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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 08:41

 Société | Ajouté le 26.05.2011 à 15H25

Il fallait la réviser, c’était inscrit dans le texte de 2004. Plusieurs points font et feront polémique comme, par exemple, la recherche sur les cellules souches issues de l’embryon. Il est vrai que j’ai hésité. Ces recherches, quoiqu’on dise, pourront ouvrir de nouvelles voies extraordinaires pour le futur. Comprendre, certes, mais aussi soigner.

Soigner les pires maladies qui affligent l’homme ; cancer, dégénérescence du cerveau, maladies génétiques effrayantes. Qui, atteint de telles maladies, n’attend pas avec force des résultats de la science ? Alors, faut-il autoriser ces recherches en les encadrant ou les interdire avec des dérogations.

La loi, jusqu’à présent, propose de les interdire avec dérogations. Elle n’a pas pour autant empêché les recherches et les avancées scientifiques.

Après avoir écouté les chercheurs, j’avais un temps considéré qu’on pouvait autoriser ces recherches, pensant que les « découvertes » seraient plus rapides. Je me suis trompé, je l’avoue humblement. Les chercheurs, les médecins, les « éthiciens » que j’ai consulté acceptent l’interdiction avec dérogation.

D’autre part, beaucoup craignent qu’en autorisant ces recherches, des dérapages puissent survenir. Ils avaient raison. Si la science n’a pas de morale, elle « est ». Il faut néanmoins dans notre société faire attention aux abus, aux transgressions trop visibles, trop rapides. Nous sommes souvent trop scientistes. Il nous semble que la science doit tout transgresser, c’est une erreur.

Le vertige de la découverte est souvent néfaste, parfois nécessaire. C’est entre ces deux extrêmes qu’il faut évoluer.

Je voterai donc l’interdiction de principe de cette recherche embryonnaire avec dérogations
en imaginant que la science progressera doucement, respectant les « valeurs » de notre civilisation. J'ai cependant confiance dans la capacité de notre pays à répondre aux angoisses légitimes de ceux qui attendent des découvertes qui leurs donneront espoir.
Il est difficile d’être chercheur, il est nécessaire cependant d’associer espoir et vigilance.

Pr Bernard DEBRE
Ancien Ministre
Député de Paris
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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 07:56
Par Géraldine Catalano et Baptiste Liger (L'Express), publié le 26/05/2011 à 12:09, mis à jour à 12:13
Zemmour et Naulleau privés de France 2 à la rentrée

Eric Naulleau et Eric Zemmour, chroniqueurs sur l'émission de Laurent Ruquier, On n'est pas couchés. Ici, sur le plateau au Moulin Rouge.

Thierry Dudoit/L'Express

Les deux chroniqueurs de l'émission On n'est pas couché ne seront pas reconduits à la rentrée.

Générique de fin pour le tandem le plus controversé du PAF: Eric Naulleau et Eric Zemmour, les deux chroniqueurs vedette d'On n'est pas couché, sur France 2, ne seront pas reconduits à la rentrée.  

Zemmour et Naulleau privés de France 2 à la rentrée

Eric Zemmour chroniqueur controversé du PAF.

Fayard/DR

Laurent Ruquier a annoncé lui-même la mauvaise nouvelle aux deux journalistes mercredi soir, lors d'un dîner à Saint-Germain des Prés auquel assistait Catherine Barma, la productrice de l'émission.  

Zemmour et Naulleau, qui officiaient sur France 2 respectivement depuis septembre 2006 et mai 2007, ont confirmé l'information à l'Express mais n'ont pas souhaité réagir.

 

 

Gaullistes de Bretagne et Pays de la Loire
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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 13:58
Ecoutez Lionel Zinsou, c'est très intéressant, et c'est très important de savoir tout cela.
C'est pourquoi j'ai voulu partager avec vous ce discours .
écoutez, parlons-en
Cordialement
Alain Gouhier 
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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 11:36

François FILLON s'est rendu pour un déplacement sur le thème de l’industrie agroalimentaire à Jouy dans l'Yonne le lundi 23 mai 2011. 
 

Mesdames et Messieurs,

Cher Marc SENOBLE,

 

Je voudrais d’abord vous dire que c’est un grand plaisir pour moi que de participer à l’inauguration de ce centre de recherche et d’innovation. J’ai répondu à votre invitation, relayée avec beaucoup d’énergie par Henri de RAINCOURT et par Marie-Louise FORT. Mais je l’ai fait avec d’autant plus de plaisir et d’intérêt que je vois vraiment dans la société que vous venez de nous présenter un modèle, au fond, de ce que nous voulons en France, et que nous voulons développer. Et je vois ensuite dans les défis que vous relevez avec beaucoup de succès une réponse à l’objectif fondamental, qui est celui du Gouvernement, c’est-à-dire l’objectif de croissance, l’objectif de créations d’emploi.

 

Nous venons de vivre trois années terribles de crise économique internationale, trois années durant lesquelles il a fallu parer au plus pressé, faire face aux difficultés les plus graves, pour éviter en particulier de voir disparaître des entreprises et des emplois. Et maintenant, nous sommes dans cette phase à la fois plus facile que la crise elle-même, mais en même temps plus délicate dans les réglages de la politique économique où on sort de la crise, on a une reprise qui s’amorce. Il faut prendre les bonnes décisions pour que cette reprise ne soit pas cassée avant même qu’elle ait produit des résultats sur l’emploi et sur la création de richesses.

 

A l’intérieur de cette politique économique si difficile à régler, l’agroalimentaire a en France une place privilégiée à jouer.

 

Pourquoi ? Parce que c’est le 1er secteur d'activité dans notre pays, 140 milliards d'€ de chiffre d’affaires en 2010 ; c’est le 2ème secteur industriel pour l’emploi, près 500 000 emplois aujourd’hui, derrière la métallurgie, mais devant l’automobile ! Et c’est le 3ème secteur en terme de contribution positive à notre balance des paiements.

Nous avons une industrie agroalimentaire qui est puissante mais nous savons aussi qu’elle ne peut être puissante, cette industrie agroalimentaire, que si elle s’appuie sur une agriculture française qui reste moderne, forte, performante.

Et c’est cette conviction qui conduit l’action du gouvernement en faveur de la Politique agricole commune, pas toujours facile à expliquer à nos partenaires.

C’est aussi cette conviction qui nous porte à défendre les intérêts agricoles européens dans les négociations commerciales. La négociation que vous avez évoquée, de l’OMC, si difficile et dont l’issue heureuse paraît aujourd’hui plus qu’improbable, mais aussi dans les tentatives que défendent certains Européens, de lier des relations commerciales privilégiées avec certaines régions du monde, je pense en particulier à l’Amérique latine.

 

En inaugurant vos nouvelles installations, c’est d’abord le lien entre la recherche, l’innovation et la performance économique que j’ai voulu mettre en évidence.

Hier, chacun travaillait dans son coin… Il manquait à notre économie et à notre industrie des outils pour se rassembler. Et c’est cette constatation qui a conduit à créer et à renforcer les pôles de compétitivité.

Votre engagement au sein du pôle de compétitivité Vitagora est un bon exemple de ce qu’il faut faire, et de ce qu’il faut poursuivre.

Vitagora, c’est maintenant 150 partenaires qui fédèrent leurs efforts, c’est 142 projets labellisés, c’est 546 emplois créés ou attendus d’ici l’année prochaine.

 

Cette volonté de renforcer la compétitivité de l’économie française, elle est aussi au cœur du programme d’investissements d’avenir que nous avons lancé, 35 milliards d’euros, que nous avons choisi en pleine crise économique, alors même que par ailleurs il nous faut réduire notre déficit ; que nous avons choisi d’investir dans la recherche et dans l’innovation. Je pense que jamais notre pays ne s’était décidé à concentrer autant de moyens financiers pour soutenir les projets innovants et préparer l’avenir. Et je veux dire que sur ces 35 milliards d’euros, l’agriculture et l’agroalimentaire ont toute leur place.

Nous avons notamment décidé de consacrer 1,35 milliard aux biotechnologies. Cela va permettre de réaliser des gains de productivité, de créer de nouveaux débouchés pour ces secteurs d’activité.

 

Ce que nous montre ensuite l’exemple de votre entreprise, c’est, et vous l’avez souligné au début de votre propos, c’est l’importance des PME et des entreprises de taille intermédiaire dans la vitalité de notre économie.

Dans votre secteur, il y a 10 500 entreprises, dont 95% ont moins de 250 salariés et 70% ont moins de 50 salariés.

Nous sommes là pour les soutenir et en particulier pour les soutenir dans leur développement à l’export. Chacun voit bien que c’est plus difficile pour une entreprise de 50 salariés de se développer sur des marchés que pour une entreprise à l’export et que pour une entreprise comme la vôtre.

En 1997, la France était le 2ème exportateur de produits agroalimentaires derrière les Etats-Unis. Nous sommes aujourd’hui à la 4ème place, nous avons été dépassés par les Pays-Bas et par l’Allemagne.

 

Nous devons donc nous battre pour retrouver notre place sur un secteur qui est vraiment un secteur d’excellence pour notre pays.

 

Le développement de vos entreprises passe évidemment par l’accès aux financements, financements nécessaires à l’investissement et à l’innovation.

Je veux rappeler le plan de sauvetage du secteur bancaire que nous avons mis en place, et qui a donné lieu à tant de propos outranciers : « milliards distribués aux entreprises financières »… En fait de milliards, on a prêté aux banques de quoi continuer à alimenter les entreprises et le développement de l’économie. Elles nous ont remboursés et cela nous a rapporté 2,7 milliards d’euros. Nous sommes d’ailleurs quasiment le seul pays en Europe qui ait gagné de l’argent - enfin je veux dire dans lequel le contribuable ait gagné un peu d’argent - dans le plan de sauvetage des banques. Ce n’est pas le cas en Grande-Bretagne, ce n’est pas le cas en Allemagne, cela n’est évidemment pas le cas en Irlande. Et grâce à ce plan, nos banques ont pu continuer, même si c’était difficile, à prêter aux PME durant la crise.

Aujourd’hui, les crédits qui sont mis en œuvre par notre secteur bancaire sont en forte progression : plus de 4 % sur un an.

L’Etat accompagne cet effort par l’intermédiaire d’OSEO. Nous avons aidé pendant la crise des dizaines de milliers de PME à financer leur trésorerie, ce qui a permis de sauver un nombre considérable d’emplois.

Désormais, nous demandons à OSEO de rester aussi mobilisé, mais cette fois-ci pour accompagner la reprise, comme l’illustre sa contribution au financement de votre centre de Recherche et Développement que nous venons d’inaugurer.

 

Pour se développer, il faut des banques qui vous prêtent de l’argent, mais il faut aussi disposer de fonds propres et c’est tout le rôle des investisseurs privés.

Nous avons, en 2007, mis en place un dispositif, ISF-PME, qui a permis de diriger chaque année un peu plus d’un milliard d’euros vers les fonds propres des PME.

Je veux vous dire que ce dispositif sera intégralement maintenu dans le cadre de la réforme de la fiscalité du patrimoine.

Certains abus avaient été signalés, notamment ceux qui consistaient à drainer des fonds vers des activités sans aucun risque économique. Nous les avons corrigés en fin d’année dernière, et les parlementaires ont souhaité passer le taux de 75% à 50%.

Je pense que ce dispositif a maintenant trouvé son équilibre et le Gouvernement entend le préserver. C’est aussi un message que j’adresse naturellement au passage, aux parlementaires présents ici.

 

L’investissement, c’est aussi la mission du Fonds Stratégique d’Investissement que le Président de la République a voulu au plus fort de la crise.

Le Fonds Stratégique d’Investissement, c’est une sorte de fonds souverain à la française, un investisseur public, mais un investisseur public qui n’est pas là pour voler au secours d’entreprises qui ne sont pas viables, mais un investisseur public qui est là au contraire pour encourager des entreprises dans des stratégies de long terme.

Les moyens du FSI seront renforcés à compter du 1erjuillet, à hauteur de 1,5 milliard d’euros, qui proviennent du fonds d’épargne géré par la Caisse des dépôts, parce qu’il est essentiel à nos yeux que l’épargne des Français, qui comme vous le savez, est considérable, - on est un des pays développés dans lequel le taux d’épargne est le plus élevé – que cette épargne des Français, tout en conservant sa sécurité, soit davantage investie dans l’économie productive et contribue bien à créer des emplois.

 

Avec Christine LAGARDE, nous avons demandé au FSI de multiplier par deux ses investissements dans les entreprises de taille intermédiaire.

Nous lui avons également demandé de jouer à l’avenir un rôle plus actif dans la structuration des filières industrielles, comme il a commencé d’ailleurs à le faire dans la filière automobile.

 

Cette structuration des filières, vous l’avez à l’instant évoqué, Monsieur le président, est un enjeu majeur pour l’agriculture et pour l’activité agro-alimentaire.

Il faut que nous arrivions à développer des approches partenariales, une vision de long terme qui soit partagée par tous les acteurs.

C’est dans cette perspective que des comités de filières ont été créés, dont l’un sur l’agroalimentaire et l’agro-industrie.

 

Avec la loi de modernisation de l’économie, nous avons cherché à trouver un nouveau point d'équilibre pour les relations commerciales.

D’abord, je veux dire que nous ne pouvions pas laisser les marges arrières continuer de croître, avec les conséquences que cela impliquait en termes de pouvoir d’achat.

Nous avons, grâce à cette réforme, qui n’a pas abouti sur tous les sujets, mais nous avons sur ce point divisé par 3 les marges arrière !

Et je pense que cette réforme est arrivée à point nommé pour soutenir le pouvoir d’achat des Français, dans une conjoncture qui était extrêmement difficile.

Les mesures du plan de relance ont contribué à maintenir ce pouvoir d’achat. Mais la réforme du cadre des négociations commerciales aussi.

Je sais que ces négociations sur les prix sont extrêmement rudes pour les fournisseurs.

Je sais aussi que l'application de la loi continue de soulever des divergences d'interprétation sur le terrain. Nous allons veiller à ce que les clarifications nécessaires soient apportées.

 

Et d’abord, s’agissant des pratiques abusives qui persisteraient, chacun doit prendre ses responsabilités, et je veux dire que l’Etat prendra les siennes.

La contrepartie de la libre négociation des tarifs, c’est l’obligation pour la grande distribution de ne pas abuser de sa position de force.

Nous avons gravé ce principe dans la loi, et pour répondre au cas des fournisseurs qui ne souhaitent pas, n’osent pas, ne veulent pas faire valoir leurs droits, nous avons prévu la possibilité pour l’Etat d’engager une action judiciaire à leur place.

 

Ceci a suscité des réactions très vives de la part de la grande distribution. La loi a été contestée devant le Conseil constitutionnel, mais celui-ci a validé il y a dix jours cette possibilité pour l’Etat d’agir en appui des fournisseurs.

Et je veux être très clair sur le fait que nous allons poursuivre systématiquement tous les écarts qui seront constatés sur le terrain !

 

On sait que, dans votre secteur, la forte volatilité des cours des matières premières accroît la tension entre les industriels et la grande distribution.

L’Etat est présent pour accompagner vos réflexions interprofessionnelles. Et l’accord qui a été signé le 3 mai, sous l’impulsion du ministre de l’Agriculture, Bruno LE MAIRE, permettra de renégocier les prix lorsque les prix des matières premières connaîtront des variations trop brutales.

A plus long terme, vous avez besoin de visibilité.

C’est l’objectif de l’Observatoire des prix et des marges.

Et je sais que vous souhaitez personnellement contribuer à la réussite de cet Observatoire pour le secteur laitier. Je veux saluer votre initiative parce que c’est avec la participation de tous que nous aurons les résultats les plus satisfaisants.

 

Je veux ajouter que dans quelques jours, vont s’ouvrir les rencontres du G20 – d’abord du G8, puis du G20 - dans notre pays. Le Président de la République a fixé à ces rencontres des objectifs extrêmement ambitieux, en particulier en ce qui concerne la stabilisation des cours des matières premières. C’est un sujet sur lequel la proposition de la France a été accueillie avec le plus grand scepticisme à l’origine, mais qui commence, même si je ne veux pas vous donner des illusions sur les résultats immédiats - il faudra du temps pour arriver à mettre en place des mécanismes qui permettent d'éviter ces variations beaucoup trop importantes des prix des matières premières - mais aujourd'hui nous avons une majorité de grands pays développés, une majorité de pays producteurs qui sont prêts à travailler sur des mécanismes permettant notamment de limiter ou d'éviter la pure spéculation financière sur ces matières premières. C'est-à-dire la démarche qui consiste à acheter des matières premières sans les payer, à les revendre et à empocher le bénéfice au passage. Ce sont des pratiques que nous voulons interdire et il y a aujourd'hui un accord assez large pour aller dans ce sens avec les grandes puissances industrielles.

 

Mesdames et messieurs,

La France a besoin d’entreprises patrimoniales, comme celle que vous avez créée et que vous dirigez.

Les atouts de ces entreprises patrimoniales, c’est la stabilité dans le développement, c'est la proximité entre les dirigeants et les salariés, et c'est l’ancrage dans nos territoires. Naturellement les élus qui sont ici sont toujours heureux de voir arriver des investisseurs venant du monde entier, enfin ils ont quand même une petite préférence pour celui qu'ils connaissent, avec lequel ils peuvent parler et qui a le souci du territoire et qui a le souci de sa propre réputation dans ce territoire.

Eh bien, nous avons voulu que notre réforme de la fiscalité du patrimoine, qui va être discutée dans quelques jours, par le Parlement, favorise ce modèle d’entreprises au lieu de le décourager.

 

On ne peut pas traiter l’outil de travail d’un dirigeant d’entreprise comme un portefeuille boursier.

Notre fiscalité tient compte, déjà, de cette spécificité de l'outil de travail, mais il y avait des améliorations à apporter et nous en avons prévu plusieurs.

 

La réforme de la fiscalité du patrimoine va assouplir la notion de biens professionnels qui permet à un entrepreneur de ne pas être taxé à l’ISF sur les titres de son entreprise.

 

Désormais, un entrepreneur détenant plusieurs entreprises pourra leur voir reconnaître le statut de biens professionnels même si elles ne relèvent pas du même secteur d’activité, ce qui n'était pas le cas jusqu'à aujourd'hui. Je pense que c’est un frein à la création d’entreprises qui sera ainsi levée !

 

Quant au seuil de 25% nécessaire à la qualification de biens professionnels, il pourra être abaissé lorsque la participation du dirigeant se trouve diluée, notamment du fait d’une augmentation de capital. Cela afin de faciliter le financement de la croissance des entreprises patrimoniales.

 

Soutenir la croissance de ces entreprises, c’est aussi favoriser leur transmission.

Dans le cadre de la réforme de la fiscalité du patrimoine, nous allons aménager les « Pactes Dutreil », qui permettent d’assurer la continuité du fonctionnement des entreprises en évitant la vente précipitée des parts ou la remontée excessive de dividendes pour payer la fiscalité liée à la transmission.

 

Nous savons bien que la dynamique de nos entreprises repose autant sur la motivation des salariés, sur la valorisation de leur travail que sur les investissements qui sont faits à l'intérieur de l'entreprise.

Nous avons valorisé le travail avec les mesures qui ont été prises sur la fiscalité des heures supplémentaires.

Eh bien, nous allons continuer de le faire avec la réforme du partage de la valeur

L’équité dans le partage de la valeur ajoutée, c'est un élément clé de notre pacte social.

Et c'est d'ailleurs cet élément qui a conduit le général de Gaulle à mettre en place l’intéressement en 1959 - je vous invite à relire les discours du patronat de l'époque qui pensait que c'était une atteinte violente au droit de propriété, ceci pour relativiser les critiques qui sont parfois faites - puis la participation en 1967 pour construire un nouveau modèle d’association entre travail et capital.

Je pense que cette idée reste une idée qui est d’actualité.

Nos concitoyens ont consenti des efforts pendant la crise et ces efforts rendent cette exigence d'association du travail et du capital d’autant plus forte au moment où notre économie retrouve son dynamisme et où, et nous nous en réjouissons, plusieurs entreprises renouent avec des niveaux de profit importants.

 

C’est la raison pour laquelle nous avons voulu, sans attendre, franchir une nouvelle étape en posant le principe selon lequel toute hausse des dividendes versés aux actionnaires induit le principe du versement d’une prime pour tous les salariés. Une prime qui doit être négociée avec les partenaires sociaux. Mais nous avons assisté, ces dernières années, plutôt dans des grandes entreprises, il faut bien le reconnaître, à une course à la rentabilité financière de l'entreprise qui a atteint des limites qui sont insupportables parce qu'elles sont dangereuses pour l'outil industriel lui-même, et je pense qu'il est pas anormal qu'avant de décider de versements importants de dividendes, eh bien les responsables d'une entreprise soient amenés à se dire : nous allons avoir une négociation avec les partenaires sociaux et donc on va mettre tous les chiffres sur le table, et il est naturel que si l'entreprise réalise des bénéfices importants, qu'elle est en mesure de rémunérer de façon importante son capital, il faut aussi q'un effort puisse être fait pour les salariés.

 

Je pense d'ailleurs que c'est une mesure qui permet de ne pas poser aujourd'hui une question qui est beaucoup plus dangereuse pour l'entreprise, dans le contexte de la mondialisation, qui est la question des salaires. Nous savons bien que les entreprises confrontées à une compétition extrêmement rude ne peuvent pas mettre en place dans la situation économique d'aujourd'hui des augmentations de salaire qui les placeraient en situation de danger. Eh bien cette prime sera aussi une façon de montrer aux salariés que même s’il y a des contraintes fortes qui sont liées à la mondialisation, il y a une volonté de la direction de l'entreprise, des responsables de l'entreprise de les associer aux bénéfices.

 

Voilà, Mesdames et Messieurs,

Après une période difficile, notre économie est de nouveau dans une dynamique favorable.

Nous avons atteint 1% de croissance pour le premier trimestre 2011. C’est la plus forte hausse d’un taux de croissance trimestriel dans notre pays depuis 2006. Et c’est une hausse qui est très supérieure à la moyenne des autres pays européens.

Nous avons désormais un acquis de croissance, comme on dit, pour l’année 2011, alors que nous ne sommes qu’à la fin du premier trimestre, qui est déjà de 1,6 %. C’est dire si les 2 %, qui sont l’objectif de croissance du Gouvernement pour cette année sont désormais facilement atteignables.

 

Mais la croissance c’est un indicateur qui ne parle pas beaucoup à nos concitoyens. Je voudrais dire que tous les autres indicateurs convergent vers la même constatation, que l’économie française est en phase de redémarrage puissant : la consommation des ménages qui a continué d’augmenter, l’investissement des entreprises qui est en forte croissance, et les emplois puisque au premier trimestre 2011, notre économie a créé près de 60.000 emplois. C’est un chiffre qui est en augmentation de 56 % par rapport au trimestre précédent.

 

Tout ceci n’est pas le fruit du hasard, c’est le fruit d’une reprise économique mondiale. C’est le fruit de la politique économique que nous avons menée. C’est le fruit de mesures que nous avons prises pour soutenir l’investissement des entreprises, je pense à la suppression de la taxe professionnelle, qui n’a pas fait que des heureux, au moins dans le débat avec les collectivités locales, mais dont on voit dès aujourd’hui les résultats, ou encore l’augmentation très importante du crédit impôt-recherche, qui a été une volonté du Président de la République et du Gouvernement que j’ai l’honneur de diriger. Cette augmentation du crédit impôt-recherche permet aujourd’hui à notre pays d’être un des pays les plus attractifs en matière de recherche et d’innovation et, franchement, ce n’est pas trop notre réputation d’être un pays très, très attractif en matière d’investissements, d’accueil des entreprises, de développement de l’économie. Nous avons, là, un sujet de satisfaction et de fierté.

 

Enfin, ces résultats c’est évidemment le fruit du travail des Français qui ont démontré dans la crise leur sang-froid et leur productivité.

 

Alors, il faut maintenir ce cap. Il n’y a rien de pire que de changer de politique, de louvoyer quand on est dans une phase de reprise comme celle que nous connaissons. Nous allons continuer à soutenir l’innovation, avec la mise en œuvre des investissements d’avenir. Nous allons continuer à combattre le chômage, et en particulier le chômage des jeunes, avec des mesures très puissantes sur l’apprentissage.

 

Nous allons continuer à valoriser le travail. Nous allons continuer à encourager la compétitivité de nos entreprises et nous allons ensemble surmonter la crise en allant chercher la croissance.

Je veux vous dire que j’ai confiance dans les capacités de redressement de notre pays, et ce que j’ai vu aujourd’hui, une nouvelle fois me renforce dans ma conviction et c’est ce message d’action et de confiance que je suis heureux, d’avoir, cet après-midi partagé avec vous.

 

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 10:47
Un jour de juin, je devais avoir 6 ans, le téléphone sonna à la maison. C’était un dimanche, il faisait beau et rien n’aurait dû gâcher cette belle journée familiale. Ma mère décrocha et je la vit s’asseoir et s’effondrer en larmes : sa sœur venait d’avoir un accident de voiture.

 

Son mari et l’un de ses fils étaient morts sur le coup. Un autre de ses fils, mon cousin Matthieu avec qui je jouais quelques heures plus tôt était entre la vie et la mort, et même en fait plutôt du coté de la mort qui l’emporta le lendemain. Seules ma tante et ma cousine échappèrent au drame ou plus exactement y entrèrent.

 

Ce jour est évidemment resté gravé dans ma mémoire. Comme c’est le cas pour tous ceux qui ont reçu un tel appel. L’engagement de la sécurité routière est donc, on peut le comprendre porté par tous ceux qui ont été touchés, de près ou de loin, par les drames de la route.

 

La vérité c’est que la voiture est autant un formidable outil de liberté qu’elle est dangereuse pour soi et pour autrui. La vérité, c’est aussi que nous commettons tous des infractions plus ou moins graves, de temps à autre, pour une raison plus ou moins bonne : un retard à un rendez-vous important, un enfant à aller chercher à l’école, une inattention, un téléphone qui sonne, un feu un peu trop orange... Les accidents n’arrivent qu’aux autres, c’est bien connu.

 

Ce combat est un formidable combat parce qu’il sauve des vies et épargne des blessés chaque jour lorsqu’il est bien mené. C’est donc bien une guerre à mener. Guerre contre l’indiscipline, les pulsions, la bêtise.

 

Autrefois, les enfants de ma génération (je dis autrefois parce que, même si je n’ai que 44 ans, cela parait si loin) n’étaient pas attachés à l’arrière des voitures et le moindre coup de frein pouvait être fatal. Je me souviens des voyages où avec mon frère et mes deux sœurs, nous prenions place à l’arrière de la R16 familiale. Et quand j’y pense, je me dis que nous sommes tous des miraculés de la route.

 

Alors oui, ce combat doit être poursuivi et amplifié.

 

Depuis quelques années, nous avons tous modifié notre comportement, en particulier sur autoroutes. Les radars y ont contribué et aujourd’hui le retrait des panneaux les annonçant marque une nouvelle étape dans notre apprentissage collectif.

 

Bien sur, il nous arrivera d’être flashé, de perdre des points. Et bien nous ferons plus attention ensuite. Nous sommes un peuple de râleurs, très peu discipliné et seule la peur de l’amende peut nous corriger.

 

Bien sur d’autres mesures sont souhaitables, en particulier en direction des jeunes. Je suis, pour ma part favorable, par exemple, à l’idée d’exiger des boites de nuit qu’elles financent un service de sécurité chargé de contrôler les conducteurs qui quittent la boite de nuit afin qu’ils ne soient ni sous l’emprise de l’alcool ni de la drogue. Avec un système de registre consultable en cas d’accident. D’autres mesures sont possibles : elles sont toutes les bienvenues.

 

Mais je veux le dire sur ce blog, je suis profondément choqué et je pèse mes mots, par tous ces élus de droite qui s’insurgent contre la nouvelle étape que souhaite franchir le gouvernement, tout comme je suis choqué du silence coupable de la gauche sur ce sujet !

 

Quel combat de misère mènent-ils, en choisissant, en échange de la promesse illusoire de quelques voix, le camp du populisme.

 

Merci, Monsieur le Président de la République de prouver, quoique en disent vos détracteurs, que vous voulez que les choses bougent dans notre Pays et qu’elles le peuvent lorsqu’il y a du courage et de la volonté politique.

 

Merci aussi pour ce message de respect que vous adressez aux familles de tous les petits Matthieu.

  

 Francois PINTE

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 08:43
 

Claude Guéant, en avril 2011, à Paris.

Claude Guéant, en avril 2011, à Paris.AFP/LIONEL BONAVENTURE

 

Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a annoncé, mardi 24 mai, aux députés UMP que le démontage en cours des panneaux signalant les radars fixes était suspendu jusqu'à "une concertation locale" et qu'un "radar pédagogique", non pénalisant, remplacerait à terme chaque panneau.

"Trente-six panneaux ont déjà été démontés" à travers la France, "il n'y en aura pas un de plus avant concertation locale", a-t-il déclaré lors de la réunion hebdomadaire à huis clos du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a rapporté le député UMP Philippe Meunier. Ces propos ont été confirmés par plusieurs autres élus UMP et par l'entourage du patron des députés UMP, Christian Jacob.

"Il y aura toujours un radar pédagogique avant un radar fixe mais il y aura aussi des radars pédagogiques qui ne seront pas suivis de radars fixes", a lancé le ministre de l'intérieur, sous les applaudissements des députés UMP réunis salle Colbert.

"AUCUNE DIVERGENCE" AVEC FILLON

Des déclarations faites juste après le départ du premier ministre et qui semblent se démarquer de celles de François Fillon, qui avait lancé un peu plus tôt, à la même réunion : "Tous ceux qui ont des propositions en matière de sécurité routière doivent être entendus. Mais le gouvernement ne reviendra pas sur la fin de la signalisation systématique des radars."

Immédiatement, l'entourage de Claude Guéant a indiqué à l'AFP qu'il n'y avait "aucune divergence" entre les positions du ministre de l'intérieur et celles de François Fillion sur ce sujet.

"Les annonces de Claude Guéant nous donnent entière satisfaction. Ces mesures de bon sens correspondent tout à fait à ce que nous demandions", s'est félicité M. Meunier, qui faisait partie des députés UMP les plus remontés contre les nouvelles mesures du gouvernement sur la sécurité routière (dépose de tous les panneaux prévenant des radars, interdiction des avertisseurs...).

Près de quatre-vingts députés UMP avaient écrit lundi au premier ministre, François Fillon, pour lui faire part de "la profonde exaspération" exprimée par des "milliers" d'électeurs contre ces mesures.

LEMONDE.FR

 

Gaullistes de Bretagne et Pays de la Loire
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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 20:51

53 400 chômeurs en moins depuis le début de l’année : Jean-François Copé, Secrétaire général de l’UMP, salue le 4ème mois consécutif de baisse du chômage dans notre pays !

 

 

La France a enregistré son 4ème mois consécutif de baisse du chômage. Notre pays n’avait plus connu une telle évolution favorable depuis près de 4 ans (décembre 2007). Selon Pôle emploi, ce sont 53.400 chômeurs qui ont ainsi repris une activité depuis janvier, soit quasiment autant de demandeurs d’emplois en moins 4 mois que ce que Pôle emploi avait prévu pour l’ensemble de l’année 2011. C’est la preuve que, dans la lutte contre le chômage, la France avance plus vite que prévu ! Les jeunes sont les premiers à bénéficier de ce regain sur le marché du travail (-0,5% de chômeurs pour les catégories A, B et C sur le mois d’avril, et -4% sur un an pour les moins de 25 ans).

 

Ces bons chiffres ne sont pas le fruit du hasard, ils valident la politique volontariste du Président de la République, du Gouvernement de François Fillon et de la majorité. Notre action permet à notre économie de connaître une reprise beaucoup plus vigoureuse que dans la plupart des pays développés, qui se traduit aujourd’hui par un recul du chômage. Avec une croissance de 1% au 1er trimestre, l’économie française a fait plus de 2 fois mieux que les Etats-Unis (0,4%), 2 fois mieux que la Grande Bretagne (0,5%), plus de 10 fois mieux que l’Italie (0,1%) et mieux que l’ensemble de la zone euro (0,8%).

 

Et l’OCDE vient de relever sa prévision de croissance pour la France à 2,2% pour 2011, ce qui est plus optimiste que la prévision du gouvernement (2%) ! 

 

La lutte contre le chômage est évidement loin d’être terminée, notamment en ce qui concerne les chômages de longue durée et des seniors qui restent à des niveaux préoccupants. L’UMP et la majorité sont plus que jamais mobilisés aux côtés de Nicolas Sarkozy pour que s’amplifie cette tendance à la hausse de l’activité et à la baisse du chômage.  

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 20:25

 Santé | Ajouté le 25.05.2011 à 17H19

Être Chirurgien

Être chirurgien, c'est arriver le matin à l'aube dans son service, voir revoir plutôt les opérés de la veille ou des jours précédents, vérifier les dossiers et rassurer ceux qui vont l'être dans la matinée.

Déjà, la salle d'opération ouverte, préparée par les panseuses, est occupée par les anesthésistes. La matinée opératoire peut commencer : bistouris, hémostase, la concentration est absolue pendant certaines phases opératoires ; les heures passent sans que véritablement quiconque ne s'en rende compte tant les esprits sont fixés sur le malade endormi (ou non, il peut être éveillé sous péridurale). Cinq à sept heures de salle d'opération ; une ou plusieurs interventions. En sortir heureux, fatigué, tendu (les plus vieux d'entre nous sont un peu moins tendus que les plus jeunes).

Commence alors la période postopératoire, c'est le rôle des anesthésistes réanimateurs, mais aussi des chirurgiens : « leurs » opérés vont-ils bien ? Ou souffrent-ils ? Sont-ils bien réveillés ? Drains, aspiration gastrique, sonde urinaire, couleurs des liquides, tension artérielle, pouls, saturation en oxygène... Les paramètres sont surveillés par les anesthésistes puis par les infirmières. Cette équipe est indissociable, sa cohésion est la garantie de la quiétude et de la guérison du patient.

Etre chirurgien, c'est aussi et surtout prendre des décisions, tantôt seul pendant l'intervention, parfois aidé par une équipe pour faire un diagnostic, pour décider d'une opération, de sa technique. Anesthésistes, radiologues, médecins spécialistes sont tous réunis autour d'un dossier. Le chirurgien sait qu'à un moment il prendra la décision, mais seul. Ces réunions autour des dossiers peuvent durer quelques minutes, parfois plus. Elles sont techniques, souvent déshumanisées mais indispensables. Elles sont le seul moment où le patient ne vit qu'au travers de ses radios, de ses examens, de son observation.

Voici alors la consultation, entre 20 et 30 patients ; elle peut aller vite quand il ne s'agit que d'une surveillance, elle peut durer plus longtemps quand le patient se présente pour la première fois, qu'il faut faire ou confirmer un diagnostic. Parler, écouter, faire parler, conseiller, réconforter, promettre, faire comprendre et faire accepter aussi. La journée se termine tard, souvent après 20 heures, après avoir dit un mot de réconfort aux opérés du jour, à ceux de la veille, après avoir accueilli les opérés du lendemain.

Certains chirurgiens, eux, n'ont pas terminé la journée. La garde commence, tantôt calme et paisible, souvent mouvementée. De nouveau la salle d'opération, la tension y est décuplée par l'urgence, aucune n'est simple. Accidents de la route, urgence abdominale ou thoracique... Il n'y a aucune petite urgence car derrière la simple plaie du thorax, le coeur peut être touché, derrière celle de l'abdomen, le foie ou la rate. Que la garde ait été paisible ou épuisante, il faut bien souvent reprendre le travail à 8 heures le lendemain... Quelle blague ces 35 heures. Quelle injure faite aux chirurgiens ! Elles dénaturent tellement notre métier, comme si la maladie, les urgences elles aussi devaient être régies par un quelconque horaire ! Comme si notre attention, notre présence, notre compassion même devaient être rythmées par des décisions administrativement imposées.

Etre chirurgien, c'est aussi accepter deux mots merveilleux, mais oubliés : servir et partager. Oui, nous sommes au service de l'homme ; de celui qui souffre, qui est inquiet, mais qui va guérir. De celui qui va mourir, qui le sait ou le devine, qui l'ignore et ne veut pas qu'on le lui dise, mais qui a besoin de l'équipe ; des admirables infirmières ou aides-soignantes, des anesthésistes qui viennent calmer sa douleur, du chirurgien quelquefois comme porteur d'espoir.

Le mot « servir » a été si souvent tourné en dérision, ridiculisé, or c'est peut-être le plus beau mot de la langue française. Nous le partageons avec les religieux qui eux servent Dieu, tandis que nous nous servons l'homme. Pour certains, servir l'homme c'est aussi servir Dieu.
Partager est l'autre mot lui aussi bien oublié. Nous partageons les émotions du patient, nous partageons sa joie de la guérison, son bonheur est le nôtre ; bien entendu il y a un peu d'ambiguïté  dans ce partage, notre joie est mêlée de fierté, rarement plus. Mais nous partageons la souffrance, l'anxiété, la tristesse. Nous accompagnons aussi l'homme jusqu'à la fin de sa vie. Ces sentiments troublent souvent nos nuits. Avons-nous tout fait, n'y avait-il pas d'autre solution ? Avons-nous été à la hauteur ? Être chirurgien, ce n'est pas seulement être agile de ses doigts. C'est écouter, comprendre, décider ; c'est aussi travailler pour se tenir à jour tant la science et la technique progressent vite ; c'est sacrifier un peu de sa vie familiale. Être chirurgien, c'est pourtant le plus beau, le plus dur, le plus extraordinaire, le plus ingrat des métiers.

Quelle tristesse qu'il soit aujourd'hui abandonné. Les jeunes s'en détournent. Il y a 20 ans, les meilleurs étudiants en médecine, ceux qui étaient classés les premiers au concours de l'internat choisissaient la « chirurgie » et les meilleurs services. Leurs noms résonnent même dans ma mémoire... Loygue, Steg, Merle d'Aubigné et tant d'autres. Aujourd'hui beaucoup de postes restent vacants, ils ne sont plus choisis même parmi les moins bien classés ! La moyenne d'âge des chirurgiens est de 57 ans ! la relève n'est pas là ! La crise de la chirurgie n'est pas uniquement une affaire de salaire, de rémunération ou d'assurance ; même si tout est important et qu'il est nécessaire que les chirurgiens aient une juste rémunération : tant d'années d'étude jamais achevées, tant de responsabilités toujours renouvelées, tant de travail jamais limité.

La crise de la chirurgie c'est aussi la crise de nos valeurs humanistes et humaines ! Les jeunes générations trompées par les discours démagogiques de certains politiques pensent pouvoir entrer dans l'ère des loisirs ou tout effort peut être écarté, l'ère de l'égoïsme ou toute idée de servir est incongrue.

Qui ne voit qu'aujourd'hui notre activité chirurgicale ne peut vivre que parce que des milliers d'étrangers sont venus ici pour nous aider ; sans eux, la crise aurait été foudroyante. Pourtant il y a 20 ans ces étrangers venaient chez nous, attirés par l'excellence de nos chirurgiens, apprendre et plus tard diffuser chez eux nos techniques et notre science. Les voici qui nous remplacent parce que nous ne sommes plus capables de travailler. C'est ainsi que notre métier vacille et disparaît.

J'aimerais dire aux jeunes étudiants : venez faire le plus beau métier du monde. Venez apprendre la chirurgie, venez servir et partager, venez inscrire vos noms à côté de ceux de vos prédécesseurs illustres.

Pr Bernard DEBRE
Chef de Service
Ancien Ministre
Député de Paris
 
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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 18:34

 

L'examen du texte par l'Assemblée nationale devrait commencer à partir du 14 juin, pour une application dès l'automne, a précisé Xavier Bertrand, ministre du Travail.

 

Le dispositif qui prévoit de verser une prime aux salariés d'une entreprise, dont les dividendes attribués aux actionnaires ont augmenté, a été présenté au Conseil des ministres du mercredi 25 mai 2011.

Cette disposition du projet de la loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2011, présentée par Xavier Bertrand, ministre du Travail, concerne les entreprises de plus de 50 salariés qui auront distribué des dividendes, dont le montant a augmenté par rapport à la moyenne des deux années précédentes.

"Ce principe d'équité permettra ainsi aux salariés de bénéficier des décisions prises en faveur des actionnaires", a-t-il justifié, selon le compte-rendu du Conseil des ministres.

Cette prime qui devra être versée aux salariés sera exonérée de charges sociales, dans la limite de 1 200 euros par an et par salarié. Elle sera en revanche assujettie à la CSG, à la CRD, ainsi qu'au forfait social de 6% applicable en matière d'intéressement et de participation.

Le montant de cette gratification, sa forme et les modalités de versement devront obligatoirement faire l'objet d'une négociation collective dans l'entreprise, sans obligation d'aboutir. Faute d'accord avec les représentants des salariés, l'employeur pourra fixer cette prime de manière unilatérale.

Cette nouvelle NAO (négociation annuelle obligatoire) devrait normalement être ouverte dès l'automne prochain, puisque la prime, selon le projet de loi, devra être versée dans les trois mois après la publication de la loi prévue cet été.

Une perspective qui est loin de faire l'unanimité : dans la plupart des entreprises, les negociations salariales annuelles sont déjà terminées, les entreprises qui n'ont pas encore présenté leur comptes en assemblée générale s'interrogent sur le montant de la rémunération qu'elles vont pouvoir servir à leurs actionnaires...

Les délais sont courts : l'examen du texte par l'Assemblée nationale doit commencer le 14 juin.

 

Par Hélène Desmas pour LEntreprise.com, publié le 25/05/2011

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 10:25
 
     François FILLON répond à Christian JACOB sur la confirmation lors des questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale le Mardi 17 mai 2011.
 

Monsieur le président,

Mesdames et Messieurs les députés,

Monsieur le président Jacob,

 

1 % de croissance pour le premier trimestre 2011, c’est la confirmation que l’économie française est sur la voie d’une reprise solide. C’est la plus forte hausse depuis 2006. C’est une hausse qui est supérieure à la moyenne des autres pays européens, c’est une hausse qui est deux fois supérieure à celle de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. Et comme vous l’avez vous-même indiqué, tous les autres indicateurs convergent sur la voie de cette reprise solide de l’économie française : la consommation des ménages qui a augmenté, l’investissement des entreprises. Et naturellement, la résultante de cela c’est près 60.000 emplois créés au premier trimestre 2011. C’est une augmentation de 56 % par rapport aux créations d’emplois du trimestre précédent.

 

Ceci n’est pas le fruit du hasard. C’est le fruit d’une politique économique que nous avons conduite, que le Gouvernement a conduite, que vous avez mise en œuvre. Cette politique économique a consisté à privilégier la relance par l’investissement à travers des mesures clés comme la suppression de la taxe professionnelle ou comme l’augmentation très importante du crédit impôt-recherche. Nous avons désormais un acquis de croissance pour l’année 2011, alors que nous ne sommes qu’à la fin du premier trimestre, de 1,6 %. C’est dire si les prévisions de croissance de 2 % que le Gouvernement avait faites sont désormais des prévisions qui sont parfaitement tenables.

 

Alors, Mesdames et Messieurs les députés, au moment où les efforts des Français portent leurs fruits, ce qui est très important c’est de ne pas varier notre ligne économique, de la tenir. De la tenir en continuant à valoriser le travail. Valoriser le travail avec les mesures sur les heures supplémentaires et avec le nouveau partage de la valeur dans les entreprises, sur lequel vous allez être amenés à débattre dans quelques semaines. C’est ensuite soutenir l’innovation à travers la mise en œuvre des investissements d’avenir, c’est combattre le chômage des jeunes avec les mesures sur l’apprentissage et c’est enfin réduire nos déficits.

 

Mesdames et Messieurs les députés, face à la crise, il y avait plusieurs stratégies possibles et les critiques ont été nombreuses sur celle que nous avons suivie. On nous indiquait notamment, s’agissant de l’opposition, qu’il fallait baisser la TVA pour relancer la consommation et nationaliser notre secteur bancaire. Aujourd’hui, on constate les résultats : ceux qui ont choisi cette stratégie en Europe ont des résultats qui sont deux fois moins bons que les nôtres. Mesdames et Messieurs les députés de l’opposition, la crédibilité c’est aussi de reconnaître cette situation.

 

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