaire et sur la politique de défense
de notre pays, elle qui ne voulait plus voir nos soldats défiler dans les rues de notre capitale le 14 juillet.
Cette manière de procéder du parti socialiste qui préfère brader ses convictions, s’il y en a, pour des accords
électoraux avec ses partenaires n’est pas nouvelle. Les plus anciens d’entre vous se souviendrons que cette réforme de l’Université qui a mis à bas l’Université française, qui l’a entraînée vers
le bas, qui l’a entraînée vers le déclin, cette réforme qui avait été conduite par le ministre socialiste Savary était une réforme qui avait été exigée par le parti communiste dans le cadre de
l’accord sur le programme commun et Monsieur Savary se confiait peu de temps après avoir fait voter cette réforme en disant qu’il n’était pas fier de ce qu’il avait fait pour l’Université
française mais qu’il avait dû le faire sous la contrainte d’un accord électoral. Et plus près de nous à la fin du quinquennat de Lionel Jospin, vous vous souviendrez peut-être que le Parlement
avait voté une loi scélérate qui mettait à bas l’économie française, il l’appelait, ironie du sort, la loi de modernisation sociale qui introduisait tellement de contraintes sur les entreprises
françaises et sur l’économie française que les pays de l’Europe de l’Est semblaient être de vrais eldorados de liberté par rapport à cette vision qui était celle de la gauche de l’économie. Là
encore, c’était encore une loi qui était simplement imposée par le parti communiste dans le cadre d’un accord électoral. Et bien ce problème de fond, ce problème qui peut s’avérer fatal pour
notre pays, il se résume très simplement : les socialistes n’ont toujours pas pris la mesure de la tempête qui souffle sur l’Europe et ils n’ont toujours pas compris que l’occident
n’était plus le centre du monde.
Il est vrai que pour eux, la réalité est déchirante, parce que le socialisme est fondamentalement conçu pour distribuer
les richesses de la croissance et satisfaire toutes les clientèles. Or il n’y a plus ni richesses abondantes, il n’y a plus de croissance assurée.
Restent les clientèles auxquelles les socialistes essayent de faire croire que tout est possible, dans le meilleur des
mondes.
Pour la France et pour l’intérêt national, notre victoire est donc nécessaire, et je veux vous dire que je la crois
possible sous quatre conditions.
D’abord, nous devons gagner la bataille du rassemblement.
Face à une gauche morcelée, pétrie de contradictions, dont les ténors s’accusent réciproquement de mollesse ou
d’intransigeance, nous devons faire bloc autour du Président de la République afin de démontrer aux Français que nous incarnons le parti de l’unité et de la solidité.
Alors je vais demander à chacun de faire un effort, les Gaullistes, les libéraux, les centristes, les radicaux, la
droite populaire, la droite sociale, que sais-je encore, tout cela maintenant doit converger au profit d’une seule volonté de vaincre ensemble pour servir sérieusement la France.
Nous devons ensuite gagner la bataille de la crédibilité, et au cœur de cet objectif, il y a le redressement de nos
comptes publics.
Jamais la question des finances publiques n’aura été à ce point au centre du débat présidentiel.
Je sais que certains pourraient trouver cela frustrant, tant la discipline budgétaire contrarie notre culture politique
qui a si longtemps relégué les aspects financiers au second rang mais nous n’avons pas le choix. Il faut revisiter cette culture !
Tout le mérite du programme de l’UMP, autour duquel vous planchez avec Bruno Le Maire, c’est de partir de l’idée que la
contrainte financière doit être au cœur de la réflexion. J’ai dit au fond le meilleur programme pour l’élection 2012, c’est le déficit zéro. Et à ceux qui m’accuseront de ne pas avoir une immense
vision en disant cela, je dis que c’est tout le contraire parce que c’est en atteignant cet objectif que nous n’avons jamais atteint depuis plus de trente ans que nous redonnerons à notre pays de
vraies perspectives et que nous redonnerons à nos concitoyens et à nos enfants surtout une liberté et un avenir.
Mais cette contrainte ne doit pas être paralysante !
Elle ne limite nos ambitions et nos projets que dans la mesure où nous restons figés sur des schémas anciens, avec pour
seule et sempiternelle logique d’augmenter les dépenses pour tenter de résoudre des problèmes qui ne sont pas seulement conjoncturels mais bien structurels et culturels.
D’une certaine façon, la contrainte financière c’est une occasion stimulante de repenser notre organisation, de
repenser nos réglementations, de revoir nos habitudes; bref, c’est une opportunité pour définir encore plus précisément les réformes nécessaires pour aller chercher le progrès économique et
social.
Dans bien des domaines, la France peut obtenir de meilleurs résultats avec de nouvelles façons de s’organiser, avec de
nouvelles façons de travailler, avec de nouvelles façons de dépenser, et de garantir la solidarité.
D’ailleurs, si la force d’un pays se jugeait exclusivement au montant de ses dépenses publiques, cela ferait longtemps
que nous serions en tête de tous les pelotons. Or ça n’est pas le cas.
Pourquoi ça n’est pas le cas?
Parce que le recours permanent à l’endettement a stérilisé les idées, les initiatives, les remises en
cause.
Désormais, parce que nous avons le dos au mur, nous devons chercher ensemble d’autres voies.
L’orthodoxie budgétaire ce n’est pas une fin en soi.
C’est pourquoi, devant les Français, je vous propose d’élever la question au niveau politique et au niveau
moral.
Se désendetter, c’est aller chercher de nouvelles marges de manœuvre pour construire l’avenir.
C’est se libérer d’une culture asservissante et avilissante qui n’est pas digne d’une grande nation comme la
nôtre.
Se désendetter, c’est conserver la maîtrise de notre destin politique, économique et social. C’est garantir à la
République le pouvoir d’agir en conscience, et non sous la pression extérieure.
Enfin, se désendetter, c’est tout simplement protéger nos enfants du plus cruel des maux : celui de payer une
faute de leurs parents.
Oui, nous devons assumer une politique rigoureuse ; mais nous ne devons pas l’assumer comme on irait à Canossa,
mais comme une chance de relancer notre pays !
J’écoute les critiques de François Hollande, je veux dire comme elles sont incohérentes.
Un jour il déplore l’austérité de notre politique, le lendemain il déplore que nous n’en fassions pas davantage pour
réduire les déficits.
Un jour il nous accuse de baisser les dépenses de l’Etat, le lendemain il nous reproche d’élever le taux intermédiaire
de la TVA.
Alors si on ne peut ni toucher aux dépenses, ni toucher aux recettes, je me demande bien comment Monsieur Hollande
entend trouver les 100 milliards d’euros d’économies qui sont nécessaires pour arriver à «zéro0 déficit» d’ici 2016.
L’art de dire tout et son contraire à des limites.
Faute de rien y comprendre, il nous reste à juger sur pièces.
La gauche avait annoncé dans les discussions du PLF qu’elle donnerait lieu au Sénat à un débat «projet contre projet».
On allait voir ce qu’on allait voir.
Le Sénat vient de terminer l'examen de la première partie du PLF, et, en effet, nous voyons…
Le parti socialiste a créé ou étendu 30 taxes qui viennent s’ajouter aux 17 taxes que le Sénat a adopté à l’occasion du
PLFSS.
Il a créé ou élargi 13 niches fiscales pour un montant de 2,5 milliards d’euros.
Au total, en quelques jours de débats, la nouvelle majorité du Sénat aura augmenté les impôts de 29,5 Md€, ce qui
ferait augmenter notre taux de prélèvements obligatoires de 1,5 % en une seule année.
Il atteindrait un record absolu à près de 47 en 2012.
Cette augmentation porte essentiellement à hauteur de 2,5 Md€ sur l'impôt sur le revenu, essentiellement des classes
moyennes ; à hauteur de 20,3 Md€ sur l'IS - ce qui revient, mes chers amis, à augmenter l'impôt sur les sociétés, qui est déjà très élevé dans notre pays, de 50% ; et enfin à 3,5 Md€ sur le
patrimoine et ses revenus.
L’examen de la seconde partie du PLF n'a pas encore commencé, que le PS a déjà créé 650 millions de dépenses nouvelles,
au seul bénéfice des collectivités territoriales.
Alors que le gouvernement a demandé un effort raisonnable aux collectivités locales - parce qu’elles ne peuvent pas
être les seules à être dispensées de l’effort national - le Sénat est donc revenu là dessus.
Est-ce cela l’intérêt général ?
Est-ce cela la discipline budgétaire ?
Au-delà des discours, voilà donc, dans les faits, le parti socialiste en action. Mes chers amis cela nous éclaire sur
sa conception de la gestion des finances publiques.
Mes chers amis,
Nous devrons aussi gagner la bataille de la cohérence.
On ne l’emporte pas sur un bilan, mais nous pouvons démontrer à nos concitoyens que les réformes entreprises depuis
2007 constituent un socle pour aller plus loin et pour faire mieux.
Toute notre réflexion doit se concentrer autour d’un objectif central qui dicte tout le reste : faire de la France
un pays compétitif et productif capable de répondre au défit de l’économie mondiale.
Et pour ce faire, l’avenir de notre pacte économique et social doit pouvoir être débattu librement sans
tabou.
C’est la mission de Jean-François Copé et de toute l’équipe dirigeante, assignée par le président de la
République.
L’UMP a des convictions, des valeurs et des idées qu’elle développe au sein de ses conventions.
Alors, l’opposition semble surprise et gênée de voir notre mouvement lui contester le pouvoir de faire des
propositions. Comme si la gauche avait le monopole de la pensée !
Pour elle, tout ce que nous avons fait doit être abrogé, stoppé, dissous.
La réforme des retraites, la réforme de l’Etat, la réforme des collectivités locales, la défiscalisation des heures
supplémentaires…
La gauche, c’est la contre-réforme.
Son conservatisme est revanchard et brutal.
A l’inverse, nous devons incarner la continuité réformiste, nous devons incarner la progression réformiste, nous devons
incarner l’expérience réformiste !
Et puis enfin nous devons gagner la bataille des valeurs.
Et dans cette bataille, nos principes – ceux qui nous ont fait gagner en 2007 - restent toujours
d’actualité.
Pour nous, il n’y a pas de solidarité sans productivité et il n’y a pas de productivité sans valorisation du travail
des français.
Il n’y a pas d’efficacité économique sans dignité sociale.
Il n’y a pas de liberté sans sécurité et pas de sécurité sans respect de l’autorité.
Il n’y a pas d’égalité sans mérite.
Il n’y a pas d’unité nationale sans conscience de notre héritage.
Il n’y a pas de République sans fraternité et pas de fraternité sans laïcité.
Il n’y a pas non plus de citoyenneté sans devoirs. Et, je veux dire à ce titre, que je m’oppose, de toutes mes forces,
au droit de vote et d’éligibilité des étrangers aux élections locales.
Ce droit de vote et d’éligibilité des étrangers aux élections locales que la majorité socialiste du Sénat s’apprête à
débattre et à adopter.
Outre le fait qu’il me semble qu’il y a une conception étrange de la démocratie quand on va chercher un texte qui a été
voté par une majorité qui n’existe plus, une majorité qui a été désavouée par les français pour le faire aujourd’hui voter par un Sénat qui dans l’équilibre des pouvoirs de la cinquième
République ne peut en aucun cas avoir le dernier mot mais qui, d’une certaine manière grâce à la procédure que le Sénat va employer, pourrait l’avoir. Il y a là une sorte d’atteinte à un
fonctionnement normal de la démocratie et au respect de notre constitution mais il y a plus grave. Pour nous, le droit de vote ne se justifie pas par les impôts que l’on paye. Le droit de vote,
c’est le résultat d’une volonté de partager un destin commun, c’est une volonté qui est scellée par l’acquisition de la nationalité française.
Je suis contre les communautarismes, c’est la raison pour laquelle je suis contre le droit de vote à géométrie
variable !
Ce droit de vote qui tourne le dos à toute notre tradition républicaine est ainsi faite : nous sommes une nation
d’intégration, et l’intégration signifie que l’étranger qui souhaite jouir de tous les droits civiques est tout simplement invité à rejoindre pleinement la nation en devenant citoyen
français.
Voilà, mes chers amis, les réflexions que je voulais partager avec vous avec toute la confiance et toute l’amitié qui
marquent notre solidarité.
La crise est loin d’être finie, les temps sont difficiles, l’élection sera disputée, mais j’ai l’intime conviction que
nous pouvons gagner notre pari autour du président de la République.
En son temps et en son heure, Nicolas Sarkozy entrera en campagne, et je crois que je vous surprendrais en vous disant
que vous pouvez lui faire confiance pour que cette nouvelle aventure ne soit pas tiède !
Alors tenez vous prêts, rassemblez-vous, ignorez les polémiques et les débats accessoires qui nous détournent de nos
vrais devoirs, soyez solidaires, soyons conquérants, et battons-nous ensemble pour avoir l’honneur de prolonger notre action au service la France.