31 décembre 2010
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Haiti, un désastre il y a un an, des dizaines de milliers de morts, un désordre majeur… L’ONU est
présente. Des centaines, des milliers d’hommes pour maintenir la paix, peut-être aussi pour aider à reconstruire l’île d&évastée. Mais que voit-on ? Des casques bleus tirer sur la foule,
faire des morts. Ils se défendent, bien sur, mais où sont les infrastructures reconstruites ? Où sont les vivres ? Où est l’ordre ? Des élections vraisemblablement truquées, la pauvreté
toujours aussi vive. Pourquoi les pays paient-ils tant et tant d’argent pour si peu de résultats. Sans demander un « audit », on était en droit de constater quelques meilleurs résultats.
En Côte d’Ivoire, en présence de 10 000 hommes armés sous mandat de l’ONU, des élections ont entrainé l’élection légitime d’Alassane OUATTARA, mais l’ancien président reste au pouvoir par la force. L’ONU ? hormis ses invocations, ne fait que protéger le président élu, retranché dans un hôtel d’Abidjan, alors que des milliers d’Ivoiriens ont déjà quitté le pays en proie aux violences. Comble du ridicule, pour que le commandement des forces alliées puisse rencontrer ce président, il lui faut en demander la permission aux forces armées rebelles, palabrer des heures.
Le monde entier parler, pétitionne, tient colloque, menace et lance ultimatum sur ultimatum, l’ONU est là, présente, sur place. Quel succès…
Les forces de l’ONU ne pourraient-elles non seulement maintenir l’ordre quand elles sont requises, mais également le restaurer quand il est si violement bafoué ? A quoi servent alors ces forces requises par le Conseil de sécurité de l’ONU, la communauté internationale, en Haïti, en Côte d’Ivoire.
Je ne peux m’empêcher de penser au Rwanda. Les forces de l’ONU sont parties dès le premier coup de feu, laissant libre cours aux génocides, aux massacres par les Hutus de centaines de milliers de Tutsis, avant que ces derniers n’aient le champ libre pour massacrer en représailles des centaines de milliers de Hutus, comme l’ont démontré les enquêtes internationales.
Quand existera-t il une force valable, permanente, prête à intervenir, sur décision du Conseil de sécurité de l’ONU pour faire appliquer ses recommandations ? Jusqu’à présent, ces forces si couteuses ne servent pas à grand-chose, alors qu’elles pourraient être utiles.
Peut-être aussi ne faut-il pas que tous les Etats fassent partie de l’ONU. Seuls ceux qui présentent un profil acceptable, devraient y être admis, cette adhésion valant acceptation des règles de vie en commun, du jus cogens. Accepter de faire partie de l’ONU serait alors accepter nos règles, mais trop de pays se refuseraient à y adhérer, provoquant une dichotomie entre membres du « club » et les autres, s’autorisant tout et n’importe quoi. C’est ce qui se passe aujourd’hui, malheureusement.
Pr Bernard DEBRE
Ancien Ministre de la Coopération
Député de Paris
En Côte d’Ivoire, en présence de 10 000 hommes armés sous mandat de l’ONU, des élections ont entrainé l’élection légitime d’Alassane OUATTARA, mais l’ancien président reste au pouvoir par la force. L’ONU ? hormis ses invocations, ne fait que protéger le président élu, retranché dans un hôtel d’Abidjan, alors que des milliers d’Ivoiriens ont déjà quitté le pays en proie aux violences. Comble du ridicule, pour que le commandement des forces alliées puisse rencontrer ce président, il lui faut en demander la permission aux forces armées rebelles, palabrer des heures.
Le monde entier parler, pétitionne, tient colloque, menace et lance ultimatum sur ultimatum, l’ONU est là, présente, sur place. Quel succès…
Les forces de l’ONU ne pourraient-elles non seulement maintenir l’ordre quand elles sont requises, mais également le restaurer quand il est si violement bafoué ? A quoi servent alors ces forces requises par le Conseil de sécurité de l’ONU, la communauté internationale, en Haïti, en Côte d’Ivoire.
Je ne peux m’empêcher de penser au Rwanda. Les forces de l’ONU sont parties dès le premier coup de feu, laissant libre cours aux génocides, aux massacres par les Hutus de centaines de milliers de Tutsis, avant que ces derniers n’aient le champ libre pour massacrer en représailles des centaines de milliers de Hutus, comme l’ont démontré les enquêtes internationales.
Quand existera-t il une force valable, permanente, prête à intervenir, sur décision du Conseil de sécurité de l’ONU pour faire appliquer ses recommandations ? Jusqu’à présent, ces forces si couteuses ne servent pas à grand-chose, alors qu’elles pourraient être utiles.
Peut-être aussi ne faut-il pas que tous les Etats fassent partie de l’ONU. Seuls ceux qui présentent un profil acceptable, devraient y être admis, cette adhésion valant acceptation des règles de vie en commun, du jus cogens. Accepter de faire partie de l’ONU serait alors accepter nos règles, mais trop de pays se refuseraient à y adhérer, provoquant une dichotomie entre membres du « club » et les autres, s’autorisant tout et n’importe quoi. C’est ce qui se passe aujourd’hui, malheureusement.
Pr Bernard DEBRE
Ancien Ministre de la Coopération
Député de Paris
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