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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 10:14

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Le Point.fr - Publié le 18/08/2011 à 07:42 - Modifié le 18/08/2011 à 12:58

Benoît XVI doit rester quatre jours en Espagne pour les Journées mondiales de la jeunesse, après des manifestations contre sa venue.

Journées mondiales de la jeunesse - Le pape acclamé à son arrivée à Madrid

Benoît XVI doit passer quatre jours dans la capitale espagnole où il va rejoindre des jeunes gens venus de 193 pays. © Rafa Rivas / AFP


Le pape Benoît XVI a plaidé pour une économie privilégiant "l'homme" à son arrivée, jeudi, à Madrid après des incidents nocturnes entre policiers et défenseurs de la laïcité qui dénoncent le coût de cette visite. "L'homme doit être au centre de l'économie", "cela se confirme dans la crise actuelle [...]. L'économie ne peut se mesurer par le maximum de profit", a déclaré le pape avant sa descente d'avion à l'aéroport de Barajas, où l'attendait une foule de pèlerins des Journées mondiales de la jeunesse agitant des drapeaux multicolores, criant "Viva el papa".

Accueilli par le roi Juan Carlos et la reine Sofia, le pape devait traverser dans sa papamobile la ville pavoisée, envahie par plusieurs centaines de milliers de pèlerins du monde entier. Jeudi soir, tous se rassembleront sur la place de Cibeles, en plein centre de Madrid, pour la cérémonie d'accueil. Le pape sera salué par un spectacle équestre, offert par des cavaliers andalous, et par une parade aérienne traçant dans le ciel les couleurs des drapeaux espagnol et du Vatican.

20 % de chômage

Benoît XVI arrive pour sa deuxième visite en moins d'un an dans une Espagne frappée par la crise économique, où plus de 20 % de la population est au chômage. Mercredi soir, des milliers de manifestants rassemblés à l'appel de 140 associations pro-laïcité avaient fait face pendant plusieurs heures dans le centre de Madrid à des groupes de jeunes pèlerins catholiques, échangeant insultes ou slogans hostiles, séparés par des cordons de policiers.

Des heurts ont éclaté lorsque les policiers ont délogé à coups de matraque les derniers manifestants anti-pape de la place de la Puerta del Sol, lieu symbolique des manifestations de ces derniers mois contre la crise et le chômage. Onze personnes ont été légèrement blessées. Plusieurs milliers de manifestants du camp laïque - 4 000, selon la police - s'étaient rassemblés dans la soirée derrière une pancarte portant les mots "De mes impôts, zéro centime pour le pape. État laïc" et criaient "Cette jeunesse n'est pas celle du pape", "Stop, transphobie, sexisme, homophobie", "Nous exigeons un véritable État laïc, la liberté de conscience est un droit".

Recul de la tradition catholique

Des centaines de pèlerins participant aux JMJ les ont accueillis sur la Puerta del Sol aux cris de "Vive le pape", "Cette jeunesse est celle du pape". D'autres chantaient "Alléluia" ou priaient. Puis le ton est monté, des cris de "Pédéraste, attention aux enfants" ou "Votre pape est un nazi" fusant du côté des manifestants. Jeudi, Benoît XVI sera accueilli par une séance de baisers, convoquée sur Facebook par un collectif de défense des homosexuels et transsexuels.

L'Espagne, où le mariage homosexuel a été légalisé en 2005 par le gouvernement socialiste, est l'un des pays où la tradition catholique accuse le plus fort recul, face à de puissants courants laïques qui ont suscité des condamnations du Vatican. Pour ces six journées, la ville de Madrid a été pavoisée, les avenues interdites à la circulation, une estrade géante dressée sur la place de Cibeles. Samedi, l'aérodrome militaire de Cuatro Vientos sera transformé en un immense campement où sont attendus un million de pèlerins avant la messe de clôture des JMJ dimanche, célébrée par Benoît XVI.

100 millions d'euros de coût

Les défenseurs de la laïcité ont calculé que les différentes administrations auront dépensé plus de cent millions d'euros pour ces JMJ, un coût jugé exorbitant alors que l'Espagne affiche un taux de chômage de plus de 20 %. Ils dénoncent les coûts liés à la sécurité, avec plus de 10 000 policiers mobilisés, à l'hébergement, avec la mise à la disposition des pèlerins d'écoles et de salles de sport publiques, ou la réduction accordée aux pèlerins sur les transports, au moment où le prix du ticket de métro vient d'être brusquement porté de 1 à 1,50 euro.

Les organisateurs des JMJ font, eux, valoir que ces journées, avec un coût estimé à 50,5 millions d'euros, sont autofinancées par les contributions des pèlerins et les dons d'entreprises, et évaluent à cent millions d'euros les retombées pour l'économie locale

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