Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 17:25
S. Guiochon
J’ai beaucoup suivi, beaucoup soutenu Nicolas Sarkozy. Il a été un bon président de la République et l’on a vu avec quelle volonté il a réussi à être élu en 2007. Je l’ai soutenu avant, pendant, et bien entendu, je regrette qu’il ait été battu ou plutôt que nous ayons été battus puisqu’après lui, des députés l’ont été. De là à s’imaginer qu’il puisse être un recours, il y a un pas qui sera, pour moi, difficile de franchir.

Il n’y a pas, et heureusement, en France d’homme providentiel. Bien entendu, on peut faire référence au général de Gaulle, que ce soit en 1940 comme en 1958, mais c’était le général de Gaulle et je n’imagine pas que Nicolas Sarkozy puisse se comparer à lui. Certes, il est évident que les socialistes aujourd’hui sont en train de briser la France, de couper notre pays entre de multiples castes (le mariage pour tous, le vote des immigrés, la drogue qui est regardée avec des yeux de Chimène, la politique économique désastreuse qui monte les entrepreneurs contre les employés).

Il ne fait plus bon d’entreprendre en France. Un certain nombre de ministres montre ces entrepreneurs du doigt. L’entreprise est méprisée. Oui, la France va mal, très mal. Certes, il y a la crise, mais elle est dramatiquement aggravée par l’attitude des socialistes. Ils sont là pour 4 ans encore ! Il s’agit de la loi républicaine. Nous devons les combattre.

Bien entendu, il y a entre temps des élections locales. Ces élections sont d’une importance capitale : les municipales dans un an à peine, les européennes, les cantonales (dont le mode de scrutin a été bidouillé), les régionales. Il s’agit d’une reconquête et Nicolas Sarkozy ne sera pas là pour elle. Ce seront les leaders d’aujourd’hui qui devront prendre la tête de ces combats, en particulier François Fillon, mais aussi Nathalie Kosciusko-Morizet, Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, Jean-François Copé pour ne citer qu’eux.

Nous avons de multiples personnalités en France, dans l’Opposition. Et se poser aujourd’hui en recours est une mauvaise action vis-à-vis de celles et ceux qui veulent combattre les socialistes pour la France.

Je garde toute mon amitié et toute ma reconnaissance à Nicolas Sarkozy, mais il est des moments où il faut mieux rester dans le silence plutôt que d’aller s’exposer dans les médias, 4 ans et demi avant une échéance, trois ans et demi avant une primaire (car j’imagine mal qu’il s’en affranchisse).

Oui, je le dis, et comme souvent avec force (peut-être un peu trop), Nicolas Sarkozy n’aurait pas dû parler. Il est un temps pour le silence. Il est un temps pour la réflexion. Le temps pour l’action, pour Nicolas Sarkozy, n’est pas encore venu.


Pr. Bernard DEBRE
Ancien Ministre
Député de Paris
Partager cet article
Repost0

commentaires