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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 11:28
Politique monétaire
La Tribune infographie
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A défaut de baisser ses taux, la BCE pourrait reprendre ses opérations de refinancement à un an.

C'est une nouvelle tuile qui s'est abattue sur l'Europe à la veille du dernier conseil de la Banque centrale européenne présidé par Jean-Claude Trichet, dont le mandat s'achève fin octobre. L'agence Moody's a dégradé de trois crans la note de la dette souveraine de l'Italie, la ramenant de Aa2 à A2, tout en lui maintenant une perspective négative, en vue d'un éventuel déclassement supplémentaire.

Certes, après la mise sur surveillance de l'Italie à la mi juin par l'agence et sa dégradation décidée par son homologue Standard & Poor's fin septembre, la décision de Moody's était attendue. Ce qui l'était moins, ce sont les mises en garde proférées à l'encontre des pays de la zone euro qui ne sont pas notés AAA. Dans le viseur : l'Espagne que Moody's pourrait dégrader dans les mêmes proportions que l'Italie.

Rassérénés par le plan de recapitalisation des banques qui se profile en Europe, les marchés n'en sont pas moins restés relativement sereins, l'euro se réinstallant au dessus de 1,33 dollar après sa chute à 1,3140 la veille, au plus bas depuis janvier. Le billet vert est resté sous le choc de l'annonce par Ben Bernanke mardi du possible lancement d'une "QE3", une troisième phase d'assouplissement quantitatif, si l'affaiblissement de l'économie américaine rendait à nouveau nécessaire le recours à la planche à billets. L'euro a également bénéficié des intentions affichées par le FMI d'intervenir sur le marché de la dette souveraine de la zone euro, aux côtés du Fonds européen de stabilité financière et d'une déclaration fracassante de la chancelière allemande. Angela Merkel a déclaré que Berlin était prêt à modifier les traités européens pour faire avancer la zone euro. De quoi remettre un peu de baume au coeur des investisseurs, las de voir les responsables politiques temporiser et qui ont placé tous leurs espoirs dans une action énergique de la BCE pour sortir de la crise.

Baisse en novembre

Après avoir mis entre parenthèses le cycle de hausse des taux le mois dernier, les Sages du conseil de la banque centrale de Francfort ne devraient pas appuyer pour autant sur la détente dès ce jeudi et maintenir le taux directeur de la BCE à 1,5%, concervant l'option baisse du loyer de l'argent pour novembre. En revanche, il semble acquis, face aux tensions intervenues depuis lors sur le marché monétaire, qu'elle va rallonger la durée moyenne de ses concours au système bancaire. Jean-Claude Trichet devrait annoncer de nouvelles opérations de refinancement à six mois en quantités illimitées, comme il l'avait fait en août et pourrait même exhumer les opérations à un an, abandonnées en décembre dernier.

Isabelle Croizard - 06/10/2011,
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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 11:20
La Tribune Infographie
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Les autorités françaises envisagent une alliance entre la Caisse des dépôts et La Banque Postale pour se substituer à Dexia et éviter un assèchement du crédit. Une solution d'urgence qui apparaît inévitable car pour le moment, les autres établissements financiers ne se précipitent pas sur ce marché.

Urgence. Les collectivités territoriales françaises risquent de manquer d'au moins 5 milliards d'euros pour boucler leur programme de financement de 2011. Sur les 20 milliards d'euros de demandes de crédits, les banques ne pourront en financer que 15 milliards. Cet assèchement du crédit tombe mal pour les collectivités, beaucoup d'entre elles - à échéance mi-électorale - s'apprêtant à lancer leur programme d'investissement.

C'est dans ce contexte que l'État va accélérer la création de la nouvelle alliance entre la Caisse des dépôts (CDC) et La Banque Postale. L'objet : reprendre l'activité de financement des collectivités locales de Dexia en France, leader historique sur ce marché en termes d'encours et en passe d'être démantelée. « Le conseil de surveillance (de Dexia) se prononcera ce jeudi. Je pense qu'une solution sera trouvée demain », indique le ministre de l'Économie, François Baroin. La piste CDC-La Banque Postale « est évidemment la plus sérieuse, parce que c'est la plus solide, la plus expérimentée, celle que l'on connaît le mieux », ajoute-t-il. Cette alliance occupera de fait la première place du marché puisque, sur 150 milliards d'euros d'encours, Dexia en détient 40 %. Suivent la Caisse d'Épargne (moins de 30 %) et le Crédit Agricole (un peu plus de 20 %). Pour éviter un « credit-crunch » de fin d'année, la CDC devrait mettre sur la table 2 milliards d'euros pour soutenir les collectivités locales. Il en manquera encore 3 milliards.

« Ce schéma tient la route »

Dès lors, qui va payer ? Une chose est sûre, les banques installées sur le marché ne mettront pas la main à la poche. Pour preuve, aujourd'hui, 60 % du montant des appels d'offres ne trouvent pas de financement auprès des banques françaises. Concrètement, sur une demande de 25 millions d'euros, les banques n'en prêteront que 10 millions. Une des raisons avancées : les futures normes bancaires de Bâle III, jugées trop contraignantes. Celles-ci imposent d'avoir davantage de dépôts pour octroyer des crédits. Or, les banques ne recueillent pas de dépôts des collectivités locales, obligatoirement placées au Trésor. L'arrivée d'un « nouvel acteur » ne leur déplaît donc pas. « Au vu de la masse de dépôts de la CDC et de La Banque Postale, c'est un schéma qui tient sacrément la route. C'est sans doute la clé pour résoudre ce problème de financement », estime ce même banquier. « Nous nous en accommodons très bien, confie un autre acteur de la place. On ne se battra pas pour récupérer les clients de Dexia. » Pour cause, c'est une activité sur laquelle les banques se rémunèrent peu. Une marge qui, ces derniers mois, a légèrement augmenté en raison des conditions de marché et d'une hausse du coût du risque. La remise sur les taux proposés s'est donc réduite.

Mais toutes les communes ne sont pas logées à la même enseigne. Pour les petites, aucun problème de financement. Leurs besoins sont moindres et plus étalés dans le temps. Elles continueront à être irriguées. Le financement en attente de budget ne s'arrête pas. En revanche, la situation est problématique pour les financements de moyen et long terme des grandes communes, conseils généraux et régionaux. N'arrivant pas à lever la somme auprès d'un seul acteur, elles doivent constituer un pool bancaire pour boucler leur financement. Ce qui satisfait tout le monde. Et si elles n'y arrivent pas, le projet est reporté.

Mais hormis les banques, un autre canal de financement est-il possible ? « Il est difficile pour les investisseurs institutionnels de dissocier le secteur public local de l'État », indique un banquier. Tentées d'emprunter sur le marché obligataire, les grandes collectivités territoriales, réunies au sein de l'Association des maires de France (AMF) poussent l'idée d'une agence de financement des collectivités locales (lire l'interview de Philippe Laurent, maire de Sceaux).

Thierry Serrouya et Mathias Thépot - 06/10/2011, 07:28  |   
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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 11:07

Lors d'un discours resté célèbre devant les étudiants de Stanford en 2005, le patron d'Apple raconte comment les médecins lui ont annoncé sa mort prochaine. Et les leçons de vie qu'il en a tirées.

 

Steve Jobs, décédé mercredi d'un cancer du pancréas, est resté très secret sur sa maladie, contre laquelle il s'est battu durant plus de sept ans. En septembre 2008, alors que les rumeurs le disent au plus mal, que l'agence de presse Bloomberg publie par erreur sa nécrologie, le PDG d'Apple monte sur scène pour la présentation de nouveaux iPod et rit de sa maladie, en citant Mark Twain : «Les informations sur ma mort sont très exagérées».

Par la suite, Steve Jobs s'est exprimé publiquement à seulement trois reprises sur sa maladie, dans des lettres publiées sur son site. En janvier 2009, il annonce son retrait temporaire de la direction d'Apple en raison d'un «problème nutritionnel», qui provoque son amaigrissement. Deux ans plus tard, il prend à nouveau un congé pour des raisons médicales. Le 24 août, il annonce «ne plus pouvoir être en mesure d'assumer [ses] fonctions» de PDG.

Steve Jobs n'a pourtant pas toujours été aussi secret sur sa maladie. En 2005, dans un discours devenu célèbre prononcé devant les jeunes diplômés de Stanford, il raconte comment les médecins lui ont annoncé, un an auparavant, qu'il n'avait sûrement plus que quelques mois à vivre. «La mort est très probablement la meilleure invention de la vie», déclare-t-il.

Voici l'intégralité de cette vidéo, sous-titrée en français. Le passage en question - son troisième enseignement -, débute à la neuvième minute :


[VOSTFR] Steve Jobs Stanford Commencement...

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» EN IMAGES - L'hommage des fans d'Apple

» VOS COMMENTAIRES - Déposez votre hommage à Steve Jobs

Par Benjamin Ferran
Journaliste, Le Figaro.fr
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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 10:14

L'intermédiaire en armement Ziad Takieddine, entendu mercredi par le juge Renaud van Ruymbeke sur son intervention dans le contrat Sawari II avec l'Arabie Saoudite, a dénoncé sur Europe 1 "un complot" contre Nicolas Sarkozy et mis nommément en cause Dominique de Villepin.

 
Photographe : Miguel Medina :: Ziad Takieddine et son avocat Ludovic Landivau avant d'être entendu par le juge Renaud Van Ruymbeke, le 5 octobre 2011 à Paris photo : Miguel Medina, AFP

"Ce complot, il est contre le président de la République" et il serait ourdi par "les mêmes acteurs de Clearstream", a affirmé Ziad Takieddine, mis en examen depuis septembre.

"Celui qui doit répondre de ses actes sur l'ensemble du dossier depuis 1996, il s'appelle Dominique de Villepin", a-t-il poursuivi, sans apporter de preuves, qu'il dit vouloir réserver à la justice. "Je suis le premier qui va dénoncer ce complot et qui va le prouver point par point à l'opinion publique française", a affirmé Ziad Takieddine, que la justice soupçonne d'avoir versé des rétrocommissions dont les enquêteurs souhaitent établir si elles ont servi à financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.

Selon lui, les acteurs de ce complot, sont "les mêmes acteurs de Clearstream, mais cette fois-ci, (...) ils vont répondre d'actes beaucoup plus criminels". "Moi je nomme, je nomme aujourd'hui: celui qui doit répondre de ses actes sur l'ensemble du dossier depuis 1996 à aujourd'hui, il s'appelle Dominique de Villepin", selon Ziad Takieddine. "Et je la maintiens cette accusation sur la base d'éléments que j'ai." Interrogé sur ces éléments, il a répondu: "Je ne peux pas vous dire, je le dirai à la justice."

Mais Dominique de Villepin "aura en face de lui quelqu'un qui aura les faits", a-t-il assuré, mystérieux, et l'ancien Premier ministre devra "répondre à la justice, pas en tant que poète comme il l'a fait aux Nations unies", il devra "répondre de ses vrais actes".

Ziad Takieddine s'est une nouvelle fois défendu d'avoir versé des rétrocommissions, et d'avoir notamment donné de l'argent à Nicolas Bazire, l'ancien directeur de campagne d'Edouard Balladur, également mis en examen par Renaud van Ruymbeke: "Jamais, jamais."

"Tout ce que je peux dire aujourd'hui, c'est que lorsque je raconte au juge ce que j'ai fait, avec tous les détails, j'ai le sentiment qu'il me croit", a affirmé l'homme d'affaires franco-libanais. "Je ne balance personne. Tout ce que je veux dire, c'est la vérité sur les faits. Pour dire la vérité, je dois être un homme crédible", a-t-il expliqué.

"On m'a lynché pendant neuf mois sur des faits qui ne sont pas vrais. Et là je vais raconter la vérité. Et ça n'intéresse personne cette vérité, elle n'intéresse pas ceux qui sont les vrais acteurs de ce crime qui a été commis au Pakistan", l'attentat qui a coûté la vie à onze ouvriers français en mai 2002.

Interrogé pour savoir s'il restait l'ami de Jean-François Copé, qui devait lui succéder dans le studio d'Europe 1, Ziad Takieddine a répondu par l'affirmative. "Ca fait plaisir de le revoir", a-t-il lâché.

 
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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 10:05

 

 

La hausse dépasse 30 % en un an dans de nombreuses zones. Les statistiques n'étaient pas publiques, mais un député socialiste du Finistère, Jean-Jacques Urvoas, les dévoile.

Le député PS du Finistère Jean-Jacques Urvoas a mis en ligne, hier sur son blog, deux notes du général Jacques Mignaux, directeur de la gendarmerie nationale. Elles sont intitulées « Orientation de la lutte contre la délinquance » et « Intensification de la lutte contre les atteintes aux biens ».

Le patron des gendarmes fait un constat : « Les succès précédemment enregistrés contre la délinquance marquent le pas. Sur 12 mois, les cambriolages ont augmenté de plus de 30 % dans 155 circonscriptions. » Il établit un classement des départements les plus touchés par les atteintes aux biens de janvier à août 2011, et un autre des zones où l'évolution des cambriolages a dépassé les 100 faits de septembre 2010 à août 2011.

Pour enrayer cette hausse des cambriolages, qu'il a lui aussi reconnue, le ministre de l'Intérieur a annoncé, vendredi, l'affectation de « 4 000 policiers et gendarmes de plus sur le terrain et l'équivalent de six unités mobiles en renfort.

  

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 09:20

Élysée.fr Liberté Égalité Fraternité Présidence de la République

Compte rendu de la réunion de bilan consacrée à l'accompagnement des enfants handicapés à l'école

Le président de la République a reçu aujourd'hui, en présence de M. Luc CHATEL, ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative et de Mme Roselyne BACHELOT-NARQUIN, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, les représentants des neuf associations porte-parole du Comité d'entente des associations représentatives de personnes handicapées et de parents d'enfants handicapés.
Le président de la République avait fixé ce rendez-vous lors de la dernière Conférence nationale du handicap en juin dernier, afin de faire un point avec les associations sur la rentrée scolaire et l'accueil des enfants en situation de handicap.

Au cours de la réunion, un bilan partagé a été dressé sur la scolarisation des enfants handicapés. A la rentrée 2011, 214 600 jeunes en situation de handicap ont été scolarisés en milieu ordinaire, soit 13 000 de plus qu'en 2010 et 60% de plus qu'en 2004-2005.

Pour atteindre ces résultats, des moyens importants ont été mobilisés par le Gouvernement, et le Ministère de l'Éducation nationale en particulier. Le recrutement de 2 000 auxiliaires de vie scolaire, mieux formés et mieux payés, est en cours et augmentera progressivement à chaque rentrée. En outre, pour qu'aucun enfant ne soit laissé sans solution d'accompagnement, des contrats aidés supplémentaires ont été mobilisés dès la rentrée : 28 000 contrats aidés sont prévus, dont 22 500 sont déjà en fonction. L'effort financier total consacré à l'accompagnement des enfants handicapés continuera à augmenter et atteindra 200 millions d'euros d'ici 2013, soit une hausse de 40% par rapport à 2010.

A l'occasion de cette réunion, le président de la République a également réaffirmé l'intangibilité de l'objectif d'accessibilité à l'ensemble de la vie sociale, à l'horizon 2015, pour toutes les personnes en situation de handicap. Il a demandé au Gouvernement de refuser toute dérogation nouvelle à cet objectif.

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 12:51
Lundi soir, je participai en tant qu’administrateur au Conseil d’orientation et de surveillance du Crédit municipal de Nantes. 13 points figuraient à l’ordre du jour dont une délibération intitulée :
 
 « Affiliation volontaire au centre de gestion d’un syndicat mixte aéroportuaire ».

 

En effet, le syndicat mixte aéroportuaire a repris les 4 agents du syndicat mixte d’études de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

 

Le Crédit municipal étant affilié au Centre de gestion il a la possibilité de s’opposer à l’adhésion d’un nouveau membre, c’est pourquoi nous devions nous prononcer.

 

Pour mémoire, le centre de gestion intervient dans de nombreux domaines : recrutement, mobilité, métiers, la carrière proprement dite, la santé (service de médecine et préventive), la sécurité (service de prévention en hygiène et sécurité, comité technique paritaire/comité hygiène et sécurité), la retraite.

Il propose également l'assistance d'un service juridique et documentaire, le traitement des salaires, la mise à disposition auprès des collectivités de personnels administratifs de remplacement, un contrat groupé d'assurance, une cellule de veille psychologique et sociale et une cellule de maintien dans l'emploi des personnes en situation de handicap.

 

Le centre de gestion est donc un outil indispensable pour les petites structures publiques.

Les missions du centre de gestion sont essentielles pour les agents qui travaillent dans le syndicat mixte aéroportuaire. S’opposer à son adhésion au centre de gestion serait en réalité une action totalement anti-sociale.

 

Il n’est ici nullement question de la pertinence de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ni d’un quelconque soutien du Crédit municipal à ce projet.

Non, il s’agit simplement de permettre à des agents territoriaux de bénéficier de protection, de conseil, d’aide et de service.

 

Ceci n’a pourtant pas empêché Aïcha Bassal, adjointe au Maire de Nantes et élue Europe Écologie Les Verts, opposée à Notre-Dame-des-Landes, de ne pas voter cette délibération.

 

Quand l’obstination joue contre les personnes, quand l’idéologie prend le pas sur le pragmatisme, cela devient réellement problématique

 

Julien BAINVEL

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 11:24
Actualités
Société | Ajouté le 04.10.2011 à 16H34
Cher Hervé,

Tu as été membre du gouvernement de François Fillon. Tu étais alors Ministre de la Défense, un ministère régalien. Ce n’est pas un petit poste, d’autant plus que la France était et est encore engagée dans de multiples Opex (ndlr : opérations extéreures).

Lors du remaniement qui devait être fatal à ton action dans le Gouvernement, tu t'es cru propriétaire de ta charge, ministre à vie ! Dans un tel contexte, logiquement, tu as pris comme une claque cette non reconduction.

Cependant, je souhaiterais attirer ton attention sur deux points :

- D’abord, tu as eu une chance inouïe de récupérer, sans coup férir, ton fauteuil de député, grâce à la réforme constitutionnelle de Nicolas Sarkozy. Auparavant, tu aurais dû faire démissionner ton suppléant et te représenter devant les électeurs avec les aléas d’une élection partielle…
- D'autre part, ce poste ministériel t’a mis en pleine lumière. Qui étais-tu auparavant ? Comme beaucoup, et je le dis sans condescendance, un député « lambda », inconnu du grand public. Sans cette expérience gouvernementale, comment aurais-tu pu te faire un nom ?

Voici maintenant que des ailes te sont poussées. Tu désires être candidat à l’élection présidentielle de 2012. Tu le sais, tu n’as aucune chance. Ferais-tu même les 5% nécessaires au remboursement de ta campagne ? Vraisemblablement pas.

Je ne m'explique pas ta démarche. Je viens de te le rappeler, tu dois tout à Nicolas Sarkozy. Membre de son gouvernement, tu as approuvé toutes ses actions. De plus, je suis au regret de devoir le dire mais tu ne fais pas « le poids » vis-à-vis de François Bayrou qui, lui, « homme providentiel à répétition » se présentera, c'est une évidence.

Alors ? Vas-tu comme Jean-Louis Borloo renoncer avant la fin de l’année pour apporter tes voix à celles de Nicolas Sarkozy, espérant qu’une fois encore « le fils prodigue » sera reçu à bras ouvert, et que tu pourras négocier avec l’UMP des postes de députés ? Drôle de conception de la politique, de l'intérêt général, du désintéressement au service d'une grande cause !
A moins qu'au contraire, tu cherches à assouvir une vengeance pour la main qui t'a nourrie. Je plagierais alors Hugues Capet demandant à Adalbert de Périgord : « qui t'a fait comte ? ». Vas-tu tenter de prendre des voix au candidat de l’UMP ? Ce serait là une attitude inélégante, suicidaire et dangereuse pour notre pays.

Des « primaires » auraient été organisées, tu bénéficierais à peu près du nombre de suffrages que Baylet regroupe, sans doute pas plus !
Aussi, je te demande de ne pas te présenter pour l'intérêt général d'abord, mais aussi, et je te le dis avec toute l'amitié que je te porte, pour toi. Une défaite cuisante peut marquer un homme définitivement (suis mon regard...), n'oublie pas qu'un chantage aux sièges te discréditera.

Je t'en conjure, réfléchis et annonce ton retrait.


Pr Bernard DEBRÉ

Ancien Ministre
Député de Paris
 
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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 11:06
Actualités de la circonscription
Ajouté le 04.10.2011 à 18h42
Les Echos, puis le Figaro, s'en sont émus et je les comprends. Bertrand Delanoë envisage ni plus ni moins que d'augmenter de 50 % la taxe de balayage payée par tous les propriétaires de biens immobiliers de Paris. En moyenne, cette redevance s'élevait à 50€ par propriétaire sert à payer le nettoyage des rues de Paris. Comment peut-on expliquer cette augmentation ? Par la saleté grandissante de nos arrondissements ? Si les arrondissements sont de plus en plus sales, c'est bien parce qu'ils sont de moins en moins nettoyés, c'est mathématique.

Nous avions, avec les maires des arrondissements de droite, lancé une pétition abondamment signée par les Parisiens, dont les visiteurs de mon site. Est-ce là la réponse du Maire ? Sans doute, comme D'habitude, il n'a comme réponse que l'augmentation des charges qui passeront de 70 millions d'€ à 104 millions !

Comme le disait un internaute sur ce site : « Dans le XVIIème, les rues n'ont jamais été aussi sales. De qui se moque-t-on ? J'espère que vous allez réagir vigoureusement car on a encore l'impression que le balayage va peut-être être renforcé dans les XVIII-XIX-XXèmes arrondissements mais pas chez nous. Déjà qu'on a un traitement préférentiel du stationnement avec un ballet incessant de vautours-fourrières... »

Vous avez totalement raison de fustiger cette décision et la discrimination qui frappe les arrondissements de l'Ouest parisien. Vous pouvez compter sur ma détermination !

Pr Bernard DEBRÉ
Ancien Ministre
Député de Paris
Conseiller de Paris
 
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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 11:00
Economie et social | Ajouté le 04.10.2011 à 19H28
La Grèce va de plus en plus mal ! Ses déficits qui devaient être réduits significativement ne le seront pas suffisamment. Dans quelques jours l’Europe doit décaisser quelques milliards pour qu’elle puisse payer ses fonctionnaires et honorer ses échéances. L’Europe hésite, rechigne, c’est un très mauvais signe.

Où est passée la politique ? Si les Européens veulent garder la Grèce dans l’Union, ils doivent « imposer » une troïka économique composée d’un Allemand, d’un Français et d’un Grec qui auraient la haute main sur la politique fiscale et économique de la Grèce. Puisque le défaut de paiement est dû à l’incapacité politique du gouvernement grec à faire appliquer ses propres décisions, prenons les décisions à sa place.

A défaut, il faut que la Grèce quitte l’UE. Tergiverser, attendre, ne pas prendre de décision est la pire des solutions… Les déficits se creusent, le virus « grec » contamine les autres pays, le sauvetage sera impossible et l’UE aura perdu des milliards…

Cette crise est révélatrice d’un défaut grave dans la conception européenne : un défaut de gouvernance. Jacques Delors et d’autres en sont responsables. Envisager une monnaie unique sans qu’il y ait de politique économique, financière et sociale unique était une aberration.

Un retour en arrière est impossible sauf à détruire toutes les économies européennes. Il faut donc faire vite, déjà une banque va disparaître, Dexia, cela risque de déclencher des mouvements graves tant au niveau des populations que des bourses européennes.

La crise de 1929 a été dramatique, elle a duré jusqu’en 1939 et a contribué largement à provoquer la Seconde Guerre mondiale. Crise économique, guerre économique, xénophobie, conflagration internationale ! Attention à ne pas jouer avec le feu, n’imaginons pas que nous sommes différents de nos ancêtres.

D’ailleurs les « Européens » prétendent que cette construction a permis d’éviter les guerres. Je suis convaincu que si l’Europe disparaissait, il n’y aurait pas plus de guerre en Europe mais des guerres « périphériques » au Moyen Orient, en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud et centrale. En revanche, dans nos pays, la « guerre » prendrait la forme de révoltes voire de révolutions ? Tensions communautaires, économiques, religieuses, sociales, avec un État de plus en plus démissionnaire, et demain démago si la gauche prend le pouvoir... Le terreau serait fertile.
Si je semble pessimiste c’est simplement parce que j’ai relu l’histoire récente de notre monde…

Pr Bernard DEBRÉ

Ancien Ministre de la Coopération
Député de Paris
 
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