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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 15:14
Aéronautique 
Safran va embaucher plus de 3.000 personnes en France
«Nous sommes une entreprise par essence mondiale (...) mais nos racines industrielles et technologiques sont françaises et le resteront », a déclaré ce mardi le PDG du groupe d'aéronautique, de défense et de sécurité, Jean-Paul Herteman. Photo : Reuters
«Nous sommes une entreprise par essence mondiale (...) mais nos racines industrielles et technologiques sont françaises et le resteront », a déclaré ce mardi le PDG du groupe d'aéronautique, de défense et de sécurité, Jean-Paul Herteman. Photo : Reuters «Nous sommes une entreprise par essence mondiale (...) mais nos racines industrielles et technologiques sont françaises et le resteront », a déclaré ce mardi le PDG du groupe d'aéronautique, de défense et de sécurité, Jean-Paul Herteman. Photo : Reuters

Par Fabrice Gliszczynski, à Villemur-sur-Tarn

L'équipementier aéronautique va embaucher plus de 6.000 personnes dans le monde en 2012. Au cours des cinq prochaines années, 75 % des investissements concerneront la France.

En plein débat sur la désindustrialisation de la France et de l’emploi dans l’Hexagone, Safran réaffirme ses racines tricolores. «Nous sommes une entreprise par essence mondiale puisque nous exportons 80 % de notre activité mais nos racines industrielles et technologiques sont françaises et le resteront », a déclaré ce mardi le PDG du groupe d'aéronautique, de défense et de sécurité, Jean-Paul Herteman, lors de l’inauguration de la nouvelle usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) de sa filiale de câblage, Labinal (12 millions d’euros d’investissement).

75 % des investissements prévus seront fait en France

Surfant sur la bonne santé du secteur aéronautique, le groupe a embauché 3.000 personnes en France en 2011, et a prévu d'en recruter « encore plus en 2012 » sur les 6.000 personnes, qui seront recrutées cette année, selon Jean-Paul Herteman. « Le carnet de commandes n’a jamais été aussi élevé », a-t-il justifié. Aujourd’hui, les deux tiers des quelque 60.000 salariés du groupe sont basés dans l’Hexagone. Les deux tiers également de la production y est produite.

« Au cours des cinq prochaines années, 75 % des investissements prévus concerneront la France », a ajouté Jean-Paul Herteman. Les investissements industriels représentent un volume total de 400 à 550 millions par an tandis que le niveau d’investissements technologiques (recherche & développement), autofinancés ou financé par des tiers, va passer d’une enveloppe de 1,2 milliard d’euros à 1,6 milliard d’ici à cinq ans. « Les bureaux d’étude, les centres de R&D et les centres de technologies critiques restent en France », a rappelé Jean-Paul Herteman.

Depuis deux ans, six nouvelles usines Safran en France

Le groupe, qui a ouvert six nouvelles usines en France au cours des deux dernières années, a déjà prévu d’ouvrir une nouvelle usine en Lorraine pour fabriquer des éléments du futur moteur Leap, qui équipera les A320 Neo et les B737 Max, respectivement fin 2015 et en 2017. Elle doit commencer sa production en 2013.

De quoi satisfaire le président d’EADS, Louis Gallois, qui milite pour une réindustrialisation de la France. « Inaugurer une nouvelle usine en France aujourd’hui est hélas un plaisir trop rare », a-t-il déclaré à Villemur-sur-Tarn, où il était invité. Cette nouvelle usine à Villemur-sur-Tarn est symbolique. Cette ville au long passé industriel a vu l’usine de l’équipementier automobile Molex fermer ses portes en 2009. « Nous sommes à la fois contents et amers, une centaine des salariés de Molex (283, ndlr) n’a toujours pas retrouvé un emploi » explique le conseiller régional et ancien secrétaire général du CE de Molex, Denis Parise.

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 15:10
Pourquoi Airbus va se tailler la part du lion dans le business des services aux compagnies
 
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Par Michel Cabirol

L'avionneur mène une large offensive pour entrer sur le marché des services auprès des compagnies aériennes. Ses nouveaux programmes (A380,A320 Neo et A350) vont permettre à Airbus de s'imposer dans ce business. Une irruption qui fait grincer les dents de ses principaux équipementiers, les Safran, Thales et Zodiac...

Le gâteau est gros. Très gros. D’où l’appétit naissant mais solide d’Airbus de se lancer dans le lucratif business des services auprès des compagnies aériennes (support, maintenance, formation…). Rien que pour la MRO (maintenance, réparation, refonte d’avions), qui représente environ 15 % du coût de possession d’un avion sur la durée de sa vie (entre 25 et 30 ans), le marché était déjà estimé en 2008, selon une étude publique du Pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques (Pipame), à 45,1 milliards de dollars, dont 35 % à 40 % sont générés par les moteurs.

Et ce marché est appelé à croître rapidement sur les huit prochaines années. Selon le cabinet de consultants américains AlixPartners, il devrait progresser de 3,7 % par an pour atteindre 61 milliards de dollars en 2019. Une activité qui a l’avantage de donner de la visibilité à moyen et long terme en termes de chiffre d’affaires et qui permet d’amortir plus facilement les bas de cycle du marché aéronautique. Airbus vise un objectif de 10 % à 20 % de son chiffre d’affaires dans les services en 2020 (environ 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011). En outre, point non négligeable, les marges sont élevées.

Un virage très fort d'Airbus

« Airbus entre dans ce marché où il n’était pas et nous commençons à vendre des services sur tout le cycle de la vie des avions, notamment dans le périmètre de la maintenance, confirme le vice-président exécutif en charge des services aux clients chez Airbus, Didier Lux. On souhaite être « pro-actif plus fortement dans ces métiers-là. Ce n’était pas le cas il y a peu de temps encore, les services ne rentraient pas dans la stratégie cœur d’Airbus »...  Même si le constructeur mobilisait déjà 4.200 personnes pour s’occuper du suivi technique des flottes en exploitation, de la documentation technique des avions et de la formation des équipages…

L’irruption d’Airbus dans le paysage des services est le sujet du moment qui fait beaucoup parler dans l’industrie de l’aéronautique européenne… et agace l’ensemble de la filière des sous-traitants de l’avionneur. « C’est un virage très fort d’Airbus », qui souhaite accompagner « la forte évolution de la réglementation en matière de navigation et de sécurité », souligne Didier Lux.

Les équipementiers pas contents

« On n’est pas content mais on doit faire avec car on n’a pas vraiment le choix, fait observer l’un des groupes concernés. Il vaut mieux accompagner la montée en puissance d’Airbus dans le paysage du MRO que s’y opposer. Et le marché est assez vaste pour pouvoir coexister ». Car il n’y a pas photo : Airbus, maître d’œuvre, fabricant et vendeur d’avions, aura toujours un avantage irrattrapable face à ses équipementiers. « Qui mieux que Airbus connaît ses avions ? », rappelle-t-on chez l’avionneur, qui va concurrencer les équipementiers et rogner sur leurs marges.

Et qui d’autres que lui peut proposer un package global de services à une compagnie aérienne désireuses pour des raisons d’efficacité de déléguer à un seul industriel l’entretien de sa flotte. Notamment les nouvelles compagnies (en Asie notamment), qui n’ont aucune expérience et souhaitent dans un premier temps se concentrer sur leur cœur d’activité, le transport aérien. C’est bien sûr Airbus, qui peut assumer ce rôle. « Les équipementiers n’ont pas la capacité de proposer aux compagnies une intégration horizontale, nous on peut leur proposer une offre sur la totalité de l’avion », confirme Didier Lux. Vietnam Airlines en est le parfait exemple. La compagnie vietnamienne vient de confier au constructeur toulousain la maintenance de ses 10 A330, la compagnie chinoise Sichuan Airlines ses trois A330.

18.000 Airbus décollent chaque jour

L’avionneur toulousain ne s’y est pas trompé. Les chiffres parlent tout seul. Et surtout pour lui. Quelques 18.000 Airbus décollent chaque jour dans le monde entier. Le constructeur toulousain dispose actuellement de 6.659 avions en service opérés par 360 transporteurs aériens. « La croissance des flottes est exponentielle », se frotte les mains Didier Lux. En 2020, Airbus va passer de 6.500 à 10.000 appareils, prévoit-il. L’augmentation de la flotte des appareils Airbus plaide bien sûr pour cette nouvelle stratégie dans les services.

D’autant que si Airbus est un constructeur jeune - sa flotte est donc encore jeune -, il y a aujourd’hui, observe-t-il, « de plus en plus d’A320 et d’A330 fabriqués dans les années 90 », qui demandent donc beaucoup plus d’attention en fin de vie en matière de maintenance, voire de refonte pour moderniser par exemple l’avionique, qui a fait un bond avec la dernière génération d’avions comme l’A380. Sans parler aussi des cabines d’avions… qui ont besoin d’être rafraichie. Car certaines commencent sérieusement à être « kitch », voire dépassée technologiquement, dans certaines compagnies par rapport aux nouvelles entrantes. « Une cabine sur long-courrier devrait être renouvelée tous les 5/7 ans », estime Didier Lux.

Une forte demande des compagnies

La demande est donc déjà là. « Nous avons énormément de demandes de clients, qui souhaitent que l’on sécurise les performances de leur flotte et qui sont prêts à nous acheter tout ou partie des prestations dans la maintenance, souligne Didier Lux. Ils n’ont pas non plus les moyens de réaliser ces prestations ». Airbus dispose donc de toutes les cartes pour s’approprier la part du lion sur ce marché même s’il ne se lancera pas dans la maintenance des moteurs,  domaine réservé des motoristes, Safran, General Electric, Rolls Royce et Pratt&Whitney. D’autant qu’il arrive également dans un paysage industriel du MRO très fragmenté.

Enfin, le temps où les compagnies pouvaient assurer leur propre maintenance semble révolu. « Développer tout seul une capacité propre pour soutenir une flotte de cinq à dix A380 qui est un avion très technologique, c’est anti-économique, précise Didier Lux. Il y a obligation de globaliser ». Même dans les marchés matures tels que l’Europe et les Etats-Unis, les compagnies n’ont plus la capacité à mobiliser de tels investissements.

Une offre très vite imbattable

C’est donc avec l’arrivée des nouveaux programmes l’A350 et l’A320 Neo ainsi que l’A380 que l’offre d’Airbus va devenir très vite imbattable. « On commence à négocier la vente de prestations de services sur le Neo », confirme Didier Lux. Sur l’A380, des compagnies aussi différentes que China Southern, British Airways et Singapore Airlines, ont déjà succombé aux économies d’échelle proposées par Airbus… et à son fameux « triangle stratégique » vertueux : pour augmenter la durée de vie de la flotte de ses clients et minimiser le coût du support par avion, Airbus propose une série de services, développés sur quatre axes.

Pour être efficace, Airbus doit finement gérer la gestion des stocks des pièces de rechanges exigées rapidement par les compagnies en cas de panne de l’un de leurs avions et désireuses d’externaliser une partie de leur maintenance. « Nous pouvons gérer à flux tendu les stocks des clients pour optimiser leur logistique en anticipant leurs besoins et en tenant compte de leur planning de maintenance », explique Didier Lux. C’est le service Airbus Management Inventory (AMI).

Ce service de distribution permet notamment de réapprovisionner automatiquement les stocks des clients en pièces consommables utilisées fréquemment. C’est pour cela qu’Airbus s’est offert en 2011 le groupe danois Satair (en moyenne 450 millions de dollars de chiffres d’affaires pour un Ebit de 7 % à 8 %). Cette entreprise, qui réalise seulement 30 % de son chiffre d’affaires avec Airbus, a « une expertise mondiale dans un métier extrêmement pointu, assure le responsable des services chez Airbus. Ce service a une trajectoire de croissance de 15 % par an ».

Des services personnalisés pour chaque compagnie

Airbus propose également des services de maintenance intégrés, les « Flight Hour Services » (FHS). Soit un service d’entretien personnalisé à l’heure de vol pour les compagnies, qui n’ont pas toutes forcément les mêmes besoins : ingénierie de la maintenance, maintenance cellule et le support des équipements. Ainsi, l’avionneur gère déjà pour le compte de Singapore Airlines l’ingénierie de sa flotte d’A330. « On re-sous-traite la maintenance légère », précise Didier Lux. Le FHS permet de réduire les temps au sol des appareils pendant les opérations de réparation. L’avionneur fournit également des solutions opérationnelles aux compagnies. De quoi parle-t-on ? « On propose des programmes de performances rentables pour l’exploitation de la flotte pour chacun de nos clients », explique-t-il. 

Enfin, le centre Upgrade Services propose aux compagnies un « éventail de services de modifications supplémentaires de la flotte en service », selon Airbus. Ces améliorations concernent aussi bien les systèmes des avions (mécanique, structure et avionique) et la cabine. L’Upgrade Services est aussi en charge de développer, industrialiser, commercialiser et livre les fameux « Sharklets » (extrémités de voilures) qui permettent d’améliorer la consommation de la famille A320.

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 12:08

 

 
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Par latribune.fr

L'action a bondi de 8,9% à l'ouverture de la Bourse de Paris après les révélations de La Tribune faisant état de discussions entre le groupe français et General Motors. A 11h48, la progression dépasse les 18%.

PSA flambe en Bourse. Après avoir bondi de 8,9% dès l'ouverture  de la Bourse ce matin après les révélations mardi soir de La Tribune sur des discussions entre le groupe automobile français et l'américain General Motors, l'action PSA s'envole de prèsde 20% à 11h 45. Dans la foulée mardi soir, PSA a publié un bref communiqué confirmant que « dans le cadre de sa stratégie de globalisation et d'amélioration de sa performance, PSA Peugeot Citroën examine des projets de coopérations et d'alliances. Des discussions sont en cours. Il n'y a aucune certitude qu'elles aboutissent." Alors que le groupe n'a pas cité le nom de GM, le ministre du Travail Xavier Bertrand a confirmé mercredi sur Europe 1 que c'était bien avec l'américain et numéro un mondial General Motors que discutait la direction de PSA pour "un partenariat stratégique". "Le président du groupe m'a informé hier soir de ces discussions pour un partenariat stratégique et m'a dit que c'était une bonne nouvelle pour le groupe", a affirmé Xavier Bertrand.

Natixis relève son objectif de cours

Mercredi, Natixis a relevé de neutre à achat, relève l'objectif de cours de PSA de 15 à 20 euros.
PSA avait démenti en janvier des rumeurs dans la presse italienne concernant un rapprochement avec l'italien Fiat-Chrysler. Mais le nouveau directeur des marques du numéro un français du secteur, Frédéric Saint-Geours, avait indiqué que PSA était "tout à fait ouvert" à l'idée d'un mariage, à condition de "trouver le bon partenaire". "Pour l'instant, il n'y a pas d'alliance en cours", avait-il ajouté.

Echec des négociations avec Mitsubishi en 2010

Il y a deux ans, PSA avait tenté de s'allier au japonais Mitsubishi mais l'opération avait échoué. Le projet avait été enterré en mars 2010. La presse avait alors fait état d'une certaine réticence de la famille Peugeot, détentrice de 30,3% du capital et 45,74% des droits de vote.

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 10:21
  • Gérard Dalongeville, ancien maire PS d'Hénin-Beaumont.
    Gérard Dalongeville, ancien maire PS d'Hénin-Beaumont. Crédits photo : © Pascal Rossignol / Reuters/Reuters

    Gérard Dalongeville, l'ancien maire socialiste d'Hénin-Beaumont, publie un livre jeudi sur le fonctionnement du PS dans le département. Il fait découvrir un système de corruption inquiétant.

    C'est le livre que craignaient les socialistes du Pas-de-Calais. Gérard Dalongeville, l'ancien maire d'Hénin-Beaumont, vient d'écrire un ouvrage intitulé Rose Mafia (éditions Jacob-Duvernet). Et selon l'Express qui a eu la primeur des meilleures pages, le résultat est plutôt gratiné. L'ancien élu, qui fut membre du PS avant d'être exclu, mis en examen pour détournement de fonds et corruption, y décrit un système «pourri jusqu'à la moelle». L'ouvrage sera mis en vente jeudi.

    Selon l'Express, Rose Mafia détaille le fonctionnement supposé «d'un système de corruption organisé par les élus socialistes»: emplois fictifs, commissions sur les marchés publics, et dons de militants qui seraient remboursés par des entreprises. Des accusations qui intéressent la justice: fin 2010, en détention après la révocation de son contrôle judiciaire, Gérard Dalongeville avait écrit plusieurs lettres à la juge Véronique Pair, en charge de l'instruction d'Hénin-Beaumont. Il y dénonçait un système de financement occulte du Parti socialiste du Pas-de-Calais, via la société d'économie mixte Adevia, en attribuant un rôle clé à Jean-Pierre Kucheida, le député-maire de Liévin.

    Sur-facturation de la publicité dans les journaux municipaux

    Gérard Dalongeville réaffirme donc l'implication de la société d'économie mixte Adevia et évoque également celle de la Soginorpa, organisme gérant les 62 000 logements miniers.

    La gestion du bailleur avait déjà été mise en cause, mais par sur le plan pénal, par la Chambre régionale des comptes. Enfin, l'ancien maire d'Hénin-Beaumont décrit des sur-facturations de 10% à 15% récupérées sous la forme de publicité dans les journaux municipaux. Un domaine qu'il connaît peut-être sur le bout des doigts: Gérard Dalongeville est lui même soupçonné d'avoir financé par des entreprises locales le «Journal du Pays», un gratuit dont il était le rédacteur en chef officieux.

    Gérard Dalongeville affirme détenir des preuves de ses accusations. Pourtant, de source judiciaire, elles sont toujours attendues par les policiers travaillant sur les enquêtes préliminaires ouvertes suite aux lettres de l'ancien maire. «Il a été entendu à plusieurs reprises sur ses déclarations mais le dossier est un peu creux», note un magistrat.

    Le livre de l'ancien maire donne toutefois des indications quant à sa future défense pour son procès. Ce dernier pourrait avoir lieu au second semestre de l'année voire début 2013. Il charge ainsi son ancien premier adjoint, accusé de s'être rendu au Luxembourg pour blanchir de l'argent destiné au parti socialiste. Gérard Dalongeville s'était déjà défaussé sur son adjoint devant la Chambre régionale des comptes. Cette juridiction a déjà jugé ces deux hommes et Guy Mollet, l'éminence grise de l'ancien maire, dans l'affaire des «avions-taxis» utilisés à des fins personnelles sur les deniers de la commune. Ils ont été tous trois condamnés à rembourser les sommes engagées.

    Par Gabriel Thierry
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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 10:14

LEMONDE.FR 

 

 

Parking de l'usine PSA de Mulhouse, le 27 octobre 2011.

Parking de l'usine PSA de Mulhouse, le 27 octobre 2011.AFP/SEBASTIEN BOZON

Le constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën a dit qu'il examinait "des projets de coopérations et d'alliances" à propos desquels "des discussions sont en cours", alors que les sites de LaTribune.fr et du Financial Times font état de négociations avancées pour un mariage avec General Motors.
 

"PSA Peugeot Citroën examine des projets de coopérations et d'alliances", selon un bref communiqué du groupe. "Des discussions sont en cours et il n'y a aucune certitude qu'elles aboutissent", précise-t-il, sans évoquer le nom de General Motors. Le ministre du travail, Xavier Bertrand, a confirmé mercredi ces discussions pour "un partenariat stratégique". "Le président du groupe m'a informé hier soir de ces discussions pour un partenariat stratégique et m'a dit que c'était une bonne nouvelle pour le groupe", a rapporté M. Bertrand sur Europe 1.

Le titre PSA Peugeot Citroën s'envolait mercredi matin, à + 8,27 %, à la Bourse de Paris, dopé par cette annonce. Le titre, plus forte hausse du CAC 40 valait 15,39 euros à 9 heures 10.

"Nous parlons régulièrement à d'autres sociétés du secteur, mais ne commentons rien au-delà de ça", a déclaré Kelly Cusinato, porte-parole de GM.  En janvier, PSA s'était dit "ouvert" à l'idée d'une alliance avec un autre constructeur, après avoir connu une année 2011 difficile.

"ENTAMÉES IL Y A PLUSIEURS MOIS"

Auparavant, LaTribune.fr avait fait état de discussions entre PSA et General Motors "entamées il y a plusieurs mois" et "entrées dans leur phase finale". Le site citait une source officieuse selon laquelle ces discussions sont "avancées" et visent "une alliance, pas des coopérations ponctuelles". Elles "n'ont pas encore abouti, il n'y a pas d'accord à ce stade", a dit la source. Une annonce pourrait être faite début mars à l'occasion du Salon de l'automobile de Genève, selon LaTribune.fr.

Selon deux personnes proches du projet, les deux constructeurs pourraient joindre leurs forces pour fabriquer des automobiles et des pièces détachées en Europe. L'alliance ne serait pas une fusion et n'impliquerait pas un échange d'actions, ajoutent les sources citées par le FT.

PSA avait démenti en janvier des rumeurs dans la presse italienne concernant un rapprochement avec l'italien FIAT-Chrysler. Mais le nouveau directeur des marques du numéro un français du secteur, Frédéric Saint-Geours, avait indiqué que PSA était "tout à fait ouvert" à l'idée d'un mariage, à condition de "trouver le bon partenaire". "Pour l'instant, il n'y a pas d'alliance en cours", avait-il ajouté.

BÉNÉFICE NET DIVISÉ PAR DEUX EN 2011

Il y a deux ans, PSA avait tenté de s'allier au japonais Mitsubishi, mais l'opération avait échoué. Le projet avait été enterré en mars 2010. La presse avait alors fait état d'une certaine réticence de la famille Peugeot, détentrice de 30,3 % du capital et de 45,74 % des droits de vote. Les ventes du numéro un français du secteur, et numéro deux européen, ont souffert en 2011 de la mauvaise santé du marché automobile européen. Elles ont reculé de 1,5 % dans le monde, à 3,5 millions de véhicules, plombées par de mauvaises performances en Europe. PSA a aussi vu son bénéfice net divisé par deux en 2011, à 588 millions d'euros. Le groupe avait réussi à repasser dans le vert en 2010 après deux années de pertes consécutives liées à la crise.

La mauvaise performance de l'an passé est à mettre sur le compte de sa branche automobile, la plus importante. Elle a enregistré une perte opérationnelle courante de 92 millions d'euros sur l'année, contre un bénéfice de 621 millions en 2010. PSA souhaite se développer à l'international. Mais il est en manque de financements et quelque peu isolé sur la scène mondiale, face à des Volkswagen, GM, Toyota ou à l'alliance Renault-Nissan, souligne LaTribune.fr. S'allier au numéro un mondial qu'est General Motors, qui lui a affiché des bénéfices records l'an dernier, pourrait être une solution, selon le site Interne

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 14:07

 

Allemagne - 20/02/2012 | 12:03 -
Et pendant ce temps, l'Allemagne réduit toujours plus son déficit...
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Par Romaric Godin

Le gouvernement fédéral allemand prévoit de réduire plus vite que prévu son déficit. Un nouveau tour de vis est prévu, malgré la crise. Et la première prescription de la règle d'or budgétaire allemande pourrait être remplie... avec deux ans d'avance.

L'Allemagne réduit son déficit à grande vitesse. Vendredi, plusieurs médias germaniques laissaient entendre que la première prescription de la règle d'or budgétaire allemande pourrait être remplie avec deux ans d'avance. C'est du moins le projet qu'aurait présenté le ministre fédéral des Finances. Dès 2014, il veut donc ramener le déficit du budget de l'Etat fédéral, qui compte pour la moitié environ du budget global des administrations outre-Rhin, à moins de 0,35 % du PIB. La réforme constitutionnelle de 2009 avait fixé à 2016 la date limite pour remplir un tel critère. Concrètement, cela signifie que Wolfgang Schäuble vise pour les administrations fédérales un déficit de 15 milliards d'euros en 2013 et de 8 milliards d'euros en 2014.

Tour de vis supplémentaire

En 2011, ce déficit s'élevait à 17,7 milliards d'euros et le budget 2012 prévoit un déficit de 26,5 milliards d 'euros. Autrement dit, ce que propose le ministre fédéral des Finances, ce n'est rien de moins qu'un tour de vis supplémentaire. Car dans ses prévisions officielles actuelles, le gouvernement allemand, le déficit fédéral devait se situer à 25 milliards d'euros en 2013 et à 19 milliards en 2014. Du reste, pour trouver les dix milliards d'euros manquants, la Wilhelmstrasse compte non seulement sur des recettes fiscales supplémentaires, mais également sur la réduction de l'aide apporté par l'Etat fédéral à plusieurs caisses sociales. L'assurance-maladie devrait ainsi toucher 2 milliards d'euros de moins par an. Pour les caisses de retraites, la punition devrait être la même. Les chômeurs et les allocations familiales devront aussi mettre la main à la poche. Selon le Spiegel, il ne s'agit pas « d'un vrai plan de rigueur » car des réserves ont été constituées durant la période de forte croissance de 2010 et 2011.

Pas de relance

Ce projet sera soumis au cabinet Merkel dans le courant du mois de mars. Il a toutes les chances d'être adopté compte tenu des louanges qu'il a reçu durant tout le week-end de la part des collègues de Wolfgang Schäuble. Evidemment, cette volonté de consolidation budgétaire ne peut être que louée. On est pourtant en droit de s'interroger sur cette hâte du ministère fédéral des Finances. Y avait-il urgence ? Sans doute pas puisque l'on accélère le rythme prévu dans le plan précédent qui avait pour objet même le respect de la « règle d'or ». Pire même : alors que l'Allemagne n'a pas réellement de problème budgétaire et qu'elle est revenue dans les clous des critères de Maastricht dès l'an passé, la croissance ralentit non seulement en Europe, mais aussi en Allemagne où l'on a enregistré au dernier trimestre de 2011 une contraction de 0,2 % de son PIB. Certes, Wolfgang Schäuble espère que son nouveau projet n'aura pas d'effet conjoncturel puisqu'il croit que les assurances sociales ne seront pas tentées de relever leurs cotisations. Rien n'est cependant moins sûr. On sait, par exemple, que les caisses d'assurances maladies sont dans des situations financières très pénibles outre-Rhin. En tout cas, le message est clair : pendant la crise, l'Allemagne continue à se serrer la ceinture, quel qu'en soit le coût pour elle et pour ses voisins. Pas question d'envisager une politique de relance venant de Berlin pour équilibrer les ajustements douloureux effectués à Madrid, Rome ou Lisbonne.

Prévention ou coup de force ?

Reste cependant une question ; pourquoi diable tant de hâte ? Plusieurs explications sont possibles. Ce peut-être d'abord un mouvement préventif. En acceptant ce dimanche de donner finalement son feu vert à l'aide grecque, Wolfgang Schäuble a prévu que la facture sera plus salée pour l'Allemagne in fine. D'où sa volonté de revenir le plus vite possible à l'équilibre budgétaire pour contrecarrer les effets négatifs à venir d'une inévitable faillite grecque. Autre hypothèse : le coup de force à usage interne. En imposant un nouveau plan d'économie qui vient s'ajouter au plan quadriennal de 80 milliards d'euros annoncé en 2010, il confirme sa position de nouvel homme fort du cabinet et soumet à sa férule en forme de logique budgétaire les Libéraux partisans de nouvelles baisses d'impôt. Il marginalise également un peu Angela Merkel, fragilisée par la démission de « son » président Christian Wulff et que l'on entend guère ces temps-ci outre-Rhin. En devenant un Stakhanov de la consolidation budgétaire, Wolfgang Schäuble soigne également son statut d'homme fort du cabinet berlinois.
 

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 11:15
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La France FORTE
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Mes chers amis,

J'ai annoncé cette semaine ma candidature à l'élection présidentielle.

Pendant cette campagne qui commence, je veux aller à votre rencontre pour écouter, échanger et proposer.

Pendant cette campagne, je veux insuffler une énergie nouvelle à la France, cette France que nous aimons, pour laquelle je n'ai cessé d'agir, et que j'ai toujours cherché à protéger de la crise et de l'adversité.

Le seul sujet de cette campagne, c'est la France. Qu'allons nous faire pour elle en cette période faite de risques, de difficultés mais aussi d'opportunités et d'espoir ? 

Un ancien monde a du mal à mourir. Un nouveau monde a du mal à naître. Et dans cet entre-deux, nous devons faire un choix. Nous pouvons choisir d'attendre et de subir, ou nous pouvons agir et prendre en main notre destin en relevant les défis du présent, en poursuivant le train des réformes dont notre pays a besoin.

C'est cette voie du courage que je vous propose aujourd'hui. Celle du travail, de l'effort et de la responsabilité. Celle d'une France forte.

Cette France, c'est avec vous que je veux la bâtir et la faire grandir.

Voilà pourquoi je veux parler avec les Français.

Voilà pourquoi j'ai décidé d'être candidat.

Vous pouvez compter sur ma détermination.
Avec toute ma fidélité, et mon amitié
Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy  
Rejoignez la campagne sur www.lafranceforte.fr
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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 10:55
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  • Le Figaro.
    François Hollande a dénoncé dimanche les nominations au sein de l'administration, par exemple au ministère de l'Intérieur, de personnalités proches de Sarkozy.
    François Hollande a dénoncé dimanche les nominations au sein de l'administration, par exemple au ministère de l'Intérieur, de personnalités proches de Sarkozy. Crédits photo : THIERRY ZOCCOLAN/AFP

    Le candidat socialiste a dénoncé dimanche les nominations au sein de l'administration de personnalités proches du président sortant. Nathalie Kosciusko-Morizet évoque une «chasse aux sorcières».

    François Hollande a pris son masque d'homme «de bonne humeur» pour répondre à Nicolas Sarkozy. Dimanche soir, sur BFMTV, il a voulu faire jouer à son adversaire le mauvais rôle, celui du méchant. «Le candidat sortant s'est déclaré en faisant campagne avec violence et agressivité», a-t-il regretté. Toujours dans le même champ lexical, il insiste: «Aimer la France, c'est refuser la violence dans le débat.» Hollande se paie même le luxe de donner des conseils à Sarkozy: «Quand on est président sortant, on doit être fier de ce qu'on a fait, ignorer ses concurrents.»

    Les attaques de Hollande sont sévères en réalité. Il a ainsi dénoncé les nominations au sein de l'administration, par exemple au ministère de l'Intérieur, de personnalités proches de Sarkozy. «Un État UMP s'est installé», a-t-il accusé. «Eh bien, nous aurons, sans qu'il y ait de brutalité, sans qu'il y ait d'excès, à remettre l'État républicain à sa place», a-t-il prévenu. Selon le député de Corrèze, les hauts fonctionnaires «loyaux» n'ont «pas à s'inquiéter mais, en revanche, ceux qui sont liés à ce système auront forcément à laisser la place à d'autres». Dans la foulée, Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole du président sortant, accusait le candidat PS de vouloir organiser «une chasse aux sorcières» et une «purge» chez les hauts fonctionnaires. «Hollande (…) pourrait au moins connaître la qualité et l'engagement au service de l'État des fonctionnaires et hauts fonctionnaires» du service public, a-t-elle déploré.

    Lundi matin, François Baroin est lui aussi monté au créneau en qualifiant les propos du candidat socialiste de «choquants». «Nous sommes un pays très structuré. Il est anormal de jeter l'anathème sur des serviteurs de l'Etat», a-t-il assuré. Avant d'égrainer les noms des socialistes nommés au sein d'institutions publiques, comme Michel Charasse au Conseil constitutionnel ou Didier Migaud à la Cour des comptes.

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 10:14

LEMONDE.FR avec AFP |


 

 

Claude Allègre et Nicolas Sarkozy, le 26 septembre 2011.

Claude Allègre et Nicolas Sarkozy, le 26 septembre 2011.AFP/BENOIT TESSIER

Claude Allègre, l'ancien ministre socialiste de l'éducation exprime son soutien à Nicolas Sarkozy dans une interview au Journal du Dimanche.

"On a besoin de Sarkozy car nous sommes dans une crise très profonde", déclare l'ancien ministre de Lionel Jospin . "Je suis partisan de Nicolas Sarkozy, à condition qu'il installe un gouvernement d'union nationale, dans lequel des gens comme François Bayrou auraient leur place, avec beaucoup d'experts", ajoute-t-il.

"C'EST LUI QUI TIRE ANGELA MERKEL"

Claude Allègre assure à ce sujet avoir obtenu "un certain nombre d'assurances" de la part de Nicolas Sarkozy, "mais ce n'est pas à moi de les annoncer". Se défendant d'être un "cire-pompes", Claude Allègre souligne "que les parts de réussite de Nicolas Sarkozy, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, résident justement dans sa politique extérieure. Il a une énergie formidable". Selon lui, "tous les Allemands savent bien qu'au fond, c'est lui qui tire Angela Merkel, qui la pousse à agir".

Présentant François Hollande comme un "politicien très intelligent et très sympathique", Claude Allègre estime toutefois que si le candidat socialiste était élu, "on aura Chirac II au pouvoir". "Chirac a cédé à tout, Hollande, c'est la même chose. Il fait des compromis tout le temps ! Je ne le vois pas du tout dans le rôle", a-t-il ajouté.
 

"Si Dominique Strauss-Kahn avait été candidat, je l'aurais en revanche soutenu", a assuré Claude Allègre. Selon le Journal du Dimanche, Claude Allègre devrait intégrer le comité stratégique de la campagne de Nicolas Sarkozy.

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 10:01

LEMONDE.FR avec AFP |

 
 

 

Jean-Louis Borloo, le 4 février 2011, à Paris.

Jean-Louis Borloo, le 4 février 2011, à Paris.AFP/FRANCOIS GUILLOT

Le PDG de Veolia Environnement, Antoine Frérot, est sur un siège éjectable et pourrait être remplacé prochainement par l'ancien ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo, au terme d'une offensive lancée en coulisses par le patron d'EDF Henri Proglio, écrivent Les Echos et Libération, lundi 20 février.
 

"Dans le plus grand secret", M. Proglio, ancien PDG de Veolia resté administrateur du groupe, "se prépare à demander au conseil la tête d'Antoine Frérot", affirme le site des Echos, sans citer de sources. "Depuis le milieu de la semaine dernière, les administrateurs ont été approchés", ajoute-t-il, précisant que le patron d'EDF bénéficie dans ses démarches de l'appui d'Alain Minc, un des proches conseillers du président Nicolas Sarkozy. Dans son édition de lundi, le quotidien économique précise que "plusieurs administrateurs du groupe de services aux collectivités demandent la tête d'Antoine Frérot".

Selon Les Echos.fr, Jean-Louis Borloo, ex-numéro deux du gouvernement Fillon, figure "en tête de liste des successeurs pressentis". Trois autres noms circulent aussi, précise le site : Augustin de Romanet, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), appelé à quitter son poste début mars, Jacques Veyrat, ancien patron de Louis Dreyfus, et Daniel Bouton, ancien PDG de la Société générale. "M. de Romanet n'a été ni contacté, ni ne s'est porté candidat", a réagi dimanche soir un porte-parole du patron de la CDC. EDF et Veolia se sont refusés à tout commentaire.

JEU DE POUVOIRS EN COULISSES

Première à évoquer ce week-end un "jeu de pouvoirs en coulisses qui risque de faire du bruit dans les semaines qui viennent", la lettre spécialisée dans les transports Mobilettre avance également le nom de M. Borloo comme successeur le plus probable en cas d'éviction de M. Frérot.

La prochaine réunion du conseil d'administration de Veolia est programmée le 29 février, à la veille de la présentation des résultats 2011. Une seconde réunion est prévue le 15 mars, consacrée "aux questions de gouvernance", indiquent Les Echos. Pour Libération, "Proglio comptait ainsi reprendre la main sur son ancienne entreprise, et Sarkozy espérait bien gagner en retour le soutien public du leader du Parti radical".

RUMEURS DE PRESSE SELON LA PORTE-PAROLE DE NICOLAS SARKOZY

Nathalie Kosciusko-Morizet, nommée samedi porte-parole de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, a laissé planer le doute, lundi, sur ces informations : "Je ne peux pas vous confirmer ou vous infirmer, Veolia c'est une entreprise privée avec des administrateurs qui prendront leur décision, j'en suis sûre pour le plus grand bien de l'entreprise, a déclaré la ministre de l'écologie sur I-Télé. Certains des articles que j'ai lu disent des choses qui sont fausses, ça je le sais, parce qu'ils font référence à des décisions qui auraient été prises entre Henri Proglio et le président de la République dans l'avion qui les emmenait à Photowatt. J'étais dans l'avion, il n'y a pas eu d'aparté, il n'y a pas eu de discussion sur ce sujet, donc ça c'est faux."

"Quand on dit 'ça c'est résolu entre le président de la République et Henri Proglio dans l'avion entre Paris et Bourgoin-Jallieu', ce sont des rumeurs de presse, a-t-elle ajouté. Je ne sais pas si les administrateurs prendront cette décision et elle leur revient. Jean-Louis Borloo c'est quelqu'un qui vient du privé, s'il a envie de retourner dans le privé et de candidater sur un poste, il a bien le droit de le faire."

 DIFFICILE EXERCICE 2011

Aux prises avec une rentabilité érodée et une dette de 15 milliards d'euros (à fin septembre) qui vient d'être dégradée par l'agence Moody's, Veolia Environnement a affiché l'an dernier l'une des pires performances du CAC 40. Son action a perdu près de 60 % de sa valeur sur l'année, après deux avertissements sur résultats depuis l'été. Au titre de l'exercice 2011, le groupe pourrait afficher une perte de 200 millions d'euros, a affirmé récemment le magazine Challenges.

Henri Proglio est en désaccord avec la stratégie de son successeur et convaincu qu'"Antoine Frérot n'est pas capable de sauver le groupe, en pleine tourmente", écrit Mobilettre. Depuis son arrivée à la tête du groupe, M. Frérot a opéré un changement radical par rapport à M. Proglio, qui avait multiplié les acquisitions à l'international pour faire grossir Veolia.

Mis sous pression par des collectivités et des industriels voulant réduire leur facture, le groupe, qui emploie plus de 100 000 collaborateurs en France, s'est lancé l'an dernier dans une restructuration pour recentrer ses activités sur moins de 40 pays à l'horizon 2013, contre près du double jusqu'ici.
Il a annoncé en décembre qu'il allait abandonner les transports publics pour se concentrer sur l'eau, les déchets et les services énergétique

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