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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 10:09
Par Jean-Marie Guénois Publié le 15/08/2011 à 20:15
De jeunes Mexicaines arrivent à l'aéroport de Madrid, hier, pour participer aux JMJ.
De jeunes Mexicaines arrivent à l'aéroport de Madrid, hier, pour participer aux JMJ. Crédits photo : DANI POZO/AFP

Ils ont entre 18 et 30 ans et sont venus de tous les coins du monde pour communier avec le Pape. 

Comme des fourmis, les «jmjistes» convergent vers Madrid. Par bus, par train, en voiture, les Pyrénées ont vu ces derniers jours ces curieux convois de jeunes pèlerins peu marqués par l'ascétisme mais par la joie visible de participer aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) organisées chaque année dans chaque pays par l'Église catholique et tous les deux ou trois ans dans une grande capitale du monde.

Mardi soir, plaza de Cibeles, la capitale espagnole verra une messe d'ouverture officielle suivie, dans la nuit, d'un «festival de la jeunesse» car ces rencontres religieuses ont pour caractéristique d'allier le sérieux et la détente. Mais demain matin, comme tous les jours de cette semaine, des «catéchèses» seront organisées en plusieurs lieux de la ville - 250 sites sont prévus -, temps d'enseignement par groupes linguistiques allant d'une centaine à 15.000 jeunes, souvent conduits par des évêques.

Mais le grand rendez-vous est fixé à jeudi: Benoît XVI est attendu à midi pour un premier accueil officiel à l'aéroport. Les jeunes, qui seront alors tous arrivés à Madrid car beaucoup sont accueillis ce début de semaine dans des diocèses espagnols, lui réserveront une ovation spéciale, le soir, sur la place Cibeles qui, pour ce premier contact, devra plutôt s'appeler la place des décibels! Même si le point d'orgue est toutefois fixé à samedi soir pour une veillée avec le Pape. Elle sera suivie d'une nuit à la belle étoile sur le site de Cuatro Vientos et d'une messe, dimanche matin. Entre un et deux millions de jeunes sont attendus.

Tous les trois ans 

Pour le Pape, ce sera sa troisième expérience après les JMJ de Cologne en Allemagne en 2005, année de son élection, puis celles de Sydney en Australie en 2011. Alors qu'il avait été question, au début de son pontificat, de ne pas continuer ces rassemblements mondiaux, créés et taillés sur mesure pour son prédécesseur, Jean-Paul II, décision fut prise d'en espacer le rythme, tous les trois ans et non plus tous les deux ans. Et d'insister sur l'intériorité spirituelle. Ainsi le thème choisi par Benoît XVI pour Madrid est-il significatif de l'orientation de son pontificat. Moins spectaculaire mais plus centrée sur les catholiques pour les renforcer dans leur foi. Les jeunes méditeront en effet sur cette phrase de saint Paul: «Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi.»

Parmi ces milliers de jeunes venus de presque tous les pays du monde, âgés de 18 à 30 ans dont l'Église catholique attend beaucoup, les Français se distinguent. Ils sont plus de 50.000, ce qui représente, hors Espagne, la seconde délégation après les Italiens qui les surpassent de peu. Et qui offre un signe objectif de vitalité du catholicisme hexagonal en Europe même si l'Église de France connaît, en parallèle, un fort vieillissement.

Cela indique, en tout cas - tout comme le succès confirmé de ces JMJ - que le catholicisme européen expérimente là une de ses formules d'avenir. Comme si sa situation minoritaire dans les différentes nations du Vieux Continent est doublement compensée par une nouvelle culture, spontanément internationale et par une volonté vigoureuse, individuelle et communautaire, d'appartenance à l'Église catholique.

LIRE AUSSI :

» L'Espagne s'inquiète du coût des JMJ

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 00:52
De tout temps, les drogues ont été utilisées pour transformer le fonctionnement du cerveau. Les chamans, les sorciers, les grands prêtres vaudous et tant d’autres utilisaient ces drogues hallucinogènes leurs permettant de voyager ou d’accéder à d’autres mondes factices.

Les chanteurs, les peintres, les écrivains en faisaient leurs compagnes pour, eux aussi, accéder à l’étrangeté d’un monde irréel et inaccessible.

Des jeunes de toutes conditions partagent ces moments décalés pendant lesquels ils peuvent soit affronter les misères de la vie, soit s’affranchir des lois de la société, voire partager un moment festif mêlant sexe, alcool et drogue levant leurs inhibitions et les tabous de la société.

Et pourtant, les drogues sont elles tellement différentes les unes des autres?

Bien entendu, elles le sont par leur fonctionnement biologique, par leur « dureté », par leurs effets.

Qu’y a-t-il de commun entre le hasch, le LSD et le crack, entre l’opium de nos grands pères et l’héroïne de nos « grands frères », voire entre la feuille de coca mâchée par les Indiens et la cocaïne vendue dans nos pays?

Rien bien entendu, et c’est pour cette raison que beaucoup, de façon insidieuse, veulent légaliser le cannabis présenté tantôt comme un médicament (le cannabitol) permettant de lutter contre les douleurs ou la dépression, tantôt comme un simple joint, à l’égal du tabac, et dont les effets sont moins importants que ceux de l’alcool.

Toutes les drogues ont ceci de semblable qu’elles modifient parfois de façon immédiate le cerveau des consommateurs, favorisant ici des tendances schizophrènes ou paranoïaques, là d’autres troubles du comportement alliant dépression et excitation. Elles entraînent presque  toujours une addiction destructrice.

Il y a un siècle et demi, en Chine, les Anglais ont favorisé l’usage de l’opium cultivé en Birmanie. Quand les empereurs ont voulu s’y opposer, ce fût la guerre (il y eut deux guerres de l’opium) et la fin de l’empire chinois.

En Afghanistan aujourd’hui, la culture du pavot rapporte plus que toute autre culture, favorisant les « chefs de tribus » et les talibans, obligeant les Américains et les autres membres de la coalition à partir.

Toutes ces drogues, celles dite dures, comme les autres, sont intimement liées les unes aux autres. Beaucoup commencent par le hasch puis s’adonnent aux autres, celles de plus en plus sophistiquées comme le DMT. Elles ont toutes une action sur les « neurotransmetteurs » cérébraux. Leurs modes d’action commencent à être connus grâce aux nouvelles technologies d’imagerie médicale. Activation du cortex préfrontal, zone cérébrale qui gère l’affectivité et le contrôle de l’action ; le cortex angulaire antérieur, le cortex insulaire etc… Toutes ces zones du cerveau qui font de l’homme un être à part, social, capable de comprendre et d’anticiper, capable d’agir. Toutes ces zones qui sont, par les drogues, inhibées et transformées, qui font alors de l’homme un être différent, asocial, dangereux et bestial.

Amy Winehouse est morte ces jours-ci, elle qui fût une chanteuse hors paire alors qu’elle ne prenait pas de drogue est devenue une épave, incapable ni de chanter ni de parler lors de son concert raté à Belgrade.

Il est de bon ton de rappeler que les chanteurs morts à 27 ans l'ont été soit par overdose, soit par suicide ou accident. Ces chanteurs par leurs talents sont toujours des idoles pour les jeunes (et les moins jeunes). Faut-il pour autant, avec ces admirateurs béats, applaudir? Tristesse, oui, bien entendu, mais deux types de tristesse: d’abord qu’une voix se soit éteinte si jeune, ensuite que la drogue ait été insidieusement valorisée par leur notoriété.

Toutes ces drogues, dures ou non, participent à la chute de l’homme. Ce qui le caractérise ce sont bien ses qualités particulières: pouvoir de réflexion, d’inventivité, de vivre en commun. Toutes ces valeurs  disparaissent avec la drogue.

Il est des temps où l’homme ne peut plus se supporter et avance sur le chemin de la déchéance. Faut-il que l’Etat, par essence social et socialisant, soit complice?

Ces débats sur la dépénalisation, d’abord du cannabis puis, à l’évidence, d’autres drogues, sont une curieuse façon d’aider l’homme à se trouver, à marcher sur le difficile chemin de l’humanité.


Pr.Bernard Debré
Ancien ministre
Député de Paris
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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 00:42
AFP Mis à jour le 14/08/2011 à 14:37 | publié le 14/08/2011 à 14:37 

La ministre du budget Valérie Pécresse a estimé aujourd'hui que les propositions de Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste pour 2012, sur la dette et la croissance relèvent "de l'imposture pure et simple".

"Loin d'avoir pris la mesure de la nécessité de lutter contre la dette, la candidate aux primaires socialistes présente en réalité un projet en forme de déficit permanent", écrit Valérie Pécresse, également porte-parole du gouvernement, dans un communiqué.

Selon elle, Martine Aubry "n'a toujours pas pris la mesure de la nécessité de maîtriser les dépenses publiques" et multiplie au contraire "les annonces de dépenses supplémentaires".

"En remettant en cause la défiscalisation des heures supplémentaires, le PS priverait (...) d'environ 400 euros par an des salariés qui gagnent en moyenne 1.500 euros par mois", souligne-t-elle également.

Selon la ministre du budget, "à l'opposé des engagements intangibles pris par le gouvernement, la pseudo 'règle d'or' évoquée par Martine Aubry apparaît comme une règle de plomb, qui favoriserait encore et toujours l'augmentation des dépenses publiques". "Si la France l'adoptait, elle serait le seul pays d'Europe à se donner une règle budgétaire qui augmenterait automatiquement les dépenses", écrit-elle.

Dans une interview au JDD, Mme Aubry propose notamment la suppression immédiate de 10 milliards de niches fiscales pour réduire l'endettement. Pour relancer la croissance, elle souhaite en parallèle baisser "à 20% l'impôt sur les sociétés qui réinvestissent (...) et le monter à 40% pour celles qui privilégient les dividendes". Elle propose enfin de "financer un plan d'action pour l'emploi des jeunes en supprimant les subventions absurdes aux heures supplémentaires".

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 00:34

Par Guillaume Guichard Publié le 14/08/2011 à 15:26

  • Martine Aubry et Ségolène Royal, en mai 2011.
    Martine Aubry et Ségolène Royal, en mai 2011. Crédits photo : VINCENT BOISOT/Le Figaro  Les deux candidates à la primaire socialiste ont détaillé dans la presse dominicale leurs propositions pour redresser l'économie. État des lieux.

 

• Le constat

Martine Aubry. «La France souffre d'un triple déficit», celui des finances publiques, de l'emploi, et de la compétitivité, indique-t-elle dans le Journal du Dimanche (JDD). Les deux tiers des déficits publics sont dus à la politique de Nicolas Sarkozy, dit-elle en s'appuyant sur un rapport de la Cour des comptes.

Ségolène Royal. «Ce n'est pas juste une crise financière, mais une crise de civilisation», avance la présidente de la région Poitou-Charentes dans un entretien accordé au Parisien-Aujourd'hui en France. Selon elle, «le niveau de vie des gens et l'emploi» sont menacés.

• La dette

Aubry. Il faut immédiatement «supprimer 10 milliards d'euros de niches fiscales», selon la maire de Lille. Elle promet d'affecter 50% de la marge financière dégagée par cette mesure et par la reprise de la croissance à la réduction des déficits, reprenant ainsi une mesure figurant explicitement dans le programme du PS. Elle s'oppose en revanche à la règle d'or, à savoir fixer dans la Constitution le principe d'équilibre des finances publiques.

Royal. «Je propose que les dépenses nouvelles soient gagées par des économies». Elle accuse Nicolas Sarkozy d'avoir «doublé le déficit public» en partie à cause de «cadeaux fiscaux aux grandes fortunes».

• Les impôts

Aubry. «Pour relancer la croissance, [il faut] baisser à 20% l'impôt sur les sociétés (IS) qui réinvestissent» et pénaliser celles qui préfèrent les dividendes en augmentant l'IS à 40%.

Royal. Elle souhaite des états généraux sur la réforme des prélèvements et de l'impôt. Puis «un référendum pour stabiliser les règles pendant cinq ans». Elle entend aussi «lutter contre les injustices fiscales et la fraude».

• L'emploi

Aubry. La candidate veut supprimer les avantages fiscaux liés aux heures supplémentaires «qui bloquent les embauches». Elle veut allouer 50% des futures marges de manoeuvre budgétaires aux «investissements d'avenir», c'est-à-dire en grande partie à l'emploi.

Royal. Elle ne mentionne qu'une seule fois les mots «emploi» et «chômage» dans l'interview au Parisien, pour dénoncer la situation actuelle. Sans avancer de proposition sur le sujet.

• La finance

Aubry. «Il est temps que les politiques reprennent le pouvoir sur la finance», proclame-t-elle. Elle veut créer une agence de notation indépendante ainsi qu'une taxe sur les transactions financières de 0,05% en Europe. De quoi rapporter 200 milliards d'euros par an, selon elle.

Royal. Elle propose «l'entrée de l'État au capital des banques qui sont aidées» et veut «interdire la spéculation sur les dettes publiques». Elle assure que dans les pays où le système bancaire est contrôlé par l'État, «la croissance est au rendez-vous».

 

LIRE AUSSI :

» Pécresse critique «l'imposture» de Martine Aubry

» Royal estime «être la candidate la plus forte»

» La crise contraint le PS à plus de rigueur

» Pierre Moscovici : «La dette est l'ennemie de la gauche»

» Présidentielle 2012 : le projet du PS décodé

» Comment le Parti socialiste a chiffré son programme

Par Guillaume Guichard
Rédacteur, Le Figaro
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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 10:53

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Par lefigaro.fr Publié le 12/08/2011 à 10:43
Un gendarme escorte le 29 juin 2011, le directeur de l'entreprise Sodimédical, Dominique Richard, à sa sortie de l'usine où il était retenu.
Un gendarme escorte le 29 juin 2011, le directeur de l'entreprise Sodimédical, Dominique Richard, à sa sortie de l'usine où il était retenu. Crédits photo : FRANCOIS NASCIMBENI/AFP

 

  Lohmann & Rauscher, propriétaire d'une entreprise de fabrication de matériel médical, refuse de payer les salaires depuis que le tribunal a invalidé son plan social. Les employés se retrouvent acculés.

Le calvaire des salariés de Sodimedical se poursuit. Depuis trois mois, le groupe allemand Lohmann & Rauscher, qui possède l'entreprise de fabrication de matériel médical, refuse de payer les salaires de sa cinquantaine de salariés, souligne le «Parisien Aujourd'hui en France» ce vendredi.

Une mesure de rétorsion après l'invalidation par la justice en février dernier du plan social concocté par la direction, qui souhaitait délocaliser sa production en Chine. En considérant la cause économique invoquée par Sodimedical comme injustifiée (au motif que la société dépend de sa maison-mère, très profitable), le tribunal de grande instance de Troyes avait au début de l'année bousculé les règles du licenciement économique.

Le directeur séquestré

Mais depuis cette date, la situation des salariés de Plancy-l'Abbaye, dans l'Aube près de Troyes, fief de François Baroin, ne s'est pas arrangée. À partir du mois de mai, Sodimedical n'a plus versé les salaires de ses employés. «Les salariés se trouvent sans travail et sans revenus en toute illégalité», explique Me Brun, leur avocat.

Malgré plusieurs condamnations par la justice, qui contraignent la société à verser les salaires sous peine d'astreinte, les difficultés financières s'accumulent. «L'Etat est incapable de faire appliquer les décisions de justice. Nous avons rencontré le ministre de l'Economie François Baroin , qui a renvoyé la balle au préfet», explique une salariée au quotidien. Sans succès.

Deux fois au mois de juin, les salariés ont en vain tenté d'obtenir gain de cause en séquestrant leur directeur, par la suite libéré par les forces de l'ordre. Le tribunal de commerce de Troyes devrait à nouveau se prononcer aujourd'hui sur le sort des salariés de Sodimedical.

LIRE AUSSI :

» L'impact des relocalisations sur l'emploi reste marginal

» DOSSIER SPECIAL - Conflits sociaux, entreprises en crise

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 10:39

  • ACTUALITÉ International

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    Par lefigaro.fr Publié le 12/08/2011 à 07:46
    Des soldats de la légion étrangère en mission en Kapisa.
    Des soldats de la légion étrangère en mission en Kapisa. Crédits photo : JOEL SAGET/AFP

    Le véhicule dans lequel se trouvait ce caporal chef du 19ème Régiment de génie de Besançon a été touché par un engin explosif jeudi. 73 soldats français sont morts en Afghanistan depuis 2001, dont 21 cette année.

    La série noire continue en Afghanistan. Après la mort de sept soldats français la semaine du 14 juillet et le décès de deux légionnaires dimanche, un soldat a été tué et quatre autre blessés jeudi, lors d'une opération en Kapisa, dans le nord-est du pays. Le véhicule blindé dans lequel ils se trouvaient a été la cible d'un engin explosif, a annoncé l'Elysée dans un communiqué. Le soldat décédé est un caporal chef du 19ème Régiment de génie de Besançon. Les quatre blessés sont des sapeurs de ce même régiment, précise le communiqué. Ce décès porte à 73 le nombre de soldats français morts en Afghanistan depuis fin 2001, dont 21 pour la seule année 2011.

    Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Gérard Longuet, a précisé dans un communiqué, que le décès du caporal chef est intervenu quand «un véhicule de l'avant blindé (VAB) appartenant à un convoi de 4 véhicules, a été touché par l'explosion d'un IED (engin explosif improvisé), dans la région de Tagab», vers 21h, au cours d'»une mission de liaison». Les militaires ont été immédiatement évacués et héliportés vers l'hôpital militaire de Kaboul, indique le ministère de la Défense.

    10 soldats tués en un mois

    «C'est avec une très grande tristesse que le président de la République a appris la mort d'un caporal chef du 19ème Régiment de génie de Besançon, en Afghanistan», indique le communiqué de la présidence de la République. «Le chef de l'État exprime, à nouveau, la détermination de la France à continuer d'œuvrer au sein de la Force Internationale d'Assistance à la Sécurité pour rétablir paix et stabilité dans ce pays et contribuer à son développement», ajoute l'Elysée. Le premier ministre François Fillon, dans un communiqué, a tenu pour sa part, à «saluer solennellement la détermination, le professionnalisme et le courage» des militaires français engagés en Afghanistan.

    Près de 4000 soldats français opèrent actuellement en Afghanistan. Deux légionnaires du 2ème Régiment étranger de parachutistes (REP) de Calvi (Corse) ont été tués dimanche dans la vallée de Tagab en Kapisa, et cinq autres blessés, lors d'un accrochage avec des insurgés. Deux des blessés, sérieusement touchés, mais dont le pronostic vital n'est pas engagé, ont été rapatriés à Paris. Les trois autres devaient rejoindre prochainement leur unité. Les victimes étaient le caporal Kisan Bahadur Thapa, 30 ans, d'origine népalaise, et le première classe Gerhardus Jansen, 24 ans, d'origine sud-africaine. Tous deux avaient rejoint la Légion étrangère en 2008. L'armée française n'exclut pas que les deux légionnaires tués aient été victimes de tirs de la coalition internationale. Une enquête a été ouverte.

    Lors de la seule semaine du 14 juillet, sept soldats français avaient trouvé la mort en Afghanistan, dont cinq dans un attentat-suicide, ce qui avait donné lieu à un hommage national aux Invalides présidé par Nicolas Sarkozy le mardi 19 juillet.

    LIRE AUSSI :

    » 70 soldats français ont été tués en Afghanistan en 10 ans

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 10:28

Hier soir, le 8 août, « C dans l’air », sur France Télévision, était consacré à la crise financière. Quatre ou cinq  experts venus d’institutions financières y débattaient de la chute des bourses et de son impact sur l’économie mondiale. Comme bien souvent, ils brillaient par leur unanimisme. Tous ne voyaient qu’une solution au sujet de l’Europe : le fédéralisme.

L’un d’eux nous expliquait avec des airs savants, que l’Europe se trouvait aujourd’hui dans une situation comparable à celle des Etats-Unis à leur création qui avaient « fédéralisé » la dette avant de fédéraliser leur gouvernement. Le même déplorait l’absence de grands hommes susceptibles de pousser l’Europe dans cette voie, citant entre autres, le général de Gaulle et Pierre Mendès-France (deux exemples bien connus pour leurs convictions fédéralistes !!!).

Un échange entre l’animateur de l’émission et un autre expert m’a particulièrement sidéré :

- Selon vous, est-il concevable que sous la pression d’un peuple, à la suite d’une échéance électorale, un pays se retire de l’euro ?

- Bien sûr, mais alors, ce sera l’explosion de la zone euro, et puis la guerre, et pas seulement la guerre économique, mais la guerre tout court, car nous sommes exactement, précisément,  dans la situation des années 1930 qui a conduit à la guerre de 1940-1945.

En gros, le peuple, opposé aux savants, c’est l’obscurantisme ; le suffrage universel, c’est la guerre.

Cette référence, cet amalgame sempiternel avec les années 1930 est particulièrement déplacé.

 L’Europe des années 1930, marquée dans sa chair par la grande Guerre, ses 17 millions de morts, et un traité de Versailles bancal, était alors une poudrière ; l’Allemagne humiliée, éreintée par le conflit, la grande inflation, un chômage ayant atteint 10 millions de personnes sans ressource, prête à se jeter dans les bras d’un monstre sanguinaire.

L’Europe actuelle, apaisée sur le plan des nationalismes, réconciliée en particulier grâce à Charles de Gaulle et au chancelier Adenauer, ne court aujourd’hui aucun risque de guerre entre ses Nations. La situation n’a strictement rien à voir avec celle des années 1930. Ce n’est pas une affaire d’institutions, ni de monnaie, ni de bourse. C’est une réalité profonde liée à un grand mouvement de l’histoire des peuples.

Les tensions et les risques planétaires existent mais ils n’ont plus rien à voir avec les événements qui ont précipité le monde dans la déflagration de 1940. L’histoire, comme un fleuve ne remonte pas; elle ne repasse jamais à l’identique, même si les principes qui l’animent se retrouvent à toutes les époques .

Nous savons bien, tous, que la crise financière et économique présente est extrêmement grave, mais les experts devraient enfin cesser de prendre les gens, les peuples, pour des imbéciles.

Etrange été, sans vraiment d’été, marqué par la crise financière, la famine en Afrique orientale, les émeutes au Royaume-Uni qui nous renvoient à de terribles souvenirs, le mauvais temps qui n’en finit pas…

 

Maxime TANDONNET

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 10:15

  A la demande de ses syndicats internes, l’INSEE a, de façon tout à fait exceptionnelle, publié un communiqué afin de « corriger » les propos de Claude Guéant, ministre de l’intérieur, relatifs à l’échec scolaire des enfants d’immigrés et citant une référence à des données INSEE. Si la lecture de l’étude en question est intéressante, il n’est pas dans notre objet de la commenter.

En revanche, nous sommes amenés à nous interroger sur la démarche de syndicats que le souci de précision et d’exactitude semble honorer. Et pourtant… Si comme ils l’ont écrit, « l’INSEE n’a pas vocation à corriger toutes les mauvaises interprétations des données qu’elle publie, qu’elles soient de bonne ou de mauvaise foi », on pourrait s’attendre de leur part qu’ils aient la même exigence quant à leur propre production, dont il faut souligner le rôle essentiel d’information du monde politique, du législateur et de l’exécutif pour connaître la situation des Français et définir la politique de la France, c’est-à-dire apporter des solutions aux problèmes vécus par les citoyens. Ces données pourraient même servir, sait-on jamais, à expliquer, voire justifier des programmes politiques en période électorale… La matière statistique revêt ainsi un caractère quasi-sacré dès lors qu’elle est sensée servir la démocratie.

Or, que constate-t-on aujourd’hui, si ce n’est un emballement apparemment plus politique qu’attaché à la défense de la vérité ? Le propos semble excessif ? Personne pourtant n’a entendu s’élever la voix des mêmes syndicats, quand, depuis plusieurs années et malgré des alertes répétées par le Cerf, l’INSEE associé à la CGPME donne une publicité particulière aux salaires des patrons de PME, qui gagneraient plus de 5000 € par mois, en laissant croire qu’il y a là un élément probant de définition et de comparaison, pourtant bien loin des 1 890 € de revenu mensuel net réellement perçus. La faiblesse des revenus du patronat est-elle à ce point indécente qu’il faille la taire ? Ou dessert-elle les postures défendues par ailleurs par ces mêmes syndicats ?

N’est-il pas plus grave encore de constater que suite à ces interpellations, l’INSEE, au lieu d’apporter les précisions demandées, modifie sa présentation statistique en supprimant de ses références les 10% de patrons qui déclarent un revenu nul ou négatif ? Et de constater ensuite que cette manipulation a pour effet, à partir des mêmes chiffres, d’augmenter le revenu de référence de plus de 50% ? Comment ne pas s’alarmer quand le même document prétend renseigner sur la durée de travail hebdomadaire des patrons en donnant un chiffre précis (52 heures), quand il affirme quelques pages plus loin que l’INSEE « ne dispose d’aucune information sur le volume de travail des non-salariés » ?

Le revenu des patrons et leur temps de travail n’ont peut-être pas tant d’importance qu’il faille les traiter avec rigueur. Mais alors que le Cerf interpelait l’INSEE sur ces différents points, M Jean-Pierre Cotis, directeur de l’Institut, se voyait confier une mission par le Président de la République sur le partage de la valeur, laquelle serait captée par les patrons… Deux ans après, et en l’absence de toutes réflexions et actions positives des principales organisations syndicales et patronales en matière de pouvoir d’achat, le gouvernement met en place une prime qui aura fait couler beaucoup d’encre…

Les commentateurs sont souvent prompts à faire porter la faute au politique : un peu de discernement et de décence permettrait de voir que la force d’indignation d’un groupe de pression ne trouve pas nécessairement ses plus puissants ressorts dans les justifications qu’il sait mettre en avant pour nous faire avaler ses couleuvres. « Quand le doigt montre la lune, l’imbécile regarde le doigt », dit le proverbe.
Quoiqu’il en soit, le monde politique trop mal informé et conseillé ne saurait répondre aux attentes des Français, lesquels en retour le sanctionnent dans les urnes. Il est temps que cela change, non ?

 

CERF National

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 09:50

L’INSEE vient de publier une nouvelle étude sur les revenus des patrons indépendants du commerce, de l’industrie, du bâtiment et des services. On peut y apprendre que la moitié des patrons gagne moins de 16 300 € par an, soit à peine les deux tiers du smic horaire rapportés au temps de travail. Globalement, le revenu des patrons baisse depuis 2000.

Le lecteur qui avait déjà lu l’édition précédente de l’étude de l’INSEE constate que, d’une année sur l’autre, la publication reprend les mêmes textes introductifs et montants de base (28 400 € de revenus par an). Pourtant, 2007 et 2008, les années étudiées, ne sont en rien être comparables, ce qui ne saurait échapper à des statisticiens : même si la situation économique était déjà dégradée en 2007, la crise a véritablement éclaté en 2008, en attestent les chiffres des défaillances d’entreprises au premier puis au second trimestre 2008, ainsi que le fort ralentissement de la croissance cette même année. Alors, à moins d’une augmentation conséquente des marges des entreprises, il est impossible que le revenu d’activité des indépendants soit resté le même en Euros courants. Or la crise s’est amplifiée du fait de la contraction des marges qui a conduit à l’augmentation des besoins de trésorerie à l’origine des défaillances, par manque de financement bancaire… Il y a donc fort à craindre que la baisse des revenus d’activité des patrons, en Euros constant cette fois, soit plus forte que celle annoncée (-3,8%).

D’une étude à l’autre, l’INSEE parle d’un revenu de 36 400 € par an, quand il intègre les revenus des professionnels de santé hors agriculteurs, ce qu’il ne fait pas dans ses autres études où l’on voit ce revenu descendre à 28 400 € ou 25 900 € ou encore 22 100 € selon la façon de calculer… c’est-à-dire selon que l’on prend en compte ces patrons qui n’ont rien gagné voire perdu sur une année, ou ces patrons au revenu indécemment bas qui n’emploient pas de salariés. Une étude qui ne comporte que certaines catégories d’activités, ou que certains niveaux de rémunération, ne saurait être considérée comme reflétant la réalité. Si les études sectorielles peuvent s’avérer nécessaires, aucune étude sur les revenus des indépendants ne saurait se prétendre sérieuse, si elle n’englobe pas l’intégralité de ce qu’elle prétend mesurer : les entrepreneurs, ce sont bien tous ceux qui ont investi dans une activité, qui sont responsables de leur propre emploi. A quand donc une étude globale du revenu des indépendants, affinée ensuite par catégories ? pour enfin donner une véritable image du patronat qui porte depuis trop longtemps l’économie et la solidarité à bout de bras… et permettre au politique de ne pas dire ou faire des âneries quand il entend prendre des décisions qui concernent les entreprises et, au final, la France.

Aussi est-il nécessaire de noter que, de 2000 à 2005, les 859 000 entrepreneurs individuels employeurs ont vu leur revenu d’activité baisser de 0,1% par an en Euros constants (25 900€), baisse que l’INSEE qualifie de « quasi-stagnation »… n’importe quel patron y verra une des raisons du niveau élevé du chômage. La prise en compte du revenu des entrepreneurs qui n’emploient pas de salariés fait baisser la moyenne à 22 100 €… sont-ils moins entrepreneurs ou leur revenu est-il trop faible pour déterminer le revenu des patrons sur lequel l’INSEE choisit de communiquer ? Rapporté au temps de travail, le revenu moyen annoncé aujourd’hui pour l’année 2008 (28 400 €) est à peine au niveau du smic. Quel parti pris conduit à ne pas donner plus d’importance à cette réalité pourtant mesurée par l’INSEE : 13% des patrons ont un « revenu » nul ou négatif, 50% perçoit un revenu inférieur à 16 300 euros par an ! Rapporté au temps de travail, le revenu médian ne représente que les 2/3 du SMIC ?… Il y a ainsi en proportion, plus de miséreux à la peine chez ces patrons que chez les salariés (salaire médian : 19 860€).

Les cris poussés par les patrons, trop rapidement et facilement qualifiés de poujadistes ou de populistes, avec tout le mépris que cela révèle, sont en réalité l’expression d’une souffrance qu’il serait dangereux de négliger, et d’une situation économique à laquelle il est urgent d’apporter des réponses si l’on veut voir repartir la croissance à la hausse et le chômage à la baisse.

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 19:46

Alors que Pékin cherche à faire du TGV une vitrine à l'international de la technologie de pointe chinoise, l'accident meurtrier de Wenzhou met un frein à ses ambitions.

Copyright Reuters
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A Wenzhou sur le lieu de l'accident ferroviaire, le Premier ministre chinois Wen Jiabao s'est empressé de déclarer que la sûreté des trains devait être la priorité pour l'exportation. Sur place pour exprimer sa compassion, le numéro deux chinois essayait également de défendre son TGV qui était prêt à partir à l'assaut du monde.

Les entreprises chinoises en vendent déjà en Turquie, au Vénézuela et en Arabie saoudite. Le mois dernier, les médias officiels chinois célébraient le lancement du premier TGV made in China au Brésil en prévision de la coupe du monde de football de 2014 et des Jeux olympiques de Rio en 2016.

En décembre, China Southern Railway (CSR), constructeur précisément des deux trains qui sont entrés en collision le 23 juillet, a signé un accord avec le géant américain General Electric pour fabriquer des trains à très grande vitesse aux Etats-Unis.

L'entreprise chinoise CSR, cotée à Shanghai et à Hong Kong, maîtrise la technologie du TGV grâce à sa digestion du Shinkansen japonais depuis 2004. Quant au train de China Northern Railway (CNR), cotée à Shanghai, il aurait bénéficié de la technologie de Siemens.

Si Alstom a refusé de transférer sa technologie, tous les autres grands du secteur ont noué des partenariats avec les filiales de CSR ou CNR.

"A force de copier les constructeurs étrangers, l'ingénierie chinoise est au point, la sécurité et l'entretien ne sont en revanche pas au niveau des normes internationales. La Chine ne doit plus uniquement compter sur son modèle basé sur sa capacité à construire à bas coûts" estime He Jun, directeur d'Anbund Consulting.

Après Wenzhou, les entreprises chinoises pourront-elles continuer leur avancée ? Difficile, d'autant plus que l'accident du 23 juillet n'est pas le premier raté et que le limogeage pour corruption du ministre des chemins de fer Liu Zhijun avait dejà soulevé la question de la qualité sur toute la chaîne des sous-traitants.

Edwin Merner, président d'Atlantis Investment Research Corp. tranche : "leurs chances de vendre des trains à grande vitesse sont nulles." Il estime qu'il faudra vingt ans aux constructeurs chinois pour convaincre les acheteurs étrangers de la qualité de leur TGV.

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