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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 16:21

 A Une nouvelle fois, la troupe Royal de Luxe aura attiré de nombreux spectateurs lors de ses trois jours de représentation. Un beau spectacle populaire, dont on pourra noter le coût de près d’1 million d’euros à l’heure de l’économie des dépenses publiques (à la décharge de la mairie, elle a décidé d’économiser un carnaval cette année !). Mais si les élus du groupe Ensemble pour Nantes se réjouissent du dynamise culturel de la ville, ils restent attentifs aux dérives budgétaires qu’affectionnent les amis du maire. Machines de l’île, Festival des 3 Continents… Autant de manifestations qui malgré un arrosage d’argent public conséquent ont constamment recours à la subvention complémentaire.



Royal de luxe, le mur de la honte ?
A présent, se pose la question de la pérennité de la fresque géante.
Pour les élus du groupe Ensemble pour Nantes, malgré la qualité et l’originalité de l’œuvre, la conserver ne saurait être politiquement correct.
En effet, la construction d’une fresque dans le cadre du spectacle Royal de Luxe, appartenait à la liberté artistique de la troupe, bien que l’on puisse s’interroger sur le choix des personnages présentés, pour lesquels on a pratiqué, sans gêne, aucune, l’autosatisfaction et la provocation douteuse. En effet, parmi, les 50 illustres Nantais sélectionnés, on retrouve l’actuel maire de Nantes, Alain Chénard, Jean Blaise, Jean-Luc Courcoux (on est mieux servi par soit même), le sanguinaire Jean-Baptiste Carrier ou le tristement célèbre Georges Courtois. Et tant pis pour Mellinet, Tabarly, Elder (Goncourt 1913), Clémenceau, Waldeck-Rousseau, Marion Cahour ou de Armel de Wismes et tant d’autres…
Aujourd’hui, le fait de vouloir conserver une telle œuvre pose une question politique.
Machisme (moins de 10 femmes présentes parmi les personnages dit historiques), entrisme, autopromotion, incohérence…c’est une histoire officielle de la ville qu’on tente d’imposer aux Nantais, et dans laquelle la municipalité et ses amis tiennent la part du lion ! La culture n’excuse pas tout, ni les dérives politiques ni les délires monarchiques

Mais, nous le savons, la culture est un sujet sensible à Nantes, et avoir une vision différente de la culture unique imposée par la municipalité engage à basculer du côté obscur.
Car en application des principes d’hégémonie culturelle édictés par le penseur italien Gramsci, il n’est pas possible de la critiquer. On retiendra cette magnifique réponse de l’adjoint à la culture : « la culture coûte chère, essayez l’ignorance ». Traduire, vous n’êtes pas d’accord avec nos choix culturels, vous êtes contre la culture.
A Nantes, après la culture officielle, il y a aujourd’hui l’histoire officielle. Le refrain des « copains d’abord » est chanté de plus en plus fort par le Soviet Suprême de la rue de l’hôtel de ville !
Il y a peu de lieu dans le monde où l’on rend hommage de leur vivant à ses dirigeants, sans que personne ne s’en étonne.

Sophie Jozan et les élus du groupe Ensemble pour Nantes, sans être ringards ni faire dans l’anti culturel, estiment que cette fresque n’a plus sa place dans la ville et proposent à la place la réalisation d’un trompe l’œil géant sur un mur aveugle de la ville, à l’instar du mur des lyonnais, sur lequel serait représenter les Nantais célèbres. Pour les sélectionner, la ville pourrait organiser un vote populaire auquel tous les Nantais pourraient s’associer.


 

 

Mercredi 15 Juin 2011
Hervé Grélard

 


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