Société | Ajouté le 29.09.2011 à 14H31
Des tombereaux d’ordures. C'est ce que les Français voient en regardant les informations de ces jours ci.
Les millions de francs (c’était des francs à cette époque) transportés je ne sais où pour financer je ne sais quoi !
Reprenons : un contrat avec le Pakistan signé du début des années 1990 par la gauche puis des intermédiaires touchant des commissions (ce qui était à l’époque légal et nécessaire). Puis tout
dérape, on parle de rétro commissions, d’argent qui revient en France pour financer une campagne présidentielle, celle d'Édouard Balladur dit-on mais c’est Jacques Chirac qui est élu Président de
la République en 1995. Néanmoins, on apprendrait que les rétro commissions dit-on sont toujours payées. Mais à qui et pourquoi ?
Puisqu'Édouard Balladur a déposé ses comptes de campagne, il n'aurait plus vraiment intérêt à se constituer un « trésor de guerre », il vient de perdre sa dernière bataille politique. Jacques
Chirac, quant à lui, fait stopper les versements légaux, donc a fortiori les reversements.
7 ans après, un attentat dévastateur tue 11 ingénieurs des chantiers de l'Atlantique, 11 de nos concitoyens, à Karachi. Que s’est-il passé pendant ces 7 années ?
Balladur est hors circuit, je ne pense pas qu’il ait touché cet argent illicite, ou alors pour un enrichissement personnel, ce qui me semble étrange et peu vraisemblable, voici dit-on la guerre
entre Balladuriens et Chiraquiens, étrange !
Des femmes qui ont tout entendu « balancent » leurs époux en instance de divorce. Le secret de l’instruction est violé (comme d’habitude). Des journalistes s’insurgent plus que dans d’autres
affaires où le secret de l'instruction était également violé.
Notre pays est tombé sur la tête, mais tout ceci n’est-il pas un mauvais roman, édité quelques mois avant les élections ? Un roman de gare bien ravageur, où les coups pleuvent à droite, à
gauche…
Je ne connais pas ces histoires, je les découvre par la presse, par des rumeurs. Elles sont nauséabondes, la politique est triste ! Sans être un perdreau de l'année, je suis atterré. J'imagine la
réaction de nos concitoyens, en difficulté financière, qui attendent plus de la classe politique. La désillusion est bien cruelle.
Les téléphones sont écoutés, par des juges, par des journalistes, par des officines, lorsque j’utilise le mien je me demande qui est à l’autre bout, à côté de mon correspondant. Y a t il un «
écouteur » indiscret ? La fille de Gaubert (que je ne connais pas) téléphone à un de ses amis, sa conversation s’étale dans la presse. Staline ou Mao seraient-ils revenus sur terre, en France ?
Quand je marche dans la rue vais-je me retourner pour vérifier si je suis suivi ?
Arrêtons la paranoia… Mais si c’était vrai ?
Nous serions alors dans un pays « kgbisé », mauvais augure. Mais au fait on reproche à Brice Hortefeux de savoir ce qui est écrit dans le journal « le Monde » le soir même sans se poser la
question des sources des uns et des autres, mascarade !
Pendant ce temps les bourses chutent, les pays se révoltent... mais chantons « Dansons sur le pont d’Avignon » ! ou « Tout va bien madame la marquise », pour passer le temps...
Pr Bernard DEBRÉ
Ancien Ministre
Député de Paris