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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 00:40

Lutte contre le déficit : courage et justice



Lutte contre le déficit : courage et justice
De nouveaux efforts vont ainsi être fournis afin d’économiser 1 milliard d’euros en plus dès cette année et 11 milliards en 2012, tout en permettant la sauvegarde des dispositifs en faveur de la croissance, de l’emploi et du pouvoir d’achat (en particulier l’exonération des heures supplémentaires). Contrairement à de nombreux pays européens, le Gouvernement n’a pas fait le choix de l’augmentation générale des impôts, mais celui de la suppression de niches fiscales inefficaces.

De plus, tous les Français seront concernés par ces efforts à hauteur de leurs moyens. Les plus grandes entreprises comme les Français les plus aisés seront davantage mis à contribution que les autres. Ainsi, près de 82 % des mesures permettant des recettes supplémentaires les concernent. Par ailleurs, les Français touchant plus de 500 000 euros par an devront s’acquitter d’une contribution exceptionnelle tant que le déficit de notre pays sera supérieur à 3% du PIB.

Grâce à ces efforts, la France pourra tenir ses engagements de maîtrise de la trajectoire de la dette publique (5,7% en 2011, 4,6% en 2012, 3% en 2013 et 2% en 2014) et conserver la notation « AAA » de sa dette, gage de la crédibilité financière de notre pays et de la soutenabilité de sa dette sur le long terme. L’objectif ainsi est de réduire le déficit et de protéger la croissance et donc l’emploi.

L’ultime étape de ces efforts sera le vote de la règle d’or, instrument qui doit permettre à la France de sortir durablement de la logique de laxisme budgétaire qui a dominé notre pays dans les 30 dernières années. Chacun devra prendre ses responsabilités, à l’instar d’autres pays européens (Espagne où majorité et opposition voteront la règle, Italie, Allemagne…) dans l’intérêt général et ne pas succomber à la tentation des intérêts politiques.

Les élus du groupe Ensemble pour Nantes en appellent à la responsabilité du Maire de Nantes, par ailleurs Président du groupe PS à l’Assemblée Nationale, afin d’œuvrer pour l’intérêt général et de faire pour la France ce qu’il est incapable de faire à Nantes (inflation continue des dépenses de fonctionnement) et à Nantes Métropole (explosion de la dette).
Il se démarquerait ainsi du projet politique socialiste ce qui en ferait, pour une fois, un homme politique courageux.


  
Vendredi 26 Août 2011
Ensemble pour Nantes

 

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 00:22

Parmi les propositions les plus fréquentes : réduire leurs charges, simplifier pour elles le droit du travail, leur faciliter l’accès au crédit, si possible à moindre coût…

 

Il me semble que ce discours est aussi vieux que les plus âgés d’entre nous sommes. Qu’il a été tenu par tous les hommes politiques. Et que les résultats ont été ce que l’on voit : à peu près nuls. Et même peut être négatifs…

Pourquoi un tel échec ?

 

Tout d’abord parce que toutes ces bonnes intentions méconnaissent la réalité du cycle de vie d’une entreprise.

Au démarrage, une entreprise n’a pas besoin de beaucoup d’argent. L’épargne du créateur, le soutien de sa famille, l’apport de quelques voisins ou amis («business angels») suffisent. Le banquier n’a rien à faire à cette étape.

Pour se développer, et créer ses premiers emplois, la nouvelle entreprise doit pouvoir compter sur ses premiers résultats. Alors que cotisations et impôts prétendent être servis en premier…Sans ces chacals, beaucoup d’entrepreneurs pourraient s’autofinancer…

 

A la fin de sa vie l’entreprise devenue grande n’a pas besoin non plus du banquier : sa trésorerie lui permet de se passer de crédits.

C’est dans la force de l’âge que l’entreprise a besoin de toutes sortes de crédits.

Encore faut-il que l’entreprise nouvelle ait pu s’enraciner et se développer en gardant pour elle ses premiers profits.

Pour aider les PME à devenir moyennes, il faut les laisser créer le plus de richesses possible. Plutôt que de les leurs confisquer.

 

D’ailleurs, dans un pays où la fiscalité serait plus modérée, ce sont les entreprises qui devraient être en premier lieu exonérées. Car il n’y a aucune raison qu’elles se transforment en percepteurs. D’autant que tous les impôts, taxes et cotisations apparemment payés par les entreprises sont finalement payés, en réalité, par des individus, qu’ils soient salariés, clients ou actionnaires.

 

Ensuite parce que toutes ces bonnes (?) intentions sont forcement mises en oeuvre par des biais bureaucratiques, intrinsèquement éloignés de la culture des jeunes entreprises.

Enfin parce que toutes ces procédures d’aides, ou soit disant telles, attirent davantage des chasseurs de primes et d’avantages, amateurs d’aubaines, que les vrais créateurs indépendants voire rebelles.

La vérité est que les PME payent pour les gros et les grands. Ces dernières monopolisent les aides et les subventions (en particulier à la recherche, à l’exportation…). Si l’ion supprimait toutes les aides aux entreprises (dont les 2/3 au titre de la funeste loi sur les 35 heures), les PME seraient immédiatement favorisées. Plus sûrement qu’en inventant un nouveau dispositif où qu’en créant une nouvelle banque.

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 00:04

Julien Bainvel et les élus du Groupe Ensemble pour Nantes, ont pris connaissance avec ironie de la nouvelle action des opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

En effet, vendredi matin, une poignée de militants anti-aéroports s’est perchée dans des arbres, square Elisa Mercoeur.

 

Julien BAINVEL fait remarquer que ces militants ont envahi le seul espace vert du centre ville. Ironie de l’histoire, ils ont surtout choisi le seul espace vert qui dans quelques mois laissera la place à une route et un rond-point.

 

Rappelons que ce projet entraînera la disparition de nombreuses essences, alors que tous ces arbres sont en parfaite santé (rappelons également que le chiffre précis n’a pas été communiqué, les estimations allaient jusqu’à plus de 250 suppression).

 

Bien entendu, les Verts ne se sont absolument pas opposés à ce projet porté par Jean-Marc Ayrault, à l’instar de celui de l’aéroport Notre Dame des Landes.

 

Rappelons en effet que les élus verts sont tenus par les accords électoraux qui leur permettent de siéger aux seins de collectivités locales. En d’autres termes, des places sur les listes ont été échangées contre une opposition médiatique mais factice sur les projets.

 

C’est ce qui a permis la fusion entre les listes conduites par Jean-Philippe Magnen (anti-aéroport) et Jacques Auxiette (pro-aéroport) lors des élections régionales de 2010 ; C’est cela qui explique également la présence massive de Verts sur la liste municipale de Jean-Marc Ayrault alors que son programme prévoyait, noir sur blanc, d’accompagner le projet du nouvel aéroport. Et ce sera probablement le cas en 2012, lorsqu’un accord sera trouvé entre PS et Verts, même si on nous promet que Notre Dame des Landes sera un casus belli ! On n’y croit vraiment plus lorsque l’on scrute la composition de la liste des Sénatoriales de la gauche en Loire Atlantique : PS et Verts s’y tiennent par la main !

 

Enfin, cela expliquerait également pourquoi Monsieur Magnen jugeait « inadmissible » l’attaque de la caravane du PS mais ne condamnait pas l’occupation sauvage de l’aéroport de Nantes Atlantique.

Julien BAINVEL appelle donc les « vrais militants écologistes » à se mobiliser pour les vrais sujets environnementaux et à cesser la gesticulation médiatique pour des convictions si vite oubliées au moment de la distribution des places aux élections.

 

Les élus du groupe Ensemble pour Nantes soulignent enfin le décalage, toujours plus croissant, entre l’idéologie des Verts, qu’ils ne font qu’aboyer haut et fort, et leur nécessaire allégeance lucrative à Jean-Marc Ayrault.

 

L’écologie est définitivement une chose trop sérieuse pour la confier aux Verts.

 

 

Communiqué diffusé vendredi 02/09/2011

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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 16:23
Dimanche 4 septembre 2011 7 04 /09 /Sep /2011

 


 

François Fillon s'exprime devant le campus UMP 2011 à Marseilles le dimanche 4 septembre 2011.

Mes chers amis,

 

Vous avez répondu présent au rendez-vous de ce campus d’été, et, comme toujours, les jeunes populaires ont fait entendre leur voix.

Dans les collèges, les universités, les entreprises, sur les marchés, la bataille des convictions se gagnera avec vous, sur le terrain.

 

Merci à Jean-François Copé et à tous les organisateurs, au premier rang desquels Benjamin et Franck et merci d’avoir retenu Marseille pour nous accueillir.

Merci à Jean-Claude Gaudin, inaltérable maire de Marseille, merci à tous les parlementaires, élus et militants des Bouches-du-Rhône.

Merci à tous les membres du gouvernement ici présents.

Avec Bruno Le Maire, ils contribuent à l’élaboration de notre projet, dont je rejoins la philosophie.

A travers ce projet, nos concitoyens doivent pouvoir mesurer que ce que nous avons entrepris - parfois imparfaitement mais toujours avec sincérité ! – n’est qu’un premier pas dans un monde qui commence.

D’autres étapes sont nécessaires, d’autres réformes sont indispensables.

 

Nous ne faisons qu’ouvrir la porte de l’avenir.

La gauche n’ose pas franchir ce pas.

Dans son programme, rédigé avant que la crise des dettes souveraines n’éclate, avant que la signature financière des Etats-Unis ne soit dégradée, tout est décrit comme si l’environnement international n’était qu’une donnée parmi d’autres, comme si la France disposait d’un trésor caché qu’il suffirait de débusquer pour remettre ses finances publiques à flot et satisfaire toutes les requêtes sociales, comme s’il suffisait de détruire notre bilan pour s’en bâtir un.

 

Aux primaires, les candidats prétendent qu’ils sont différents mais comment peut on être vraiment différent lorsque la ligne politique a déjà été fixée par le parti ?

Le programme du parti socialiste a été voté, et ce programme s’imposera au vainqueur des primaires, nous dit-on !

Le scénario est donc déjà écrit ; il suffit juste pour les électeurs des primaires de choisir parmi les acteurs celui ou celle qui tiendra le rôle principal.

Et pour tenir le rôle, c’est une fois encore, à celui qui lancera les attaques les plus viles contre le Président de la République.

 

Mais le Président n’est pas seul !

Vous êtes là, nous sommes là avec tous ces Français qui savent distinguer le vrai du faux, pour témoigner que son engagement au service de la France a été total.

Les quatre années écoulées ont été des années difficiles, au rythme des chocs qui ont frappé nos pays industrialisés.

Mais elles ont toujours été des années utiles, parce que notre pays s’est réformé, transformé, et cela sans rompre son héritage social et sa filiation républicaine.

 

Malgré la dureté de la récession, malgré l’enchaînement des réformes dont certaines, c’est vrai, ont bousculé les acquis et les habitudes, malgré les réductions budgétaires, nos concitoyens ont fait preuve de maturité.

Bien sûr qu’ils sont inquiets, impatients, sceptiques.

Ils attendent des résultats, des signes de reprise.

Dans une société confrontée à la crise, comment ne pas les comprendre ?

Comment ne pas comprendre ces parents qui s'inquiètent de l'emploi que pourront trouver leurs enfants après leurs études ?

Comment ne pas comprendre ces entrepreneurs en quête de marchés et ces salariés qui s’inquiètent pour leur emploi ?

Comment ne pas comprendre tous ceux pour qui l’emballement sur les prix des matières premières, dont l'essence bien entendu, est un véritable casse tête.

 

Mais dans ce contexte où aucun horizon n'est vraiment éclairci, où toutes les valeurs refuges traditionnelles se brouillent, où la géographie politique du monde rend caducs nos manuels diplomatiques, les Français gardent un remarquable sang froid et montrent un grand sens des responsabilités.

 

Ils ne cherchent ni la fuite en avant, ni des excuses, ni de faux semblants.

Ils demandent du sérieux, ils acceptent les efforts, ils veulent de l’équité et sont prêts à entendre la vérité.

Je veux souligner cette nouvelle exception française.

Elle prouve que dans ses tréfonds la société française a senti l’ampleur des enjeux et l’obligation de s’organiser pour les affronter.

 

Bien sûr, ce consensus se décline différemment selon la catégorie de Français à laquelle on s'adresse. Mais ce consensus existe, et c'est l'atout maître de nos stratégies présentes et à venir.

La gauche parie sur la peur et la déception.

Je parie sur le sang froid et la lucidité.

Je suis venu vous dire ma conviction, que si les Français ont tant de cran et de réalisme, c'est que notre pays a déjà changé en profondeur, que les réformes, les politiques de modernisation, notre volontarisme, portent leur fruits et ancrent la France au rang des nations qui font face.

 

Nous avons des raisons d’espérer.

 

De l’autre côté de la Méditerranée, la cause de la Liberté, cette cause lumineuse que l’on disait réservée à quelques nations a enflammé le cœur des peuples bâillonnés.

Je rends hommage au courage de ces combattants qui ont brisé leurs chaînes.

Et je salue le professionnalisme de nos soldats qui ont placé leur force au service du droit.

Les dictateurs et les tyrans constatent désormais que le vent de la liberté est plus puissant que le mur de la peur.

 

Notre siècle verra-t-il ce souffle s’amplifier et passer partout où règne la servitude ?

L’Histoire commande de rester réaliste car le chemin de la démocratie est semé d’embûches.

Mais ce que je crois, c’est que les régimes oppressifs ne peuvent plus agir en toute impunité.

Ce que je crois, c’est que le monde arabo-musulman est en train de vivre une transformation politique qui redessine l’espace méditerranéen, et l’occasion doit être saisie pour mettre un terme au conflit israélo-palestinien.

Et ce qui est sûr, c’est que si Nicolas Sarkozy n’avait pas eu l’audace de sauver Benghazi, le carnage aurait eu lieu et l’honneur de la communauté internationale aurait été bafoué.

 

Je regrette le contraste entre les critiques bruyantes suscitées par notre intervention militaire, et la relative indifférence qui a entouré le succès de notre diplomatie et de nos armes.

Avant-hier, 60 pays étaient réunis à Paris pour aider la Libye à construire son avenir. Au lieu de s’en féliciter, certains se sont empressés de déceler dans cette réussite des intérêts cyniques.

Sur la base d’un faux document émanant d’une organisation qui n’a jamais existé, ils ont voulu accréditer l’idée que «tout cela c’était pour du pétrole».

Pourquoi cette désinformation ?

Pourquoi ce plaisir malsain à salir, à rabaisser notre pays, alors qu’il s’est comporté avec noblesse ?

 

Certains ont cru discerner dans notre engagement des relents de colonialisme.

Libye, Cote d’Ivoire, Afghanistan, à quoi bon s’engager ?

Je condamne ce manque de foi en la France, et je récuse ces disciples de la neutralité qui dénoncent les massacres qu’ils n’ont pas le courage de combattre.

Que serait la France sans grandeur, infidèle à son histoire, infidèle à sa réputation ?

Ce serait une nation desséchée et sans lumière.

Le prix de la lâcheté est plus élevé que le prix du courage. Et l’isolement est bien plus risqué que le rayonnement.

Vous pouvez être fiers d’être français.

Fiers d’être un peuple qui n’est pas indifférent au sort réservé aux autres peuples.

 

Fiers et lucides sur les défis et les contraintes qui pèsent sur notre propre avenir.

Car avoir 20 ans, ça n’est pas nécessairement courir derrière des illusions, et ça n’est pas exiger de la société plus qu’elle ne peut vous promettre.

Exigez la vérité plutôt que les mirages, choisissez l’action plutôt que la commisération.

Libre à la gauche de promettre une allocation d’étude à tous les jeunes, de leur faire miroiter 300.000 emplois précaires dans les structures parapubliques, un travail à 35 heures et une retraite à 60 ans, mais libre à vous de poser les bonnes questions que de telles promesses soulèvent.

Quel est le coût de ces mesures pour mon pays ? Quelles valeurs servent-elles ? Est-ce celle de l’audace ? Est-ce celle du mérite ? Est-ce véritablement celle de la solidarité ? Où est-ce l’annonce mensongère d’une existence sans défis ?

 

Avoir 20 ans, c’est s’interroger sur le sens que l’on veut donner à la vie, c’est voir le risque comme une opportunité de se dépasser, c’est voir l’avenir comme une aventure et non comme un terrain balisé.

«La jeunesse heureuse est une invention de vieillards», écrivait Paul Guimard.

Ce que je crois et vous dis sans démagogie, c’est que le bonheur est une conquête pas un privilège de l’âge !

 

Distinguez-vous par votre courage, votre maturité, mais aussi par votre capacité à tout repenser.

Ne cédez pas à l’intransigeance de ceux qui voient le monde en noir et blanc. Récusez leurs clivages arbitraires et trompeurs.

Nous vivons des temps nouveaux, marqués par l’échec des idéologies, marqués par les déraillements du capitalisme financier, marqués par l’épuisement des ressources naturelles, marqués aussi par la révolte des peuples arabes.

 

Aucun de ces évènements n’était totalement prévisible, et aucun ne pouvait ni ne peut être traité avec des recettes anciennes.

On peut ne pas aimer ce monde-là, on peut s’en inquiéter, mais c’est le nôtre, inédit, fulgurant, et il faut s’y battre avec nos atouts, avec nos valeurs, et surtout avec la lucidité de ceux qui savent que le progrès est une quête permanente.

 

Les sceptiques vous diront que vous êtes une «génération perdue» car le sens de l’Histoire n’est plus écrit.

Moi je pense que vous êtes une génération libre car le sens de l’Histoire doit, précisément, être conduit.

Les candides vous recommanderont de vous indigner de tout, mais que vaut l’indignation sans solutions crédibles.

Le mal qui guette notre démocratie n’est pas seulement celui de la résignation, c’est celui du simplisme ! Et du simplisme à la pulsion, il n’y a qu’un pas.

 

Une large partie de l’Europe est traversée par un vent de populisme.

Contre la mondialisation, contre l’euro, contre les financiers, contre l’étranger : les voix de la radicalité sont différentes, mais toutes ont pour caractéristique d’improviser des réponses binaires qui n’en sont pas.

De l’extrême droite à l’extrême gauche, ce ne sont que des appels au protectionnisme, à l’exacerbation nationale, à la revanche sociale. Comme si la France pouvait trouver son salut dans le repli et la colère.

Le peuple français ne doit être ni l’otage du politiquement correct qui nous a si longtemps muselés, ni l’otage du prétendu politiquement incorrect qui se targue de parler de tout, n’importe comment !

 

Etre populaire sans être populiste, c’est le défi des républicains que nous sommes.

Soyez des militants de la raison.

Soyez des bâtisseurs et des rassembleurs.

Rassembleurs pour l’UMP et pour la majorité présidentielle qui ne doit pas se disperser si près du but.

L’intérêt général comme l’efficacité électorale nous interdisent d’éparpiller nos forces, et ce principe doit s’appliquer dès maintenant, pour les élections sénatoriales où l’unité doit s’imposer partout sur les ambitions personnelles.

Soyez rassembleurs pour les Français car il n’y a pas un peuple de droite contre un peuple de gauche, il n’y a que des citoyens dont l’intelligence et la grandeur d’âme doivent être sollicités.

Soyez capable de donner à la France autant qu’elle vous donne, car en ces temps difficiles, chacun doit aller au bout de ses responsabilités personnelles.

 

Sur l’essentiel, l’Etat et ses services publics répondent présent !

Mais tout ne peut pas venir d’en haut, surtout dans une période de rigueur budgétaire comme celle que nous connaissons.

Depuis trente ans, nous avons augmenté la dépense publique souvent sans progrès décisif.

Pourquoi ?

 

Parce que nous oublions qu’une part de la solution dépend de chacun de nous, de notre éthique, de notre conscience morale et civique.

Je nous invite à refonder la société républicaine en commençant par le début, et je dirais par l’essentiel, l’esprit citoyen.

Auprès des pouvoirs publics, l’association des Français, responsables, disponibles, est plus que jamais déterminante.

 

Déterminante, car l’éducation n’est pas seulement l’affaire de l’Ecole, c’est d’abord et avant tout l’affaire des parents, dont beaucoup se mobilisent déjà aux côtés des enseignants.

 

Déterminante, car le développement durable n’est pas seulement affaire de réglementation. C’est bien chacun, par ses gestes et par la maîtrise raisonnée de ses besoins qui en est aussi comptable.

 

Déterminante, car le financement de notre système de sécurité sociale n’est pas seulement l’affaire des professionnels et des partenaires sociaux. Il est de notre devoir à tous de mesurer les limites de nos droits, de lutter contre nos excès, nos abus.

 

Déterminante, car la sécurité n’est pas seulement l’affaire des forces de l’ordre et de la justice, mais aussi celle des élus locaux, des associations, des médias, des familles qui doivent ensemble faire barrage à la culture de la violence qui imprègne la société française.

 

 

 

 

Ici, à Marseille, je veux redire toute mon affection et mon soutien à Claude Guéant et je réaffirme notre volonté de riposter à la délinquance. Et j’invite Martine Aubry à moins de rodomontades car en matière de sécurité, la dame des 35 heures et les socialistes ont beaucoup à se faire pardonner.

 

Déterminante enfin, car la lutte contre les déficits n’est pas seulement l’affaire de nos administrations, c’est aussi la cause de tous les Français qui ne peuvent d’un côté souscrire au désendettement du pays et de l’autre côté réclamer toujours plus d’argent public publics et toujours plus de droits.

Nous devons tous nous mobiliser et nous organiser pour faire mieux, avec plus d’efforts, plus de responsabilité, et avec moins de dépenses.

 

Plus que jamais, les Français doivent être conscients de leurs devoirs. Voilà la vérité.

Cette vérité n’est peut être pas agréable à entendre.

Mais je préfère les paroles qui sauvent aux paroles qui plaisent !

 

Au demeurant, je ne crois pas demander l’impossible à notre peuple, lui qui bien souvent a été plus entreprenant que ses élites, lui qui a réclamé et souvent accompagné le changement, lui dont l’inventivité scientifique et technologique est toujours en éveil, lui dont les ouvriers et les salariés sont considérés parmi les plus productifs des pays développés, lui qui forme l’un des pays au monde qui compte le plus grand nombre d’associations, preuve s’il en est de notre cohésion.

 

 

Dans l’âme française, deux instincts cohabitent depuis toujours : celui du pessimisme sur lequel la gauche mise sans complexe dans l’espoir d’attirer les suffrages de l’amertume, celui de l’engagement et de la vaillance dont nous devons être les fers de lance.

Nous avons besoin de ce dévouement, de ce civisme engagé, et vous – jeunes de l’UMP – vous devez montrer l’exemple.

 

Exigez, au nom de la jeunesse, exigez au nom de votre génération, que l’élection présidentielle ne soit pas un concours d’images, de slogans, de promesses, mais le grand rendez-vous des enjeux de notre temps, et par là-même, le rendez-vous des réalités et de la vérité.

 

Cette élection ne doit pas être l’otage des petits arrangements partisans, et, à cet égard, je ne puis concevoir que la politique de la France, au XXIème siècle, soit soumise aux tractations entre le PS, les Verts et le Front de gauche dont chacun voit les divergences programmatiques irréconciliables.

 

Cette élection ne doit pas être un casting pour désigner celui des candidats qui pourra tenir de façon plaisante le rôle du Chef de l’Etat.

Ca n’est pas un rôle, c’est une mission grave, dans des circonstances historiques qui sont périlleuses.

Nous parlons du destin de notre Nation !

Destin fragilisé par la fin de la suprématie du monde occidental qui n’a plus le monopole de la puissance économique, financière, scientifique.

 

 

Désormais, les pays émergents représentent 52% de la production industrielle et 80% des réserves de change.

 

La question de la mondialisation et de la France dans la mondialisation devra être au cœur de l’élection de 2012.

Comment, de façon crédible, organiser, maîtriser, répondre à la mondialisation ?

Face à cette question centrale, l’expérience et le volontarisme du Président de la République n’ont pas d’équivalents chez ses concurrents.

Certains à gauche suggèrent de «démondialiser» le monde, ce qui a autant de chance de réussir que de désaliniser la Méditerranée.

Nous devons faire avec des puissances et des continents entiers, avec lesquels il faut négocier, qu’il faut convaincre, avec lesquels, parfois, il faut engager un bras de fer.

Et ce bras de fer ne peut réussir que si l’Europe parle haut et fort.

 

La question européenne devra, elle aussi, être au cœur l’élection présidentielle, parce que la solidarité des 500 millions d’européens est tout simplement vitale face aux continents qui nous entourent.

Face aux doutes des marchés et aux assauts des spéculateurs, l’Europe et l’euro ont été protégés, et l’avenir rendra grâce à Nicolas Sarkozy et Angela Merkel d’avoir été à la hauteur de leurs responsabilités.

Dans l’urgence, nous avons créé des instruments de coordination qu’il aurait été impensable d’imposer il y a quelques années.

Mais la crise a révélé les lacunes de notre union monétaire.

 

Celle-ci réclame une intégration plus poussée de nos économies, une coordination renforcée de nos politiques économiques, fiscales et budgétaires, et pour structurer le tout, elle réclame une architecture institutionnelle permettant de prendre des décisions fortes, courageuses et rapides.

 

Je suis un Européen réaliste qui croit au rôle des Nations dans l’Histoire.

Mais mon patriotisme me commande d’en appeler à plus d’Europe politique, plus de stratégie industrielle commune, plus de préférence communautaire, plus d’ambition internationale.

Bref, mon patriotisme s’incarne dans le projet d’une Europe puissante, une Europe qui souffre encore de ne pas avoir une âme alors même qu’elle réunit en son sein des cultures millénaires et brillantes, une Europe qui a tant d’atouts mais trop peu de colonne vertébrale, une Europe dont les démagogues ont fait la cause de tous nos maux car il est toujours plus facile d’accuser le voisin que de se regarder dans une glace.

 

Soyez les gardiens de l’héritage européen !

Soyez les vrais patriotes, je veux dire ceux qui savent que le rayonnement et la protection de la France se décident au-delà de ses frontières.

 

Enfin, la question de la dette devra être au centre du débat présidentiel.

 

 

Non pas que l’orthodoxie budgétaire soit une fin en soi, mais parce que le maintien de notre souveraineté nationale n’autorise aucun laxisme.

 

La crise des dettes souveraines doit être méditée.

Elle n’est pas qu’un problème financier.

C’est un problème de civilisation, et plus précisément le problème d’une civilisation européenne qui a préféré vivre au dessus de ses moyens en s’endettant plutôt que de se remettre en cause.

Cette crise, c’est la douloureuse rançon que doit désormais rembourser la vieille et belle société européenne qui n’a pas trouvé le courage d’ajuster ses mœurs à la réalité de ses richesses.

Mais la réalité vous rattrape toujours.

 

Tout parti et tout programme ignorant les contraintes financières devront être considérés comme inconséquents et disqualifiés pour défendre l’intérêt général.

Les contradictions du Parti socialiste sur les modalités de réduction de nos déficits doivent prises très au sérieux par les Français car tout relâchement budgétaire et toutes promesses inconsidérées replongeraient notre pays dans la crise.

 

Nous nous sommes engagés, à ramener nos déficits à 3% en 2013, et nous nous en donnons les moyens.

 

 

 

Le ralentissement de l’économie américaine et la crise des dettes souveraines nous ont obligés à revoir nos perspectives de croissance et à prévoir un plan de 11 milliards d’euros d’économies supplémentaires.

Il s’agit d’ajuster nos prévisions budgétaires à nos hypothèses de croissance, pas de changer notre stratégie économique et financière au milieu du gué.

Nous avons veillé à son équilibre afin qu’il ne pénalise pas la reprise.

Dans un souci d’équité, nous avons demandé un effort supplémentaire aux plus fortunés.

Nous avons agi vite pour consolider la confiance dans nos finances publiques.

Le temps est maintenant au débat parlementaire.

Rien n’est tabou et rien n’est abandonné !

Le gouvernement est ouvert aux critiques et aux amendements à condition qu’ils ne remettent pas en cause le volume des efforts, ni leur équilibre.

La consommation, la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des plus modestes ne doivent pas être mis en cause par les ajustements qui seront proposés.

Et plus généralement, je voudrais dire à notre majorité qu’il n’y a pas de cagnotte, il n’y a pas de trésor caché, et ce n’est pas en empruntant les slogans de la gauche que nous résoudrons nos problèmes financiers.

On peut réclamer plus d’équité sans accréditer l’illusion que la taxation des grandes entreprises et des plus riches nous dispensera d’un effort général que notre société doit conduire.

 

Notre discipline budgétaire ne date pas d’aujourd’hui, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle la crédibilité de la France reste forte au regard des investisseurs.

 

La révision générale des politiques publiques nous a permis de générer 15 milliards d’euros d’économies.

Au terme du quinquennat, nous aurons réduit de 150.000 le nombre de fonctionnaires.

Nous avons gelé les dépenses de l’Etat et les dotations aux collectivités locales.

 

 

Avec la réforme des retraites nous avons sauvé notre modèle social de la faillite.

Si le parti socialiste persiste à conserver dans son programme le rétablissement de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, alors nous serons devant l’une des promesses électorales parmi les plus insensées de la Vème République.

Insensée sur le plan financier, mais aussi insensée sur le plan social car c’est tout l’équilibre de nos régimes de retraites par répartition qui serait, à terme, menacé.

 

Le parti socialiste prétend être conscient de la nécessité de réduire les déficits. Il faut qu’il le prouve !

Il faut qu’il reconnaisse que la dépense publique ne peut plus être la réponse à toutes les difficultés de la société française.

Il faut qu’il accepte d’entrer dans une discussion constructive sur l’instauration dans notre Constitution d’une «règle d’or», qui s’imposerait à toutes les majorités et à tous les gouvernements.

Sous l’impulsion de l’Allemagne et de la France, tous les pays européens ont été invités à en faire de même.

En Espagne, socialistes et conservateurs ont noué un accord et leur Assemblée vient d’adopter le principe de cette règle. Ce qu’ont fait les socialistes espagnols, pourquoi les socialistes français ne le feraient-ils pas ?

Je sais bien que l’approche des élections réduit les chances de consensus.

 

Mais en matière de déficit, nous avons tous péché ! Il ne serait donc pas indigne d’essayer ensemble de nous rattraper en laissant de côté, durant quelques semaines, nos divergences politiques.

 

Que ceux qui veulent s’opposer ou s’abstenir se demandent en conscience si nous ne serons pas plus forts en répondant tous présent.

C’est un rendez-vous que nous avons avec nous-mêmes, avec l’Europe et avec nos enfants.

 

Mes amis,

Nous imaginions que le temps nous laisserait du temps et que ce tout jeune XXIème siècle nous fournirait l'espace d’une respiration.

Non, l'Histoire au repos, l'Histoire désactivée, l'Histoire au bout de l'Histoire, l’Histoire signant un traité de non ingérence avec la France, ça n'existe pas.

 

Notre problème n'est pas seulement de combattre la crise financière et économique.

Notre problème est de continuer à construire une société réaliste, je veux dire capable d'activer le meilleur d’elle même, sans état d’âme passéiste, et sans blocages corporatistes.

 

Nous aimons dire que nous sommes un " vieux et grand pays ".

Bien sûr notre culture, notre patrimoine, nos savoirs peuvent se réclamer d'un prestigieux passé. Mais ceci suffit-il pour qu’un pays soit moderne, pour qu'il sache vivre à l'épreuve de son temps ?

 

Attention aux logiques narcissiques.

Attention à ne pas confondre valeurs et préjugés.

Je suis optimiste sur l'avenir de la politique de réforme parce que suis convaincu que la société française a senti qu'elle ne pouvait pas entrer dans un nouveau siècle avec de petites nostalgies et de vieilles idées.

Je suis convaincu qu'elle est redevable à Nicolas Sarkozy d’avoir jeté les bases d'un modèle français nouveau, d'une société en état de veille et capable de se reconfigurer.

 

Oui nous avons rencontré des obstacles, oui nous avons dû parfois ajuster le tir, remiser certaines de nos espérances, oui ce quinquennat qui devait se dérouler dans un contexte de croissance a été marqué au fer par la crise.

Sans vaciller, nous avons néanmoins réformé, nous avons tenu le choc de la récession, nous avons réussi à protéger les Français, leur épargne, leurs emplois, leur mode de vie.

Nous sortons de l’épreuve renforcés, plus expérimentés, plus réactifs aussi.

 

Le temps de l’action demeure et le temps du combat électoral recommence.

Je compte y prendre toute ma part, et je sais, Jean-François, que notre mouvement s’y prépare.

J’invite l’UMP au rassemblement de toutes ses composantes.

J’invite chacun d’entre nous à prendre aujourd’hui trois engagements.

 

 

Le premier est de rester unis autour du Président de la République car l’unité est la condition de notre réussite collective.

Le deuxième de nos devoirs est de porter haut nos valeurs et de défendre notre action face au front conservateur allant de l’extrême-droite à l’extrême-gauche.

Notre mouvement doit être aux avant-postes pour dire aux Français que notre pays est mieux armé qu’il y a quatre ans pour faire face aux défis mondiaux.

Notre troisième devoir, c’est de continuer à bâtir notre projet parce qu’il n’y a pas de victoire électorale sans domination intellectuelle.

 

Mes amis, je vous invite à adhérer à ces trois engagements.

Vous serez ainsi au service d’un idéal qui dépasse chacun d’entre nous.

Cet idéal s’appelle tout simplement la République.

 

Vive la République, et vive la France !

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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 13:24

 Société | Ajouté le 02.09.2011 à 19H01

La juge Isabelle Prévost Desprez « balance » des mensonges relayés par des journalistes imprudents qui ne vérifient pas leurs sources. Elle se venge d’un procureur avec qui, après avoir entretenu des relations étroites, elle est en conflit. Vengeance personnelle ? Vengeance politique ?
Cette attitude pose de véritables problèmes éthiques et juridiques. Madame Prévost Desprez est en fonction, elle s’occupe de l’affaire « Servier Médiator ». Malgré cela, elle tombe dans des ragots inacceptables, politiciens, pour ne pas dire mercantiles.

La juge Eva Joly, lorsqu’elle a annoncé sa candidature, a elle-même eu des phrases assassines et déplacées surtout vis-à-vis des hommes politiques de gauche : « Celui-là, je le connais bien : je l’ai mis en examen. ».
Elle semble donc utiliser ses anciennes fonctions pour se mettre en avant, n’hésitant pas à accuser ses « proies » politiques même s’ils ont été « blanchis », attitude peu éthique.

Les socialistes, eux mêmes, jouent à « je t’aime, moi non plus » oubliant les problèmes graves que traversent la France, l’Europe et le monde (excusez du peu). Ils campent sur des positions absurdes, qui témoignent d’une attitude pour le moins électoraliste oubliant l’intérêt supérieur de l’Etat ! D’ailleurs, ils vont se retrouver dans quelques mois les seuls socialistes en Europe à ne pas vouloir voter la « règle d’or ».
Rien sur le fond, aucune perspective : « Silence ! On débat entre nous ». Sur quoi ? Silence une nouvelle fois.

Nicolas Sarkozy pendant ce temps provoque une réunion sur l’avenir de la Libye, énorme problème qui va conditionner l’avenir de cette région déstabilisée. Avec le gouvernement il tente de combattre la crise et ses effets délétères, se donne pour objectifs de relancer la croissance tout en luttant contre les déficits. Tous les pays développés sont face à cette équation si difficile. De plus, pauvreté, chômage, insécurité, immigration, résultent aussi de cette crise.

Quel contraste ! On peut aimer ou ne pas aimer Nicolas Sarkozy mais il n’y a « pas photo » entre les dirigeants socialistes et lui !

La France ne mérite pas une campagne aussi nulle de la part de l’opposition, d’où qu’elle vienne, c’est d’ailleurs une véritable question : Comment se fait-il que les verts et les socialistes ne pensent pas à élever le dialogue, à aborder les véritables problèmes dans cette époque si troublée ? Question sans réponse !

Pr Bernard DEBRE

Ancien Ministre
Député de Paris
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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 11:38
Publié le 03/09/2011 12:25 - Modifié le 03/09/2011 à 12:31 | avec Agencela dépèche du midiJacques

Alors que le procès sur les emplois fictifs de la mairie de Paris s'ouvre lundi


Au fait, comment ça va, Jacques Chirac ?
Au fait, comment ça va, Jacques Chirac ?

, l'ancien Président de la République Jacques Chirac pourrait ne pas assister aux audiences. En effet, un rapport médical dévoilé par le quotidien Le Monde démontre qu'il est "dans un état de vulnérabilité qui ne lui permet pas de répondre aux questions sur son passé".

Ce rapport, signé de la main de du professeur Olivier Lyon-Caen, chef du service de neurologie de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, stipule que Jacques Chirac souffre d'une affection neurologique qui s'est aggravée ces derniers mois. A bientôt 79 ans, l'ancien chef de l'Etat est apparu très fatigué ces derniers temps et souffrirait selon son épouse de pertes de mémoire.

Une lettre au président du tribunal

Poursuivi pour abus de confiance, détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêt lors de son mandat de maire de Paris au début des années 1990, Jacques Chirac a toutefois joint une lettre au président du tribunal correctionnel. Celle-ci confirme son souhait de voir le procès aller à son terme et sa volonté d'assumer ses responsabilités. Il sollicite également que ses avocats puissent le représenter et porter sa voix durant les audiences.

Désormais, plusieurs cas de figure sont possibles. Le président du tribunal peut lancer une contre-expertise médicale de l'état de santé de Jacques Chirac ou bien encore décider de renvoyer à une date ultérieure sa comparution.

Par Gaullistes de Bretagne et Pays de la Loire
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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 11:29

        A l’heure de la crise, l’ancien Premier ministre reproche à la classe politique son « aveuglement », et même son « indécence ». Il aurait pu appeler son livre Notre cher et vieux pays, comme aimait à dire le général de Gaulle. Il a préféré le titre Notre vieux pays (Plon) : « Cher, cela va de soi », sourit-il. Sur plus de deux cents pages, Dominique de Villepin livre, en « amoureux de la France », sa vision du pays à l’heure de la crise. Le ton est alarmiste, mais pas fataliste. A moins de deux semaines du verdict du procès en appel de l’affaire Clearstream, l’ancien Premier ministre reçoit France-Soir dans son cabinet d’avocats parisien.

France-Soir. Dans votre livre, vous paraissez très pessimiste sur l’état de la France…

Dominique De Villepin. Je suis optimiste sur la capacité de la France à surmonter la crise. Mais les faits sont là : on a accumulé un certain nombre de retards au cours de ces dernières décennies. Ils nous placent aujourd’hui dans une situation d’extrême difficulté.

F.-S. « Depuis des décennies », dites-vous…

D. V. Oui, c’est une tendance longue, avec quelques courts répits car, quand j’ai quitté Matignon en 2007, nous étions dans la même situation financière que l’Allemagne. Nous avions réduit de deux points le taux de chômage et nous avions baissé le poids de la dette de deux points et demi par rapport au PIB. La dette a explosé dès 2007 avec la loi Tepa (incluant le bouclier fiscal et la défiscalisation des heures supplémentaires, NDLR).

F.-S. Le « coupable », ce serait la loi Tepa ?

D. V. C’est un enchaînement de dépenses. Si, aujourd’hui, je suis inquiet, c’est parce que nous serons bientôt le premier pays émetteur de dettes en euros du monde, et que nous avons décroché durablement par rapport à l’Allemagne en termes de compétitivité, de finances publiques. Dans ces conditions, ce n’est pas avec des plans de rigueur trop modestes que nous arriverons à surmonter une pareille crise.

F.-S. Comme François Bayrou, vous dites qu’il faut décréter l’état d’urgence ?

D. V. Oui. C’est ce que nous avons fait entre 2005 et 2007, avec Thierry Breton et Jean-Louis Borloo, sur tous les fronts. En 2007, la majorité a fait une analyse à contretemps : celle de croire que l’essentiel était fait, et que la croissance allait revenir. Elle a cru aussi qu’on pouvait aligner le modèle français sur celui des Anglo-Saxons. Dans la crise, la rupture nous a placés en porte-à-faux.

F.-S. A propos de la France, vous écrivez que « le pronostic vital est engagé ». N’est-ce pas un peu exagéré ?

D. V. Mais ce n’est pas la première fois dans notre histoire !… En 1914  comme en 1940 nous avons été confrontés à des épreuves majeures et nous les avons surmontées. Ce qui est aujourd’hui angoissant, c’est l’aveuglement et l’indifférence persistants. On fait comme si tout allait bien. A gauche, à droite, au centre, on se lance dans la présidentielle comme il y a trente ans. Les candidats vous expliquent tous qu’ils sont les meilleurs alors qu’une de mes convictions fortes – je le dis dans mon livre –, c’est qu’il n’y a plus d’hommes providentiels. Ce n’est plus, comme le chantait Dutronc, « Et moi, et moi, et moi ». Ce doit être : « Et nous, et nous, et nous. »

F.-S. Vous fustigez aussi les élites…

D. V. Les élites françaises mondialisées savent que nous courons vers le précipice. Mais, quelle que soit l’issue de l’histoire, elles savent aussi qu’elles, elles s’en sortiront très bien, mieux que les autres.

F.-S. Vous présentez votre ouvrage comme un « testament politique ». Il y a un peu, là-dedans, d’idée de mort…

D. V. Un testament politique c’est au sens propre un témoignage. Le témoignage d’une expérience du pouvoir, et le témoignage d’une affection pour notre vieux pays. Mais c’est aussi un témoignage politique car ce livre est tourné vers l’avenir. J’aimerais que les citoyens français se comportent en adultes. Qu’ils ne se préoccupent pas uniquement de savoir ce qu’il en sera pour eux pris individuellement, mais qu’ils essaient de savoir comment faire pour que nous passions tous ce cap difficile.

F.-S. Vous dénoncez la culture du « résultat » à tout prix, à n’importe quel prix…

D. V. La classe politique se place exclusivement dans une perspective de conquête de pouvoir, pas dans l’exercice du pouvoir. Et il y a une faible culture de la décision. Quand le chancelier allemand Gerard Schroeder a prévu son « agenda 2010 », il savait que cela allait lui coûter politiquement cher. Je regrette que Mme Merkel n’ait pas la même capacité à penser l’avenir de l’Allemagne et de l’Europe. L’Allemagne doit payer pour l’Europe, c’est son intérêt. Elle ne peut pas se permettre qu’une partie de l’Europe coule. Quand on ne crée pas une mutualisation des dettes, par le biais des euro-obligations, comment s’étonner que les marchés jouent contre l’Europe ? Le courage de nos dirigeants doit dépasser les calendriers électoraux. (Gaullisme.fr : Je ne suis pas certain que mutualiser les coûts exorbitants pour sauver l’Euro soit la bonne politique à mener pour défendre les intérêts de la France. Alain Kerhervé.)

F.-S. Le « plan Sarkozy-Merkel » n’est donc pas satisfaisant…

D. V. C’était un point de départ nécessaire. Mais il ne suffit pas de dire qu’il faut une gouvernance européenne. Il faut des signaux concrets pour contrer la spéculation.

F.-S. Si vous étiez député, voteriez-vous la règle d’or ?

D. V. Je suis favorable à toute règle incitative de vertu, quelles que puissent être les arrière-pensées. Il me paraît plus important de constater qu’il existe un début de consensus aujourd’hui, et que certains dirigeants socialistes appellent à l’application d’une bonne règle de gouvernance dès 2012. Mais il ne suffit pas d’une règle, il faut aussi s’y tenir. D’une façon générale, nous essayons de faire les choses trop vite. Résultat : nous n’arriverons pas à tenir nos objectifs. Et ce sera pris comme un échec par les marchés. Essayons de fixer un calendrier, et pourquoi ne pas lancer un grand emprunt national qui permettrait d’éponger une partie de la dette ? (Gaullisme.fr : Il convient de mettre en place une véritable politique de redressement des finances publiques. Mais il n’est pas opportun de modifier la constitution qui doit rester un cadre pour nos institutions. Il appartient donc au gouvernement de prendre les décisions nécessaires après un débat au parlement et le vote d’une loi cadre. A.K.).

F.-S. Allez-vous vous présenter en 2012 ?

D. V. La véritable campagne ne commencera pas avant le mois de février 2012. En attendant, dans cette avant-élection, à quoi assistons-nous ? A une sorte de strip-tease ! Chacun dévoile ses atouts et ses atours. C’est presque indécent. On ferait mieux de tracer un chemin, de voir comment rassembler les forces politiques. Il faudra que quelqu’un fasse ce travail ingrat.

F.-S. On dit que vous voyez régulièrement François Bayrou…

D. V. (Soupir) Nous nous croisons ici et là. Bayrou propose des recettes intéressantes, parfois très bonnes. Il parle à juste titre de l’éducation, de la productivité, de la dette. Trois maux français qui doivent être combattus. Mais il faut être plus ambitieux. Il faut s’attaquer au rôle et à la place de chacun, à la question de la dignité de chaque citoyen. Nous n’avons pas achevé la Révolution française.

F.-S. Peut-on sortir de la crise sans imaginer la mise en place d’une grande coalition droite-gauche ? 

D. V. Comme gaulliste, je le dis avec regret : le système majoritaire a atteint ses limites. (Gaullisme.fr : Personne ne doit se prévaloir du gaullisme pour mettre en place un système électoral pouvant déboucher sur une Assemblée nationale ingouvernable. La France ne peut se payer le luxe d’un retour à la IVe république. A.K.)

Aujourd’hui, nous vivons dans une démocratie réduite aux acquets, qui ne concerne hélas ! que 20 % des Français. Les autres se sentent exclus. D’autant que ceux qui sont au pouvoir prétendent avoir toujours raison. Ils n’écoutent que le « noyau dur » de leur majorité. Une grande coalition ou même – qui sait ? – une nouvelle cohabitation permettrait de prendre en compte l’avis des autres. Ce n’est pas M. Sarkozy seul, Mme Aubry seule, M. Hollande seul, M. Bayrou seul ou moi-même seul qui avons raison. Il faut se forcer à rassembler les contraires et à trouver des compromis. Pour cela, faisons jouer à fond notre imagination !

 

Par Gaullistes de Bretagne et Pays de la Loire
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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 14:56

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Le Point.fr - Publié le 31/08/2011 

De la Droite populaire aux gaullistes sociaux, tous à l'UMP veulent donner une image de rassemblement en vue de 2012. Mais les tensions sont latentes.

Campus de l'UMP - Objectif : une image du rassemblement

© Witt / Sipa

  
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Le patron de l'UMP lui-même s'applique à donner l'impression de mettre à l'oeuvre les consignes reçues de Nicolas Sarkozy, avec qui il a dîné la semaine dernière en compagnie de Brice Hortefeux, probable futur directeur de campagne du président sortant. "L'heure est au rassemblement général", martèle ainsi Jean-François Copé à qui veut l'entendre. Mercredi matin, à la sortie du bureau politique de l'UMP, le secrétaire général a présenté les trois objectifs de ces journées d'été : "une UMP rassemblée, avoir des débats de fond, et donner le coup d'envoi de la présidentielle pour le parti". Interrogé sur les critiques portées à son encontre depuis le début de l'été, le député-maire de Meaux a simplement tenté de circonscrire l'incendie, en rétorquant qu'elles n'étaient venues "que d'une personne", à savoir Dominique Bussereau. L'ex-secrétaire d'État aux Transports s'est en effet livré à une critique acide dans Le Figaro, la semaine dernière, conseillant à Copé "de songer à 2012 et un peu moins à 2017". Et d'ajouter : "le langage de l'UMP, en particulier celui de Jean-François Copé, est trop libéral et trop conflictuel".

Changement de ton

Mais Bussereau devant être absent à Marseille, tous se prêtent, pour l'heure, au jeu de l'unité à l'UMP. Oubliées, donc, les querelles avec Christian Estrosi, qui, en pleine opération de recentrage politique, a multiplié les piques ces derniers mois, allant jusqu'à qualifier l'UMP version Copé de "machine à perdre". Les deux ennemis ont déjeuné ensemble, cette semaine, et l'ont fait savoir. Le secrétaire général devrait même assister au meeting organisé par l'ex ministre de l'Industrie, une semaine après le campus. Un rendez-vous anti-FN qui avait pourtant été avant tout perçu comme un meeting anti-Copé.

Même le groupe de députés dits "sarkozystes", qui se réunit régulièrement autour de Dominique Dord, Arnaud Robinet ou encore Franck Riester, d'ordinaire si critique, se tient à carreau : "Notre seul objectif aujourd'hui, c'est de donner une image rassemblée derrière Nicolas Sarkozy et de défendre son bilan", nous affirme par exemple Damien Meslot. Le même député du Territoire de Belfort, qui confiait au Monde.fr, il y a à peine quelques jours : "Qu'observe-t-on depuis près d'un an que Jean-François Copé a pris les rênes du parti ? Les radicaux sont partis et les gaullistes sociaux se sentent isolés. On prend le risque de réduire l'UMP aux ultralibéraux alors qu'il faut se rassembler derrière le président de la République."

Intérêts

Le changement de ton est évident. Mais s'ils mettent de côté les conflits pour 2012, certains, dont Meslot, préviennent : "Le règlement de l'UMP est très clair : si la gauche l'emporte à la présidentielle, le secrétaire général du parti devra être élu, et non pas nommé..." Une façon de signifier à Copé qu'il a, comme ce groupe de députés, tout intérêt à ce que Nicolas Sarkozy remporte la présidentielle en 2012, s'il ne veut pas perdre son poste à la tête du parti.

Or, parmi les candidats au remplacement du secrétaire général, certains évoquent déjà le nom de François Fillon, à qui ce poste pourrait éviter de devenir un "nouveau Raffarin" après 2012, selon l'expression d'un ministre relayée par Le Monde.fr. Difficile de croire que le Premier ministre aura, de son côté, oublié le petit tacle de Copé en début de semaine, au sujet de ses ambitions aux législatives à Paris. Invité de RTL, le secrétaire général a en effet estimé qu'à ses yeux, Rachida Dati était la "seule candidate connue" pour les législatives dans la deuxième circonscription de Paris, alors même que les vues du Premier ministre sur ce fief sont devenues un véritable secret de polichinelle. Sûrement pas oublié, non plus, l'épisode du mois de mars, où Copé avait reproché publiquement à Fillon de ne "pas jouer collectif", dans le débat qui minait le parti, sur la laïcité. Copé affirme que leurs relations sont désormais "très bonnes". Il faudra le prouver ce week-end.

 

Par
Élysée 2012
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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 12:37
Énergie - 02/09/2011
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La première turbine sous-marine qui va être immergée au large des Côtes-d'Armor préfigurer la création d'une filière industrielle.

Seize mètres de large, 21 mètres de hauteur, une masse de 1.000 tonnes... les caractéristiques de l'hydrolienne sont impressionnantes, à la mesure de ses larges haussières d'amarrage. Assemblée sur le port de Brest cet été, elle est aussi haute qu'un immeuble de sept étages. On ne peut l'immerger ou la sortir de l'eau qu'à l'aide de puissants treuils. Une barge spécialement conçue pour son transport par les chantiers navals STX l'a acheminée mercredi dans la baie de Douarnenez (Finistère) pour des essais techniques. Elle sera mise à l'eau dans le courant de la semaine prochaine pour une période d'essais au large de Bréhat (Côtes-d'Armor), le site d'expérimentation dédié à l'hydrolien dans le cadre du plan de développement des énergies marines.

Cette turbine constitue l'amorce de la première ferme mise en place au niveau mondial. Imaginée par la société irlandaise OpenHydro, dont DCNS est l'un des actionnaires de référence, elle affiche une puissance nominale de 0,5 mégawatt (MW). Posée par 35 mètres de fond, elle capte les courants marins et grâce à une turbine de 16 mètres de diamètre les transforme en énergie électrique. « Au total, le parc comptera quatre hydroliennes et pourra alimenter un peu plus de 2.000 habitants ; elle sera raccordée au réseau à l'automne 2012 par un câble de quinze kilomètres de long », affirment Xavier Ursat et Cyril Abonnel, responsables du projet pour EDF. L'énergéticien français, qui investit 40 millions d'euros dans ce projet espère « le démarrage d'une filière industrielle prometteuse ». À terme, 50.000 emplois pourraient être créés en France grâce aux énergies marines, dans la construction - 70 % de l'hydrolienne d'EDF ont été fabriqués en France - et dans la maintenance des parcs.

Devenir leader

Le défi pour les industriels est d'atteindre un coût de production de l'électricité équivalent à celui de l'éolien offshore : entre 160 et 185 euros le MWh. « Pour cela, nous devons vérifier la fiabilité du matériel dans un milieu hostile, la mer, et notre capacité à être réactifs pour les opérations de maintenance », précise Frédéric Le Lidec, responsable de l'incubateur consacré aux énergies marines mis en place par DCNS l'an dernier sur le port de Brest. Cinquante personnes travaillent au développement de ces nouvelles technologies sur lesquelles le groupe naval ambitionne de devenir l'un des leaders mondiaux. Le projet breton doit permettre un retour d'expériences pour la conquête de marchés à l'exportation.

Dans le monde, seuls quelques sites bénéficient de courants de marée suffisamment puissants pour intéresser les opérateurs de l'hydrolien : l'état de Washington aux États-Unis, la baie de Fundy au Canada, le nord de l'Écosse et... La France, notamment le raz Blanchard sur la presqu'île du Cotentin et le passage du Fromveur, près de l'île d'Ouessant.

 

Dominique Pialot - 02/09/2011, 08:18  |   
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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 12:30
Claude Guéant s'est fixé comme objectif au moins 30.000 reconduites à la frontière pour 2011.
Claude Guéant s'est fixé comme objectif au moins 30.000 reconduites à la frontière pour 2011. Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN/AFP
 
  Claude Guéant dénonce huit pays qui rechignent à reprendre leurs nationaux. 

Mali, République démocratique du Congo, Congo, Angola, Mauritanie, Pakistan, Bangladesh et Sénégal. Ces huit pays à forte émigration sont pointés du doigt au ministère de l'Intérieur. En cause: leur refus quasi systématique de réintégrer leurs nationaux lorsque ceux-ci ont été arrêtés en France en situation irrégulière. Et pourtant, ce groupe des huit fait l'objet de sollicitations pressantes. Claude Guéant l'a rappelé jeudi devant les ambassadeurs français réunis à Paris, lors d'une grande conférence: «Un plan spécifique» a été mis en place, a déclaré le ministre, «qui vise notamment à exercer ce qu'il est bien convenu d'appeler des pressions» sur ces huit pays «prioritaires».

Claude Guéant le reconnaît: «Pour éloigner des étrangers, nous sommes tributaires de la bonne volonté des pays d'origine -souvent proches de nous politiquement- à délivrer des laissez-passer consulaires.» Or, l'«affaire», selon son expression, «n'est pas une question subalterne; c'est une question importante, car elle conditionne au moins en partie l'efficacité de notre effort pour limiter l'immigration clandestine.»

Il faudra, en conclut Claude Guéant, «insister encore» auprès de ces États qui ne jouent pas le jeu, sans trop détailler les éventuelles mesures qui pourraient les viser, en cas de refus. Une chose est sûre: au-delà de ces huit pays, la non-délivrance de laissez-passer représente la première cause d'échec des procédures d'éloignement, soit un tiers des quelque 100.000 mesures prononcées par Paris. La clé du problème migratoire est donc largement diplomatique. D'où les efforts déployés jeudi par le «premier flic de France» pour séduire les ambassadeurs réunis jeudi pour leur conclave annuel.

Politique plus restrictive  

Depuis la mi-juillet, la durée de rétention des étrangers en situation irrégulière peut aller jusqu'à 45 jours, au lieu de 32 précédemment. Cet allongement devrait en théorie augmenter les chances de l'administration d'obtenir des laissez-passer consulaires de la part des pays qui traînent des pieds pour reprendre leurs ressortissants. La Chine, par exemple, attend en moyenne 35 jours avant de délivrer le précieux sésame, et le Mali, environ 38.

Aux ambassadeurs désormais de trouver les mots pour convaincre ces États «proches» qu'une solution est toujours possible. La place Beauvau s'est fixée comme objectif au moins 30.000 reconduites à la frontière pour 2011. Elle prône également une politique plus restrictive en matière d'immigration légale, avec 20.000 entrées de moins dès cette année. Et comme pour verrouiller ce changement de cap, le patron de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), Dominique Paillé, proche de Jean-Louis Borloo et recruté au temps où le gouvernement voulait augmenter l'immigration professionnelle, a annoncé jeudi qu'il serait remplacé. Le puzzle de l'avant-présidentielle se met en place.

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