Alain Gouhier

Malgrés les contestations des agriculteurs et des militants écologistes, l'aéroport devrait voir le jour en 2017. © SIPA Soutenu par les collectivités locales, mais dénoncé par des agriculteurs de la région et des militants écologistes, le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, à une trentaine de kilomètres au nord de Nantes (Loire-Atlantique), est en passe de franchir un nouveau cap. C’est en tout cas ce qu’estime Nicolas Notebaert. « Le temps du débat et de l’enquête est révolu », a assuré le président de Vinci Airport, avant de préciser : « Cette phase-là ne peut pas être la nôtre, nous n’allons pas redébattre. Nous respecterons strictement les procédures, notamment environnementales, avec les professions agricoles, avec les communes, avec les habitants qui se séparent de leur foncier. » Nicolas Notebaert s’est en revanche déclaré ouvert « au débat, mais sur la mise en œuvre du projet ».

Car Vinci entend désormais passer aux choses sérieuses. Le groupe français, auquel la réalisation et la concession de la future plate-forme aéroportuaire nantaise pour une durée de cinquante-cinq ans ont été attribuées par l’Etat l’été dernier, doit en effet la livrer en 2017. Avant cela, il va mettre en œuvre pendant trois ans et demi l’ensemble des procédures obligatoires de sauvegardes environnementales, foncières et archéologiques. Le chantier au sens propre du terme sera quant à lui lancé mi-2014. Vinci exploite également depuis le début de l’année l’actuel aéroport de Nantes Atlantique et ce jusqu’à son installation d’ici six ans sur le nouveau site de Notre-Dame-des-Landes.

Les deux pistes du futur aéroport – dont la plus longue sera capable d’accueillir les gros-porteurs comme l’Airbus A380 – devraient lui permettre d’accueillir quatre millions de passagers dès son ouverture, et jusqu’à neuf millions en 2065. Le coût du chantier est estimé à 446 millions d’euros.

Source : France soir.