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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 12:39

ACTUALITÉ Société

 

31/05/2011
Des habitants du quartier ont accroché des fleurs sur un grillage situé sur le lieu de l'accident.
Des habitants du quartier ont accroché des fleurs sur un grillage situé sur le lieu de l'accident. Crédits photo : ALAIN JOCARD/AFP

Le militaire, dont la camionnette a percuté lundi un groupe d'enfants, tuant une petite fille, va être mis en examen. Les causes de l'accident restent encore inexpliquées.

Le gendarme qui a percuté lundi avec une camionnette un groupe d'enfants près de Tours (Indre-et-Loire), tuant une enfant de 8 ans, va être mis en examen dans la journée, probablement pour homicide involontaire et blessures involontaires, a annoncé le procureur de la République de Tours, Philippe Varin. Deux enfants se trouvent toujours entre la vie et la mort.

L'accident a eu lieu vers 15 heures à la sortie du rond-point de la Gitonnière à Joué-lès-Tours, une commune située au sud de Tours. Le fourgon banalisé de la gendarmerie, qui ramenait du matériel prêté pour le G8 de Deauville, a glissé et heurté un groupe de 23 écoliers d'un établissement du quartier et leur accompagnateur. Les enfants marchaient sur le trottoir pour se rendre dans un gymnase lorsque la collision est survenue.

On ignore encore pour quelle raison le gendarme a perdu le contrôle de son véhicule sur le rond-point. Selon les précisions du procureur mardi, l'arrière de son véhicule a heurté le trottoir, ce qui a provoqué l'accident. Le gendarme roulait à une vitesse estimée entre 30 et 40 km/h. Les premières analyses pratiquées sur ce père de famille de 34 ans n'ont révélé aucun signe d'alcool ou de drogue.

Le conducteur «sous le choc»

Le gendarme a passé la nuit en garde à vue. «Il est très très mal, il est complètement effondré», a rapporté le procureur. Nicolas Sarkozy a demandé qu'un enquête soit menée «le plus rapidement possible» pour déterminer les causes de cet accident. Elle a été confiée à la police de Tours. En parallèle a été demandé une enquête administrative.

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a présenté mardi «toutes les excuses» de la gendarmerie aux familles des victimes. Il doit se rendre à l'hôpital Clocheville de Tours où les victimes - 5 blessés graves et 10 légers - sont hospitalisées. «L'enquête, je le dis clairement, se déroulera de façon absolument claire. Rien ne sera caché, tout sera fait pour que nous connaissions la vérité» sur ce «drame épouvantable qui a bouleversé la France», a-t-il indiqué.

Marche silencieuse

Lundi soir, une centaine de personnes se sont rassemblées sur les lieux de l'accident pour une marche silencieuse. Des habitants du quartier ont accroché des fleurs sur un grillage. Plusieurs d'entre eux ont laissé éclater leur colère, refusant l'hypothèse selon laquelle la voiture aurait glissé sur une flaque d'huile ou de gasoil et craignant que l'enquête blanchisse le gendarme.

L'école primaire Mignonne, un bâtiment de deux étages situé dans le quartier populaire de la Rabière à Joué-les-Tours et qui scolarise près de 200 élèves, a accueilli normalement les écoliers mardi matin. Une cellule psychologique a été mise en place, a précisé Luc Chatel, qui a également fait le déplacement mardi.

(Avec AFP)

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 12:34

 

27/05/2011
«Je comprends que cela puisse choquer des millions de Français d'entendre parler de loyers pareils», a admis Benoît Hamon, porte-parole du PS, jeudi.
«Je comprends que cela puisse choquer des millions de Français d'entendre parler de loyers pareils», a admis Benoît Hamon, porte-parole du PS, jeudi. Crédits photo : Luyssen Jean-Luc/Abaca

Le PS espère être épargné par les développements de l'affaire Strauss-Kahn et le luxe affiché par l'ancien favori des sondages.

Il y a peu, il était encore leur candidat favori. Mais à regarder les images luxueuses de sa résidence surveillée de Manhattan, les socialistes commencent à douter du sens de la communication de Dominique Strauss-Kahn. À 50.000 dollars par mois, DSK, libéré sous caution et inculpé d'agression sexuelle, s'est installé dans une maison au-delà du rêve pour la plupart des gens. «Je comprends que cela puisse choquer des millions de Français d'entendre parler de loyers pareils, de loyers aussi importants», a commenté le porte-parole du PS Benoît Hamon, interrogé sur le sujet jeudi sur France Inter.

Les socialistes sont gênés. «Je ne veux pas porter de jugement», a assuré Benoît Hamon. «Ce n'est un secret pour personne que Dominique Strauss-Kahn compose avec son épouse un ménage fortuné.» DSK est riche, il a le droit de vivre où bon lui semble mais sa vie n'est plus celle du PS, comprend-on… «A sa place, je ne l'aurais pas fait, mais c'est son choix», commente néanmoins un député. Mais après tout, l'ancien directeur du FMI n'est plus dans une stratégie politique où il devrait recueillir le soutien des électeurs. «Si je devais être enfermé quelque part pendant plusieurs mois, je préférerais peut-être être dans 600 m² que dans un studio», dit-on de manière compréhensive.

Les conséquences politiques de l'affaire DSK ne sont pas encore perceptibles. Mais les dernières images ne vont pas en modérer l'impact. «Les Français ne se laisseront pas influencer par cela», veut quand même croire, agacé, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault. Pour 85 % des Français, l'affaire DSK n'a pas changé l'image du PS, selon une enquête Ipsos parue dans Le Point.

Dans les sondages portant sur le premier tour de la présidentielle,le PS écrase toujours Nicolas Sarkozy. François Hollande comme Martine Aubry devancent très largement le chef de l'État. Finalement avec ces deux candidats, la question des valeurs «se posera moins» qu'avec DSK, veut croire un membre de la direction, proche d'Aubry, embarrassé d'avoir l'air soulagé. Privé de cet adversaire, le président de la République ne pourra pas renvoyer DSK à son image bling-bling, pense un élu, partisan de l'ancien premier secrétaire : «Ce n'est pas Hollande avec son scooter et Aubry avec les vêtements qu'elle porte qui pourront être attaqués sur ce terrain.»

À moins que l'affaire DSK n'agisse lentement dans l'opinion, au fil du feuilleton judiciaire, et touche tous les socialistes indistinctement. C'est la crainte de certains. C'est pourquoi les socialistes veulent à tout prix «déconnecter» les sujets. Mais la chronique du procès de Dominique Strauss-Kahn ne devrait pas leur laisser la possibilité d'oublier l'histoire.

LIRE AUSSI :

» Visitez en 3D la «prison de luxe» de DSK

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 19:10
Economie et social | Ajouté le 30.05.2011 à 12H35
Au début des années 70, la réunion des chefs d’Etat était vraisemblablement un rendez-vous agréable au coin du feu. Souvent décriée, cette réunion n’a jamais traité des affaires du monde de façon efficace.

Il a fallu Nicolas Sarkozy et sa pugnacité pour qu’aujourd’hui le G8 apparaisse enfin comme une institution importante.

Il est vrai que le monde a diablement changé: crise économique majeure, révolutions arabes, émergence de pays autrefois bien oubliés mais qui sont aujourd’hui parmi les plus puissants...

A Deauville, le G8 s'est donc clôt sur des résolutions fondamentales, notamment vis-à-vis des pays arabes.

Les révolutions arabes font naître dans le monde des espérances majeures. Mais sans aide, que deviendraient ces pays? Il faut donc les aider et 40 milliards d'euros ont ainsi été débloqués. Mais ce qui est important ce sont les conditions auxquelles cette aide est subordonnée: liberté religieuse, rôle de la femme, démocratisation. Quel changement!

Cette décision est remarquable, elle donne au G8, mais aussi au Président de la République, une lisibilité fondamentale.

Que feront ces pays de cet argent? Ils devront, et c’est naturel, veiller à leurs évolutions politiques. Il est vrai qu’après les révolutions le chemin à tracer est parfois difficile: désorganisation institutionnelles, expressions des extrêmes, doutes multiples. En Tunisie par exemple, certains réclament déjà une nouvelle révolution.

Pour que ce chemin soit plus calme, il faut que la révolution n’entraîne pas avec elle la misère qui était probable à cause de la désorganisation économique, de la perte des apports touristiques et de l’insécurité croissante. L’argent débloqué assurera aux gouvernements en place la possibilité d’une relance économique fondamentale.

Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois fait preuve de sa stature internationale, stature que les socialistes lui contestaient.




Pr. Bernard Debré
Ancien Ministre
Député de Paris
 
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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 13:53

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Le Point.fr - Publié le 30/05/2011 à 07:34

L'ancien ministre des Affaires étrangères était accompagné de l'avocat Jacques Vergès.

Roland Dumas en Libye pour défendre Kadhafi

Roland Dumas et Jacques Vergès se sont rendus en Libye. © AFP / Sia Kambou

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L'ancien ministre français des Affaires étrangères Roland Dumas s'est rendu en Libye en tant qu'avocat pour préparer un dossier judiciaire au nom des victimes des frappes de l'Otan. Il s'est déclaré prêt à défendre Muammar Kadhafi si ce dernier est un jour envoyé pour jugement à La Haye. L'ancien chef de la diplomatie sous la présidence de François Mitterrand a dit avoir vu plusieurs victimes civiles de bombardements de l'Otan dans un hôpital et avoir été informé par un médecin qu'il y en aurait jusqu'à 20 000 autres.

L'Otan, qui dirige les opérations militaires contre la Libye depuis la fin mars, dit ne viser que des objectifs militaires. En dépit de leurs promesses répétées, les autorités n'ont pas montré aux journalistes basés à Tripoli des preuves d'un grand nombre de victimes de frappes aériennes de l'Alliance. "C'est une agression brutale, brutale contre un pays souverain", a déclaré Roland Dumas lors d'une conférence de presse organisée dans un hôtel de la capitale.

Dans l'assistance, selon les autorités, étaient présents des membres des familles ou des personnes soutenant la cause des proches des victimes des raids aériens. "Pour le moment, nous sommes saisis, on a des mandats par des victimes de bombardements militaires de l'Otan, qui poursuivent leurs actions militaires contre les civils avec une couverture artificielle, très artificielle de l'ONU", a-t-il dit.

"Démasquer les assassins"

Roland Dumas était accompagné de l'avocat Jacques Vergès, qui a dit avoir pour but de "démasquer les assassins", ajoutant avoir versé des larmes lors de sa visite à l'hôpital. Dumas n'a pas décrit la nature exacte du dossier qu'il entend monter au nom des victimes. Il compte donner des détails supplémentaires à son retour en France.

Il s'est déclaré prêt à défendre Muammar Kadhafi si ce dernier devait comparaître devant la Cour pénale internationale à La Haye, tout en jugeant cette hypothèse peu probable. "S'il me le demandait, oui, bien sûr, mais je ne pense pas que cela se produira", a-t-il dit à Reuters.

Le procureur de la CPI a requis à la mi-mai des mandats d'arrêt contre Kadhafi, son fils Saïf al-Islam et le chef des renseignements libyens, Abdoullah al-Senoussi, pour crimes contre l'humanité. Des responsables libyens ont expliqué que Dumas et Vergès avaient offert leurs services volontairement pour représenter les victimes civiles des frappes de l'Otan. Prié de dire s'il avait reçu de l'argent de la part de Tripoli, Roland Dumas a répondu en anglais : "Non, rien pour le moment."

À la question de savoir si leurs services impliquent qu'à l'avenir ils pourraient accepter de l'argent du gouvernement libyen, il a ajouté : "Nous travaillons comme avocats. Comme un avocat anglais ou un avocat américain. OK ?"

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 11:56
AFP
30/05/2011
Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a déclaré ce matin sur France Info qu'il n'était pas favorable à un "impôt sécheresse" et a plaidé pour la création d'un "groupe à haut niveau sur l'élevage en Europe", pour prendre des mesures structurelles.

La FNSEA, principal syndicat agricole, avait demandé vendredi que l'Etat apporte son aide aux éleveurs, premières victimes de la sécheresse, tout en écartant un nouvel impôt sécheresse, comme celui décidé lors de la canicule de l'été 1976.

"Très franchement, je ne suis pas favorable à ce genre de solutions, d'abord parce que les Français ont suffisamment d'impôts à payer, et ensuite parce qu'on peut imaginer d'autres formes de solidarité", a dit M. Le Maire. "C'est trop tôt et je ne crois pas sincèrement que cela soit la bonne solution. En revanche, il faut réfléchir aux conséquences que l'on en tire sur le long terme", a-t-il estimé.

Groupe de travail européen sur les éleveurs bovins

"C'est des problèmes très profonds" sur l'avenir des agriculteurs "qui se disent 'mais, dans le fond, est ce qu'on va encore exister d'ici quelques années?'", a ajouté Bruno Le Maire. "J'ai donc demandé à la Commission européenne, et j'ai le soutien de onze Etats membres de l'Union", la création "très rapidement" d'un "groupe à haut niveau sur l'élevage en Europe" pour identifier "les mesures structurelles qu'il faut prendre pour garder un élevage en Europe", a-t-il souligné.

Le commissaire européen en charge de l'Agriculture, Dacian Ciolos, a annoncé dimanche la création d'un groupe de travail pour élaborer d'ici fin juin des propositions sur la crise qui affecte les éleveurs bovins. "Un groupe de travail pourrait être mis en oeuvre assez rapidement de telle sorte que d'ici fin juin, on puisse avoir des conclusions et des propositions" qui seraient discutées en juillet par les ministres de l'Agriculture des 27 pays de l'Union européenne, a-t-il précisé.

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 11:52
AFP
30/05/2011
La présidente du Medef, Laurence Parisot, a annoncé que son organisation allait oeuvrer auprès des parlementaires afin que le projet gouvernemental de prime "dividendes" aux salariés ne soit pas adopté en l'état, lundi dans un entretien à RMC et BFM-TV.

Rappelant son inquiétude face à "un projet de loi qui ne concerne pas que les entreprises du CAC 40 mais l'ensemble du tissu des PME", susceptibles d'être mises ainsi en difficulté, Mme Parisot a estimé que ce projet "doit être modifié".

"On va expliquer aux députés, aux sénateurs", a-t-elle dit, en soulignant qu'à ses yeux "un mécanisme aussi simple que celui qui a été conçu n'est pas pertinent".

Le Conseil des ministres a adopté mercredi le texte sur la prime obligatoire dans les entreprises d'au moins 50 personnes qui versent à leurs actionnaires un dividende supérieur à la moyenne de celui des deux exercices précédents. L'examen parlementaire du texte doit débuter le 14 juin à l'Assemblée nationale.

La mesure qui ne devrait toucher qu'un salarié sur quatre est décriée par le patronat comme par les syndicats.

"L'histoire a montré qu'un dispositif adopté conjointement par les organisations patronales et syndicales était plus fiable, plus durable", a affirmé la responsable d'une organisation qui a déjà dénoncé une ingérence du gouvernement dans le dialogue social.

Sur le fond, Mme Parisot a reconnu qu'il était nécessaire d'améliorer le pouvoir d'achat des salariés mais elle privilégie les dispositifs d'intéressement et de participation qui, selon elle, "marchent plutôt bien", même si, a-t-elle regretté, "depuis 2008 le gouvernement augmente le taux d'imposition sur ce mécanisme chaque année", de deux point supplémentaires.


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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 11:40
 «Comment se fait-il que vous ne vous soyez pas rendu compte que le fait de louer un appartement qui valait dix fois le smic par mois était quelque chose qui était inacceptable?», tonnait Strauss-Kahn en 2005 face à Hervé Gaymard.

C'était il y a six ans. Sur France 2. Hervé Gaymard face à Dominique Strauss-Kahn. Sur le plateau de «100 minutes pour convaincre». Celui qui est alors encore ministre de l'Économie du gouvernement Raffarin est interrogé sur son duplex de fonction de 600 m² qui défraie alors la chronique. «Comment se fait-il que vous ne vous soyez pas rendu compte que le fait de louer un appartement qui valait dix fois le smic par mois était quelque chose qui était inacceptable?», tonne Strauss-Kahn. Gaymard, la mine défaite, la voix cassée, tente de répliquer: «Dès que j'ai su le prix de cet appartement, je me suis dit que je n'allais pas y rester.» Le regard noir, l'air outré, Strauss-Kahn enfonce le clou. «Je ne comprends pas que vous ne vous soyez pas aperçu que payer un loyer de 14.000 euros par mois, pour un logement de fonction, ne vous ait pas choqué du tout. Il y a un problème d'éthique personnelle.» Clap de fin. Gaymard est à terre.

 

Cruel contraste entre ces images de 2005 et celles diffusées, jeudi, en ­boucle, de l'appartement de 600 m ² loué à New York, pour 35.000 euros (50.000 dollars) de loyer mensuel, par l'ancien directeur général du FMI. Même si -différence notable- on reprochait à Hervé Gaymard le loyer d'un appartement financé sur fonds publics, alors qu'après tout -et même si cela choque certains Français- DSK peut disposer de son argent comme il l'entend, cela prouve qu'en politique, les mots peuvent revenir comme des boomerangs. 35.000 euros par mois, cela fait combien de SMIC?

Les images de 2005:



 

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 11:32

Ceux qui savent ne parlent pas. Ceux qui parlent ne sont pas entendus. Connivence ? Autocensure ? Légitime respect de la vie privée et de la loi ? Le «cas DSK» pose la question de l'omerta à la française.

 

Dominique Strauss-Kahn en 2007. L'ancien ministre a su mobiliser ses réseaux pour éviter les enquêtes sur les sujets sensibles le concernant. (David Lillo/AFP)
Dominique Strauss-Kahn en 2007. L'ancien ministre a su mobiliser ses réseaux pour éviter les enquêtes sur les sujets sensibles le concernant. (David Lillo/AFP)

 

Quinze jours après l'annonce de l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn par la police de New York, la stupéfaction a laissé place à la polémique. Pour la grande majorité des Français, c'est une certitude: journalistes et politiques savaient et n'ont rien dit. Ils ne pouvaient ignorer les pulsions de DSK mais, comme d'habitude, ont refusé d'en parler dans leurs médias, dans le seul but de le protéger. La réalité est évidemment plus complexe.

 

Cette censure volontaire de la presse n'est pas uniquement liée à une volonté de protéger les puissants. Elle est dictée par la nécessité de respecter la loi. L'article 9 du Code civil est souvent brandi pour empêcher la parution d'articles ou de livres dévoilant des secrets intimes: «Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juges peuvent, sans préjudice de la réparation du dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres, propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l'intimité de la vie privée: ces mesures peuvent, s'il y a urgence, être ordonnées en référé.» De quoi faire réfléchir plus d'un directeur de rédaction ou d'un éditeur avant de faire tourner les rotatives.

 

Ainsi, pour Dominique Strauss-Kahn, les rédactions n'ont-elles pas souhaité franchir le pas. Si le journaliste Jean Quatremer a publié sur son blog un article où il explique que «le seul vrai problème de Strauss-Kahn est son rapport aux femmes. Trop pressant, il frôle souvent le harcèlement», c'est parce que son journal, Libération, n'a pas voulu le faire, «au nom de la loi sur la protection de la vie privée», explique Laurent Joffrin, son directeur à l'époque. Quand Le Nouvel Observateur veut raconter en 1998 l'histoire du passage de DSK à une soirée particulière dans un club échangiste de la capitale, l'hebdomadaire prend bien soin de ne pas publier de nom. Mais procède par allusions : «Ce soir, il y a un plus: le ministre doit venir. Un vrai ministre. (...) soudain il arrive. C'est bien lui. Un léger frémissement parcourt les troupes. Deux femmes l'accompagnent, jeunes, grandes et minces. "Il fait plus gros qu'à la télé, tu trouves pas?" Son sourire est presque électoral. Il entre dans le salon, serre quelques mains, l'habitude sans doute. Une blonde d'une cinquantaine d'années le salue par son prénom. Il fait semblant de la reconnaître puis, sans plus s'attarder aux mondanités, s'engouffre dans la pièce du fond, traînant derrière lui ses deux compagnes, dont une qu'il commence à lutiner chaudement, dès le couloir. (...) "Tu crois qu'il peut vraiment devenir président?" murmure une des spectatrices à sa voisine.» Le Tout-Paris politique et médiatique comprend immédiatement. Le lecteur, c'est moins sûr.

 

Bien sûr, les couloirs des journaux bruissaient des rumeurs d'infidélité chronique qui couraient sur le compte de DSK. Bien sûr, les journalistes qui côtoyaient les services de police revenaient régulièrement avec des «tuyaux» un peu particuliers. DSK aurait été surpris par une patrouille en mauvaise posture un soir dans un endroit fréquenté par des prostituées. Rien d'illégal, même s'il s'agit d'un comportement peu compatible avec celui que les Français peuvent attendre d'un prétendant à l'Elysée. Mais comment vérifier une telle information? Comment être sûr qu'il ne s'agit pas d'une manipulation politique ? Officiellement, personne n'est au courant d'une telle histoire. Impossible d'avoir une confirmation de l'événement.

 

Jusqu'à son arrestation à New York, DSK a toujours su ou pu éviter le grand déballage. Grâce à ses communicants bien sûr, mais aussi à son réseau et ses amis. Il suffit de voir comment BHL, Jean-François Kahn et les autres se sont immédiatement mobilisés, cette semaine, pour le défendre, négligeant la victime présumée, une simple femme de ménage.

 

Dans leur ensemble, les médias français refusent de s'engager dans la voie des tabloïds anglo-saxons pour lesquels la vie privée peut s'afficher en une. Au fond, même les journaux people de France n'ont pas cherché à enquêter sur la vie secrète des hommes politiques en général et de DSK en particulier. Tout le monde s'en tient à la ligne rappelée la semaine dernière par Le Canard enchaîné : «DSK courait les jupons et les boîtes échangistes. La belle affaire! C'est sa vie privée et elle n'en fait pas un violeur en puissance. Pour Le Canard, l'information s'arrête toujours à la porte de la chambre à coucher.»

L'affaire Tristane Banon aurait certes dû alerter davantage. Quand ce jeune écrivain a raconté l'agression dont elle assure avoir été la victime, peu de journaux ont relayé son histoire. Elle l'a racontée dans l'émission de Thierry Ardisson sur Paris Première en présence de journalistes politiques, mais au fond, elle-même ne souhaitant pas porter plainte contre DSK, comment embrayer sur ses attaques? D'autant qu'en face, les équipes de Strauss-Kahn ont su habilement déminer l'affaire. Grâce à ses communicants, DSK réussit à passer entre les gouttes.

 

«On est resté sur l'idée que ce n'était pas une pathologie et que le comportement de DSK correspondait à l'image d'Epinal de l'homme politique, le séducteur», analyse un spécialiste en communication. Anne Sinclair, l'épouse de DSK, a elle-même mis fin aux débats en répondant à L'Express, qui lui demandait en 2006 si elle ne souffrait pas de la réputation de séducteur de son mari: «Non, j'en suis plutôt fière! C'est important de séduire, pour un homme politique. (...) Je suis un peu blindée sur le pouvoir de la rumeur.»

 

Une rumeur qui ne l'a pas épargnée. Comment celle qui a été au cœur de la vie politico-médiatique pendant plus de vingt ans pouvait-elle ignorer ce qui se disait ou s'écrivait sur DSK? En 2000 sort le livre de deux journalistes, Vincent Giret et Véronique Le Billon, Les Vies cachées de DSK. Les auteurs racontent dans un chapitre qu'«un soir de septembre 1992, Dominique Strauss-Kahn, ministre de l'Industrie et du Commerce extérieur, et Martine Aubry, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle, sont les invités d'honneur d'une réception donnée par l'ambassadeur de France à Tokyo. (...) Ces deux-là s'adorent. (...) Ils distillent un même humour vachard, se relaient sans temps mort dans les karaokés de la capitale nippone jusqu'aux premières lueurs du jour et rejettent avec le même dédain l'esprit de sérieux de leurs aînés. Ils savourent la douce insouciance de ceux qui savent que l'avenir leur appartient. De cette folle équipée naît une rumeur colportée dans toutes les salles de rédaction: Martine et Dominique filent le parfait amour...»

 

DSK se situe dans la lignée des grands hommes politiques français qui arborent leurs conquêtes féminines comme les généraux leurs médailles. Après tout, pour ne parler que des présidents de la Ve République, Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac n'ont-ils pas aussi une réputation de grands séducteurs? Bernadette Chirac a expliqué dans son livre Conversation, paru en 2001, à propos de son mari, qu'«il avait un succès formidable. Bel homme, et puis enjôleur, très gai. Alors les filles, ça galopait (...). Mon père m'avait dit: "Vous êtes son point fixe." La suite lui a donné raison. Mon mari est toujours revenu au point fixe.»

 

Et François Mitterrand? L'homme qui a collectionné les conquêtes et réussi à cacher pendant des années l'existence de sa seconde famille. Cette histoire est emblématique du fonctionnement des médias. Tant que c'est l'extrême droite et sa presse, comme Minute, qui évoque ces sujets, aucune reprise n'est tolérée. Ce système a de nouveau fonctionné quand Marine Le Pen a mis en cause le comportement de Frédéric Mitterrand pendant ses voyages en Thaïlande. Au lieu de s'intéresser aux faits, la plupart des commentateurs se sont insurgés contre les attaques de l'extrême droite et ont sommé les politiques comme les médias de ne pas les suivre.

 

Concernant François Mitterrand, les journalistes se sont retranchés derrière ce prétexte de la vie privée pour justifier leur refus de publier des informations sur l'existence de sa fille Mazarine. Occultant totalement le fait que le Président utilisait allègrement les moyens de l'Etat, donc l'argent des contribuables, pour loger sa seconde famille. Et qu'il a été jusqu'à mettre sur écoute téléphonique des journalistes, notamment Edwy Plenel, alors au Monde, voire des artistes comme Carole Bouquet, totalement étrangère à cette histoire...

 

Seul moyen de contourner l'obstacle, le roman. Françoise Giroud publie en 1983 Le Bon Plaisir, où elle raconte l'histoire d'un président amené à cacher sa double vie à la presse. Toute ressemblance avec des personnages existants est-elle fortuite? La maison d'édition, Mazarine, est-elle une clé de l'énigme? Difficile d'imaginer que Françoise Giroud, très introduite dans les cercles du pouvoir, ignorait totalement la situation de Mitterrand. Sa biographe, Laure Adler, assure que ce roman n'est pas inspiré de la vie du Président mais raconte une histoire similaire vécue par un dirigeant socialiste encore en activité. Mais son nom ne sera pas dévoilé. Au nom du respect de la vie privée...

 

Faute de pouvoir donner les informations, on s'en remet alors aux humoristes. Des «Guignols de l'info» à Nicolas Canteloup, de Laurent Gerra à Stéphane Guillon, ceux-ci s'en donnent à cœur joie. Puisant leur inspiration au cœur même des salles de rédaction, à l'affût de tout ce que peuvent leur raconter les journalistes. Ils sont d'autant plus drôles que tout le monde devine que sous leurs exagérations perce un morceau de la vérité. Le 28 mars, Nicolas Canteloup-DSK explique qu'«au FMI, on (lui) a donné une mission en trois points: sauver le monde, aider les pays émergents et repeupler la planète en fécondant les femmes. C'est comme ça, je n'y peux rien, c'est ma mission». Eclats de rire dans le studio de la rue François-Ier. A RTL, Laurent Gerra n'est pas en reste. Le 26 avril, l'humoriste met en scène le directeur du FMI le jour de Pâques. «J'ai beau être directeur du FMI, je suis un homme comme tout le monde. Le week-end de Pâques, je m'emmerde car le FMI est fermé et les secrétaires aussi. Alors j'attends mardi, la réouverture des bureaux, car il y a des stagiaires, des interprètes à talons...» Là encore, les rires éclatent dans le studio de la rue Bayard.

 

Les humoristes à la place des éditorialistes? En février 2009, Stéphane Guillon n'hésitait pas à endosser ce rôle, quand il officiait sur France Inter le matin. Juste avant l'arrivée de DSK, invité de la matinale, au lendemain des révélations sur l'affaire Piroska Nagy, l'humoriste écrit un billet qui fera date: «Dans quelques minutes, Dominique Strauss-Kahn va pé-né-trer (silence) dans ce studio. Evidemment, des mesures exceptionnelles de sécurité ont été prises au sein de la rédaction. Pardon, sein est un mot que je n'ai pas le droit de prononcer aujourd'hui pour ne pas réveiller la bête. Cinq seuils d'alerte sont prévus dans cette matinale. Le dernier étant l'évacuation pure et simple du personnel féminin d'Inter vers d'autres étages...» DSK est en route vers la station quand il entend la chronique. Son premier réflexe est de faire demi-tour et d'annuler sa participation. Finalement, le directeur général du FMI se rend à la radio mais commence par cette déclaration : «J'ai assez peu apprécié les commentaires de votre humoriste. Les responsables politiques comme moi ont le droit, même le devoir, sans doute, d'être critiqués par les humoristes. Mais l'humour, c'est pas drôle quand c'est principalement de la méchanceté.»

«S'irriter d'un reproche, c'est reconnaître qu'on l'a mérité», écrit Tacite dans les Annales. Est-ce pour cette raison que la réaction de DSK est aussi virulente? En tout cas, il ne se contente pas de cette remarque et décide de ne plus répondre aux invitations de la station publique. Même quand les journalistes lui proposeront de l'inviter les jours où Stéphane Guillon n'officie pas à l'antenne. Refus catégorique. Pas question de revenir tant qu'il sera employé par la radio.

 

Cette stratégie du boycott est un moyen de pression relativement classique pour contraindre les médias à éviter les sujets qui fâchent. Quand L'Express a publié la lettre de Piroska Nagy, son directeur, Christophe Barbier, a dû affronter la colère des communicants de DSK. Pressions sur les actionnaires, pressions par l'intermédiaire de la publicité, toutes les armes sont utilisées par les politiques pour contraindre un média à être plus compréhensif. Le contact direct est aussi efficace. Avant d'accéder à l'Elysée, quand Nicolas Sarkozy rencontrait un jeune journaliste, il ne manquait pas de lui dire sur un ton parfaitement courtois qu'il connaissait très bien son directeur de la rédaction, voire son actionnaire. Mais il n'était pas le seul à user de cet artifice pour impressionner les journalistes.

 

Lors de son dernier passage à Paris, dans le but de préparer sa prochaine candidature à l'Elysée, DSK a déjeuné avec les rédactions de trois journaux: Libération, Le Nouvel Observateur et Marianne. Son objectif était clair, ainsi que Denis Jeambar l'a raconté dans Marianne la semaine dernière: DSK «dit que Mariannen'a pas d'autre choix que de le soutenir dans ce combat. Il se découvre peu soucieux à cet instant précis de l'indépendance des journaux, pas du tout menaçant, mais pressant. Il est clair que son propos est délibéré et pas du tout improvisé. (...) Si la requête est choquante, elle a le mérite d'être claire et de montrer la conception qu'a Dominique Strauss-Kahn de la presse: c'est un rapport de soumission qu'il sollicite, un engagement militant.» En fin de compte, DSK demande à ces journaux de ne pas entrer dans les polémiques que pourrait lancer la droite pendant la campagne présidentielle, même si elles pouvaient être fondées sur des vérités, au nom de leur volonté commune de se débarrasser de Nicolas Sarkozy !

Et, pour les convaincre d'adhérer à sa stratégie, DSK leur révèle, à en croire les propos off qui lui sont attribués, qu'effectivement il en a «sans doute fait un peu trop dans le passé» avec les femmes. Mais qu'au fond, ce n'est plus le sujet. Comme le confirme un dirigeant d'Euro RSCG: «Les études montraient que les Français savaient. Il n'y avait pas tromperie sur la marchandise puisqu'on n'a jamais cherché à montrer DSK comme un homme vertueux.» Les amis politiques de DSK brossaient le portrait d'un séducteur certes compulsif, mais jamais violent. L'un d'eux assurait même récemment qu'il s'était «calmé» depuis l'affaire Piroska Nagy. «La vraie question, pour un spécialiste en communication, est de savoir pourquoi personne ne lui a conseillé de se soigner si ces pulsions atteignaient de telles proportions.» «Cette page est tournée», assurait DSK. Comment, dès lors qu'il ferme lui-même la porte, entrer dans sa part d'ombre sans le froisser?

A André Rousselet, qui estimait connaître 30 % de la vie de François Mitterrand, l'ancien Président répondit: «30%, c'est beaucoup!» Pour un ami du couple, Anne Sinclair ne connaissait «que 40% de ce que faisait DSK».

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 11:22

Plus de mille personnes ont participé, samedi, à un séminaire de réflexion autour des valeurs et de la mondialisation

L’occasion d’évoquer l’exemplarité et l’éthique…

« Nous faisons de la politique parce que nous croyons tous à quelque chose et il est bon de s’attarder sur ce que l’on croit et d’échanger ».

En ouvrant samedi matin à la salle Gaveau (Paris VIIIème) un séminaire de réflexion réservé aux militants, cadres et élus de notre mouvement,  Jean-Pierre Raffarin, 1er vice-président du Conseil national de l’UMP, soulignait la philosophie de ce rendez-vous inédit : « une conférence magistrale pour prendre le temps d’aller au fond des choses ».

« Dans nos actions, j’accorde une place prioritaire à la formation de nos militants, cadres, élus », considère Jean-François Copé pour qui « la flamme qui nous porte ce doit aussi être celle du travail ». Ce rendez-vous, qui sera suivi d’autres, est une « manière d’inviter chacun d’entre nous à s’interroger sur les raisons profondes, sur les sources mêmes de son engagement ».

Pour ce premier séminaire axé sur « les valeurs et la mondialisation », le millier de personnes présent a pu longuement échanger avec les trois orateurs (le philosophe Luc Ferry, l’économiste Lionel Zinsou et Jean-Pierre Raffarin) sur le rôle des leaders politiques, les conséquences des excès de la personnalisation ; l’évolution des valeurs dans notre société ; la place et le rôle de la France dans une économie mondialisée.

Ancien Premier-ministre, président du groupe UMP au Sénat, 1er vice-président du Conseil national de l’UMP, Jean-Pierre Raffarin s’appuyant sur l’actualité récente et sur les effets et impacts de la mondialisation de la médiatisation s’interroge sur les excès de la personnalisation en politique.

Si l’ambition d’une femme ou d’un homme politique est légitime elle ne doit être que si elle incarne le projet politique d’une équipe. Cette incarnation équilibrée et puissante fera que le projet politique promu par une équipe, un parti deviendra compréhensible au plus grand nombre. C’est ce qui différencie la droite porteuse d'un projet politique ambitieux et incarné par Nicolas Sarkozy et le Parti socialiste englué dans des batailles internes pour savoir qui pourra être le potentiel candidat. Pendant ce temps-là le projet PS est aux oubliettes.

« La question du projet politique est un élément fondamental, c’ est l’ADN de notre politique », résume Jean-Pierre Raffarin. « Le jour où le projet se résume à une personne et que cette personne s’effondre, tout s’écroule… ».

Insistant sur l’ « exemplarité des puissants », Jean-Pierre Raffarin plaide également pour un retour de la morale et de l’éthique. « Pour moi, ajuste-t-il, l’éthique doit être en cohérence entre une pensée et des actions ».

« Et il faut retrouver du sens », poursuit Luc Ferry, ancien ministre de l’Education nationale, philosophe pour qui la mondialisation est l’occasion de redonner du sens à l’action politique.
« Nous avons beaucoup de chance d’avoir eu Nicolas Sarkozy pendant la crise », estime Luc Ferry car le président de la République a répondu aux questions essentielles face à la mondialisation : comment retrouver du pouvoir sur le monde ? Comment récupérer des marges de manoeuvre sur le cours du monde ?

« Face à la mondialisation,  la gauche est réactionnaire. Le rôle de la droite est d’accélérer et d’anticiper le mouvement », note Luc Ferry pour qui la droite doit
« reprendre l’idée gaulliste de la participation et de l’intéressement » mais également avoir une grande démarche vers la jeunesse et la famille.

« Dès lors que l’on veut être dans une logique de conscience, il ne faut pas craindre de mettre la confiance dans la famille », poursuit Jean-François Copé notant au passage que la France a la politique familiale la plus performante et la plus moderne au monde. « La France apporte les conditions d’une vie familiale qui donnent un chemin pour chaque enfant, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de fragilités », note le secrétaire général pour qui « le meilleur chemin pour avancer est d’être positif ».

Mais également d’avoir un bon mental, d’avoir foi en l’avenir, l’une des fragilités de notre pays alors que la France, comme le souligne l’économiste indépendant Lionel Zinsou est un modèle stable, conquérant et protecteur.

« La France est le pays de l’OCDE qui a le mieux traversé la crise. Le 1% de croissance au 1er trimestre 2011 n’est pas un hasard. Le revenu des ménages, comme la consommation, n’ont pas baissé pendant la crise. La France n‘est pas une puissance moyenne. C’est elle qui a inventé le G20 avant la crise », détaille Lionel Zinsou comme autant de raisons d’être fiers et d’avoir foi en l’avenir de la France ».
Ce séminaire s’est poursuivi l’après-midi par des ateliers de formation.


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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 10:30
Projet
DR
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L'Etat, la région Ile-de-France et les collectivités locales ont finalement conclu le tracé du futur métro automatique du Grand Paris. Le chantier ne devrait pas démarrer avant 2014. Pour Europe Ecologie Les Verts, ce projet souffre de clarté en terme de financement.

Après des mois de discussions, le futur métro automatique destiné à desservir l'ensemble de la région parisienne a son tracé. Ce réseau sur lequel l'Etat, la région Ile-de-France et les collectivités locales se sont mis d'accord ce jeudi. Le conseil de surveillance de la Société du Grand Paris l'a adopté dans la soirée à l'unanimité.

Toujours est-il que le consensus porte sur une boucle "périphérique" autour de la région parisienne à laquelle se rattachent une ligne allant de la Défense à Roissy, une autre allant d'Orly à Nanterre en passant par Saclay et une prolongation de la ligne 14 au sud jusqu'à Orly et au nord de Saint-Lazare à Saint-Denis Pleyel. Un projet plus étendu que celui initialement prévu par la Société du Grand Paris, sous la houlette de Christian Blanc.

"Le premier chapitre du Grand Paris est lancé (...)", a déclaré Maurice Leroy, ministre de la ville, chargé du Grand Paris dans un communiqué.

 

La ligne 14 sera terminée dès 2017

Les travaux démarreront en 2014 et s'attaqueront en premier lieu à la ligne 14 laquelle devrait être en état de marche en 2017 tandis que l'ensemble du réseau devrait être prêt pour 2025. Il sera alors possible d'aller de Roissy à La Défense ou à la gare Saint-Lazare en moins de 30 minutes, contre environ 45 minutes actuellement. Rejoindre Orly depuis la gare de Lyon devrait à terme prendre 20 minutes contre presqu'une heure actuellement.Deux millions de voyageurs par jour sont ainsi attendus sur ce réseau de 175 kilomètres de voies desservant 57 nouvelles gares et sensé par la même occasion alléger le trafic des lignes actuelles de métro et de RER.

La vitesse commerciale des trains atteindra 65 km/h sur la ligne rouge (Le Bourget – Chelles - Villejuif – La Défense – Gonesse – Roissy / Le Mesnil-Amelot) et d'une capacité supérieure à 1.000 personnes.

20,5 milliards d'euros d'investissements sont prévus pour mener ce projet porté par l'Etat, via la Société du Grand Paris, et la région Ile-de-de-France via le STIF (Syndicat des transports d'IdF).Ce dernier est chargé de financer la ligne 14 et la branche est du réseau ("l'arc est") tandis que la SGP s'occupe du reste. L'Etat financera le projet à hauteur de 4 milliards d'euros, soit quasiment 20% et les collectivités 1,5 milliard. Les 15 milliards restants se décomposeront de la façon suivante: 7 milliards d'emprunts, 7 milliards d'impôts nouveaux et 1 milliard de transferts de recettes.

 

Les élus écologistes se disent très réservés

Créée par la loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris, la Société du Grand Paris (SGP) est un établissement public d'État à caractère industriel et commercial. En tant que maître d'ouvrage du projet de transport du Grand Paris, elle a pour mission principale de concevoir et d'élaborer le schéma d'ensemble et les projets d'infrastructures composant le réseau de transport public du Grand Paris ainsi que d'en assurer la réalisation.

Le parti Europe Ecologie Les Verts se dit "très réservé" sur ce projet arguant d'un maillage insuffisant et d'un problème de financement. Pour Pour Europe Ecologie Les Verts, ajoute-t-elle, "l'urgence des urgences, c'est le raccordement et la modernisation du réseau existant". Pour Claire Monod, conseillère régionale EELV et membre du comité de suivi du projet, la priorité est plutôt de racorder et moderniser le réseau existant.

 

latribune.fr - 26/05/2011,
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