2 février 2011
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15:30
Depuis quelques mois, peut-être plus, le parti socialiste est en pleine déshérence. Certes, des
socialistes ont gagné les élections régionales de belle façon, mais ce sont surtout les sortants qui ont été réélus.
Quant à la prochaine élection présidentielle, ce sera pour eux une autre « paire de manche ».
Les primaires, inventées à grand fracas, seront vraisemblablement un épisode assez fumeux. On se dirige vers une entente Martine Aubry/ Dominique Strauss Kahn, seule façon pour Martine Aubry de sauver la face : elle n’a pas envie de se présenter, certaine de ne pas faire un bon score tandis qu’elle peut « assurer la victoire » de DSK (aux primaires), réclamant ensuite, s’il est élu à la Présidence de la République, le poste de Premier ministre, encore faut-il qu’il le soit.
DSK est au sommet des sondages, mais il n’est pas en France. Du haut de sa présidence du FMI, il apparaît comme l’ « homme providentiel » capable de prendre la tête du parti socialiste, et même pour certains de diriger notre pays. Mais quand il reviendra à Paris, et qu’il sera confronté aux difficultés politiciennes, pour ne pas dire aux tourments du parti socialiste, il comprendra sa « douleur ». Car il est une constance en France, pour être élu il faut avoir un parti à sa « botte ». Chirac l’avait compris, lui qui a créé le RPR qui lui était entièrement dévoué. Giscard a créé l’UDF, Mitterrand le PS. Edouard Balladur a échoué faute de parti politique.
Le PS n’est à personne, Martine Aubry n’en est que la locataire temporaire et en aucune façon la propriétaire… Quant à DSK y est-il encore ? S’il avait du cran il formerait autour de lui un nouveau parti faisant exploser l’ancien PS. Un parti bien à lui, pour sa campagne. Cela aurait du panache… Certes, il entraînerait des hurlements des petits barons du parti, mais que pourraient-ils faire d’autre que de se calmer et d’obéir à DSK ?
Cela dit, le parti socialiste est un malade incurable, il avance vers sa fin programmée en se chamaillant, c’est toujours de cette façon que disparaissent les grands partis. Le coup de grâce lui sera donné par les primaires si elles ont lieu.
Comment faire voter les sympathisants ? Dans les mairies ? Mais il faudrait que les électeurs déboursent 1 euro, est-ce bien légal de faire voter dans un lieu public contre une somme d’argent ?
Quand on imagine que les socialistes leur feraient signer un engagement ! « Je m’engage à voter à gauche lors des présidentielles de 2012 ». Inconstitutionnel à coup sûr. Comment peut-on dans un pays démocratique faire signer un tel engagement ?
Allons. Il y a beaucoup de naïveté et d’imprudence dans ce simulacre de primaires à l’américaine.
Pr. Bernard DEBRE
Ancien Ministre
Député de Paris
Quant à la prochaine élection présidentielle, ce sera pour eux une autre « paire de manche ».
Les primaires, inventées à grand fracas, seront vraisemblablement un épisode assez fumeux. On se dirige vers une entente Martine Aubry/ Dominique Strauss Kahn, seule façon pour Martine Aubry de sauver la face : elle n’a pas envie de se présenter, certaine de ne pas faire un bon score tandis qu’elle peut « assurer la victoire » de DSK (aux primaires), réclamant ensuite, s’il est élu à la Présidence de la République, le poste de Premier ministre, encore faut-il qu’il le soit.
DSK est au sommet des sondages, mais il n’est pas en France. Du haut de sa présidence du FMI, il apparaît comme l’ « homme providentiel » capable de prendre la tête du parti socialiste, et même pour certains de diriger notre pays. Mais quand il reviendra à Paris, et qu’il sera confronté aux difficultés politiciennes, pour ne pas dire aux tourments du parti socialiste, il comprendra sa « douleur ». Car il est une constance en France, pour être élu il faut avoir un parti à sa « botte ». Chirac l’avait compris, lui qui a créé le RPR qui lui était entièrement dévoué. Giscard a créé l’UDF, Mitterrand le PS. Edouard Balladur a échoué faute de parti politique.
Le PS n’est à personne, Martine Aubry n’en est que la locataire temporaire et en aucune façon la propriétaire… Quant à DSK y est-il encore ? S’il avait du cran il formerait autour de lui un nouveau parti faisant exploser l’ancien PS. Un parti bien à lui, pour sa campagne. Cela aurait du panache… Certes, il entraînerait des hurlements des petits barons du parti, mais que pourraient-ils faire d’autre que de se calmer et d’obéir à DSK ?
Cela dit, le parti socialiste est un malade incurable, il avance vers sa fin programmée en se chamaillant, c’est toujours de cette façon que disparaissent les grands partis. Le coup de grâce lui sera donné par les primaires si elles ont lieu.
Comment faire voter les sympathisants ? Dans les mairies ? Mais il faudrait que les électeurs déboursent 1 euro, est-ce bien légal de faire voter dans un lieu public contre une somme d’argent ?
Quand on imagine que les socialistes leur feraient signer un engagement ! « Je m’engage à voter à gauche lors des présidentielles de 2012 ». Inconstitutionnel à coup sûr. Comment peut-on dans un pays démocratique faire signer un tel engagement ?
Allons. Il y a beaucoup de naïveté et d’imprudence dans ce simulacre de primaires à l’américaine.
Pr. Bernard DEBRE
Ancien Ministre
Député de Paris
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