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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 12:17
Par Jim Jarrassé
26/10/2010 | Mise à jour : 11:21
François Chérèque, secrétaire général de la CFDT.
François Chérèque, secrétaire général de la CFDT. Crédits photo : FRED DUFOUR/AFP

Alors que le Parlement s'apprête à voter définitivement le projet de loi, François Chérèque réclame des négociations sur l'emploi des jeunes et des seniors. Une proposition saluée par le gouvernement et le Medef.

De l'opposition à la négociation. C'est le virage que semblent avoir pris les organisations syndicales à la veille du vote final de la réforme des retraites. Invités lundi soir sur France 2, Bernard Thibault et François Chérèque ont tous les deux considéré que le mouvement d'opposition au projet de loi devait évoluer. «Il est logique que dans ce mouvement d'ensemble, on ait des décisions sur la manière de s'inscrire dans l'action, qui donne lieu à des évolutions sur la forme de s'y engager, mais la détermination demeure intacte», a ainsi déclaré le leader de la CGT. Si pour Thibault «le mouvement n'est pas fini», «il prendra d'autres formes» que les manifestations et les grèves.

Même son de cloche chez François Chérèque. Le n°1 de la CFDT prend acte qu'à partir du moment où «le débat parlementaire va se terminer, on sera dans une autre optique. C'est évident». Après le vote de la loi, il sera en effet difficile de revenir sur le socle de la réforme - les mesures d'âges et la durée des cotisations et la légitimité d'un mouvement d'opposition frontale pourrait perdre sa légitimité. Mais entre le vote du texte, mardi et mercredi, et sa promulgation, prévue autour du 15 novembre, les syndicats comptent négocier pour obtenir des ajustements.

 

«Un tournant» pour Lagarde

 

«On est dans une nouvelle étape mais une nouvelle étape, ne veut pas dire la fin des choses», a expliqué pour sa part François Chérèque. «On ne remet pas en cause la légitimité du Parlement mais le président de la République a la possibilité d'ajourner le débat parce qu'une loi est toujours perfectible». Et de proposer à Laurence Parisot, la patronne du Medef, elle aussi invitée de Mots Croisés, d'engager «une négociation entre le patronat et les organisations syndicales sur l'emploi des jeunes, l'emploi des seniors». «Une urgence», a insisté le leader de la CFDT. Les syndicats étudiants et de lycéens réclament une réouverture des négociations et plaident notamment en faveur de la prise en compte des années d'études et des stages dans le calcul des cotisations. «Je voudrais dire à François Chérèque que je suis d'accord», s'est empressée de répondre Laurence Parisot, qualifiant cette proposition de «scoop». La responsable patronale assure que «ce serait une bonne façon de passer à autre chose».

Passer à autre chose, l'obsession du gouvernement, qui veut en finir au plus vite avec la difficile séquence des retraites. Revenant sur les interventions de Chérèque ,Thibault et Parisot, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a estimé mardi matin, sur Radio Classique, que le conflit sur les retraites était à un «tournant». «Je pense que l'expression est en train de changer et je salue à la fois le retour de la raison et du dialogue», a répondu Christine Lagarde, comme on lui demandait si le mouvement avait basculé «dans une phase de fin de conflit». «Se mettre à la table des discussions, parler de l'emploi des jeunes, parler de l'emploi des seniors et examiner les problèmes de fond qui créent une vraie angoisse chez les jeunes et les seniors, ça c'est vraiment un tournant et je trouve que c'est une très bonne chose», a-t-elle ajouté:

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