Mesdames et Messieurs,
Cher Marc SENOBLE,
Je voudrais d’abord vous dire que c’est un grand plaisir pour moi que de participer à l’inauguration de ce centre
de recherche et d’innovation. J’ai répondu à votre invitation, relayée avec beaucoup d’énergie par Henri de RAINCOURT et par Marie-Louise FORT. Mais je l’ai fait avec d’autant plus de plaisir
et d’intérêt que je vois vraiment dans la société que vous venez de nous présenter un modèle, au fond, de ce que nous voulons en France, et que nous voulons développer. Et je vois ensuite
dans les défis que vous relevez avec beaucoup de succès une réponse à l’objectif fondamental, qui est celui du Gouvernement, c’est-à-dire l’objectif de croissance, l’objectif de créations
d’emploi.
Nous venons de vivre trois années terribles de crise économique internationale, trois années durant lesquelles il a
fallu parer au plus pressé, faire face aux difficultés les plus graves, pour éviter en particulier de voir disparaître des entreprises et des emplois. Et maintenant, nous sommes dans cette
phase à la fois plus facile que la crise elle-même, mais en même temps plus délicate dans les réglages de la politique économique où on sort de la crise, on a une reprise qui s’amorce. Il
faut prendre les bonnes décisions pour que cette reprise ne soit pas cassée avant même qu’elle ait produit des résultats sur l’emploi et sur la création de richesses.
A l’intérieur de cette politique économique si difficile à régler, l’agroalimentaire a en France une place
privilégiée à jouer.
Pourquoi ? Parce que c’est le 1er secteur d'activité dans notre pays, 140 milliards d'€ de chiffre
d’affaires en 2010 ; c’est le 2ème secteur industriel pour l’emploi, près 500 000 emplois aujourd’hui, derrière la métallurgie, mais devant l’automobile ! Et c’est
le 3ème secteur en terme de contribution positive à notre balance des paiements.
Nous avons une industrie agroalimentaire qui est puissante mais nous savons aussi qu’elle ne peut être puissante,
cette industrie agroalimentaire, que si elle s’appuie sur une agriculture française qui reste moderne, forte, performante.
Et c’est cette conviction qui conduit l’action du gouvernement en faveur de la Politique agricole commune, pas
toujours facile à expliquer à nos partenaires.
C’est aussi cette conviction qui nous porte à défendre les intérêts agricoles européens dans les négociations
commerciales. La négociation que vous avez évoquée, de l’OMC, si difficile et dont l’issue heureuse paraît aujourd’hui plus qu’improbable, mais aussi dans les tentatives que défendent
certains Européens, de lier des relations commerciales privilégiées avec certaines régions du monde, je pense en particulier à l’Amérique latine.
En inaugurant vos nouvelles installations, c’est d’abord le lien entre la recherche, l’innovation et la performance
économique que j’ai voulu mettre en évidence.
Hier, chacun travaillait dans son coin… Il manquait à notre économie et à notre industrie des outils pour se
rassembler. Et c’est cette constatation qui a conduit à créer et à renforcer les pôles de compétitivité.
Votre engagement au sein du pôle de compétitivité Vitagora est un bon exemple de ce qu’il faut faire, et de ce
qu’il faut poursuivre.
Vitagora, c’est maintenant 150 partenaires qui fédèrent leurs efforts, c’est 142 projets labellisés, c’est 546
emplois créés ou attendus d’ici l’année prochaine.
Cette volonté de renforcer la compétitivité de l’économie française, elle est aussi au cœur du programme
d’investissements d’avenir que nous avons lancé, 35 milliards d’euros, que nous avons choisi en pleine crise économique, alors même que par ailleurs il nous faut réduire notre déficit ;
que nous avons choisi d’investir dans la recherche et dans l’innovation. Je pense que jamais notre pays ne s’était décidé à concentrer autant de moyens financiers pour soutenir les projets
innovants et préparer l’avenir. Et je veux dire que sur ces 35 milliards d’euros, l’agriculture et l’agroalimentaire ont toute leur place.
Nous avons notamment décidé de consacrer 1,35 milliard aux biotechnologies. Cela va
permettre de réaliser des gains de productivité, de créer de nouveaux débouchés pour ces secteurs d’activité.
Ce que nous montre ensuite l’exemple de votre entreprise, c’est, et vous l’avez souligné au début de votre propos,
c’est l’importance des PME et des entreprises de taille intermédiaire dans la vitalité de notre économie.
Dans votre secteur, il y a 10 500 entreprises, dont 95% ont moins de 250 salariés et 70% ont moins de 50
salariés.
Nous sommes là pour les soutenir et en particulier pour les soutenir dans leur développement à l’export. Chacun
voit bien que c’est plus difficile pour une entreprise de 50 salariés de se développer sur des marchés que pour une entreprise à l’export et que pour une entreprise comme la
vôtre.
En 1997, la France était le 2ème exportateur de produits agroalimentaires derrière les Etats-Unis. Nous
sommes aujourd’hui à la 4ème place, nous avons été dépassés par les Pays-Bas et par l’Allemagne.
Nous devons donc nous battre pour retrouver notre place sur un secteur qui est vraiment un secteur d’excellence
pour notre pays.
Le développement de vos entreprises passe évidemment par l’accès aux financements, financements nécessaires à
l’investissement et à l’innovation.
Je veux rappeler le plan de sauvetage du secteur bancaire que nous avons mis en place, et qui a donné lieu à tant
de propos outranciers : « milliards distribués aux entreprises financières »… En fait de milliards, on a prêté aux banques de quoi continuer à alimenter les entreprises et le
développement de l’économie. Elles nous ont remboursés et cela nous a rapporté 2,7 milliards d’euros. Nous sommes d’ailleurs quasiment le seul pays en Europe qui ait gagné de l’argent - enfin
je veux dire dans lequel le contribuable ait gagné un peu d’argent - dans le plan de sauvetage des banques. Ce n’est pas le cas en Grande-Bretagne, ce n’est pas le cas en Allemagne, cela
n’est évidemment pas le cas en Irlande. Et grâce à ce plan, nos banques ont pu continuer, même si c’était difficile, à prêter aux PME durant la crise.
Aujourd’hui, les crédits qui sont mis en œuvre par notre secteur bancaire sont en forte progression : plus de
4 % sur un an.
L’Etat accompagne cet effort par l’intermédiaire d’OSEO. Nous avons aidé pendant la crise des dizaines de milliers
de PME à financer leur trésorerie, ce qui a permis de sauver un nombre considérable d’emplois.
Désormais, nous demandons à OSEO de rester aussi mobilisé, mais cette fois-ci pour accompagner la reprise, comme
l’illustre sa contribution au financement de votre centre de Recherche et Développement que nous venons d’inaugurer.
Pour se développer, il faut des banques qui vous prêtent de l’argent, mais il faut
aussi disposer de fonds propres et c’est tout le rôle des investisseurs privés.
Nous avons, en 2007, mis en place un dispositif, ISF-PME, qui a permis de diriger
chaque année un peu plus d’un milliard d’euros vers les fonds propres des PME.
Je veux vous dire que ce dispositif sera intégralement maintenu dans le cadre de la
réforme de la fiscalité du patrimoine.
Certains abus avaient été signalés, notamment ceux qui consistaient à drainer des
fonds vers des activités sans aucun risque économique. Nous les avons corrigés en fin d’année dernière, et les parlementaires ont souhaité passer le taux de 75% à 50%.
Je pense que ce dispositif a maintenant trouvé son équilibre et le Gouvernement
entend le préserver. C’est aussi un message que j’adresse naturellement au passage, aux parlementaires présents ici.
L’investissement, c’est aussi la mission du Fonds Stratégique d’Investissement que le
Président de la République a voulu au plus fort de la crise.
Le Fonds Stratégique d’Investissement, c’est une sorte de fonds souverain à la
française, un investisseur public, mais un investisseur public qui n’est pas là pour voler au secours d’entreprises qui ne sont pas viables, mais un investisseur public qui est là au
contraire pour encourager des entreprises dans des stratégies de long terme.
Les moyens du FSI seront renforcés à compter du 1erjuillet, à hauteur de 1,5 milliard d’euros, qui proviennent du fonds d’épargne géré par la Caisse des dépôts, parce qu’il
est essentiel à nos yeux que l’épargne des Français, qui comme vous le savez, est considérable, - on est un des pays développés dans lequel le taux d’épargne est le plus élevé – que cette
épargne des Français, tout en conservant sa sécurité, soit davantage investie dans l’économie productive et contribue bien à créer des emplois.
Avec Christine LAGARDE, nous avons demandé au FSI de multiplier par deux ses investissements dans les entreprises
de taille intermédiaire.
Nous lui avons également demandé de jouer à l’avenir un rôle plus actif dans la structuration des filières
industrielles, comme il a commencé d’ailleurs à le faire dans la filière automobile.
Cette structuration des filières, vous l’avez à l’instant évoqué, Monsieur le président, est un enjeu majeur pour
l’agriculture et pour l’activité agro-alimentaire.
Il faut que nous arrivions à développer des approches partenariales, une vision de long terme qui soit partagée par
tous les acteurs.
C’est dans cette perspective que des comités de filières ont été créés, dont l’un sur l’agroalimentaire et
l’agro-industrie.
Avec la loi de modernisation de l’économie, nous avons cherché à trouver un nouveau point d'équilibre pour les
relations commerciales.
D’abord, je veux dire que nous ne pouvions pas laisser les marges arrières continuer de croître, avec les
conséquences que cela impliquait en termes de pouvoir d’achat.
Nous avons, grâce à cette réforme, qui n’a pas abouti sur tous les sujets, mais nous avons sur ce point divisé par
3 les marges arrière !
Et je pense que cette réforme est arrivée à point nommé pour soutenir le pouvoir d’achat des Français, dans une
conjoncture qui était extrêmement difficile.
Les mesures du plan de relance ont contribué à maintenir ce pouvoir d’achat. Mais la réforme du cadre des
négociations commerciales aussi.
Je sais que ces négociations sur les prix sont extrêmement rudes pour les fournisseurs.
Je sais aussi que l'application de la loi continue de soulever des divergences d'interprétation sur le terrain.
Nous allons veiller à ce que les clarifications nécessaires soient apportées.
Et d’abord, s’agissant des pratiques abusives qui persisteraient, chacun doit prendre ses responsabilités, et je
veux dire que l’Etat prendra les siennes.
La contrepartie de la libre négociation des tarifs, c’est l’obligation pour la grande distribution de ne pas abuser
de sa position de force.
Nous avons gravé ce principe dans la loi, et pour répondre au cas des fournisseurs qui ne souhaitent pas, n’osent
pas, ne veulent pas faire valoir leurs droits, nous avons prévu la possibilité pour l’Etat d’engager une action judiciaire à leur place.
Ceci a suscité des réactions très vives de la part de la grande distribution. La loi a été contestée devant le
Conseil constitutionnel, mais celui-ci a validé il y a dix jours cette possibilité pour l’Etat d’agir en appui des fournisseurs.
Et je veux être très clair sur le fait que nous allons poursuivre systématiquement tous les écarts qui seront
constatés sur le terrain !
On sait que, dans votre secteur, la forte volatilité des cours des matières premières accroît la tension entre les
industriels et la grande distribution.
L’Etat est présent pour accompagner vos réflexions interprofessionnelles. Et l’accord qui a été signé le 3 mai,
sous l’impulsion du ministre de l’Agriculture, Bruno LE MAIRE, permettra de renégocier les prix lorsque les prix des matières premières connaîtront des variations trop brutales.
A plus long terme, vous avez besoin de visibilité.
C’est l’objectif de l’Observatoire des prix et des marges.
Et je sais que vous souhaitez personnellement contribuer à la réussite de cet Observatoire pour le secteur laitier.
Je veux saluer votre initiative parce que c’est avec la participation de tous que nous aurons les résultats les plus satisfaisants.
Je veux ajouter que dans quelques jours, vont s’ouvrir les rencontres du G20 – d’abord du G8, puis du G20 - dans
notre pays. Le Président de la République a fixé à ces rencontres des objectifs extrêmement ambitieux, en particulier en ce qui concerne la stabilisation des cours des matières premières.
C’est un sujet sur lequel la proposition de la France a été accueillie avec le plus grand scepticisme à l’origine, mais qui commence, même si je ne veux pas vous donner des illusions sur les
résultats immédiats - il faudra du temps pour arriver à mettre en place des mécanismes qui permettent d'éviter ces variations beaucoup trop importantes des prix des matières premières - mais
aujourd'hui nous avons une majorité de grands pays développés, une majorité de pays producteurs qui sont prêts à travailler sur des mécanismes permettant notamment de limiter ou d'éviter la
pure spéculation financière sur ces matières premières. C'est-à-dire la démarche qui consiste à acheter des matières premières sans les payer, à les revendre et à empocher le bénéfice au
passage. Ce sont des pratiques que nous voulons interdire et il y a aujourd'hui un accord assez large pour aller dans ce sens avec les grandes puissances industrielles.
Mesdames et messieurs,
La France a besoin d’entreprises patrimoniales, comme celle que vous avez créée et que vous dirigez.
Les atouts de ces entreprises patrimoniales, c’est la stabilité dans le développement, c'est la proximité entre les
dirigeants et les salariés, et c'est l’ancrage dans nos territoires. Naturellement les élus qui sont ici sont toujours heureux de voir arriver des investisseurs venant du monde entier, enfin
ils ont quand même une petite préférence pour celui qu'ils connaissent, avec lequel ils peuvent parler et qui a le souci du territoire et qui a le souci de sa propre réputation dans ce
territoire.
Eh bien, nous avons voulu que notre réforme de la fiscalité du patrimoine, qui va être discutée dans quelques
jours, par le Parlement, favorise ce modèle d’entreprises au lieu de le décourager.
On ne peut pas traiter l’outil de travail d’un dirigeant d’entreprise comme un portefeuille boursier.
Notre fiscalité tient compte, déjà, de cette spécificité de l'outil de travail, mais il y avait des améliorations à
apporter et nous en avons prévu plusieurs.
La réforme de la fiscalité du patrimoine va assouplir la notion de biens professionnels qui permet à un
entrepreneur de ne pas être taxé à l’ISF sur les titres de son entreprise.
Désormais, un entrepreneur détenant plusieurs entreprises pourra leur voir reconnaître le statut de biens
professionnels même si elles ne relèvent pas du même secteur d’activité, ce qui n'était pas le cas jusqu'à aujourd'hui. Je pense que c’est un frein à la création d’entreprises qui sera ainsi
levée !
Quant au seuil de 25% nécessaire à la qualification de biens professionnels, il pourra être abaissé lorsque la
participation du dirigeant se trouve diluée, notamment du fait d’une augmentation de capital. Cela afin de faciliter le financement de la croissance des entreprises
patrimoniales.
Soutenir la croissance de ces entreprises, c’est aussi favoriser leur transmission.
Dans le cadre de la réforme de la fiscalité du patrimoine, nous allons aménager les « Pactes Dutreil »,
qui permettent d’assurer la continuité du fonctionnement des entreprises en évitant la vente précipitée des parts ou la remontée excessive de dividendes pour payer la fiscalité liée à la
transmission.
Nous savons bien que la dynamique de nos entreprises repose autant sur la motivation des salariés, sur la
valorisation de leur travail que sur les investissements qui sont faits à l'intérieur de l'entreprise.
Nous avons valorisé le travail avec les mesures qui ont été prises sur la fiscalité des heures
supplémentaires.
Eh bien, nous allons continuer de le faire avec la réforme du partage de la valeur
L’équité dans le partage de la valeur ajoutée, c'est un élément clé de notre pacte social.
Et c'est d'ailleurs cet élément qui a conduit le général de Gaulle à mettre en place l’intéressement en 1959 - je
vous invite à relire les discours du patronat de l'époque qui pensait que c'était une atteinte violente au droit de propriété, ceci pour relativiser les critiques qui sont parfois faites -
puis la participation en 1967 pour construire un nouveau modèle d’association entre travail et capital.
Je pense que cette idée reste une idée qui est d’actualité.
Nos concitoyens ont consenti des efforts pendant la crise et ces efforts rendent cette exigence d'association du
travail et du capital d’autant plus forte au moment où notre économie retrouve son dynamisme et où, et nous nous en réjouissons, plusieurs entreprises renouent avec des niveaux de profit
importants.
C’est la raison pour laquelle nous avons voulu, sans attendre, franchir une nouvelle étape en posant le principe
selon lequel toute hausse des dividendes versés aux actionnaires induit le principe du versement d’une prime pour tous les salariés. Une prime qui doit être négociée avec les partenaires
sociaux. Mais nous avons assisté, ces dernières années, plutôt dans des grandes entreprises, il faut bien le reconnaître, à une course à la rentabilité financière de l'entreprise qui a
atteint des limites qui sont insupportables parce qu'elles sont dangereuses pour l'outil industriel lui-même, et je pense qu'il est pas anormal qu'avant de décider de versements importants de
dividendes, eh bien les responsables d'une entreprise soient amenés à se dire : nous allons avoir une négociation avec les partenaires sociaux et donc on va mettre tous les chiffres sur
le table, et il est naturel que si l'entreprise réalise des bénéfices importants, qu'elle est en mesure de rémunérer de façon importante son capital, il faut aussi q'un effort puisse être
fait pour les salariés.
Je pense d'ailleurs que c'est une mesure qui permet de ne pas poser aujourd'hui une question qui est beaucoup plus
dangereuse pour l'entreprise, dans le contexte de la mondialisation, qui est la question des salaires. Nous savons bien que les entreprises confrontées à une compétition extrêmement rude ne
peuvent pas mettre en place dans la situation économique d'aujourd'hui des augmentations de salaire qui les placeraient en situation de danger. Eh bien cette prime sera aussi une façon de
montrer aux salariés que même s’il y a des contraintes fortes qui sont liées à la mondialisation, il y a une volonté de la direction de l'entreprise, des responsables de l'entreprise de les
associer aux bénéfices.
Voilà, Mesdames et Messieurs,
Après une période difficile, notre économie est de nouveau dans une dynamique favorable.
Nous avons atteint 1% de croissance pour le premier trimestre 2011. C’est la plus forte hausse d’un taux de
croissance trimestriel dans notre pays depuis 2006. Et c’est une hausse qui est très supérieure à la moyenne des autres pays européens.
Nous avons désormais un acquis de croissance, comme on dit, pour l’année 2011, alors que nous ne sommes qu’à la fin
du premier trimestre, qui est déjà de 1,6 %. C’est dire si les 2 %, qui sont l’objectif de croissance du Gouvernement pour cette année sont désormais facilement
atteignables.
Mais la croissance c’est un indicateur qui ne parle pas beaucoup à nos concitoyens. Je voudrais dire que tous les
autres indicateurs convergent vers la même constatation, que l’économie française est en phase de redémarrage puissant : la consommation des ménages qui a continué d’augmenter,
l’investissement des entreprises qui est en forte croissance, et les emplois puisque au premier trimestre 2011, notre économie a créé près de 60.000 emplois. C’est un chiffre qui est en
augmentation de 56 % par rapport au trimestre précédent.
Tout ceci n’est pas le fruit du hasard, c’est le fruit d’une reprise économique mondiale. C’est le fruit de la
politique économique que nous avons menée. C’est le fruit de mesures que nous avons prises pour soutenir l’investissement des entreprises, je pense à la suppression de la taxe
professionnelle, qui n’a pas fait que des heureux, au moins dans le débat avec les collectivités locales, mais dont on voit dès aujourd’hui les résultats, ou encore l’augmentation très
importante du crédit impôt-recherche, qui a été une volonté du Président de la République et du Gouvernement que j’ai l’honneur de diriger. Cette augmentation du crédit impôt-recherche permet
aujourd’hui à notre pays d’être un des pays les plus attractifs en matière de recherche et d’innovation et, franchement, ce n’est pas trop notre réputation d’être un pays très, très attractif
en matière d’investissements, d’accueil des entreprises, de développement de l’économie. Nous avons, là, un sujet de satisfaction et de fierté.
Enfin, ces résultats c’est évidemment le fruit du travail des Français qui ont démontré dans la crise leur
sang-froid et leur productivité.
Alors, il faut maintenir ce cap. Il n’y a rien de pire que de changer de politique, de louvoyer quand on est dans
une phase de reprise comme celle que nous connaissons. Nous allons continuer à soutenir l’innovation, avec la mise en œuvre des investissements d’avenir. Nous allons continuer à combattre le
chômage, et en particulier le chômage des jeunes, avec des mesures très puissantes sur l’apprentissage.
Nous allons continuer à valoriser le travail. Nous allons continuer à encourager la compétitivité de nos
entreprises et nous allons ensemble surmonter la crise en allant chercher la croissance.
Je veux vous dire que j’ai confiance dans les capacités de redressement de notre pays, et ce que j’ai vu
aujourd’hui, une nouvelle fois me renforce dans ma conviction et c’est ce message d’action et de confiance que je suis heureux, d’avoir, cet après-midi partagé avec vous.