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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 15:49

LEMONDE.FR avec AFP | 26.10.11 | 19h55

  

 

 

"Toute cette affaire, je suis frappé par le fait qu'elle est traitée dans l'agitation et avec un niveau de compétence relativement faible", a estimé mercredi Valéry Giscard d'Estaing.

"Toute cette affaire, je suis frappé par le fait qu'elle est traitée dans l'agitation et avec un niveau de compétence relativement faible", a estimé mercredi Valéry Giscard d'Estaing.AP/Jacques Brinon

 

L'ancien président de la République, Valéry Giscard d'Estaing a relativisé, mercredi 26 octobre, la portée de la crise européenne, appelant ceux qui sont en train de paniquer à "voir un peu plus loin". "On exagère", a estimé sur RTL l'ancien chef de l'Etat, fervent partisan de la construction européenne, en rappelant le sens de cette union.

"Nous avons une monnaie unique. Aujourd'hui qu'est-ce-qu'elle fait ? Elle monte. Elle n'est pas en crise. Donc, dans toute cette affaire, je suis frappé par le fait qu'elle est traitée dans l'agitation et avec un niveau de compétence relativement faible", a-t-il estimé à l'adresse des commentateurs. Quant aux politiques, "ils disent toujours que l'heure est grave parce que si cela va mal, ils l'auront annoncé et si cela tourne bien ils auront le mérite d'avoir résolu les problèmes", a-t-il fait valoir.

"TOUT LE MONDE PANIQUE MAIS LE PIB DE L'EUROPE EST 3 FOIS CELUI DE LA CHINE"

Sur la situation des banques, l'ancien président a jugé que la question de leur recapitalisation était "incompréhensible pour les citoyens". "En mai-juin dernier, on a fait subir des tests à toutes les banques européennes qui ont montré qu'il n'y avait pas de problème sérieux et qu'elles avaient de la trésorerie. Alors, trois mois après, on parle de les recapitaliser. Comment voulez-vous que les citoyens s'y retrouvent ?", a-t-il souligné. "Et, d'autre part, ce ne sont pas des sujets pour les chefs d'Etat ou de gouvernement, mais pour les banquiers centraux", a-t-il ajouté.

Pour l'ancien leader centriste, fondateur de l'UDF, "il y a un sujet intéressant : est-ce que les dix-sept États de la zone euro, qui sont les seuls à vouloir faire avancer l'Europe, vont former pour les années 2030-2040 une puissance économique et monétaire forte, de la taille des USA ou de la Chine". "Tout le monde est là à paniquer mais le PIB de l'Europe est trois fois celui de la Chine. Et l'on se conduit comme si nous n'étions rien, insignifiants, désordonnés, incapables de créer et de produire", a-t-il déploré.

"Le problème, pour l'ex-chef de l'Etat, c'est de revenir à une conception gaulliste de la stratégie politique, c'est-à-dire de voir un peu plus loin". "Est-ce-que cette crise sert à donner à l'euro le symétrique économique dont l'Europe a besoin depuis le début. Si c'est oui, c'est très bien, et il n'y a pas lieu d'en faire un drame", a-t-il conclu.

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 09:44

ÉCONOMIE ÉCO-BOURSE Conjoncture

Par Julie Desné Publié le 26/10/2011 à 21:39
  • Le responsable du Fonds européen de stabilité financière sera dès demain à Pékin.
 

 

 

La Chine a un intérêt direct à maintenir la stabilité de l'Union européenne qui est aujourd'hui son premier partenaire commercial.
La Chine a un intérêt direct à maintenir la stabilité de l'Union européenne qui est aujourd'hui son premier partenaire commercial. Crédits photo : JOHN MACDOUGALL/AFP

 

À Shanghaï

Pour se sortir du pétrin, la zone euro ne compte plus sur ses seuls moyens. Ses dirigeants se sont résolus à tendre la main à d'autres pays, disposant de réserves. Parmi eux, de rares pays occidentaux comme la Norvège, riche de ses gisements d'hydrocarbures. Mais surtout, de nombreux pays émergents, Chine en tête.

Le sommet de mercredi devait préciser la façon dont ces États pourraient venir renforcer les moyens du Fonds européen de stabilité financière. Mais, avant même la réunion, Bruxelles faisait savoir que le directeur du FESF, Klaus Regling, était attendu dès vendredi dans la capitale chinoise. Il doit «discuter des défis économiques auxquels l'Europe doit faire face et des récentes mesures prises pour résoudre la crise» , précisait un bref communiqué de la délégation de l'Union européenne à Pékin.

La République populaire a déjà fait part de son intention d'aider l'Union européenne à traverser la crise actuelle. «La Chine est un investisseur de long terme sur le marché de la dette souveraine de l'Union européenne et elle continuera à soutenir l'Europe et l'euro», déclarait en début de semaine Jia Qinglin, numéro quatre du régime.

La Chine a un intérêt direct à maintenir la stabilité de l'Union européenne, qui est aujourd'hui son premier partenaire commercial. Et alors que les bons du Trésor américain détenus par l'empire du Milieu, estimés à 2000 milliards de dollars, sont menacés de dépréciation par le surendettement de Washington, le gouvernement central chinois ne rechigne pas à l'idée de diversifier ses opaques réserves de change, qui compteraient entre 400 et 600 milliards d'euros, selon les différentes estimations des analystes.

Contreparties

La forme et le montant d'une éventuelle intervention chinoise en Europe restent flous. En aparté, des diplomates européens assuraient mercredi à Bruxelles que la Chine était prête à participer au FESF ou à ses «annexes», quand des représentants chinois confiaient dans le même temps que rien n'avait été décidé. Selon le très officiel China Daily, la Chine - aux côtés d'autres pays émergents - est bel et bien prête à participer au sauvetage de l'euro et son accord était même susceptible de «figurer dans le document final du sommet européen».

Cette main tendue n'ira pas sans certaines contreparties. Jia Qinglin vient d'achever une visite de cinq jours en Grèce pour assurer le pays en difficulté de son soutien et doper les relations bilatérales, selon ses propres mots. Un moyen de sécuriser des projets et des investissements validés par des États parfois réticents à voir des entreprises chinoises envahir leur marché. «Les pays européens devraient réserver un meilleur accueil aux investissements des pays en développement, dont la Chine, et les aider activement», assurait Fu Ying, vice-ministre des Affaires étrangères sur le site de la délégation chinoise à Bruxelles cette semaine.

Sur le plan multilatéral, la République populaire a des dossiers en cours à pousser, comme la reconnaissance par l'Organisation mondiale du commerce de son statut d'économie de marché, attendu de longue date, qui permettrait de faire tomber certaines barrières tarifaires à l'égard des produits chinois.

Les Chinois ne sont pas les seuls à être sur les rangs pour sauver l'Europe. Après Pékin, Klaus Regling se rendra ce week-end à Tokyo. Le Japon, qui a déjà investi 2,28 milliards d'euros lors des trois premières émissions lancées depuis le début de l'année par le FESF, est prêt à investir davantage. La troisième puissance économique mondiale pourrait être rejointe par d'autres pays.

La Russie et le Brésil envisagent eux aussi de soutenir la zone euro. Ces deux États pourraient agir par l'intermédiaire du Fonds monétaire international. «Il serait ­préférable que la Russie participe aux mécanismes de stabilisationà ­travers le Fonds monétaire ­international. Et nous allons insister sur ce mécanisme», a déclaré le conseiller économique du Kremlin. «Ce que nous pouvons faire, c'est via le Fonds monétaire international et pas autrement», a affirmé de son côté Guido ­Mantega, ministre brésilien des Finances.

 

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 09:12

26/10/2011 à 20:52

Les journalistes de TF1 Jean-Pierre Pernaut et France Télévisions Yves Calvi, qui interrogeront Nicolas Sarkozy jeudi sur la crise économique dans la zone euro, sont des habitués de l'antenne sans pour autant être des spécialistes des sujets économiques.

 
Photographe : Philippe Wojazer :: Jean-Pierre Pernaut et Nicolas Sarkozy sur le plateau de TF1 le 10 février 2011 photo : Philippe Wojazer, AFP

Le PS et le syndicat CGT de France Télévisions veulent voir dans le choix de ces deux hommes la main de l'Elysée.

L'émission débutera à 20H15 et devrait durer environ 1H15. Elle prendra la forme de questions-réponses, avec la volonté de montrer notamment ce que la crise "signifie très concrètement pour les Français dans leur vie pratique", souligne la directrice de l'information de TF1, Catherine Nayl.

Pour mener l'entretien, TF1 dit avoir choisi elle-même Jean-Pierre Pernaut, 61 ans, inamovible présentateur du journal de 13H.

Il a déjà animé deux fois l'émission "Paroles de Français" avec Nicolas Sarkozy, en janvier 2010 puis en février 2011, au cours de laquelle le président dialoguait avec des Français sélectionnés par la chaîne privée.

Jean-Pierre Pernaut symbolise l'information de proximité, présentateur depuis plus de 23 ans d'un journal orienté vers la France des régions, suivi chaque jour en moyenne par 6,4 millions de personnes.

Pour Catherine Nayl, il a un "profil tourné vers l'explication", "intéressant pour une émission comme celle-ci".

Mais il n'est cependant pas spécialiste des questions économiques ou européennes.

Côté France 2, le journaliste Yves Calvi, 52 ans, a également un profil de généraliste et de pédagogue.

Présentateur depuis 2005 de l'émission "Mots croisés" sur France 2, diffusée le lundi, il anime également depuis dix ans le programme quotidien de débats "C dans l'air" sur France 5, et réalise une interview quotidienne sur RTL.

"Il a l'habitude d'être le plus clair possible", souligne Thierry Thuillier, directeur des rédactions de France Télévisions.

"Volonté de décryptage"Pour Philippe Bailly, directeur de l'agence médias NPA Conseil, "l'impression que cela donne (...) c'est de poser l'entretien dans une forme de proximité, une volonté de décryptage".

Yves Calvi a déjà interrogé Nicolas Sarkozy le 21 avril 2008, au cours d'une émission animée par Patrick Poivre d'Arvor et David Pujadas, diffusée sur TF1 et France 2.

C'est aussi un proche de Jérôme Bellay, fondateur de France Info, de LCI et ancien président d'Europe 1, qui produit "C dans l'air". La société de Jérôme Bellay, Maximal Productions, coproduit également l'émission de jeudi.

Ce choix de production, tout comme celui des journalistes, fait cependant grincer des dents, car Jérôme Bellay est depuis le mois de juillet directeur du Journal du Dimanche, qui appartient au groupe Lagardère Active.

"Ce qui nous choque, c'est que Maximal Productions, c'est Jérôme Bellay, qui travaille au JDD, qui appartient à 100% à Lagardère, qui était invité au Fouquet's le soir de l'élection de Nicolas Sarkozy", critique Jean-François Téaldi, délégué syndical central CGT à France Télévisions.

Le syndicaliste regrette d'autre part "la mauvaise habitude qu'ont pris tous les présidents politiques de choisir leurs intervieweurs", selon lui.

Le Parti socialiste a "dénoncé" de son côté la "mise en scène de l'émission", dont "Nicolas Sarkozy a choisi seul les deux journalistes intervieweurs, ainsi que sa production par une société privée détenue par le groupe Lagardère", dans un communiqué de Patrick Bloche, secrétaire national chargé des médias.

Des critiques qui ont agacé l'UMP, où l'on trouve "absolument ahurissante cette posture de la part d'un parti qui a bénéficié avec ses primaires d'une couverture médiatique à sens unique".

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 08:35

 

Sommet européen - 27/10/2011 | 07:09 -
Les solutions anti-crise du sommet européen
 
Copyright Reuters
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Les pays de la zone euro sont parvenus à boucler jeudi matin les grandes lignes d'un plan anti-crise passant par une forte réduction de la dette de la Grèce et la mobilisation de 1.000 milliards d'euros pour empêcher la contagion. Selon Sarkozy l'accord sur la Grèce est un succès français et pour le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy "un accord sur un programme global a été conclu".

Le sommet de la zone euro qui s'est achevé dans la nuit de mercredi à jeudi a débouché sur un ensemble de mesures pour résoudre la crise, dont l'effacement de 50% de la dette grecque envers ses créanciers privés et le renforcement du Fonds de stabilité de la zone euro.

Ce nouveau plan pour la Grèce adopté jeudi représente un succès certain pour Nicolas Sarkozy même si la France a dû céder sur certains points importants à son grand partenaire allemand pour présenter un front commun à leurs partenaires. "Je crois que le résultat sera accueilli avec soulagement par le monde entier, qui attendait des décisions fortes", a-t-il précisé.

AIDE A LA GRECE
Les banques et fonds d'investissements privés qui détiennent de la dette grecque ont accepté de renoncer volontairement à 50% de leurs créances sur la dette du pays d'ici 2020: concrètement, à partir de janvier 2012, ils échangeront leurs obligations de dette grecques contre d'autres dont la valeur sera diminuée de moitié. Cela représente un effacement de 100 milliards d'euros de la dette grecque, actuellement de 350 milliards d'euros.

Le Fonds de stabilité de la zone euro (FESF) apportera à ces créanciers privés 30 milliards d'euros de garanties sur ces nouvelles créances.
Le plan de 109 milliards d'euros d'aide publique (UE et Fonds monétaire international) pour la Grèce décidé le 21 juillet est remplacé par un autre, d'un montant de 100 milliards d'euros, jusqu'en 2014, qui s'accompagnera d'une étroite surveillance par les créanciers de la mise en oeuvre des réformes réclamées au pays.

Athènes devra trouver 15 milliards d'euros pour réduire sa dette en procédant à des privatisations.

RECAPITALISATION DES BANQUES
Les fonds propres durs des banques (capital social et bénéfices mis en réserve) devront atteindre 9% "au 30 juin 2012".
Pour y parvenir, "les banques devront faire appel en priorité à des sources de capital privées". En attendant que cet objectif soit atteint, "les banques devraient être sujettes à certaines contraintes concernant la distribution de dividendes et le paiement de primes".
L'Autorité européenne des banques (EBA) a évalué mercredi à 106 milliards d'euros les besoins de recapitalisation, qui concerneront 70 établissements. Les banques grecques sont les principales concernées (30 milliards) devant les banques espagnoles (26,16 milliards) et italiennes (14,77 milliards).

RENFORCEMENT DU FONDS DE SAUVETAGE DE L'EURO
Le FESF, doté actuellement d'une capacité de prêt de 440 milliards d'euros, atteindra une force de frappe d'environ 1.000 milliards d'euros.
Deux mécanismes devraient se compléter à cet effet.
Le premier consistera à garantir une partie des pertes éventuelles des investisseurs privés lorsqu'ils achèteront des obligations souveraines sur le marché primaire.
L'autre consistera à créer un ou plusieurs fonds spéciaux (special purpose vehicles) destinés à attirer les investisseurs extérieurs privés ou publics, comme les pays émergents. Le texte évoque, sans plus de précision, "une coopération encore plus étroite avec le Fonds monétaire international".

RENFORCEMENT DE LA DISCIPLINE BUDGETAIRE
Les règles d'or sur l'équilibre budgétaire seront généralisées. Parmi les mesures prévues pour renforcer la discipline budgétaire commune de l'Union monétaire figure "l'adoption par chaque Etat membre de règles sur un budget équilibré transmettant le Pacte de stabilité et de croissance dans la législation, de préférence au niveau constitutionnel ou équivalent, d'ici fin 2012", indique le texte.

RENFORCEMENT DE LA GOUVERNANCE ECONOMIQUE DE LA ZONE EURO
Des sommets de la zone euro auront lieu deux fois par an. Ils seront présidés, au moins dans un premier temps, par le président de l'UE, le Belge Herman Van Rompuy. Un changement du traité de l'UE est envisagé.

ROLE DE LA BCE :
Les gouvernements de la zone euro risquent de devoir toujours compter sur le rôle de pompier de la BCE pour soutenir les pays fragiles comme l'Italie et l'Espagne. Son futur président, Mario Draghi, a promis de continuer dans cette voie si nécessaire.

 

*********************************************************

Les principales décisions prises lors de ce sommet capital pour l'avenir de la Grèce, et de l'Europe en général au cours de la nuit de mercredi.  L'évolution des négociations a été suivie en direct sur twitter avec notre partenaire EurActiv jusqu'à 1h30.

Les pays membres de l'Union européenne sont parvenus à s'entendre sur les modalités d'un plan de sauvetage de la Grèce, les moyens d'intervention utlisés, les contreparties demandées et sur un plan de recapitalisation des banques. Tour d'horizon. Suivez l'évolution des négociations minute par minute sur Twitter avec notre partenaire EurActiv.

Les membres sont d'accord sur un certain nombre de points. Mais les banques rechignent. Selon l'Institut de la finance internationale, il n'y "aurait pas d'accord sur quoi que ce soit" et en particulier sur la décote (voir ci-dessous). La réunion entre Merkel, Sarkozy et les banquiers s'est terminée vers 1h du matin, au bout de 45 minutes. Un diplomate a confirmé à l'AFP qu'il «n'y a pas eu de résultat immédiat mais les négociations continuent avec le secteur bancaire». Selon le correspondant de LCI, l'Allemagne est suspectée de vouloir provoquer un défaut grec.

1) La décote qui serait appliquée aux titres grecs.

Une décote supérieure à 50% devrait être appliquée aux titres de dette grecque détenus par les investisseurs privés, ce qui reviendrait à effacer environ 100 milliards d'euros de dette détenue par les banques et assureurs, selon un accord en cours de négociation entre les représentants des dirigeants européens et des établissements, a indiqué mercredi une source proche de ces discussions.

Les investisseurs privés détiennent actuellement environ 210 milliards de dette grecque mais les conditions qui seraient attachées à l'échange entre les titres actuels et de nouveaux titres expliquerait que la décote soit supérieure à 50%, a expliqué cette source. Angela Merkel et Nicolas Sarkozy doivent rencontrer dans la nuit les banques pour les convaincre d'accepter ce pourcentage de perte selon une source gouvernementale européenne

"Le but est de parvenir à une dette grecque aux alentours de 120% du PIB d'ici 2020", un niveau jugé soutenable, a encore indiqué la source, qui a précisé que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se tenaient prêt à rencontrer les représentants des banques en marge du sommet de la zone euro à Bruxelles pour finaliser l'accord.

La source a par ailleurs indiqué que le président français s'entretiendrait jeudi avec son homologue chinois Hu Jintao au sujet d'une possible participation chinoise au nouveau "véhicule spécial" adossé au Fonds européen de Stabilité Financière (FESF) afin de permettre de démultiplier les capacités de ce dernier.

2) Le FESF sera bien démultiplié

Le Fonds européen de stabilité financière (FESF), dont les fonds encore disponibles atteignent entre 250 et 275 milliards d'euros, sera démultiplié par un facteur au moins égal à quatre, ont indiqué mercredi deux sources participant au sommet de la zone euro à Bruxelles.

Ce recours à l'effet de levier portera la capacité totale du fonds de soutien à l'euro à 1.000 milliards d'euros au moins. "L'effet de levier sera "au minimum de 4", a dit l'une des sources, qui a précisé que les dirigeants européens ne communiqueraient toutefois aucun chiffre mercredi soir.

Le chiffre final sera connu une fois que les discussions sur le deuxième plan de sauvetage de la Grèce seront finalisées.

3) Les banques seront recapitalisées

L'Union européenne est parvenue à un accord sur la recapitalisation de ses banques, au cours d'un sommet des 27 à Bruxelles, a annoncé le premier ministre polonais Donald Tusk.

"Nous nous sommes mis d'accord sur la recapitalisation des banques qui doit être l'un de nos principaux objectifs", a déclaré Donald Tusk au cours d'une conférence de presse, précisant que les fonds propres des banques devraient passer à 9%.

Les banques européennes ont besoin de 106,4 milliards d'euros de capitaux supplémentaires pour atteindre un niveau de fonds propres "durs" de 9% tenant compte de leur exposition à des pays en crise ou menacés comme la Grèce, l'Espagne ou l'Italie, selon des chiffres indicatifs publiés mercredi par l'Autorité bancaire européenne (ABE).

latribune.fr, avec agences - 27/10/2011, 07:09  |   
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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 08:28

François FILLON répond à Jean-Marc AYRAULT, sur la situation économique et financière lors des questions au Gouvernement à l'Assemblée Nationale le mardi 25 octobre 201.

 

 

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Députés,

Monsieur le Président AYRAULT,



Le cercle vicieux qui a conduit à  la crise que nous connaissons et qui est à l’origine de la chute de la croissance dans le monde, c’est exactement le contraire de celui que vous venez d’évoquer. C’est l’endettement excessif des Etats qui a créé une situation où, aujourd’hui, le monde entier s’interroge sur la question de savoir si l’Union européenne est capable d’apporter une solution à la crise des dettes souveraines. Il n’y a aucune autre raison objective à la baisse de la croissance mondiale. Il n’y a pas de problèmes de demande, il n’y a pas de contractions des liquidités financières dans le monde. Il y a simplement une inquiétude, une crise de confiance sur la capacité de l’Union européenne à résoudre ces problèmes. Et donc il est inutile d’opposer une politique de soutien à la croissance et la solution des problèmes que rencontrent l’Union européenne et la zone Euro.

C’est la raison pour laquelle pour le Gouvernement, pour le président de la République, la priorité absolue c’est de réussir le rendez-vous de mercredi. Nous avons dimanche dernier, obtenu plusieurs accords. Le premier sur un nouveau décaissement d’une tranche d’aide à la Grèce, ce qui permet au passage de montrer qu’après beaucoup d’hésitation, l’ensemble des pays européens ont désormais intégré l’idée qu’il n’est pas possible de laisser tomber la Grèce, que nous devons faire preuve de solidarité avec ce pays pour sauver la zone Euro et pour sauver soixante ans de construction européenne.

Nous avons ensuite obtenu un accord sur la recapitalisation des banques. Cette recapitalisation des banques se fera de manière ordonnée, sur l’ensemble des banques européennes qui en ont besoin et s’agissant de la France, je veux indiquer que cette recapitalisation devrait être de l’ordre d’une dizaine de milliards d’euros c’est-à-dire inférieure aux résultats de ces mêmes banques françaises ce qui signifie que les banques françaises doivent pouvoir se recapitaliser sans avoir besoin de demander l’aide des finances publiques.

Alors il reste maintenant trois points de discussion qui vont être à l’ordre du jour de la réunion de mercredi. Le premier, le plus important, c’est la question de savoir si nous sommes capables de mettre en place un Fonds européen de solidarité financière qui est suffisamment puissant pour stopper toute tentative de spéculation contre d’autres pays de la zone Euro. Chacun sait que la France – comme vient de le dire François BAROIN – appuyée par un grand nombre de pays a proposé de transformer ce FESF en une banque adossée à la BCE. C’est une situation, c’est une proposition française. Je veux d’ailleurs faire remarquer que depuis le début de cette crise toutes les propositions originales qui ont été faites ont été faites par la France. Et toutes les initiatives qui ont été prises ont été prises par la France. Et d’ailleurs c’est très simple, je mets tous les membres de cette Assemblée au défi de me citer un seul exemple d’une proposition originale pour faire face à cette crise, qui ne soit pas venue du gouvernement français, du président de la République et de notre pays.

Alors maintenant c’est vrai, il faut se mettre d’accord à vingt-sept ; il faut se mettre d’accord à dix-sept, c’est compliqué ; il faut obtenir des compromis avec nos voisins allemands et il n’y a rien d’anormal à cela. Et obtenir un compromis avec nos voisins allemands c’est une condition essentielle du succès. Je ne comprends pas cet acharnement d’un certain nombre de commentateurs et de responsables politiques à vouloir en permanence abaisser notre pays en négligeant les initiatives qu’il prend et le rôle qui est le sien dans la lutte contre cette crise. C’est la France depuis plusieurs années qui réclame la mise en place d’un gouvernement économique. L’Allemagne y était opposée, elle a décidé finalement de se ranger à cette solution. C’est la France qui a proposé que l’on donne un effet de levier au Fonds européen de solidarité financière. C’est la France qui a pris l’initiative d’hâter plusieurs rendez-vous européens pour faire en sorte que nous soyons capables de résoudre cette crise.

Enfin, il y a un dernier sujet qui sera au cœur des discussions de mercredi, c’est le niveau de restructuration de la dette grecque. Là aussi, le progrès que nous avons obtenu c’est que personne n’envisage plus désormais de laisser tomber la Grèce. Nous sommes donc tous d’accord pour dire qu’il faut une restructuration qui ne se traduise pas par ce qu’on appelle pudiquement un évènement de crédit. Et c’est la raison pour laquelle se déroule depuis dimanche soir une négociation entre les créanciers privés de la Grèce et un certain nombre d’institutions et le gouvernement français pour fixer le niveau de cette restructuration. J’entends sur les bancs de la gauche tous ceux qui m’expliquent qu’on aurait pu faire plus vite ; c’est très intéressant. La seule chose qu’ils oublient c’est qu’on est dix-sept, qu’il faut mettre dix-sept partenaires autour de la table et qu’il ne suffit pas d’une pétition de principe pour y parvenir.

Alors Mesdames et Messieurs les Députés si nous parvenons à un accord mercredi alors le président de la République pourra enclencher une séquence très importante pour la croissance mondiale, avec la réunion du G.20. Et cette réunion du G.20 elle sera, du fait de la situation internationale, axée autour de deux grandes priorités : la première c’est une coordination des politiques économiques des grandes puissances pour faire en sorte que celles qui ont accumulé beaucoup de réserves dépensent un peu plus sur leur marché intérieur, et que celles qui ont accumulé beaucoup de dettes, se désendettent. Et je voudrais en terminer par-là en vous disant Monsieur AYRAULT, que la solution à la crise économique, à la crise financière que nous rencontrons, elle ne peut en aucun cas être dans un surcroît de dépenses publiques et cela impose au Parti socialiste de réviser complètement son programme.

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 08:20

Jean-Marc Ayrault, qui s'est improvisé porte parole du candidat Hollande, se permet ces temps-ci toutes les critiques à l'encontre de l'actuel gouvernement.

 

Ainsi, il le presse activement de revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2012.

 

Et lorsqu'un journaliste lui demande si le Parti Socialiste envisage, lui aussi, de revoir en conséquence le programme socialiste, il botte en touche!

 

Comprendre qui pourra !

 

Un grand pas vers la crédibilité du PS a encore été franchi!

 

Et il reste 6 mois de campagne...J'ai comme le sentiment que la partie est loin d'être jouée d'avance.

 

François PINTE

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 11:31
Wauquiez veut "lutter contre les profiteurs du haut et les profiteurs du bas"

LEMONDE.FR | 26.10.11 | 07h30   •  Mis à jour le 26.10.11 | 09h48

   

Laurent Wauquiez à l'Assemblée, le 11 janvier 2011.

Laurent Wauquiez à l'Assemblée, le 11 janvier 2011.AFP/PIERRE VERDY

 

Laurent Wauquiez sort du bois. Alors que l'UMP peine à accoucher d'un projet pour 2012, le ministre de la recherche et fondateur de la droite sociale veut apporter sa contribution pour la campagne de Nicolas Sarkozy.

Mercredi 26 octobre, il devait présenter lors d'une conférence de presse une dizaine de propositions portées par la cinquantaine de parlementaires qui le soutiennent. Son objectif : "reconstruire le contrat social autour des classes moyennes", a-t-il indiqué au Monde. Un autre train de mesures sera rendu public à la fin du mois de novembre.

"SUR LA MÊME LIGNE QUE MONTEBOURG"

C'est sur le volet de la justice sociale que la droite sociale se veut la plus audacieuse. Elle propose ainsi rien de moins que l'interdiction des stock options, sauf pour les PME et les start-up. Même le Parti socialiste, qui s'engage à taxer les stock options, ne va pas aussi loin. "Je suis sur la même ligne qu'Arnaud Montebourg, je l'assume", explique M. Wauquiez. La droite sociale entend également "mettre fin aux situations où le cumul des déductions permet à certains hauts revenus de s'exonérer totalement de l'impôt sur le revenu, en renforçant le plafonnement des déductions fiscales", un "dispositif anti Bettencourt" qui concernerait cinq mille personnes, d'après les calculs de M. Wauquiez.

Moins spectaculaire, mais "hautement symbolique" selon le chef de file de la droite sociale, elle veut rendre imposable ceux qui vivent plus de trois mois en France (et non plus six mois), "pour rendre moins aisé l'exil fiscal notamment des artistes et sportifs de haut-niveau". "Nous sommes d'un laxisme incroyable avec les exilés fiscaux", tonne le ministre.

Enfin, les amis de M.Wauquiez proposent, sans plus de détails d'"encadrer les augmentations de salaires et autres revenus des dirigeants, administrateurs, et cadres dirigeants des entreprises qui suppriment des emplois". S'en prendre aux plus riches, mais aussi lutter contre l'assistanat, c'est le crédo de la droite sociale que M. Wauquiez résume ainsi : "lutter contre les profiteurs du haut et les profiteurs du bas".

LOGIQUE DES DROITS ET DES DEVOIRS

Il y a quelques mois, il avait provoqué un tollé en s'en prenant au "cancer de l'assistanat". Une expression qu'il prendra soin de ne pas répéter mercredi. Il poursuivra néanmoins dans son idée de favoriser l'activité des bénéficiaires du RSA en incitant les départements à verser la moitié du montant de la prestation à un chantier d'insertion dès lors qu'il embauche un bénéficiaire du RSA.

Dans la logique des droits et des devoirs que la droite sociale veut incarner, elle veut faire en sorte que l'attribution d'un logement social favorise ceux qui travaillent en intégrant parmi les critères prioritaires celui de la prise en compte de la proximité du lieu de travail. Dans le même esprit de "responsabilisation", elle propose aussi le financement par l'Etat et les collectivités du permis de conduire pour les jeunes contre service social ainsi que d'envoyer chaque année aux Français le montant total des aides reçues.

Enfin, à l'adresse des classes moyennes, dont M. Wauquiez se pose en défenseur, elle souhaiterait "la mise en place, sur le modèle d'un plan épargne logement, un Plan Epargne Education ouvert pour chaque enfant qui naît, abondé par un premier versement de l'Etat, par exemple de 150 €", une mesure chiffrée à 110 millions d'euros par an. M. Wauquiez affirme que son projet est "équilibré en termes de coût".

Vanessa Schneider
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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 12:08
Humanitaire | Ajouté le 24.10.2011 à 16H47
Curieuse vie que celle de Kadhafi : révolutionnaire en 1969, chef d'État à 27 ans, vite devenu un tyran, avant de verser dans le terrorisme le plus fou à l’extérieur du pays, et dans la mégalomanie à l’intérieur.

Ne sachant trop vers quel bloc s'aligner, ces derniers temps, il rêvait de devenir le super héros de l’Afrique, le président de l’Union africaine mais ses troubles psychologiques l’ont rendu vite insupportable même pour les autres tyrans du monde. Passant par des phases terroristes et d’autres plus « convenables » il a mené son peuple à l’exaspération puis à la révolte. Voici l’ère « kadhafienne » terminée, l’insupportable a pris fin dans des circonstances troubles et pour ma part je regrette qu'il soit mort sans avoir pu être jugé. De plus, je reste convaincu que cette disparition rapide, cette réduction au silence, satisfait un certain nombre de personnes...

La Libye est aujourd’hui un champ de ruines. Seuls, les Libyens ne pourront restaurer leur État, retrouver une croissance économique et une société démocratique mais risquent de retomber dans une autre tyrannie ! Les Islamistes veillent et sont déjà présents, la charia est instaurée, le droit de divorcer est remis en cause. Les autres pays, notamment voisins surveillent et sont inquiets.

Il est possible d’éviter le drame en s’appuyant sur les modérés, les instruits, ceux qui peuvent et veulent construire un pays démocratique et moderne. C’est à l’Union européenne, aux États-Unis et peut-être à la Chine (qui s’intéresse de plus en plus à l’Afrique) de s’unir pour aider à la reconstruction du pays. Attention cependant à ne pas livrer le pays à la cupidité des grands groupes pétroliers qui n’ont pas forcément intérêt à ce que s’installe une démocratie. On me dira, il est vrai qu’ils n’ont pas intérêt non plus à voir un état islamique prendre pied en Libye.

Le printemps arabe n’est pas achevé. La Tunisie vote. Quel poids va peser le parti islamique ? Nous le saurons demain mais d'ores et déjà, il semble qu'il soit le grand vainqueur de ces élections. Le Yémen, la Syrie, d’autres pays sont en révolution. Nous sommes à la croisée des chemins, il fallait cette révolution pour qu’un vent d’espérance souffle enfin. Méfions-nous quand même de la suite. La révolution « mange » souvent ses fils !

Le rôle des Français a été déterminant en Libye, les États-Unis, même si désormais Madame Clinton déambule dans les couloirs du CNT, ont été plus que tièdes, les Chinois et les Russes presque opposés aux interventions de l'OTAN… Quant aux Européens (hormi le Royaume-Uni qui nous a suivis) ils ont combattu à reculons, les Italiens eux-mêmes pourtant partenaire économiques privilégiés hier et sans doute demain se sont rapidement dégagés.

Cette liberté, les Libyens la doivent aux Français et aux Anglais essentiellement. Il faut qu’ils en fassent bon usage, le nouveau gouvernement doit d’abord désarmer les milices multiples, récupérer les si nombreuses armes, missiles ex-soviétiques etc. qui ont été pillés dans les  arsenaux de Kadhafi ces derniers mois, rétablir la sécurité, faire repartir l’économie et commencer la reconstruction du pays ravagé par cette guerre. Ce gouvernement de transition doit préparer la démocratie ensuite, elle ne pourra exister dans le chaos.

La révolution française, ne l’oublions pas, a engendré la Terreur, Napoléon Ier puis le retour à la monarchie avant la République et ce n’est qu’en 1870 que cette dernière s’est épanouie et pourtant, les Capétiens avaient unis nos « tribus » depuis des siècles, nous étions un peuple ancien, avec une histoire et une cohésion.

La Libye n’a pas d’histoire en tant que telle, les forces centrifuges sont fortes, les menaces nombreuses, dans un pays qui nous est frontalier.

Pr Bernard DEBRÉ

Ancien Ministre de la Coopération
Député de Paris
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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 11:56
Tunisie : les islamistes prêts à s'allier avec la gauche

LEMONDE.FR avec AFP | 24.10.11 | 16h28   •  Mis à jour le 25.10.11 | 11h04

  

 

 
 

 

Meeting d'Ennahda à la cité populaire d'Ezouhour, à Sousse, avec le secrétaire général du parti, Hamadi Jebali.

Meeting d'Ennahda à la cité populaire d'Ezouhour, à Sousse, avec le secrétaire général du parti, Hamadi Jebali.Nicolas Fauqué / www.imagesd

 

Les islamistes en tête, suivis de deux partis de gauche : le visage de la future Assemblée constituante tunisienne s'esquissait lundi 24 octobre, au fur et à mesure des résultats annoncés par les partis, au lendemain d'un premier scrutin historique, neuf mois après la révolution tunisienne. Les résultats définitifs et officiels ne devaient pas être annoncés avant mardi par la commission électorale (ISIE) mais les premières tendances et déclarations confirmaient l'avancée d'Ennahda, attendue.

Le parti islamiste a immédiatement lancé un message pour "rassurer" les partenaires économiques de la Tunisie. "Nous espérons très rapidement revenir à la stabilité et à des conditions favorables à l'investissement", a déclaré Abdelhamid Jlassi, directeur du bureau exécutif.

"Nous respecterons les droits de la femme sur la base du code de statut personnel et de légalité entre les Tunisiens quels que soient leur religion, leur sexe ou leur appartenance sociale", a ajouté Nourreddine Bhiri, membre de la direction du parti islamiste, en guise de réponse aux craintes du camp laïque.

>> Lire les réponses de Hamadi Jebali, secrétaire général d'Ennahda, aux internautes du Monde.fr, le 18 octobre : "L'essentiel est de respecter les libertés."

ALLIANCE AVEC LES PARTIS LAÏCS

Au lendemain d'un scrutin marqué par une forte mobilisation, les islamistes ont été les premiers à annoncer leurs propres estimations : "environ 40 % des voix", a déclaré Samir Dilou, membre du bureau politique du mouvement. Soit au moins 60 sièges sur les 217 que comptera la future Assemblée constituante, a précisé un autre dirigeant du mouvement. Lundi soir, le directeur de campagne d'Ennahda (Renaissance), Abelhamid Jlassi, annonçait que le décompte des voix dépouillées jusqu'ici, affiché devant chaque bureau de vote, créditait le parti de 30 % des suffrages.

Considérés depuis plusieurs mois comme les grands favoris du scrutin, les islamistes, durement réprimés sous Ben Ali, feront, si ce résultat se confirme officiellement, leur entrée par la grande porte sur la scène politique tunisienne. Conscient qu'il doit nouer des alliances pour gouverner, le parti Ennahda a annoncé dès lundi soir qu'il était prêt à s'allier avec les deux partis de gauche qui se disputent la deuxième place : Ettakatol, emmené par le médecin et ancien opposant Mustapha Ben Jaffar, et le Congrès pour la république (CPR) de Moncef Marzouki.

"Nous sommes prêts à former une alliance avec le Congrès pour la république de Moncef Marzouki et l'Ettakatol de Moustapha Ben Jaafar puisque leurs opinions ne sont pas éloignées des nôtres et que ces deux partis ont obtenu un grand nombre de suffrages", a dit à Reuters Ali Larayd, membre du comité exécutif d'Ennahda. Selon les dirigeants d'Ettakatol, leur parti "arrivera en deuxième ou troisième position", avec "autour de 15 % des suffrages".

>> Voir notre reportage interactif : "Paroles d'électeurs et de candidats"

Le CPR a réalisé une percée surprise, obtenant entre 15 et 16 % des voix, selon des estimations. "On espère être les seconds", a déclaré Moncef Marzouki, ancien opposant à Ben Ali longtemps exilé en France. Moncef Marzouki a démenti avoir pactisé avec les islamistes avant le vote, assurant qu'il n'y avait pas eu "d'alliance avant le vote", tout en se disant "absolument dans l'optique d'une participation à un gouvernement d'union nationale".

RÉSULTATS DÉFINITIFS MARDI

Les Tunisiens ont élu dimanche une Assemblée constituante dont les 217 membres devront rédiger la nouvelle Constitution du pays et former un nouveau gouvernement provisoire avant des élections législatives et présidentielle prévues l'année prochaine. Aucun résultat officiel n'avait été publié lundi dans la soirée à l'exception du vote des Tunisiens de l'étranger, qui votaient avant dimanche. Sur les 18 sièges concernés, Ennahda en obtient 9, le Congrès pour la république 4, Ettakatol 3, le Pôle démocratique moderniste (gauche) 1 et la Liste pour la liberté et le développement (centre) 1.

La surprise est venue en revanche de la défaite du Parti démocrate progressiste (PDP, centre gauche), formation historique qui s'est posée pendant toute la campagne comme principale force alternative à Ennahda.

Laminé avec entre 8 et 10 % des voix selon les estimations non officielles, le PDP, fondé par Ahmed Néjib Chebbi, a pris acte de sa défaite. "Les tendances sont très claires. Le PDP est mal positionné. C'est la décision du peuple tunisien. Je m'incline devant ce choix. Je félicite ceux qui ont obtenu l'approbation du peuple tunisien", a déclaré la chef de ce parti, Maya Jribi. "Nous serons toujours là pour défendre une Tunisie moderne, prospère et modérée", a-t-elle poursuivi, estimant que le pays "était en train de vivre un tournant".

>> Lire le blog des élections tunisiennes, par la correspondante régionale du Monde.

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 11:22
 Economie et social | Ajouté le 21.10.2011 à 12H36
Voici une nouvelle qui ne manquera pas de faire grincer des dents : Qui s'octroie 12% d’augmentation de salaire ? Je vous le donne en mille : c'est petitet gatterie est pour les responsables des banques. Mon naturel me porte à la tolérance mais là, c’est inacceptable, même dans une économie libérale.

Ces hommes ou ces femmes ne vivent pas sur la même planète que la quasi totalité des Français, je les trouve indécents et je dirais même stupides. Ils manquent incontestablement de ce tact qui éviteraient de les mettre au pilori. Si nous n'avions pas besoin de soutenir ces banques, pourquoi pas ? Mais dans le contexte actuel, déjà la banque Dexia avait montré le mauvais exemple. Ses présidents, avant de partir s’étaient vautrés dans l’argent des parachutes dorés et des retraites chapeaux. Ceux-la n’ont aucune conscience ni aucune éthique.

Comment voulons-nous gagner le cœur et la raison des Français avec de tels personnages ?

Il est vrai que ce sont des banques privées, il est vrai que l’État leur a prêté de l’argent qu’elles ont remboursé avec des intérêts, mais ces vérités ne suffisent pas à expliquer l’impudeur. Le nombre de chômeurs augmente, la pauvreté progresse, l’État n’a plus d’argent et pourtant ils augmentent leur salaire.

Dans quelques jours vraisemblablement ces patrons s’enfuiront en Suisse ou en Belgique de peur d’être surtaxés ! Où est l’esprit républicain ? Où est l’esprit citoyen ? Où sont passées les valeurs que nous défendons quand, comme moi et quelques autres, nous faisons de la politique par conviction ?

Pr Bernard DEBRÉ
Ancien Ministre
Député de Paris
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