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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 15:37
La démocratie est exigeante. On ne peut pas la faire à moitié. Il faut qu’elle soit totale. Le spectacle des primaires socialistes a été un bon spectacle. Celui de la nomination du Premier secrétaire a été calamiteux. Soyons donc exemplaires !

Il va peut-être y avoir plusieurs candidatures. C’est souhaitable. Deux sont déjà connues : François Fillon et Jean-François Copé. Celle de Xavier Bertrand est possible, d’autres seraient souhaitables, mais les règles pour être candidat ont été fixées il y a quelques mois et il serait anormal que l’on puisse les changer, tout au moins celles-ci, avant le scrutin.

Reste néanmoins quelques réflexions à mener. Est-il normal que le Secrétaire général reste en place, bénéficiant de tous les pouvoirs, toutes les facilités et tout l’argent de l’UMP, pour faire sa propre campagne à la présidence ? J’entends dire qu’un maire ne démissionne pas avant de demander son renouvellement. Il ne s’agit pas du tout d’un renouvellement. Que je sache, il y avait un président, Nicolas Sarkozy. Il ne l’est plus.

Il faut maintenant élire un président. On ne renouvelle pas le Secrétaire général du mouvement. On aurait compris alors qu’il puisse rester en place en attendant son renouvellement, mais il s’agit d’un nouveau poste, d’une élection qui est fondamentale et il aurait été préférable que les règles du jeu soient les mêmes pour tout le monde.

Il faut néanmoins que les candidats aient les mêmes chances. J’ai été assez surpris de voir qu’un certain nombre de militants recevaient des formulaires de parrainage pré-remplis avec le nom de Jean-François Copé. Est-ce lui qui en est à l’origine ou ses lieutenants, voire même des militants responsables plein de zèle ?

Il faut également que la liste électorale soit distribuée à tous les candidats potentiels. Il serait effectivement (et il est) dramatique que certains candidats, si ce n’est la plupart, n’aient pas eu droit à obtenir la totalité de la liste. D’un côté, nous sommes submergés par des informations issues du mouvement signées Jean-François Copé (tous reçoivent d’ailleurs un petit SMS pour leur anniversaire…), mais, de l’autre côté, les candidats n’ont pas la totalité des listes.

Il faudrait aussi qu’il y ait deux, au moins, bureaux de vote par circonscription, alors que nous nous acheminons vers un seul. J’imagine mal les personnes âgées, même les plus jeunes, traverser toute une circonscription (surtout celles qui sont rurales) pour aller déposer un bulletin de vote. Or, on sait parfaitement bien que les responsables de circonscriptions, les délégués, sont plutôt des apparatchiks plus proches de la direction actuelle que de François Fillon qui est plébiscité par la base des militants. Si on empêche cette base d’aller voter, je ne suis pas sûr que l’élection soit parfaitement sincère.

Je ne parle pas enfin de la surveillance et des bureaux, des dépouillements qui doivent se faire naturellement, avec les représentants de chaque candidat et surtout avec l’assurance d’un groupe impartial qui pourrait être composé et dirigé par Alain Juppé.

La démocratie est exigeante ! On ne peut pas, comme je l’ai dit au début, n’en prendre qu’un bout, faire semblant et briser notre mouvement. Nous sommes à la croisée des chemins. Soit nous allons véritablement vers la démocratie pour qu’il y ait une véritable transparence, ce qui entraînera incontestablement un engouement et de nouvelles adhésions, ce qui nous imposera également une plus grande réflexion et l’élaboration d’un programme.

Soit nous allons vers une mascarade, avec une élection truquée. Le mouvement s’étiolera, risquera de disparaître. Ne parlons pas du programme, il sera vidé de sa valeur démocratique. Mais je suis persuadé que tout s’arrangera rapidement.


Pr. Bernard DEBRE
Ancien Ministre
Député de Paris
 
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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 19:25
Economie et social | Ajouté le 10.09.2012 à 13H13
Monsieur le Président,

Vous voici rentré de vacances. Les Français, déjà interloqués par un si profond silence aoûtien, attendaient de vous une reprise en main de la politique de la France. Ils avaient noté, comme vous vraisemblablement (sauf si les nouvelles n’arrivaient pas à Brégançon), que le monde allait mal, que l’Europe se délitait et que la France s’interrogeait.

Il y avait un avant élection, où vos amis socialistes avaient été très durs avec vous, en particulier Laurent Fabius qui vous avait traité de « fraise des bois » et Martine Aubry de « mollasson ». Mais ça, c’était avant !

Il y eut un pendant, où tous ces hypocrites vous ont trouvé formidable, paré de toutes les vertus.

C’est qu’ils voulaient des postes, que diable ! Et pas n’importe lesquels ! Certes, Martine Aubry a été oubliée. Elle saura se faire entendre et, comme dans tout parti démocratique, elle va nommer elle-même son successeur ! On se croirait en Corée du Nord !

Quant à Laurent Fabius, il a été récompensé en obtenant le ministère des Affaires étrangères. Depuis, on ne l’entend plus. C’est regrettable pour la réputation internationale de notre pays.

Il y a un après et cet après, c’est maintenant, comme vous aimiez tellement le proclamer.

Et maintenant, que se passe-t-il ? Rien ! J’oubliais quelques troubles ancillaires avec Valérie Trierweiler qui vous a maté de méchante façon en faisant éliminer votre ex !

Mais il y a aussi le détricotage de tout ce qu’avait fait votre prédécesseur, Nicolas Sarkozy alors que presque toutes les mesures étaient nécessaires. Ah ! La haine est tenace.

Vient désormais le temps du reniement de toutes vos promesses électorales. Je dirai que c’est la meilleure chose que vous ayez faite, vous renier. A tel point qu’un grand hebdomadaire a titré : « les Français (de gauche) sont cocus ! ».

Voici maintenant que, dans vos rangs, la grogne se manifeste bruyamment, notamment au sein des députés, qui sont priés de vous suivre dans le reniement, eux qui, comme vous, avaient tellement hurlé contre le Traité européen. Ils vont devoir le voter. Ce n’est pas une couleuvre qu’il leur faudra avaler, mais tout un zoo.

Parlons également de cette taxe stupide à 75 % sur les hauts revenus qui, elle aussi, je n’en doute pas, va être édulcorée. C’est à se demander si vous voulez faire plaisir à Madame Bettencourt ? Il est vrai que son mari était un ami personnel de François Mitterrand, votre mentor. Vous avez cependant prétendu hier soir à la télévision que rien ne changera par rapport à vos promesses, mais vous avez cité ce chiffre curieux de 2000 à 3000 personnes assujetties à cette taxe. Alors que si elle était appliquée à tous ceux gagnant plus d’un million d’euros par an, le nombre de Français imposés aurait été plus nombreux. « Quand c’est flou… »

Vous avez hésité à faire plaisir aussi aux chanteurs, aux footballeurs. Il fallait bien les exonérer. Finalement, seuls les entrepreneurs qui réussissent seront taxés et encore ne seront-ils pas, comme on vient de le voir, que 2000.

Tout ça pour ça ! Cette taxe ne va rien rapporter par rapport à l’immensité des dettes, mais elle est politique et vous l’avez bien dit. Il y a ici un paradoxe. C’est une taxe politique, confiscatoire et ceux qui la subissent doivent rester là, sans rien dire, accepter l’humiliation, d’être stigmatisés au nom du patriotisme ! De qui se moque-t-on ? De qui vous moquez-vous ?

Quant aux Roms, vous laissez faire votre ministre de l’Intérieur. Il continue ce que faisait la droite, mais lorsque c’est la gauche qui prend l’initiative, c’est forcément beaucoup plus moral.

Après le maintenant, il y aura le « demain ». Il s’annonce véritablement dramatique. Votre équipe est déjà dévalorisée. Le Premier ministre, spécialiste des paroles creuses et niaises, semble à côté de la plaque, absent. Vos ministres, qui se déchirent et que vous avez rappelés à l’ordre (« c’est fini » !), ne montrent pas l’exemple d’une union. Les pauvres, ils n’avaient jamais été ministres ! Je vous signale que vous ne l’aviez jamais été non plus. Peut-être cela explique-t-il votre incompétence ?!

Une France qui s’enfonce, qui s’inquiète. Elle attendait un président de la République actif, dynamique. Ce n’est pas le cas. La meilleure image que vous avez donnée de vous, ce fut à Brégançon, en maillot de bain, les pieds dans l’eau !

Mais voici de bonnes nouvelles, si j’ose dire. Vous vous êtes rallié à la compétitivité des entreprises que vous avez niée pendant des années et surtout pendant la campagne électorale. Vous refusiez même le débat.

Revirement ? Maintenant, pour vous, elles sont trop taxées et c’est ainsi que la CSG va augmenter et que vous allez créer des taxes écologiques, pour diminuer celles des entreprises, que par ailleurs vous venez et allez augmenter de façon importante.

Incohérence… Je prends, je donne et je reprends ! Une valse à trois temps ! Ce n’est pas comme cela, Monsieur le Président, que vous serez crédible et ce n’est pas comme cela que les entreprises pourront redevenir compétitives.

C’est la crise, celle que vous avez niée pendant toute la campagne électorale. Vous avez d’ailleurs abaissé notre taux de croissance à 0,8 % pour l’année à venir. Vous avez simplement oublié de dire qu’alors, il faudra trouver non pas 33 milliards d’euros, mais beaucoup plus.

Dans votre « causerie » à la télévision, vous nous avez annoncé 30 milliards de recettes. Il en manquait déjà 3. Qu’allez-vous faire pour en trouver 10 autres ? Rien de nouveau, Monsieur le Président, si ce ne sont vos reniements, votre hésitation. L’absence de visibilité et l’incantation n’ont jamais été des solutions aux problèmes de la France.

Il faudrait que vous deveniez un véritable président de la République, les pieds sur terre et non pas dans l’eau, abandonnant vos rêveries insensées, votre idéologie du XIXème siècle ! Mais en êtes-vous capable ?

Et si vos amis, qui vous connaissaient bien, avaient raison ?


Pr. Bernard DEBRE
Ancien Ministre
Député de Paris
 
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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 19:20
Actualités
  L'imposture !
Economie et social | Ajouté le 13.09.2012 à 10H28
Ce pourrait être un titre à la Libération, à la Marianne, voire même porté par les Inrockuptibles (pardon ! Certainement pas par les Inrockuptibles, Audrey Pulvar n’accepterait pas que l’on puisse dire quoi que ce soit contre le gouvernement et son chéri qui en fait partie).

Car si les socialistes avaient dénoncé des conflits d’intérêts potentiels au niveau de la droite, celui d’Audrey Pulvar, de Matthieu Pigasse et d’Arnaud Montebourg est quand même assez particulier.

Un rappel ? Matthieu Pigasse, banquier très connu, riche, à la tête de la banque Lazard, qui ne fait pas mystère de ses opinions de gauche, est patron des Inrockuptibles et accessoirement du Monde entre autre. Il a donc nommé très rapidement Audrey Pulvar rédactrice en chef des Inckoruptibles. Il n’était pas possible de l’imposer au Monde. Dans la foulée, il a été choisi par le gouvernement pour être le conseil qui va monter la banque réservée aux industriels. Hasard bien entendu ! Bercy choisit Pigasse qui a choisi Audrey Pulvar.

Laissons tomber un manteau d’oubli sur ces anicroches à la doctrine Hollande. Y’a-t-il d’ailleurs une véritable doctrine Hollande puisque Harlem Désir (et je ne lui en fais pas grief) a été condamné par la justice, certes à une peine de prison avec sursis, mais également une forte amende ? C’était il y a longtemps, les mœurs ont changé et je suis sûr que Monsieur Guérini, de Marseille, doit rentrer très rapidement dans le droit chemin comme d’autres dans le Pas-de-Calais. La récréation a été sifflée, ils sont tous maintenant recommandables. La gomme socialiste a été utilisée pour supprimer les incongruités de la justice bourgeoise dite de droite.

Revenons néanmoins à notre sujet : l’imposture. François Hollande, pendant sa campagne, avait tout promis. Aujourd’hui, il renie tout ! Voici donc PSA qui allait voir ce qu’il allait voir, relayé par Monsieur Montebourg ! PSA avait été humilié, montré du doigt, ses dirigeants convoqués. Un rapport a montré que, finalement, les fermetures d’usine étaient malheureusement obligatoires. Voici donc le président de la République qui va être l’auxiliaire des patrons pour licencier. Que n’a-t-il dit auparavant ?

L’essence devait ne plus jamais augmenter. Certes, elle a baissé dans des proportions minimes, mais la voilà qui augmente à nouveau, grignotant la baisse. Rien n’y fait ! Le gouvernement regarde, triste et atterré, l’augmentation de son prix, les bras ballants, incapable de réagir !

Le gaz ne devait pas augmenter. Si EDF-GDF avait demandé, il y a quelques mois, au début de la mandature illustre de François Hollande, une augmentation, le Président aurait tapé du poing sur la table : « jamais, le gaz n’augmentera dans de telles proportions ». Il a augmenté de 2 % en juillet. Voici maintenant qu’une demande d’augmentation de 7 % est mise sur la table. Encore une fois : reniement, incapacité. Quelle tristesse !

Quoi qu’il en soit, de reniements en reniements, d’incapacité en incapacité, nous ne voyons toujours pas où la France va être conduite. Quelles sont les très grandes réformes ? Diminution du nombre d’échelons administratifs en supprimant les départements ? Diminution forte des dépenses de l’Etat qui devrait transférer au privé un certain nombre de ses prérogatives ? Flexi-sécurité pour permettre une flexibilité beaucoup plus importante au niveau de l’embauche et de la débauche, laissant aux entreprises le soin de gérer plus facilement leur personnel qui, licencié, irait vers une nouvelle formation ? Il faudrait bien entendu diminuer les charges sur les entreprises, mais malheureusement, nous faisons tout le contraire et nous nous dirigeons vers le mur !

Incompétence ? Impréparation ? Idéologie ? Vraisemblablement, un peu des trois, mais en tous cas, ce que l’on sait, c’est que Monsieur François Hollande est le spécialiste du reniement. Cela fait beaucoup : reniement, incompétence et drames. La France va aller de plus en plus mal. Je le regrette infiniment, moi qui aime tant notre pays.


Pr. Bernard DEBRE
Ancien Ministre
Député de Paris
 
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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 08:49

 

Par Solène Davesne - Publié le 12 septembre 2012, à 08h17
Euros - Pièces
© Keith Williamson - Flickr - C.C.
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 Jean-Marc Ayrault a dévoilé les contours de la future banque publique d'investissement. La nouvelle structure devrait apporter plus de moyens pour les PME et réserver une place aux entreprises dans sa gouvernance.  

La création de la banque publique d'investissement (BPI) entre dans sa dernière ligne droite. Ce midi, les présidents de régions doivent déjeuner à l'Elysée pour une dernière réuion d'arbitrage sur le projet.

Mais le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a déjà dévoilé hier les grands lignes de la future banque publique, qui doit régrouper Oséo, CdC entreprises, le FSI et Ubifrance. Pour les petites entreprises et les entreprises de taille intermédiaire, qui sont la cible de la BPI, la nouvelle structure doit "changer leur vie" avait promis Arnaud Montebourg en juillet. Sans aller jusque là, la BPI devrait surtout apporter des moyens supplémentaires. La banque "sera immédiatement dotée de moyens supérieurs à la simple addition des moyens actuellement disponibles", a assuré le Premier ministre.

Grâce à un droit de tirage dans la ressource du livret de développement durable, les capacités d'intervention de la BPI devraient être portés à 30 milliards d'euros, en fonds propres et en prêts. Selon le rapport de la mission de préfiguration de la Banque, remis en juillet, l'ensemble des ressources des opérateurs publics actuels (Oséo, CDC entreprises et FSI) permettaient de mobiliser "seulement" 20 milliards d'euros.

Autre nouveauté : "les entreprises, qui seront les clients de la banque, participeront aux orientations stratégiques de la BPI", a annoncé le Premier ministre. Une participation à la gouvernance inédite, même si celle-ci reste à préciser. Pour s'implifier la vie des entreprises, des guichets uniques seront mis en place dans chaque région.

Participation pleine des régions

Reste la place accordée aux régions. "Les Régions participeront pleinement à la gouvernance de la BPI au plan national comme au plan régional", a résumé le Premier ministre, qui reconnait qu'il reste "encore à caler le dispositif exact de la présence des régions dans les comités d'engagement" notamment.

Les régions en font un casus belli. "Actuellement, le mode de fonctionnement des opérateurs de l'Etat est trés centralisé, long et tatillon. Si on veut être réactif et efficace, les régions sont les mieux placées pour mettre en oeuvre la politique de l'Etat", défend Christophe Clergeau, le premier vice-président de la région Pays de la Loire, qui réclame un examen des demandes de financement de moins de 10 millions d'euros au niveau régional.

En pesant sur la gouvernance de la BPI, les régions entendent aussi avoir leur mot à dire sur la stratégie de la future banque. "On n'est pas là pour aider les entreprises en difficulté. Mais la politique de risque ne doit pas être celle des banques classiques. Or en ce moment, la CdC ou le FSi demande des taux de rentabilit trop élevés et même les prêts d'Oséo sont loin d'être parfaits", assure l'élu.

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 12:32

 

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Source Préfecture Loire Atlantique
Source Préfecture Loire Atlantique

 

Frederic Thual. Correspondant à Nantes | 05/07/2012, 15:18 - 601 mots

Imaginée pour lutter contre la spéculation immobilière et maitriser la pression foncière et démographique en Loire-Atlantique, le principe d'une Agence Foncière vient d'être adopté par vingt-deux des vingt-trois intercommunalités du département. A la clé, une enveloppe de 100 millions sur 5ans pour acquérir des biens, soutenir les finances locales et assurer l'équilibre territorial.

Le Conseil Général de Loire-Atlantique lance une agence foncière départementale. Un directeur, un négociateur et une assistante, la structure est légère. Elle a pour mission d'acquérir de biens fonciers ou immobiliers pour le compte d'une commune ou d'une intercommunalité, qui bénéficieront d'un appui technique et financier pour mener à bien leur projet. Le portage devrait durer de 2 à 8 ans. Six ou sept projets sont déjà en cours d'examen. Pour le second semestre 2012, le volume d'affaires traité est estimé à 19 millions. Il devrait à terme atteindre 100 millions sur cinq ans. Le Conseil Général apportera une subvention annuelle de 1 million d'euros en fonctionnement et investissement. La Caisse des dépôts et consignation devrait intervenir, elle, pour une grande partie de ces financements - à condition qu'ils comprennent sur 25% d'habitat social-, qui seront soutenus par des prêts bancaires.

Le plus grand Etablissement Public Foncier Local de France

Annoncée en novembre dernier par Philippe Grosvalet, le président du Conseil général de Loire-Atlantique, l'idée de la création d'une agence foncière départementale n'a pas trainé en chemin. Huit mois plus tard, vingt-deux des vingt-trois intercommunalités du département viennent d'adhérer à l'Etablissement Public Foncier Local, fondé par la collectivité. Une structure comme il en existe une vingtaine en France, mais la plus importante de l'hexagone par le nombre d'habitants concernés. Douzième département français (1,2 millions d'habitants), la Loire-Atlantique voit, chaque année, voit croitre sa population de 1,1%. Une tendance qui s'est considérablement accéléré ces dix dernières années. Et l'Insee estime qu'il y aura 375 000 habitants supplémentaires dans trente ans.

Sans nouvelles taxes

Un coup d'œil dans le rétroviseur, montre qu'entre 1960 et les années 2000, les surfaces urbanisées ont triplé alors que la population départementale a « simplement » doublé. Elles ont encore progressé de 10% ces dix dernières années, principalement en raison de l'accroissement de l'habitat, de la multiplication des zones d'activités industrielles et commerciales. Une densification et un dynamisme inquiétant pour le patron d'un département, composé à 80% de terres agricoles, de forêts, milieu semi-naturel, zones humides... d'où émerge une pression foncière importante et grandissante.
Depuis 1999, le nombre de logements progresse de 1,5% par an contre 1% pour la moyenne nationale. En 2008, le coût de construction d'une maison individuelle revenait à 218643 euros contre 207826 euros au niveau national. « Pour continuer d'accueillir des habitants, de nouvelles activités économiques... et lutter contre la spéculation immobilière, il nous fallait une gouvernance publique », estime Philippe Grosvalet, qui de part les facilités de financement offertes aux intercommunalités, entend réguler et équilibré le développement du territoire. « Sans avoir recours à de nouvelles taxes et impôts », précise-t-il.

65% des projets concerneront l'habitat

Complémentaire au Scot (Schéma de Cohérence territorial) et PLU (Plan local d'Urbanisme), ce nouvel outil, voulu pour maitriser l'espace et freiner l'étalement urbain par la reconversion de territoire déjà urbanisés, permettra aux collectivités locales de, s'appuyer sur un négociateur, des compétences juridiques et fiscales, de murir leur projet sans obérer leurs finances. Elles rembourseront en premier lieu les intérêts des prêts contractés et les frais de gestion, puis le montant sous la forme d'annuités ou l'intégralité des sommes engagées à l'issue de la période de portage. On estime que 65% des projets devraient concerner de l'habitat, 15% des équipements publics, 17,5% des activités économiques, 2,5% des réserves foncières locales et pour 1% des terres agricoles ou espaces naturels. L'un des premiers dossiers pourrait être le rachat pour 3,8 millions d'euros du petit séminaire du Croisic mis en vente par l'évêché.

 

Pour aller plus loin :

Les prix de l'immobilier en Loire-Atlantique

Les prix de l'immobilier en Pays de la Loire
 

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 12:08
France's Minister for Industrial Recovery Montebourg and Sartorius, appointed by the government to examine Peugeot, attend a meeting with union representatives of PSA Peugeot Citroen in Paris

Emmanuel Sartorius (à gauche) a remis son rapport d’expert à Arnaud Montebourg. Crédit Photo : GONZALO FUENTES/Reuters

Le rapport d’expertise remis à Arnaud Montebourg critique la stratégie du constructeur et regrette un manque de «réflexion d’ensemble» sur l’avenir des sites.

La restructuration de PSA Peugeot Citroën est inévitable et le constructeur en crise doit «d’urgence (se) redresser», selon l’expert gouvernemental chargé d’analyser sa situation, qui critique durement direction et actionnaires pour leur stratégie et leur manque de dialogue. «Dans l’immédiat, PSA doit d’urgence redresser la situation», estime l’expert, Emmanuel Sartorius, dans son rapport dévoilé aujourd’hui aux syndicats du groupe par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

Selon Emmanuel Sartorius, PSA doit «garantir» un nouveau véhicule à Rennes, en dehors de l’accord avec General Motors. L’expert pointe que la direction de PSA Peugeot Citroën «évacue rapidement la possibilité d’arrêter son usine de Madrid, qui souffre pourtant de nombreux défauts». «L’histoire aurait probablement pu être écrite de façon différente si la direction de PSA avait entamé en amont un dialogue transparent avec les partenaires sociaux et les pouvoirs publics», regrette-t-il. Sartorius «regrette» un manque de «réflexion d’ensemble» sur l’avenir des sites et demande un «dialogue exemplaire» pour limiter la casse sociale.

C’est ce mardi, à 10 heures, qu’Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, présente aux syndicats de PSA Peugeot Citroën le rapport de l’expert Emmanuel Sartorius sur l’état de santé du constructeur.

Alors qu’Arnaud Montebourg se demandait en juillet si PSA était ou non un «malade imaginaire», le rapport reconnaît les difficultés du groupe, qui va sortir du CAC 40 à la fin du mois. «C’est un rapport qui montre que nous ne n’avons pas inventé nos difficultés, qu’il y a un problème de surcapacités de production en Europe, que la situation du secteur est problématique sur ce marché, et que les constructeurs généralistes souffrent particulièrement», expliquait hier une source chez PSA, à qui ont été communiquées les grandes lignes du rapport. Les syndicalistes, qui ont rencontré Emmanuel Sartorius ce lundi, confirment à demi mots qu’il semble partager le diagnostic du constructeur.

Cette étude «constate les surcapacités de production en Europe», précise une source proche du dossier, qui ajoute que le rapport «ne fait pas de recommandations». Même si à Bercy, on affirme que «rien n’est acté» concernant Aulnay, le gouvernement ne devrait toutefois pas empêcher la fermeture de l’usine, tout en se montrant vigilant sur la réindustrialisation du site.

Changement de ton

Le gouvernement, très virulent avant les vacances, a changé de ton sur le dossier PSA. L’Etat «accompagnera» le mouvement de reconversion des salariés, a indiqué dimanche soir François Hollande, tout en précisant que c’était aux partenaires sociaux de «négocier» pour qu’il y ait «moins d’emplois supprimés et plus de reconversion».

De son côté, Pierre Moscovici, le ministre de l’Industrie, présent à Sochaux pour les 100 ans de l’usine de PSA, aux côtés de Philippe Varin, le patron du groupe et de Thierry Peugeot, le président du conseil de surveillance, a déclaré qu’il «n’ignore pas les difficultés que traverse PSA», et qu’il ne «les minimise pas». Il se veut «attentif à la situation économique et financière» de PSA tout comme «au sort des salariés» et à la nécessité de «préserver les emplois».

Philippe Varin a pour sa part estimé que le «groupe était lancé dans un processus avec les représentants des salariés qui montrent une grande responsabilité», en réaffirmant que le plan de restructuration était assis sur des «difficultés» et qu’il était le «bon».

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 11:41

PO 01-09-12

Presse Océan - 01-09-2012

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 09:09

 

Cette fête de l’agriculture démontre par elle-même le dynamisme de toute la profession agricole et surtout des jeunes qui s’installent et font vivre nos terres. Je tiens à féliciter particulièrement toutes ces nouvelles générations qui ont le courage soit de reprendre, soit de commencer une activité agricole, car nous avons besoin d’eux.

 

Ils savent très bien qu’ils ont pour mission de nous nourrir avec des produits de qualité en respectant des normes de plus en plus strictes. Je n’oublie pas leur rôle essentiel dans l’entretien de nos territoires. Je félicite d’autant plus ces forces vives que pour tenir et gérer une exploitation, le niveau de compétence requis est de plus en plus élevé et les engagements financiers de plus en  plus conséquents. L’exigence est telle que j’ai la certitude que ceux qui le font, l’accomplissent par passion et par amour du travail bien fait.

 

D’autre part, j’encourage bien sûr  toutes ces initiatives festives qui permettent l’intégration et le maintien des agriculteurs dans la vie locale. Ces concours de labours qui ont duré tout l’été sont formidables et j’ai conscience que cette fête finale demande beaucoup d’investissement aux Jeunes Agriculteurs.

 

Dans mes fonctions législatives, je reste néanmoins vigilant sur les dossiers à venir que traite le nouveau gouvernement. Tout d’abord, je veux que ce dernier maintienne le dispositif et le niveau d’aide à l’installation aux jeunes agriculteurs.

Je suis déjà très inquiet des conséquences de la refiscalisation des heures supplémentaires qui ne permettra pas d’embaucher du nouveau personnel pour la plupart des exploitations et qui même fragilisera les plus petites. Je suis contre toutes suppressions de réduction des charges patronales sur les travailleurs saisonniers.

 

Par ailleurs, dans un territoire ligérien en plein développement, il nous faut rester prudent pour que la pression foncière soit jugulée et que la périurbanisation ne se développe pas au détriment de nos surfaces agricoles utilisées. Le dernier dossier sur lequel je continuerai à être très actif concerne le projet de suppression des droits de plantation de la vigne. La commission diligentée par l’Union Européenne devrait rendre ses conclusions bientôt et j’y serai très attentif.

 

La fête est un moment de fédération et de solidarité entre tous les agriculteurs et je leur fais confiance pour l’avenir et les assure de mon soutien sur les dossiers brûlants dans la période difficile qu’ils traversent.


Par André TRILLARD

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 09:04

 

 

 

Après 100 jours d’hésitations, de réflexion, le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault a décidé de réduire les taxes qu’il prélève sur l’essence. Diminution de 3 centimes par litre de carburant.

Coût pour les finances publiques : 300 millions d’euros.

 

Cette mesure provisoire, qui au passage ne correspond pas du tout à l’engagement de campagne du candidat Hollande, n’aura aucun effet sur le pouvoir d’achat des Français, MAIS creusera encore un peu plus la dette de notre pays.

 

Agir de la sorte est du point de vue économique et environnemental complètement contre-productif.

 

Sur le plan économique d’abord.

Les Français ne profiteront aucunement d’une baisse de 3 centimes par litre au moment de faire leur plein. Le gain de pouvoir d’achat est inexistant.

De leur côté, les finances publiques pâtiront une fois de plus d’une mesure coûteuse qu’il faudra bien, un jour ou l’autre, rembourser.

Cette mesure n’empêchera en rien les prix du pétrole de continuer à augmenter. Ceci pour une raison très simple. Le pétrole est une ressource rare. Et chacun sait que tout ce qui est rare est cher. A cela s’ajoute une réalité que le Gouvernement semble ignorer : le pétrole est une ressource en voie de raréfaction. Dans les décennies à venir, la planète n’aura plus les ressources permettant de répondre aux besoins des différents États du monde. Et d’ici la fin du siècle les ressources seront totalement épuisées.

À moins de supprimer les taxes que l’État prélève sur l’essence (et qui représente 60 à 70% du prix de l’essence), ce qui est inenvisageable, jamais le prix de l’essence ne baissera. Au contraire, il ne cessera d’augmenter.

 

Sur le plan environnemental ensuite.

Cette diminution de 3 centimes qui coûte 300 M € au budget de l’État, revient en fait à subventionner à hauteur de 300 M€ une énergie carbone, dont l’exploitation est destructrice et dont l’utilisation est polluante. D’ailleurs, pourquoi les Verts sont-ils si silencieux sur cette mesure socialement inefficace et écologiquement néfaste ?

 

Pour autant fallait-il ne rien faire ?

 

Bien sûr que non. Le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault aurait du prendre ce problème à bras le corps, ne pas faire dans la démagogie et l’effet d’annonces mais préparer l’avenir.

 

Préparer l’avenir, c’est préparer notre Pays, nos concitoyens à vivre, et donc à rouler, sans pétrole. Car demain, nous aurons toujours besoin de nos voitures, mais nous n’aurons plus d’essence.

 

Les 300 Millions d’euros gaspillés pour rien auraient été beaucoup plus utiles pour poursuivre les travaux sur les énergies propres, les biocarburants, les véhicules électriques avec autonomie longue durée…

 

Préparer l’avenir, c’est relever le défi de l’adaptation de nos de vie à l’évolution du monde, c’est trouver les solutions alternatives au pétrole. Et cet avenir se prépare aujourd’hui.

 

La mesure prise par le Gouvernement Ayrault ne résout rien. Que fera Jean-Marc Ayrault demain si le cours du blé et des céréales en général continue d’augmenter sur le marché mondial. Il baissera les taxes sur les boulangers pour éviter l’augmentation de la baguette ?

 

Très franchement, le Gouvernement, sur ce sujet, n’est pas à la hauteur des défis que nous avons à relever.

 

Et pour la suite, cela est très inquiétant. Il aura fallu 100 jours au Gouvernement pour trouver 3 centimes d’euros. Combien de temps lui faudra-t-il pour trouver les 33 milliards d’euros manquants pour le budget 2013 ?


Par Julien BAINVEL Publié dans : Ouvrez la à Nantes !
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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 09:01

  • 1. Associer tous les adhérents aux décisions stratégiques et à l’élaboration du projet de notre formation politique.

  • 2. Organiser régulièrement des référendums internes sur les grandes questions et les grands choix que fait la direction du parti.

  • 3. Soumettre à l’approbation des adhérents toutes les candidatures aux élections, à quelque niveau que ce soit.

  • 4. Donner plus d’autonomie aux fédérations et plus de moyens aux secrétaires départementaux.

  • 5. Donner les moyens du débat aux différentes sensibilités puis choisir démocratiquement la ligne du parti.

  • 6. Mettre en place un véritable réseau social interne pour pouvoir échanger et débattre entre nous en confiance.

  • 7. Elargir la réflexion en invitant les plus grands noms de la pensée à s’exprimer dans une revue interne.

  • 8. Mettre en place un véritable Think Tank à l’égal des grandes fondations de nos voisins européens.

  • 9. Organiser des primaires ouvertes pour choisir notre candidat aux élections présidentielles.

  • 10. Être un parti exemplaire où chacun de ses dirigeants et élus fait attention à sa vie personnelle et à son comportement.


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