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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 10:43
Publié le 4 octobre 2011.
MAM dans son bureau de l'Assemblée nationale.

MAM dans son bureau de l'Assemblée nationale. V. WARTNER / 20 MINUTES

INTERVIEW - Plusieurs mois après son départ du gouvernement, elle s'exprime

L'ancienne ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, se livre à 20 Minutes. En février dernier, elle a quitté le gouvernement après une polémique sur ses vacances en Tunisie.

Vous animez aujourd'hui une convention de l'UMP sur le thème de la solitude. Vous ne craignez pas quelques ricanements?
Aucune importance. Il s'agit là d'un vrai problème de société. En tant que gaulliste sociale, ce qui m'intéresse, c'est de mettre la personne au cœur de l'action politique. Or, le problème de la solitude qu'éprouvent un grand nombre de Français – personnes âgées, jeunes, handicapés, mères de famille isolées  – n'a jamais été traité à ce niveau, par aucun parti politique. Parmi les propositions, l'une est de rendre du temps personnel aux pères ou mères isolés, grâce à des relais parentaux plus souples que les actuelles structures d'accueil des enfants ; d'autres concernent les jeunes, les personnes âgées, le monde rural…

On vous connaissait plutôt sur les sujets régaliens…
J'ai enfin le temps de travailler sur ces domaines, ce qui n'était pas le cas lorsque j'étais ministre. Je m'intéresse aussi depuis longtemps aux classes moyennes, thème du colloque du 18 octobre du Chêne [club politique de MAM].

Vous travaillez sur plusieurs livres. Allez-vous revenir sur la polémique tunisienne ?
Ça ne le mérite pas, mais ça me sert pour ma réflexion sur l'information et la communication de nos jours. L'un des principes du journalisme, c'est la vérification de l'information. Que devient-elle à l'heure des réseaux sociaux et des tweets ? Mon expérience est un petit exemple qui me permet de mieux analyser ce sujet.

Dans quel état d'esprit êtes-vous plusieurs mois après votre éviction du gouvernement ?
D'autres affaires depuis ont souligné la vacuité de la polémique qui m'a visée. Après onze années de responsabilités sans discontinuer, j'ai pris deux mois, pour moi, pour ma famille, pour mes amis, pour réfléchir, écrire. J'ai certainement commis des erreurs de communication. J'ai essayé de les examiner froidement. Nous sommes maintenant dans une période de précampagne et j'ai commencé à m'y impliquer complètement pour soutenir Nicolas Sarkozy.

Quel regard portez-vous sur l’action d’Alain Juppé au Quai d’Orsay?

Je n'ai jamais parlé de mes successeurs quand ils font partie de la même majorité que moi. Je ne vais pas commencer aujourd'hui.

Si la droite l’emporte en 2012, vous vous voyez à quelle fonction?

La politique ne se résume pas à une affaire de postes Ce qui m’intéresse d'abord, c’est que ce soient mes idées qui dirigent la France.

 

Les vôtres et celles d’autres courants de l’UMP, comme la Droite populaire, sont parfois très différentes. Comment les concilier dans un programme?

Le projet du parti synthétise les diverses propositions. Celui du candidat y piochera éventuellement des idées. Quant à la Droite populaire, je constate que les médias aiment bien la faire parler…

 

Vous vous revendiquez du gaullisme. Dominique de Villepin aussi…

Il se revendiquait surtout de Napoléon, non? Je pense que le gaullisme, ce sont des convictions fortes, pas une posture.

Recueilli par Alexandre Sulzer
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