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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 11:29

Dimanche, le patron de l'UMP, Jean-François Copé, est reparti à la charge en accusant le PS de "créer un gigantesque fichage politique".

"Dans les villes socialistes, vous imaginez les conséquences pour les agents municipaux ou les présidents d'association qui ont des subventions s'ils ne participent pas à cette parodie d'élection ?", s'est-il inquiété avant d'ajouter: "Le PS, qui donne toujours des leçons, remet en cause la liberté individuelle et le respect des opinions politiques de chacun. C'est profondément scandaleux !".

Sur un ton moins accusateur, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, n'en a pas moins demandé au PS de donner "des garanties" sur la destruction des listes électorales émargées après l'organisation des primaires, qui sont une consultation "absolument légale".

Pour éviter "tout malentendu, toute suspicion" et ne pas créer "une sorte de liste des opinions politiques de Français", il a invité dimanche le PS à dire "très clairement comment il va détruire ces listes, très vite, tout de suite" car "je pense que un mois, c'est trop". "Je propose que le Parti socialiste dise quand il va détruire et sous quelles conditions de contrôle".

Même son de cloche du côté de la ministre de l'Ecologie. "Je ne suis pas contre les primaires par principe. Au contraire, je trouve que c'est tout à fait intéressant" mais "le problème, ce sont les fichiers", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet.

Sa collègue Valérie Pécresse (Enseignement supérieur) a elle aussi réclamé des "garanties sur la préservation de l'anonymat des personnes qui vont voter", redoutant de "gros problèmes" en "terme d'atteinte à la liberté d'opinion et de secret du vote".

Le PS s'est employé de son côté à balayer ces critiques. Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a ainsi estimé que l'UMP était "dans la paranoïa sans aucun fondement et dans la peur panique de voir la gauche réussir ce vote populaire".

En déplacement dimanche à Asnières (Hauts-de-Seine), le candidat aux primaires François Hollande a lui accusé "la droite" de "tenter d'empêcher une bonne procédure". "Qu'ils laissent les Français décider eux-mêmes ! (...) La droite ne veut pas qu'il y ait de primaires. Aujourd'hui à l'UMP, le seul candidat, c'est Nicolas Sarkozy", a-t-il raillé.

Autre candidat à ces primaires, Arnaud Montebourg, a assuré que le fichier ne serait "pas à la disposition des maires". "Tous les émargements seront sous la responsabilité des présidents des bureaux de vote, désignés par le comité national de l'organisation des primaires, et seront, ce sont les recommandations de la Cnil, détruits immédiatement", a-t-il expliqué.

"Il n y a pas de risque parce que nous avons des élus qui sont respectueux des lois de la République et s'ils ne l'étaient pas, ils seraient sanctionnables", a-t-il dit.

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